Identification et caractérisation des zones humides dans la plaine

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Identification et caractérisation des zones humides dans la plaine alluviale du
Rhône et de l’Isère
Démarche de détermination des zones humides
REDOXISOL
Traces rouille dès la surface
ou en profondeur
Pseudogley brun-grisâtre avec
décoloration
Gley possible après 50 cm de
profondeur
Carbonatation possible
Types de sols hydromorphes correspondants
REDUCTISOL
Texture variable (limoneuse à
sableuse)
Vers 15 cm, pseudogley brun-
grisâtre avec taches rouille et
de décolorations nettes
Gley de profondeur variable
Carbonatation possible
FLUVIOSOL-REDOXISOL
Texture limono-sableuse voire
argileuse
Horizons brun-grisâtre à brun-
jaunâtre avec traces rouille
dès les 15 premiers cm ou en
profondeur
Carbonatation possible
HISTOSOL
Tourbe minéralisée en surface
possible ou tourbe sur plus
d’un mètre de profondeur
Commanditaire : Agence de l'Eau RM&C Réalisation : CAEI Juin 2012
Prairie humide dans un vallon
Pâture para-tourbeuse en bordure de lac
Zone humide remaniée sur une ancienne terrasse
Illustrations
Zone humide de pente (thalweg)
Prairie
hygrophile à
mésohygrophile
Lac
Prairie humide
Fossé drainant
Ruissellement
Commanditaire : Agence de l'Eau RM&C Réalisation : CAEI Juin 2012
Massifs des Ecrins et du Mont-Blanc
Départements concernés
Hautes-Alpes (05)
Isère (38)
Haute-Savoie (74)
Occupation des sols
L’altitude et les conditions climatiques très contraignantes empêchent le développement de la végétation arbustive et
forestière. L'ensemble des versants montagneux sont recouverts par des pelouses alpines pâturées lors de la transhumance
(ovin, bovin). Ce pastoralisme saisonnier est important pour la gestion de la montagne : entretien de l’ouverture du paysage,
amélioration de la tenue du tapis neigeux et réduction du risque d’avalanche. Les altitudes élevées, associées aux épisodes
neigeux importants et aux glaciers, confèrent à l’écorégion une forte humidité. Les habitats et milieux humides sont
nombreux et variés (lacs glaciaires, tourbières, bas marais, gouilles, pelouses hygrophiles…).
Les conditions montagnardes et de haute montagne contraignent le développement de l’urbanisation qui se cantonne à
quelques villages et bourgs dans les vallées encaissées et au développement de stations de sport d’hiver (Les Deux-Alpes).
Situation dans le bassin
Rhône - Méditerranée
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Localisation géographique
Le massif des Ecrins, situé au Sud, regroupe plusieurs petites régions alpines : l'Oisans, le Champsaur, le Briançonnais et le
Valgaudemar (pour partie). Il comprend des sommets importants comme le Signal du Lauvital (2 904 m) et le Vieux Chaillol
(3 163 m). Ce massif est traversé par de nombreuses vallées (Valjouffrey, Valgaudemar). L’écorégion s'inscrit dans le Parc
National des Ecrins et comprend plusieurs réserves naturelles (Venéon, Combeynot).
La zone située plus au Nord intègre le massif des Aiguilles Rouges (extrémité orientale du Haut-Giffre) et le versant nord-ouest
du Mont-Blanc (avec ses divers glaciers). Les réserves naturelles y sont nombreuses (Aiguilles Rouges, Carlaveyron).
3 - Parc National des Ecrins
2 - Pics et Réserve de
Combeynot
1 - Massif des Aiguilles
Rouges
Surface = 1 009 km²
Cartographie de
l’écorégion
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Commanditaire : Agence de l'Eau RM&C Réalisation : CAEI Juin 2012
Caractéristiques physiques
Etage
L’écorégion s’inscrit dans les étages subalpin et alpin avec des altitudes comprises entre 1 500 m et 2 800 m. Localement, des
intrusions de l'étage montagnard peuvent être rencontrées dans les vallées encaissées.
Géologie
Ces différents massifs ont été édifiés à la suite de la surrection alpine. Le socle est essentiellement cristallin (roches
granitiques), parfois affleurant, recouvert par des roches métamorphiques de type micaschiste, migmatite et amphibolite
(gneiss ou micaschiste métamorphisés à des températures et des pressions plus élevées). En périphérie de ces massifs, des
roches sédimentaires (calcaires, marnes) ont été broyées, charriées et déposées.
Relief
Ce relief accidenté de haute montagne se caractérise par des arêtes vives terminées en pointes et en cimes (massif des
Aiguilles Rouges). La géomorphologie est typique des roches granitiques avec des paysages de crêtes surmontées de chapeaux
gneissiques. Les glaciations quaternaires ont modelé le relief en entaillant les roches et en creusant de profondes vallées
(Valgaudemar, Valjouffrey, Oisans), des cirques glaciaires et dépressions (lacs glaciaires).
Climat
Le climat montagnard humide est soumis à une influence continentale. Les précipitations moyennes annuelles sont
supérieures à 2 000 mm et se produisent sous forme neigeuse durant la moitié de l'année. Les températures moyennes
annuelles sont froides et diminuent en fonction de l’altitude (perte de 0,6°C pour 100 m). Les basses températures hivernales
peuvent descendre sous les -20°C. L’écorégion peut être soumise à des variations climatiques localisées résultant de l’altitude
et de la topographie (effet foehn, exposition adret-ubac, vent).
Typologie des sols hydromorphes
Dans l’écorégion, les facteurs lithologiques, climatiques (humidité, température, exposition) et micro-topographiques (pente
douce, suintement, replat, dépression) favorisent l'expression de différents sols humides.
Les températures fraîches, l'engorgement permanent des sols par l’eau, l’acidité du substrat géologique conduisent à
l’accumulation de matière organique et à la formation d'HISTOSOLS caractéristiques des tourbières. Deux types de profils sont
rencontrés. Le premier arbore un horizon de tourbe peu épais qui repose directement sur la roche mère (HISTOSOL leptique).
Le second, plus épais se caractérise par une évolution de la morphologie de la tourbe avec la profondeur : fibrique (très
fibreux, faible dégradation de la matière organiques), mésique (tourbe moyennement dégradée avec baisse de la proportion
de fibres) et saprique (tourbe très dégradée avec peu de fibres).
Les sols soumis à engorgements en eau fréquents ou occasionnels sont qualifiés de REDUCTISOLS ou REDOXISOLS. Si l’horizon
réductique ou Gley (G) est présent dans les 50 premiers centimètres du sol, celui-ci est qualifié de REDUCTISOL. Cet horizon
peut être contacté s la surface ou précédé d'un horizon rédoxique ou pseudogley (g) gris et rouille. Quand un pseudogley
est présent entre 0 et 50 cm avec absence de Gley dans les cinquante premiers cm, le sol est qualifié de REDOXISOL.
Lorsque que le lit des vallées encaissées s’élargit, les dépôts alluvionnaires fins peuvent générer la formation de FLUVIOSOLS-
REDOXISOLS à engorgement temporaire.
En bordure de ruisseaux torrentiels, des sols humides (non référencés dans l'arrêté ministériel) peuvent être rencontrés. Ces
sols bruts gorgés d’eau sont formés par un épais tapis racinaire de surface, riche en traces rouille et reposant directement sur
la roche mère.
Probabilité de zones humides
Les facteurs climatiques froids et pluvieux couplés à des roches peu perméables et aux nombreux micro-modelés, sont
favorables au développement de zones humides. Celles-ci s'expriment sur des replats topographiques, des dépressions (en
altitude ou sur versant concave), des pentes douces (suintement ou ruissellement de surface), les bordures de cours d'eau et
de torrents, les rives de lacs glaciaires (zone de marnage) et les dépôts. Les glaciers sont considérés comme des zones
humides à part entière, qui lors de la fonte et du retrait génèrent de nouveaux habitats humides.
Commanditaire : Agence de l'Eau RM&C Réalisation : CAEI Juin 2012
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Identification et caractérisation des zones humides dans les massifs
des Ecrins et du Mont - Blanc
Démarche de détermination des zones humides
REDUCTISOL
Horizon de surface avec
taches rouille
Type 1 : Pseudogley puis Gley
avant 50 cm
Type 2 : Gley dans les 10
premiers cm
Types de sols hydromorphes correspondants
HISTOSOL
Tourbe dès la surface et
d’épaisseur variable
Gley possible en profondeur
ou arène granitique (type 2)
REDOXISOL
Horizon de surface organique
Pseudogley net avec traces
rouille présentes en
profondeur
Gley présent après 50 cm
FLUVIOSOL-REDOXISOL
Texture limono-sableuse avec
traces rouille diffuses
Sol peu évolué reposant sur la
roche mère cristalline
Commanditaire : Agence de l'Eau RM&C Réalisation : CAEI Juin 2012
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