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1. CONTEXTE
Les parents sont les premiers responsables de l’éducation et de la santé de leur enfant. De façon
générale, aucun médicament ne devrait être administré durant les heures de fréquentation
scolaire. Dans la mesure du possible, les médicaments doivent être administrés par les parents.
Distribuer ou administrer des médicaments à l’école demeure une mesure exceptionnelle.
La prise de médicaments en milieu scolaire est une mesure d’exception pour les élèves présentant
des problèmes de santé tels que : migraine, asthme, diabète, épilepsie et des allergies sévères.
S’il s’avère qu’un élève doive absolument prendre un médicament prescrit sur les heures de
fréquentation de classe et que la situation nécessite une assistance du milieu, l’école doit
d’abord en être informé et transmettre l’information aux aides-soignants et/ou à l’infirmière du
CSSS selon l’algorithme. L’infirmière doit s’assurer que l’administration ou la distribution de
médicaments est faite selon les normes de sécurité et d’efficacité. Lorsque certains jeunes
désirent développer des compétences d’auto-administration de leur médication, l’infirmière peut
leur donner l’enseignement et le support nécessaires.
2. DÉFINITION
La distribution de médicaments est une activité non réservée, c’est-à-dire une activité pouvant
être exercée par un aide-soignant, car elle n’implique que la simple remise du matériel. Ainsi, la
personne (ou le jeune) possède un degré suffisant d’autonomie pour qu’elle puisse se
l’administrer elle-même ou reconnaître son médicament (réf : La contribution des aides-
soignants et des proches aidants aux soins infirmiers, Ordre des infirmières et infirmiers du
Québec, 2011, p.22). Si la personne (ou le jeune) nécessite un soutien clinique particulier
(exemple : vérifier si la personne a bien pris son médicament ou la stimuler à le prendre ou
encore la superviser), l’infirmière du CSSSSL doit encadrer cette pratique comme une
administration de médication.
L’administration de médicaments est l’aide à la prise de médicaments qui comporte un certain
contrôle (par exemple, mettre un comprimé dans la bouche, mettre des gouttes ophtalmiques,
injecter de l’insuline, etc.). S’applique lorsque l’élève est incapable de s’administrer lui-même
son médicament en raison d’une ou de plusieurs incapacités : physique, sensorielle, psychique,
intellectuelle. Au sens de l’article 39.8 du Code des professions, l’administration de médicaments
par un aide-soignant est autorisée lorsque les médicaments sont prescrits et prêts à être
administrés, et selon les voies d’administration suivantes : voie orale, topique, transdermique,
ophtalmique, otique, rectale, vaginale ou par inhalation ainsi que l’insuline par voie sous-cutanée.
L’administration de médicaments n’est pas autorisée pour les voies intramusculaire, intraveineuse
NOTE
Aucun élève de niveau primaire, ne devrait avoir en sa possession des médicaments.
L’aérosolthérapie (pompe) pour l’asthme est autorisée à être laissé en possession de l’élève à la
condition que celui-ci soit autonome face à la prise de son médicament (c’est-à-dire qu’il ne requiert
aucune surveillance de la part du personnel de l’école). De plus, l’auto-injecteur d’épinéphrine (par
exemple : Épipen) pour les élèves connus allergiques devrait être conservé sur l’élève en tout temps
sauf lors de certaines activités (par exemple : baignade).