Les cancers du sein associés à BRCA1 sont préférentiellement « triple-négatifs »
(absence de récepteurs hormonaux, absence de surexpression de cerbB2), mais tous
les cancers triple-négatifs ne correspondent pas à une mutation constitutionnelle de
BRCA1.
Les cancers de l’ovaire sont préférentiellement une histologie séreuse. Il ne s’agit
pratiquement jamais de forme mucineuse. Les tumeurs germinales de l’ovaire ne font
pas partie du spectre BRCA, pas plus que les tumeurs borderline de l’ovaire.
Chez l’homme, un risque de cancer du sein existe notamment avec BRCA2 mais est
nettement moindre (risque absolu de 2-4%). Un sur-risque de cancer de la prostate
de quelques pourcents est habituellement retenu.
Pour les deux sexes, un sur-risque de cancer du pancréas est également suspecté
pour une mutation de BRCA2.
Prise en charge des femmes porteuses de mutation BRCA1 et BCRA2
Prise en charge du risque de cancer du sein:
Il est recommandé de réaliser chez les personnes porteuses d’une mutation BRCA1
ou 2 :
- une surveillance clinique, dès l’âge de 25 ans, par palpation mammaire chez le
spécialiste 2 fois par an
- des examens d’imagerie : mammographie et échographie mammaire
annuelles dès l’âge de 30 ans. Les données récentes de la littérature
permettent d’ajouter la réalisation d’IRM mammaires systématiques. Il est
actuellement préconisé de réaliser les 3 examens simultanément. Cette
position est susceptible d’évoluer.
Il n’y a pas d’examen biologique de dépistage. Cette surveillance est mise en place
sans limite d’âge, ce qui exclut ces femmes du dépistage de masse.
La mastectomie prophylactique n’est pas recommandée systématiquement, la
surveillance étant mise en avant préférentiellement. Il s’agit d’une option dont la
patiente doit être systématiquement informée. Elle doit être accompagnée dans son
choix, éclairée par les conseils techniques notamment des chirurgiens et d’un soutien
psychologique. Un délai de réflexion suffisant doit être respecté. Il est variable selon
les personnes, en fonction des niveaux d’information et de réflexion préalables.
L’indication de tout geste prophylactique doit être validée de manière
collégiale en réunion de concertation pluridisciplinaire.
Prise en charge du risque de cancer de l’ovaire:
Aucune surveillance ovarienne ne permet de dégager de bénéfice médical. Il est
cependant d’usage de proposer une échographie pelvienne annuelle à partir de l’âge
de 35 ans. Le manque de sensibilité et de spécificité de cet examen fait porter la
recommandation d’une annexectomie prophylactique à la quarantaine. Ce geste
radical permet de diminuer considérablement le risque de cancer de l’ovaire (risque
résiduel : environ 2%), et de diminuer le risque de cancer du sein d’environ 50% si il
est effectué avant 45 ans.
3