T08 – élaboration des politiques sociales
Évaluation
La France compte 250 000 à 600 000 personnes autistes sur 5 millions de Français en situation de
handicap. En 2010, l’État a consacré 1,4 milliards d’euros aux personnes atteintes d’autisme (680
millions d’euros à l’accueil en établissement et services médico-sociaux ; 664 millions au versement
d’allocations et 55 millions pour l’éducation).
L’autisme : une priorité sociale ?
A partir de vos connaissances et des annexes :
Montrez que l’autisme est une priorité sociale.
Que faire pour ces enfants, et leurs parents, épuisés, isolés, portant seuls le poids du quotidien et
cheminant sans avenir certain ?
Le bilan aujourd’hui est connu : la prise en charge de l’autisme en France relève du chemin de croix.
Trop peu de structures adaptées, une scolarisation aléatoire, un saupoudrage de temps d’accueil en
institution, des passages (de la petite enfance à l’enfance, de l’adolescence à l’âge adulte) délicats, et
des parcours non sécurisés. Coordonnatrice du Centre de ressource autisme de Languedoc-
Roussillon, AmariaBaghdadli dresse le même constat, chaque jour, auprès des familles qu’elle reçoit.
« Je vois bien la difficulté des établissements médico-sociaux à faire face. ».
Lien social – 08 2013.
La presse en parle
Témoignage : « Ballotté entre les structures »
Noam ne peut pas suivre une scolarité dite « normale ». Le personnel éducatif d’une école n’est pas
suffisamment formé pour interagir avec des enfants autistes.
Ballotté entre classe à inclusion scolaire (Clis, un jour et demi par semaine) d’une école, institut
médico-éducatif (IME) de transition ou ailleurs (trois jours par semaine) et hôpital de jour (un après-
midi par semaine. Les parents de Noam doivent, à chaque rentrée scolaire, refaire les mêmes
démarches : « Quand notre fils a été diagnostiqué, on a été confrontés à un monde inconnu », se
rappelle la maman.
Rencontres avec les équipes éducatives, entretien dans le bureau du directeur, constitution de
dossiers administratifs, le chemin est long et tortueux « surtout qu’à la fin, on nous dit toujours la
même chose : il y a des solutions, mais il y a aussi une liste d’attente ». Une réponse qui est loin de
satisfaire le couple Marquès : « Ça fait trois ans et demi que Noam est dans un IME de transition.
C’est trop, souligne le père. Pourtant, on joue le jeu, on s’occupe de notre enfant, mais on nous dit
qu’on est moins prioritaires que d’autres, dont les parents se démènent moins. On se heurte à un
mur. »
Extraits du 3ième plan Autisme 2013 -2017
L’autisme a été reconnu comme un handicap en 1996 par la loi «Chossy». Ce trouble neuro-
développemental entraîne différents types de déficiences, très variables d’une personne à l’autre, et
nécessite des réponses adaptées et individualisées. Il est caractérisé par des altérations graves du
développement dans les trois domaines suivants : communication verbale et non verbale,