Lycée Hoche – BCSPT1A – A. Guillerand
Chimie organique – Chapitre 3 : Stéréochimie de configuration Page 4
- Une molécule possédant plusieurs atomes de carbone asymétrique peut être achirale (si elle présente un
plan ou un centre de symétrie), cf.III.3.
- Des molécules ne possédant pas d’atomes asymétriques sont chirales, cf. exemples ci-dessous.
Le biphényle synthétisé pour la
première fois en 1922 par Christie et
Kenner. L’origine de la chiralité est
l’absence de libre rotation de la liaison
entre les deux cycles aromatiques en
raison de l’encombrement stérique des
groupes substituant les cycles.
L’hexahélicène a été synthétisé en
1056 par Newman et Lednicer. Ici,
l’origine de la chiralité est le sens de
rotation de la forme hélice de la
molécule.
En 1981, les cylclotrivératrylènes ont permis à A. Collet au collège
de France de synthétiser pour la première fois les cryptophanes,
molécules cages. Une représentation dans l’espace d’un
cylclotrivératrylène, le cyclotriguaiacylène A est proposé figure
suivante.
En raison de sa rigidité relative, le « chapeau » que constitue la
molécule ne peut pas s’inverser et par conséquent, l’image dans le
miroir de est non superposable.
Figure 7 : Les deux énantiomères du cyclotriguaiacylène
Cette molécule est donc chirale bien qu’elle possède un axe de symétrie de rotation d’ordre 3 : cela signifie que la
molécule est invariante par une rotation de autour de cet axe. Attention la non chiralité est imposée lors de la
présence d’un plan ou d’un centre de symétrie, un axe de symétrie n’impose pas de non chiralité.
Lors d’un léger chauffage, l’inversion du « chapeau » devient possible (on fournit suffisamment d’énergie pour franchir la
barrière de rotation). Le composé obtenu est alors superposable à l’énantiomère de . Par conséquent, en attendant
suffisamment longtemps, on observe une racémisation du milieu, jusqu’à disparition totale de l’activité optique de la
solution.
Figure 8 : Inversion conformationnelle du cyclotriguaiacylène
Figure 5 : Les deux énantiomères du biphényle et de l’ hexahélicène
Figure 6 : Structure du cyclotriguaiacylène