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Tumeurs Endocrines Pancréatiques
Aspects cliniques et biologiques
¾ fonctionnelle / non fonctionnelle
9 gastrinome
9 vipome
9 glucagonome
9 insulinome
9 autres
¾ bénigne / maligne
¾ sporadique / syndrome héréditaire
NEM1
VHL
NF1
STB
Tumeurs endocrines pancréatiques sporadiques
Insulinomes
• Prolifération des cellules β des îlots de Langerhans
• Hyperinsulinisme et hypoglycémie
• Incidence : 1 cas par M d ’habitants et par an
• Possible à tout âge mais surtout entre 40 et 60 ans
• Petite prédominance féminine (60%)
• Bénin 90%
Insulinomes
Manifestations cliniques
Hypoglycémies à jeun, à distance des repas
Signes neuroglycopéniques :
Troubles visuels (diplopie), aphasie transitoire, crises convulsives,
coma, troubles psychiques (irritabilité, agitation, troubles mnésiques
…)
Signes adrénergiques :
Sensation de faiblesse générale, faim, sueurs froides, pâleur,
tachycardie
• Symptomatologie favorisée par les efforts musculaires
• Accès hypoglycémiques espacés puis de plus en plus fréquents
• Hyperphagie et prise de poids
Insulinomes
Manifestations cliniques
Triade de Whipple :
¾ Signes neuroglycopéniques à jeun
¾ Glycémie < 0,50 g/l
¾ Amélioration des symptômes après injection veineuse de glucose
Insulinomes
Diagnostic biologique
¾ Mise en évidence des hypoglycémies :
glycémie capillaire au moment des malaises
glycémie veineuse à jeun
¾ HPO : glycémie + insulinémie : peu de valeur discriminative
¾ Régime de Conn : en pratique n’est plus utilisé
¾ Epreuve de jeûne 72h + effort
hypoglycémie en général symptomatique avec valeurs
inadaptées d’insuline et de C peptide.
¾ Pancréas artificiel
Insulinomes
Diagnostic biologique
¾ Précurseurs de l’insuline : proinsuline (malignité)
¾ Pièges diagnostiques :
9 hypoglycémies fonctionnelles
9 hypoglycémies factices
prise subreptice d’ADO
(dosages plasmatiques et urinaires possibles)
injections subreptices d’insuline
Gastrinomes
• Incidence : 1 cas pour 1 à 2 M d ’habitants par an
• Possible à tout âge mais surtout entre 40 et 60 ans
• Prédominance masculine 2/1
• Malin 60%, bénin 40%
• Souvent multifocal
• NEM1 dans environ 30% des cas
Gastrinomes
• Production anormale de gastrine non régulée par le pH
intragastrique
• Hyperplasie des cellules pariétales fundiques
• Hypersécrétion acide gastrique
• Erosions et ulcérations digestives oesophagiennes, gastriques,
duodénales, jéjunales
• Malabsorption multifactorielle (précipitation des sels bilaires,
inactivation de la lipase pancréatique, atteinte caustique de la
muqueuse duodénojéjunale)
• Hyperplasie des cellules « entero-chromaffine-like (ECL) de la
muqueuse fundique (formation de tumeurs)
Gastrinomes
Manifestations cliniques
Lésions ulcéreuses hautes + diarrhée chronique
• Terrain : âge jeune, ATCD familiaux d ’ulcère, ATCD familiaux de
NEM1
• Evolutivité : caractère récidivant, complications (hémorragies,
perforations), résistance au traitement médical
• Topographie : ulcères multiples, siège atypique (œsophage, au delà
du bulbe duodénal)
• Diarrhée dans 2/3 des cas
+ stéatorrhée
parfois isolée
peut précéder la maladie ulcéreuse
Gastrinomes
Diagnostic biologique
¾ Hypersécrétion acide gastrique
Débit acide basal > 15 mmol/h et > 18 mmol/h après stimulation
Concentration acide basale > 100 mmmol L dans 2 échantillons de
15 minutes
Après arrêt des antisécrétoires
¾ Hypergastrinémie basale et stimulée
Gastrinémie basale augmentée de 50 à 500%
Hypergastrinémie provoquée (calcium, bombésine, glucagon,
sécré
crétine)
tine
Gastrinomes
Gastrinomes
Gastrinomes
Diagnostic biologique
Test à la sécrétine :
• Sujet à jeun depuis 12 heures
• 2 UI/kg de sécrétine (Sekretoline) en bolus IV ou 3 UI/kg en
perfusion sur 1 heure
• Dosages -15, 0, 2, 5, 10, 15 et 30 minutes
• Physiologiquement : diminution de la gastrine
• ZE : augmentation paradoxale de la gastrine (X2 ou plus
par rapport à la valeur basale ou > 200 pg/ml)
• Faux négatif : hypocalcémie
Gastrinomes
Gastrinomes
Diagnostic biologique
Chromogranine A
marqueur diagnostic
intérêt dans le suivi
! IPP, insuffisance rénale, autres états d’hypergastrinémie
autres TE extradigestives
paragangliomes/phéochromocytomes
Gastrinomes
Autres causes d ’hypergastrinémies :
Médicamenteuses
IPP (à arrêter au minimum 5 jours avant dosage, au mieux 10
jours mais attention vérifier la gastroscopie avant si
suspicion de ZE)
Gastrite atrophique
Insuffisance rénale
Résection étendue du grêle
Gastrectomie avec vagotomie
Syndrome de l ’antre exclu
Hyperplasie des cellules G antrales
Hyperfonctionnement des cellules G antrales
Sténose du pylore avec stase gastrique
Vipomes
Syndrome de Verner-Morrisson
WDS : Water Diarrhea Syndrome
Choléra endocrine
• Rare : incidence : 1 cas pour 10 M d ’habitants par an
• Possible à tout âge, moyenne d ’âge = 50 ans
• Prédominance féminine : 3/1
• Tumeur volumineuse (> 3 cm dans 80% des cas)
• Localisation le plus souvent caudale, parfois bifocale
• Malin 40-60%
• Sporadique 90%, NEM1 10%
Vipomes
Diarrhée hydroélectrolytique
Hypokalémie aggravée par l ’hyperaldostéronisme secondaire lié à
l ’hypovolémie
VIP +++
PP, neurotensine, enképhalines, prostaglandines E2
PHI (peptide histidine isoleucine), PHM (peptide histidine
méthionine)
Cosynthétisés avec le VIP
Vipomes
Manifestations cliniques
• Diarrhée :
• constante
• poussées / rémissions + complètes
• sécrétoire, aqueuse (1 à 10 litres/24h), diurne et nocturne
• AEG, amaigrissement, déshydratation, troubles
hydroélectrolytiques
• Troubles neuropsychiques, cardiovasculaires, rénaux
• Flushes 20%
• Masse abdominale (tumeur, métastases)
Vipomes
Diagnostic biologique
Elévation du VIP +++
PGE2, calcitonine, PP, GIP, gastrine, neurotensine
DEC, hypokaliémie, acidose métabolique, insuffisance rénale
Hypochlorrhydrie ou achlorrhydrie gastrique 50%
Glucagonomes
• Cellules A des îlots de Langerhans
• Hormone hyperglycémiante, lipolytique, insulino-libératrice
et déclenchant la sécrétion de catécholamines
• Rare : incidence : 1 cas pour 20 M d ’habitants par an
• Possible à tout âge, en moyenne 54 ans
• Discrète prédominance féminine : 55%
• Longtemps asymptomatique
• Tumeur le plus souvent volumineuse (> 3 cm dans 80% des
cas, …, > 10 cm dans 20% des cas)
• Tout le pancréas mais le plus souvent région caudale
• Malin dans 60 à 80% des cas
Glucagonomes
Manifestations cliniques
• Syndrome cutané
• souvent ancien
• érythème nécrolytique migrateur : 90%
• macules, papules, bulles, ulcérations
• partie inférieure du corps, membres inférieurs
• non prurigineux, évolution par poussées, cicatrices
pigmentées
• parfois alopécie, dépilation, dystrophie des ongles et des
cheveux
• Signes muqueux : 70%
• glossite, stomatite, cheilite angulaire, perlèche, conjonctivite
Glucagonomes
Manifestations cliniques
• AEG, amaigrissement, cachexie : 95%
• Diabète non insulino-dépendant : 80%
• Thromboses veineuses : 25%, embolies pulmonaires : 10%
• Diarrhée : 14%
• Douleurs abdominales : 11%
• Troubles psychiques
Glucagonomes
Diagnostic biologique
Diabète : 87%
Hypoprotidémie
Hypoamino-acidémie
Hypolipémie (hypocholestérolémie, hypotriglycéridémie)
Hyposidérémie, anémie
Hyperglucagonémie (x 5)
Possibilité de différentes formes moléculaires (proglucagon)
Epreuves dynamiques rarement utiles : glucose, tolbutamide,
arginine, sécrétine
Possibilité de sécrétions associées : insuline, PP, somatotatine,
ACTH, VIP, calcitonine
Glucagonomes
Diagnostic différentiel
• Sur le plan dermatologique : pemphigus, candidose, dermatite
séborrhéique, manifestations cutanées du déficit en zinc.
Biopsie cutanée
• Sur le plan biologique ; hyperglucagonémie familiale (absence de
clivage du proglucagon en glucagon)
• Nb : glucagon augmenté :
• Cétose du DID
• Insuffisance rénale
• Cirrhose
Somatostatinomes
• Origine : cellules D
• Exceptionnels
• Manifestations cliniques peu spécifiques
• Résultant de l ’effet inhibiteur de la somatostatine sur les
sécrétions endocrines de gastrine, cholécystokinine et glucagon
• Age moyen : 50 ans (26 à 70 ans)
• Prédominance féminine
• Malignité dans la plupart des cas
• Le plus souvent dans la tête du pancréas, quelquefois
duodénaux ou ampullaires
Somatostatinomes
CDD
Douleurs abdominales
Masse abdominale
Métastases hépatiques
Fortuite
Manifestations cliniques
AEG
Diarrhée + stéatorrhée
Achlorhydrie gastrique
Diabète
Lithiase vésiculaire
Somatostatinomes
Diagnostic biologique
Élévation de la somatostatine +++
Tests de stimulation (tolbutamide, calcium, pentagastrine)
Sécrétions associées :
calcitonine (diarrhée)
ACTH (hypercorticisme)
peptides insuline-like (hypoglycémies)
gastrine (ulcères duodénaux et diarrhée)
Autres tumeurs rares
¾ PTH rp (parathyrinomes) : hyperparathyroïdie
¾ GHRH (somatocrininomes) : acromégalie sans tumeur
hypophysaire, tumeur volumineuse, maligne, métastasée
¾ PP (PP-omes) : symptomatologie proche des vipomes ou
asymptomatiques
¾ Sérotonine
¾ ACTH (corticotrophinomes) : hypercorticisme sévère
Tumeurs non fonctionnelles
• 15% des TEP
• 0,2 à 0,5 cas / M d’habitants / an (USA)
• Révélation souvent tardive :
signes tumoraux non spécifiques (douleurs, hémorragies)
métastases hépatiques
• Parfois diagnostic fortuit (imagerie)
• CgA élevée au stade métastatique
Syndromes de prédisposition héréditaire
et tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques
• Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 1 (NEM1)
(Syndrome de Wermer) OMIM 131 100
• Maladie de von Hippel-Lindau (VHL) OMIM 193 300
• Neurofibromatose de type 1 (NF1)
• Sclérose tubéreuse de Bourneville (STB)
NEM1
•
5 atteintes endocriniennes majeures
• Hyperparathyroïdie primaire : 90-100%
• Tumeur endocrine duodéno-pancréatique : 30-75%
• Tumeur de l ’antéhypophyse : 15-65%
• Hyperplasie ou tumeur de la corticosurrénale : 20-40%
• Tumeur endocrine thymique ou bronchique : 5-10%
• Lésions non endocriniennes associées
• Proliférations cutanées diverses : 30-40% (lipomes
lipomes, fibromes,
angiofibromes, lentigines, collagénomes, naevi, mélanomes)
• Ependymomes, méningiomes
• Tumeurs conjonctives
Critères diagnostiques de la NEM1
Conférence de consensus, Gubbio 1999
Le diagnostic de NEM1 est retenu si au moins deux des critères suivants
sont présents :
1.
Hyperparathyroïdie primaire avec hyperplasie pluri-glandulaire et/ou
adénome et/ou récidive d’hyperparathyroïdie primaire opérée.
2. Tumeurs endocrines duodéno-pancréatiques fonctionnelles
(gastrinome, insulinome, glucagonome, autres sécrétions rares) on non
fonctionnelles, tumeurs multisécrétantes avec ou sans signes fonctionnels ou
expression hormonale immunohistochimique.
3. Tumeurs de l’anté-hypophyse fonctionnelles (GH, PRL, ACTH …) ou non
fonctionnelles ou avec profil multi-sécrétoire.
4. Tumeurs endocrines de la corticosurrénale avec ou non hyperplasie,
fonctionnelles ou non fonctionnelles.
5. Tumeur endocrine thymique ou bronchique.
6. Un apparenté au premier degré atteint d’au moins une des lésions
cardinales (de 1 à 5)
• Prévalence? 1/20000 à 1/40000
• Autosomique dominante
• Pénétrance très élevée :
• 45% à 30 ans
• 82% à 50 ans
• 96% à 70 ans
Gène MEN1
• suppresseur de tumeur
• clôné en 1997
• 11q13
• 10 kb, 10 exons, exon 1 et partie distale de l ’exon 10 non codants
Ménine
• protéine 610 AA, 68 Kda
• localisation nucléaire ou cytoplasmique
• NLS (nuclear localization signals) dans la région C terminale
• régulation négative de la prolifération cellulaire par interaction
avec plusieurs facteurs de régulation de la transcription,
organisation du cytosquelette et de la matrice extracellulaire,
contrôle de la réplication et de la réparation de l’ADN génomique.
Domaines d’interaction de la ménine
avec ses principaux partenaires protéiques.
D’après Calender, Génétique des néoplasies endocriniennes multiples de type 1,
Métabolismes Hormones Diabète et Nutrition 2005, (IX), n°2, 20-27.
Fonctions de la ménine
D’après Calender, Génétique des néoplasies endocriniennes multiples de type 1,
Métabolismes Hormones Diabète et Nutrition 2005, (IX), n°2, 20-27.
Des mutations germinales hétérozygotes du gène MEN1
sont identifiées chez près de 95% des sujets atteints :
•
dispersées sur toute la région codante du gène
• dans 60% des cas mutations non-sens, substitution ponctuelle ,
délétion/insertion, codon stop et protéine tronquée inactive
• 20% mutations faux-sens, substitution d ’un AA
• 10% séquences consensus, sites donneur et accepteur, régions
introniques, sites d ’épissage
•10% pas de mutation identifiée dans les régions codantes ou introniques
et possibilités de réarrangements de grande taille (délétion totale ou de
grande taille)
• pas de corrélation génotype-phénotype
• grande variabilité phénotypique à l’intérieur d’une même famille
• gènes modificateurs?
TEDP et NEM1
Les données classiques :
• Gastrinomes : 55-70% des tumeurs fonctionnelles
• Insulinomes : 10-20% des tumeurs fonctionnelles
• Tumeurs non fonctionnelles
• Autres tumeurs fonctionnelles (glucagonomes, vipomes …)
• Tumeurs mixtes, multisécrétantes, fonctionnelles et non fonctionnelles,
évolution du profil sécrétoire au cours du temps
• Tumeurs multiples, multifocales, de taille différente
• Evolution de la proportion tumeurs fonctionnelles / tumeurs non
fonctionnelles depuis le dépistage morphologique systématique.
TEP et NEM1
Prévalence
¾ Variable selon les séries et selon les critères diagnostiques
Jusque 81% dans série autopsique
Fichier GTE 2007 : 53% (1000 patients)
¾ Augmente avec l’âge
‰ Triponez 2006 : 60% à 70 ans
‰ Thomas Marques 2006 :
51 patients
âge médian 39 ans (16-71)
lésions dans 55 % des cas
3 (1-9) lésions/patient
taille 6 mm (2-60) dont 37,3 % > 10 mm
Triponez, WJS, 2006
Is surgery beneficial for MEN1 patients with small (<2cm) NFPDET?
Groupe 1 : < 1989
Groupe 2 : 1989-1994
Groupe 3 : 1995-1998
Groupe 4 : > 1998
Type
Réévaluation de la fréquence des TNF :
¾ Dépistage
¾ Amélioration de la sensibilité des techniques d’imagerie
¾ Echoendoscopie systématique lors du bilan initial en cas
de prédisposition génétique
Triponez, Annals of Surgery, 2006
Epidemiology data on 108 MEN 1 patients from the GTE
with isolated nonfunctioning tumors of the pancreas
Triponez et al 2006
Triponez et al 2006
Triponez et al 2006
Dalac 2005
Âge de survenue des atteintes
100
90
80
70
HPT
60
Hypophyse
Pancréas
50
Surrénale
40
Carcinoïde
30
20
10
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Années
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Prévalence et type des TEDP en fonction de l’âge
< 20 ans (n = 124)
> 20 ans (n = 585)
p
n
%
n
%
Total
29
23.4
334
57.1
< 0.0001
Gastrinome
7
5.6
187
32
< 0.0001
Insulinome
16
12.9
58
9.9
< 0.00001
Glucagonome
2
1.6
11
1.9
NS
Vipome
0
0
4
0.7
NS
TNF
8
6.4
108
18.5
NS
registre GTE Dalac 2005
Modalités diagnostiques
¾ Idem tumeurs sporadiques
¾ Mais tenir compte de la multiplicité possible des lésions
et de l’association possible de TF et de TNF
Modalités de dépistage
¾ Chez un patient génétiquement prédisposé à la NEM1, sans atteinte
DP connue : quand et comment?
¾ Quand?
‰ Chez l’adulte, dès le diagnostic de NEM1
‰ Chez l’enfant?
¾ Comment?
Clinique
Biologie
Morphologie : EE et TDM
H 33 ans
Coliques néphrétiques, HPT primaire
Macroprolactinome
Tumeur pancréatique : glucagonome
Lésions pancréatiques céphaliques, élévation ++ du PP
Stabilité morphologique sous agonistes de la somatostatine
Les indications de l’analyse génétique NEM1
1.
Sujet apparenté au premier degré à un patient atteint de NEM1
familiale avec mutation identifiée. A partir de 5 ans.
2.
Sujet présentant une NEM1 « sporadique »
3.
Atteinte endocrinienne isolée, sujet jeune < 40 ans? < 50 ans? :
¾
Hyperparathyroïdie primaire (9%)
atteinte pluriglandulaire
hyperplasie parathyroïdienne
HPT persistante ou récidivante après chirurgie
¾
Tumeur endocrine duodénopancréatique (6%)
gastrinome
¾
Tumeur endocrine thoracique thymique ou bronchique
Odou, Ann Endocrinol, 2006
Contribution of genetic analysis in screening for MEN1 among patients
with sporadic disease and one or more typical manifestation
Odou et al, 2006
Odou et al 2006
Pronostic
¾ Survie actuarielle : 99% à 30 ans, 83% à 60 ans
¾ Surmortalité liée à la NEM1 : 5O à 70 % des décès sont liés à la
NEM1
dont ½ par atteinte duodénopancréatique
(complications de l’hypersécrétion et évolution tumorale)
¾ Risque métastatique fonction de la taille tumorale
¾ De la nature tumorale?
¾ De variations familiales?
VHL
6 atteintes majeures :
• Hémangioblastome du SNC : 60-80%
• Hémangioblastome rétinien : 50-60%
• Cancer du rein à cellules claires / kystes rénaux : 30-60%
• Phéochromocytome : 11-19%
• Kystes, cystadénomes séreux et tumeurs endocrines pancréatiques : 30-65%
• Tumeur du sac endolymphatique : 2-10%
Autres atteintes :
• cystadénomes de l ’ovaire et du ligament large
• cystadénomes de l ’épididyme
Plusieurs sous-types
VHL de type 1
VHL de type 2
pas de phéochromocytome
Phéochromocytome
Type 2A
Pas d ’atteinte rénale
ni pancréatique
Type 2B
Toutes les atteintes
sont possibles
•Transmission autosomique dominante
• Pénétrance quasi-complète à 60 ans
• 1 / 35 000 à 1 / 45 000
• Grande variabilité phénotypique
• Fréquent retard diagnostic
gène VHL clôné en 1993
3p25-26, 3 exons
gène suppresseur de tumeur (mutation germinale + mutation
somatique)
pVHL :
• 213 AA
• Interactions avec le complexe des élongines B et C (régulation
de l ’élongation de la transcription)
• Interactions avec le complexe Cul2 (dégradation active des
protéines)
• Régulation négative de l ’expression des gènes sensibles à
l ’hypoxie
VEGF
Contrôle du
cycle cellulaire
+
Sp1
hypoxie
pVHL
Hs-CUL-2
A
C
pVHL
C B
B
A
C
Elongine BC
-
Elongine A
+
transcription
B
Corrélations génotype-phénotype
• Mutation identifiée dans environ 70% des cas
• Mutations ponctuelles +++, délétions, insertions
• Type 2B (phéochromocytome) : plus de 90% des mutations sont des
mutations faux-sens avec un « hot-spot » au codon 167 dans la région de
l ’interaction VHL-élongine
• Type 2A : mutation au codon 98 (tyr > his) avec effet fondateur (Forêt
Noire)
• Type 1 : délétions, insertions ou mutations non-sens > protéine
tronquée
Lésions pancréatiques
Expérience du GEFVHL
[P. Hammel, Gastroenterology, 2000]
158 patients (65 H, 93 F) issus de 94 familles
âge moyen 36 ans
atteinte pancréatique : 122 patients (77,2%)
unique expression du VHL chez 7,6% des patients en cas de screening
complet
122 patients avec atteinte pancréatique :
112 (91, 1%) : kyste(s) unique ou multiple
15 (12,3%) : cystadénomes séreux
15 (12,3%) : TE
atteinte combinée
Caractéristiques des TE du pancréas
Circonstances de découverte :
• surveillance systématique
• douleurs abdominales
• diagnostic fortuit
• habituellement non sécrétantes
Localisation :
• céphaliques et corporéo-caudales
• moins diffuses que dans la NEM1
Diagnostic :
• preuve histologique
• examens morphologiques
Diagnostic différentiel : métastase d ’un adénocarcinome rénal
Caractéristiques des TE du pancréas :
TDM : risque accru de malignité :
volume plus important
dilatation canalaire
réhaussement hétérogène
calcification
Octréoscan + dans 60% des cas
Immunohistochimie :
Somatostatine, PP, calcitonine, gastrine, NSE, CgA
Neurofibromatose de type 1 NF1
1/3 500
• Taches café au lait
• Neurofibromes cutanés
• Névromes plexiformes
• Hamartomes pigmentés de l’iris (nodules de Lisch)
• Lésions osseuses
• Tumeurs viscérales
• Syndromes myéloprolifératifs
• Phéochromocytomes
Gène NF1
17q11
5’
60 exons
3’
Gène suppresseur de tumeur
Neurofibromine
Protéine cytoplasmique de 2818 AA
Régulation négative de la prolifération cellulaire
Inactivation des voies de signalisation liées aux petites protéines G
NF1
1 - > = 6 taches café au lait
> 0,5 avant la puberté
> 1,5 après la puberté
2 - Lentigines axillaires ou inguinales
3 - Au moins deux neurofibromes quelque soit le type
ou au moins un névrome plexiforme
4 - Gliome du nerf optique
5 - Au moins deux nodules de Lisch
6 - Dysplasie du sphénoïde
ou amincissement du cortex des os longs
7 - Un apparenté au premier degré atteint
Diagnostic
=
2 critères
NF1
Difficultés du diagnostic génétique direct
• Gène de très grande taille
• Mutations réparties sur l ’ensemble du gène
• Fréquence des néomutations
• Absence de hot spot
• Détection des mutations dans 20 à 70% des cas selon les techniques
utilisées
• Absence de corrélation génotype-phénotype
Sclérose tubéreuse de Bourneville STB
• Multiples lésions cutanéo-muqueuses : adénomes sébacés, fibromes
péri-unguéaux, molluscum pendulum, taches achromiques, lésions
muqueuses
• Foyers hamartomateux tubéroscléreux cérébraux
• Retard intellectuel et troubles mentaux
• Épilepsie
• Phacomes rétiniens
• Rhabdomyomes cardiaques
• Angiomyolipomes du foie, des reins, des surrénales, du pancréas
• Tumeurs endocrines duodéno-pancréatiques
• Transmission autosomique dominante
• Deux gènes de grande taille TSC1 et TSC2, fréquence des
néomutations
9 GTE : Groupe d’Etude des Tumeurs Endocrines
9 GEFVHL : Groupe Français d’Etude de la Maladie
de von Hippel Lindau
Réseau cancers du rein héréditaires
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