L’activité économique de l’entreprise et l’environnement: une interaction continue ou un paradoxe durable ? Cas de l’opérateur Djezzy et la certification environnementale ISO14001
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possédaient pas de SME se sont retrouvées en violation de la loi trois à cinq fois plus que les
entreprises ayant ce système.
Dans un autre registre, l’adoption d’un comportement écologique pourrait être source de gains pour
les entreprises car, depuis la fin des années 80, différents travaux ont démontré les bénéfices
d’intégration des préoccupations écologiques dans l’activité quotidienne des entreprises. Ce
nouveau modèle de gagnant – gagnant est connu par hypothèse de Porter, ce dernier ayant été l’un
des premier à postuler que le modèle économique standard ou classique établissant un lien négatif
entre actions environnementales et performance des entreprises était incorrect et dépassé. Entre
autres avantages, selon Porter et Van Der Linde (1995), la quête de la conformité à la
réglementation incite l’entreprise à l’innovation et au progrès, sources d’avantage compétitif qui
pourrait être déterminant.
3.
Rapport entre environnement naturel et économie:
Deux approches fondamentales, et surtout totalement opposées, se distinguent quant à
l’étude des enjeux philosophiques de l’environnement naturel : l’une est une approche
anthropocentriste, la seconde est écocentriste. L’anthropocentrisme, paradigme dominant, est
marqué par la centralité des intérêts humains : l’environnement naturel est utilisé, abusé, élevé et
développé seulement s’il satisfasse ces intérêts. Dans l’écocentrisme, la nature à la centralité et tous
les systèmes biophysiques, y compris les humains, sont parties intégrantes de la nature.
Toutefois, la présentation économique contemporaine du monde repose sur une partition
en deux classes : les agents humains, dont les choix fournissent la référence ultime du jugement sur
les allocations, et les biens, objets utiles dont la plupart sont appropriés par les agents et
échangeables entre eux. A la base du regard économique, il y a cette idée que les biens sont à la
disposition des agents : humains, eux seuls, en jouissent selon leur bon plaisir. Cette idée,
l’économie ne l’a pas en propre, mais elle l’empreinte totalement d’une tradition philosophique
affirmant que l’homme pouvait et devrait soumettre la nature.
3.1.Les paradigmes ou attitudes économiques de l’environnement naturel:
Quatre grands paradigmes ou attitudes sont suggérés par Faucheux et Noel (1995)
concernant le traitement des problèmes d’environnement et des ressources naturelles:
A. L’attitude préservationniste : le primat de la nature et de l’éthique: