ainsi qu`une accumulation de fatigue - Académie d`Orléans

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ACADÉMIE D’ORLÉANS-TOURS NOTE D’INFORMATION n°50
SANTÉ ET SÉCURITÉ AOUT 2014
Francis MINIER
Inspecteur santé et sécurité au travail
Secrétariat : Brigitte BARRIER poste 46 73
Fax : 02 38 79 42 34 ou 02 38 79 46 14
Site internet : http://www.ac-orleans-tours.fr/rh/sante_et_securite_au_travail/
Préambule
Cette note technique informe sur l’importance de la qualité acoustique des
locaux d’enseignement et de l’environnement sonore sur l’efficacité des
apprentissages d’une part et sur la santé d’autre part.
Elle complète la note n°42 consacrée plus spécifiquement à des études techniques
réalisées dans des locaux de l’académie.
Sommaire
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Introduction
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Données physiologiques
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Données physiques
-
Traumatismes sonores
-
Perception et intelligibilité de la parole
-
Réverbération acoustique
- Mesures dans un gymnase
- Réglementation
- Bibliographie
Nota : Le contenu de cette note d’information s’inspire des différentes publications
existantes dans le domaine de la santé et de la sécurité, dont les informations
fournies par le ministère de la santé, et des textes réglementaires ; il ne saurait s’y
substituer.
Les textes réglementaires sont repérés en caractères italiques
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INTRODUCTION
La qualité de l’acoustique des locaux d’enseignement est primordiale. Elle contribue aux
bonnes conditions de travail des enseignants et des élèves.
Une grande partie du message pédagogique est transmis oralement. Une ambiance
acoustique adaptée permet à un enseignant d’économiser sa voix et d’être assuré que ce
qu’il dit est entendu.
Quelque soit la qualité d’un message pédagogique, son intérêt est moindre s’il n’est pas
parfaitement vu ou entendu par les élèves.
Dans cette note d’information, sont évoqués les effets que peut avoir une mauvaise
acoustique sur la santé et le bien être des adultes et également les influences sur la
pédagogie, les deux étant liés puisqu’un message oral mal perçu par l’élève sera pénalisant
pour celui-ci mais également pour l’enseignant avec divers troubles lié à la voix et à
l’audition ainsi qu’une accumulation de fatigue.
DONNEES PHYSIOLOGIQUES
Physiologie de l’oreille
L’oreille est l’organe périphérique de l’audition. On y distingue trois parties :
l’oreille externe qui, par le pavillon et le conduit auditif externe, concentre vers le
tympan les vibrations des particules de l’air ;
l’oreille moyenne, qui a pour fonction, à l’aide de la chaîne des osselets (marteau,
enclume, étrier), de transformer mécaniquement les vibrations de l’air en vibrations
mécaniques ;
l’oreille interne dans laquelle se trouve la cochlée (ou limaçon). On y trouve les
mécanismes de transformation des sons en phénomènes « électriques ». La cochlée
est une cavité spiralée contenant des liquides qui vont transmettre les vibrations
provenant du tympan. Au sein de la cochlée, se trouve l’organe de Corti. Il s’agit d’un
élément important de l’ouïe, comprenant les cellules sensorielles de l’audition,
appelées les cellules ciliées. Ces dernières sont peu nombreuses, environ 15 000 par
oreille (ce qui est très peu en comparaison avec les millions de cellules rétiniennes
utilisées pour la vision).
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Les cils des cellules ciliées en se déplaçant sous l’effet de l’onde de pression mécanique
dans le liquide en signal électrique ; ce dernier est transmis au cerveau par le nerf auditif.
DONNEES PHYSIQUES
Deux données physiques principales permettent de caractériser un son :
- la fréquence : nombre de vibrations par seconde exprimée en Hertz (Hz)
- le niveau sonore exprimé en décibel (dB).
L'échelle des décibels pour les pressions acoustiques utilise comme pression de référence
la pression du bruit le plus faible qu'une jeune personne en bonne santé peut entendre : On
définit ainsi le seuil de 0dB.
Les niveaux de bruit sont basés sur une échelle logarithmique.
En admettant que le niveau sonore d’une tondeuse à gazon mesuré au niveau de l’utilisateur
est de 90dB, le niveau sonore de deux tondeuses mises cote à cote (configuration utile pour
l’explication mais d’un intérêt plus réduit pour la tonte !) ne sera pas de 180 dB mais de
93dB.
Le doublement du niveau sonore se traduit par une augmentation de 3 dB.
Échelle des fréquences
Les sons perçus par l’homme ont des fréquences comprises entre 20 Hz à 20 000Hz
(dont les fréquences de la parole de 100 à 6000 Hz).
Ne sont pas perçus :
- les infrasons (< 20 Hz)
- les ultrasons (> 20 000Hz)
Bruit et son
On peut dire que le bruit est un ensemble de sons désagréables. Cette notion est subjective
selon les individus et les conditions du moment. Un niveau sonore très élevé est
généralement perçu comme gênant et néfaste pour la santé.
Le bruit fait partie de la vie. D’ailleurs, l’absence totale de bruit est reconnue comme très
difficilement supportable pour l’homme.
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Données indicatives
TRAUMATISMES SONORES
Le bruit en milieu de travail a été parmi les premiers agents identifiés comme facteur de
risque ayant des conséquences sur la santé décrit par Bernardo Ramazzini dès 1713 (voir
note sur l’histoire de la prévention sur le site académique).
En France, plus de trois millions de salariés sont exposés sur leur lieu de travail, de manière
prolongée, à des niveaux de bruit potentiellement nocifs.
Le bruit est reconnu comme cause de maladies professionnelles depuis 1963 (tableau n°42
des maladies professionnelles relatives à la surdité provoquée par les bruits lésionnels).
C’est l’une des maladies professionnelles les plus coûteuses pour la collectivité.
Les traumatismes sonores et leurs conséquences
La base de l’intelligibilité du langage est liée à l’état des cellules ciliées. Or, ce sont les
premiers éléments à être endommagés par une exposition trop importante au bruit. Les
cellules ciliées endommagées ne sont pas remplacées ; leur perte est irréversible et
responsable de troubles de l’audition et de l’équilibre.
Lorsque les cellules ciliées externes sont endommagées, notre oreille perd sa sensibilité et
ne peut plus discriminer les fréquences : l’intelligibilité du langage est altérée.
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Deux états dans la physiopathologie de l’oreille peuvent résulter d’un traumatisme sonore :
la fatigue auditive (phénomène physiologique) : elle correspond à un déficit
temporaire d’audition qui se caractérise par une diminution de la sensibilité auditive
pendant un temps limité après la fin de la stimulation acoustique ;
la perte auditive définitive (traumatisme acoustique) : elle se caractérise par son
irréversibilité.
LA PERCEPTION DE LA PAROLE
Ecouter et comprendre ce qui nous est dit est un enjeu que nous réalisons de façon
automatique, mais cette tâche est d’une grande complexité.
Nous traitons environ 200 mots par minute, ce qui implique que nous ne disposions que de
300 millisecondes pour apparier chaque mot à sa représentation lexicale et lui associer un
sens. Ces valeurs sont vraies pour un adulte connaissant les mots prononcés, elles sont
moindrew pour un enfant en phase d’apprentissage.
Si la communication se fait dans un environnement bruyant et avec une réverbération
acoustique importante le traitement du signal de parole est plus complexe.
Voyelles et consonnes
Phonétiquement, on appelle voyelle un son qui est produit par le libre passage de l'air dans
les cavités au-dessus de la glotte : cavité buccale et/ou fosses nasales, cavités qui font
office de résonateurs. La majorité des voyelles sont sonores, donc produites avec une
vibration des cordes vocales, La consonne est un son produit par l'obstruction du passage
de l'air dans les cavités situées au-dessus de la glotte.
Le mot consonne signifie littéralement qui est joint à la «sonante» c'est-à-dire la voyelle.
D’une façon générale ce sont les voyelles que l’on distingue le mieux.
Les mots composés de deux syllabes - ou plus - sont mieux reconnus que les mots
monosyllabiques, probablement grâce à la redondance des indices acoustiques.
INTELLIGIBILITÉ DE LA PAROLE
Les deux facteurs les plus nuisibles à l’intelligibilité dans une salle sont le bruit ambiant et la
réverbération.
Une étude a montré que le taux d’erreur de compréhension par un groupe d’adultes, pour un
même mot prononcé par haut-parleur (à 70dB), varie selon l’environnement sonore :
- Il est de 4% lorsque le niveau sonore ne dépasse pas 55dB(A)
- Il est de 15% lorsque le niveau sonore est supérieur à 60dB(A).
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