Pourquoi une classe de musique
pour les « dys » à Ryméa ?
Depuis de nombreuses années la musique a fait ses preuves pour améliorer la plasticité cérébrale, et
l'efficacité de la musicothérapie n'est plus à démontrer, notamment pour les personnes souffrant de handicaps
cognitifs, ou de maladies neuro-dégénératives.
Depuis quelques années, les techniques d'imagerie médicale ont pu étayer scientifiquement les apports de la
pratique musicale dans l'évolution des troubles cognitifs, notamment en faisant interagir différentes zones du
cerveau. Cela fonctionne d'autant mieux que le plaisir de la musique partagée, en stimulant les circuits
neuronaux de la récompense, rendent les apprentissages plus efficaces.
Ce n'est un secret pour personne, on apprend beaucoup mieux en s'amusant!
Les «dys» c'est quoi?
C'est une déficience limitée à un domaine particulier, sans qu'ait pu être défini un handicap mental ou un
trouble sensoriel. Ils ont des répercussions parfois sévères sur la vie scolaire, professionnelle et sociale. On
les qualifie souvent de «handicaps invisibles». 5 à 10% des enfants en sont atteints, on les classe en 3
groupes:
- les troubles du langage : dyslexie (langage écrit) ou dysphasie (langage oral) l'enfant ne peut pas mettre en
relation les sons entendus et leur traduction en phonèmes. On constate souvent un léger déficit d'audition ou
une hyperacousie dans certaines gammes de fréquence, et des difficultés à percevoir les modulations
d’amplitudes de la parole. Elle est très souvent associée à une faible mémoire de travail (mémoire à court
terme) qui gêne l'enfant dans ses apprentissages. Elles sont souvent associées à une dysorthographie, et
parfois dyscalculie.
- La dyspraxie est une altération de la capacité à coordonner les mouvements, en l'absence de toute paralysie
ce qui rend très coûteux en énergie tous les petits gestes de la vie quotidienne. Elle rend l'écriture très
difficile.
- Le Trouble Déficit de l’Attention (TDAH) se caractérise par des difficultés à se concentrer. Il est
souvent accompagné d'hyperactivité: une agitation incessante très handicapante à l'école.
La musique et les « dys »
Ces dernières années, un nouvel axe de recherche s'est beaucoup développé, celui des liens entre musique et
troubles des apprentissages, notamment la dyslexie. La pratique ou même simplement l'écoute de la musique,
par l’analogie entre musique et langage, a été suspecté de pouvoir améliorer certains apprentissages comme
celui de la lecture. Plusieurs études montrent que les enfants musicalisés présentent un plus fort
développement de certaines régions cérébrales (aires motrices, aires auditives et corps calleux), par rapport
aux enfants non musiciens, et ce, même après un apprentissage de courte durée. (voir articles sur le site de
l’association mélodys)
Pour les troubles du langage, la pratique musicale aide les enfants à prendre conscience des modulations
d'amplitude et de rythmes de la musique qui sont analogues à ceux de la parole. Leur faible mémoire de
travail peut-être efficacement entrainée par la reproduction de rythmes ou de mélodies.