Les principaux signes d’alerte sont les
suivants :
inquiétude des parents qui signalent
un trouble du développement ;
avant l’âge de trois ans, difficulté de
l’accrochage visuel : passivité, faible
réactivité (l’enfant ne se retourne pas
quand on l’appelle par son nom),
manque d’intérêt pour autrui, intérêts
inhabituels et activités répétitives avec
certains objets…
quel que soit l’âge : régression dans le
développement du langage et/ou les re-
lations sociales ;
antécédents de TED dans la fratrie.
D’autres symptômes pourraient permettre
une détection plus précoce, comme l’ab-
sence de babillage, de pointage ou
d’autres gestes sociaux à douze mois, l’ab-
sence de mots à dix-huit mois, une perte
de langage et de compétences sociales.
3. Le diagnostic de certitude ne peut être
porté que par des professionnels expéri-
mentés et formés à l’établissement de ce
diagnostic.
Le diagnostic d’autisme nécessite l’inter-
vention d’une équipe pluridisciplinaire
en relation avec plusieurs intervenants :
consultants de neurologie et de géné-
tique.
Il est capital de donner aux parents et
aux médecins, qui ne savent pas toujours
où et à qui s’adresser, une localisation
des équipes pluridisciplinaires compé-
1. L’autisme est une affection caractérisée
par des perturbations dans les interactions
sociales, la communication et le comporte-
ment.
Actuellement, le diagnostic d’autisme et
des troubles envahissants du développe-
ment (TED) est uniquement clinique. Il
est fait le plus souvent à partir de l’âge
de deux ans. Pour l’établir, il nécessite la
collaboration étroite de la famille. Si un
professionnel de santé suspecte un TED,
il doit adresser l’enfant à une équipe spé-
cialisée.
Il est recommandé que l’évaluation de la
communication sociale soit l’objet d’une
surveillance systématique au cours des
trois premières années de vie, dans le
cadre des examens de santé réglemen-
taires.
A l’âge scolaire (maternelle et primaire),
les enfants ayant des difficultés dans le
domaine de la socialisation et des ap-
prentissages, même sans retard mental,
doivent également être pris en compte.
2. Il existe des « signes d’alerte » qui de-
vraient permettre, sinon un dépistage, du
moins un diagnostic précoce de l’autisme.
Le médecin doit rechercher les symp-
tômes en se fondant sur l’interrogatoire
des parents, l’examen clinique de l’enfant
et une surveillance à intervalles réguliers.
En cas de doute, il faut adresser l’enfant à
un pédopsychiatre ou à un pédiatre neuro-
logue.
Médecine
& enfance
janvier 2008
page 28
Autisme : dépistage et diagnostic
« Recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l’autisme », Fédération française de
psychiatrie et HAS, 2005
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/autisme_rap.pdf
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