structure des jugements, parait tenir un rôle auxiliaire et atm or-
donné a cette fin. Au début de l'époque moderne, la logique c'est
d'abord l'étude du syllogisme, procédant des Analytiques d'Aristote :
legs de la scolastique médiévale, surtout de celle décadente des
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la logique formelle. qui (non sans dc graves conséquences, nous le
constaterons tout I l'heure), comme beaucoup de ses contempo-
rains, jette le discrédit sur l'étude du raisonnement syllo g is
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mais le TaiSOMICMCEIt mothimarique. dont il veut user non seulement
dans l'étude des nombres et des formes, mais dans la science uni-
Venelle et jusque dans la métaphysique, le raisonnement à la mode
d'Euclide est pour lui comme un substitut de rancierine logique
formelle. LI s'agit toujours d'un modèle de raisonnement déductif.
Or quel instrument serait plus propre aux besoins de rart juridi-
que? Le droit tel que l'on vient de le définir, tel que le C011goillent
les modernes, est le paradis de la logique conque comme art de la
déduction. Aussi ne faut-il pas s'étonner si ce que nous possédons de
traités de méthodologie juridique à partir du XVIPEA siècle nous
présentent cette espèce là de logique du droit. Ainsi Grotius dans sa
préface. Ou Donut, dont les Lois Civiles préfigurent le Code Napo-
leon: Domat qui traite le droit romain en le refondant dans les for-
mes de la Logique de Port-Royal, elle-méme largement inspirée par
les Regulaz de Descartes. Le XV111
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connu,
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Allemagne, une classe de mothématieleits-joeistes, dont l'ambition
fut de reconstruire l'ensemble de la science du droit sur le mode
mathernatique : tel que fut le fameux Weigel, le maitre à la fois de
Leibniz el de Pufendorf. Mais 1c meilleur exemple est sans doute dans
l'aulne de Leibniz_ Leibniz s'est, nous le savons tous, toute sa vie
occupé de droit : je ne voudrais pas vous donner une caricature trop
simpliste des idées de Leibniz sur le droit, L'intelligence de Leibniz
était trop immensément riche pour qu'il n'ait pas eu conscience aussi
du caractère problématique de beaucoup de solutions juridiques, et
feCACInntl l'importance dc la dialectique dans les raisonnements des
juristes, ce qu'il appelle la -
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dus diseendae clocenclacque jurisprudentiae de 1617 et dans ses innom-
brables travaux postérieurs concernant le droit (que viennent d'édi-
ter pour partie Gaston Grua et un récent recueil d'Ascarelli), noms
1c voyons bien s'efforcer de réduire la science juridique en un sys-
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