CNRS INSU L'ARC DES PETITES ANTILLES Un grand projet fédérateur d'étude d'une zone de convergence de plaques Approches géodynamique, tectonique, magmatologique, volcanologique et environnementale. L'arc des petites Antilles est une zone de convergence de plaques. La convergence des plaques nord et sud américaines avec la plaque Caraïbe se déroule à une vitesse relative de l'ordre de 2 cm/an. Ce mouvement est absorbé par une subduction sous la plaque Caraïbe au niveau de l'arc et par des décrochements au nord et au sud. Ces phénomènes géodynamiques génèrent de la déformation, des séismes et du volcanisme. Le phénomène de la subduction est à l'origine de processus complexes de transfert et de transformation des matériaux terrestres. Ces phénomènes géologiques ont des interactions avec l'environnement au travers du volcanisme, de la sismicité, de l'érosion et des flux de fluides, de sédiments et de chaleur. Pour ces raisons, l'étude de l'arc des Antilles revêt une grande importance L'ambition de ce projet est de focaliser les efforts d'une large communauté scientifique afin d'acquérir de nouvelles connaissances sur le fonctionnement de l'arc des Antilles à diverses échelles de temps et d'espace. Les retombées d'une telle action concertée intéresseront à la fois la recherche fondamentale, la gestion des risques naturels et le développement des Antilles. Un atelier a été organisé au CNRS en septembre 2003 pour faire le point sur les connaissances actuelles et définir des actions prioritaires à mener aux Antilles. Ce document est basé sur les exposés et discussions de cet atelier. I CNRS INSU Sismicité, structure sismique, tectonique, aléas et risques Thèmes scientifiques proposés Histoire de la subduction et héritage structural La subduction des Antilles se trouve dans un contexte spécifique héritée de son histoire géologique, sur la bordure orientale du plateau océanique Caraïbe d’âge Crétacé. La plaque Caraïbe a été affectée par une zone d’expansion arrière arc qui a fonctionné jusqu’à 50 Ma. Les décrochements aux limites nord et sud de la plaque Caraïbe, hérités de l’histoire précoce de la subduction, contrôlent en partie le champ de déformation actuel. Ils doivent donc être pris en compte dans sa caractérisation. L’édification progressive de l’arc est aussi un point clef qui doit être éclairci dans le cadre de l’histoire de la subduction des Antilles. Le champ de déformation actuel La caractérisation du champ de déformation ne peut se faire qu’à l’échelle de l’ensemble de la subduction des Antilles, en particulier la partition de la déformation entre la subduction sous l’arc des Antilles et les déplacements aux limites décrochantes nord et sud doit être précisée. Il existe peu de travaux géodésiques dans la zone des petites Antilles (quelques stations dans les Antilles Françaises) mais plusieurs projets sont conduits sur les bordures nord et sud de l’arc où se concentre la déformation. Bien que les mouvements soient relativement faibles, une approche par géodésie sous-marine pourrait être envisageable dans le futur. L’étude des mouvements verticaux pourrait être abordé par la cartographie et la datation des terrasses coralliennes comme cela a été réalisé dans d’autres arcs insulaires (par exemple le Vanuatu dans le sud-ouest Pacifique) et par la datation des cendres volcaniques interstratifiées dans les sédiments. Un des enjeux scientifiques importants est de corréler ces mouvements II CNRS INSU verticaux avec la déformation de la marge chevauchante lors de la phase intersismique. L'étude de la tectonique de l’arc et de sa segmentation, déjà abordées lors de projets récents, pourraient être complétés par une cartographie des zones les moins profondes autour des îles (0-1000 m) qui a aussi un intérêt important pour la quantification des aléas gravitaires et tsunamis. La sismogénèse superficielle et intermédiaire La sismicité de la subduction des Antilles bien que relativement faible présente quelques séismes majeurs (comme le séisme réputé interplaque de 1843) ayant eu des effets destructeurs. La répartition de la sismicité est très marquée par la topographie de la plaque plongeante (rides de Tiburon, Barracuda,…). Une campagne sismique (réflexion et réfraction) et de sismologie terre/mer a été conduite en Janvier 2002 sur la zone avant-arc. Les premiers résultats illustrent la topographie accidentée du toit de la plaque plongeante qui entre en subduction. Lors de cette campagne la pertinence d’un réseau temporaire dense de sismomètres à terre et en mer (OBS) pour localiser la sismicité de manière précise et obtenir des images grâce à la réalisation de fonctions récepteurs, utilisant des séismes locaux ou plus lointains, a été prouvée. Des opérations récurrentes de ce type devraient être conduites dans le futur. La réflexion sur un observatoire sismologique sous-marin devrait être poursuivie afin d’envisager à terme un enregistrement permanent et dans des conditions optimales, ainsi qu’un éventuel système d’alerte. Les transferts de fluides et de matière dans la subduction De nombreux projets ont été conduits dans la zone sud (Barbade) où la plaque plongeante porte plusieurs kilomètres de sédiments. Vers le nord, la couverture sédimentaire devient beaucoup moins épaisse (ce qui ne présume pas des volumes sédimentaires entraînés dans la subduction) mais l’étude des mouvements de fluides dans la subduction (volcans de boue, hydrothermalisme) et des relations avec la topographie de la plaque plongeante (concentration le long des rides morphologiques) devrait être poursuivie. Imagerie profonde de la subduction Une proposition d’imagerie sismique de la partie profonde de la plaque plongeante, y compris la zone de fusion partielle vers 100 km de profondeur a été discutée. Il est clair que sa faisabilité devrait faire l’objet d’une étude préalable compte tenu des moyens très importants qui devraient être mobilisés. Les aléas et risques : évaluation et suivi Actuellement, un réseau de 15 stations RAP est III CNRS INSU opérationnel aux Antilles complété par des réseaux BRGM (Guadeloupe), du Conseil Général (Martinique) et le réseau sismologiques des observatoires de l’IPGP. Une meilleure évaluation des aléas et la création d’outil d’aide à la décision pour les collectivités territoriales consisterait à disposer d’un "Système d’Information Géoréférencée" (SIG) de synthèse qui permette de mettre en commun les sommes d’observations et d’analyses sectorielles. Conclusions L’arc des Antilles présente certaines particularités qui en font un chantier original : - Un plan de Benioff avec un pendage très élevé (> 60°). - Convergence océan-plateau Caraïbe sans ouverture arrière arc depuis 50 Ma. - Des limites au nord et au sud avec la lithosphère continentale en transpression qui focalise la déformation. - La charge sédimentaire de la plaque subduite qui varie, sur une distance de 1000 km, de plusieurs kilomètres au sud à quelques centaines de mètres au nord. Construction, destruction, érosion, sédimentation. Les grands glissements : déstabilisation de flanc de volcans et/ou rupture de pente sousmarine L’écroulement de pans entiers des parties principalement aériennes des édifices volcaniques participe fortement à leur évolution morphologique et contribue à la mise en place des sédiments sur tout leur pourtour sous-marin. Des indices montrent également des possibilités de rupture sous-marine à la limite de la "plate-forme côtière" et de la pente. L’étude des ces grands glissements nécessite une approche terre-mer particulièrement adaptée à l’échelle de ces édifices. Il conviendra de réaliser des campagnes de reconnaissance permettant d’établir une vision 3D de l’ensemble des systèmes d’érosion–transport–dépôt. Pour cela de nouvelles campagnes océanographiques seront nécessaires par grand fond, mais aussi pour la cartographie de la zone sous-marine côtière en tant que lieu de transition entre l’aérien et le profond, ou en tant que zone de rupture à l’origine de glissements. IV CNRS INSU De tels volumes de masse glissée posent le problème du risque de tsunami lié aux grandes déstabilisations du flanc des édifices volcaniques, d’autant plus que les glissements qui en résultent ont une forte capacité érosive qui peut augmenter le volume de matériau déplacé de manière significative. Des dépôts anciens de tsunami ont été identifiés sur certaines îles mais leur origine n’est pas encore précisée ; en juillet 2003, l’effondrement du dôme de Montserrat a provoqué un mini-tsunami sur les côtes de la Guadeloupe. Pour toute simulation de ces glissements et des tsunamis associés, le volume des masses glissées devra être mieux précisé. Pour cela, il sera nécessaire de réaliser des forages d’environ 500 mètres de longueur, en plus de reconnaissances géomorphologique ou sismique. Les reconnaissances par sismique HR peuvent en effet s’avérer insuffisantes, voire inadaptées dans certains cas compte tenu de la morphologie sous marine très perturbée, de la nature même de la masse glissée (fragments rocheux), et du caractère répétitif des événements pour un même édifice conduisant à la superposition des produits glissés. La « plate-forme » Dans ce type d’édifice, la notion de « plate-forme » est particulière mais il existe deux domaines qui doivent être mieux pris en compte : Sur la plate-forme carbonatée qui se développe au Nord de la Guadeloupe, les conditions de sédimentation sont réunies pour une étude fine des enregistrements sédimentaires. Il devrait en effet être possible d’y conduire une analyse de la stratigraphie séquentielle afin d’y décrypter les enregistrements des variations eustatiques de celles liés à la néotectonique. Encore peu étudiée, il existe un besoin de reconnaissance bathymétrique et sismique HR associée à des carottages, cela devrait permettre de mesurer les variations de vitesse de la dernière remontée du niveau marin. 2. Sur le pourtour des édifices volcaniques à fort gradient de pente, il existe une zone de transition entre le domaine aérien (qui peut connaître de grands effondrements de flanc ou de dôme) et le marin profond, comme lieu de transit de ces effondrements aériens. Elle peut aussi être le lieu d’initiation de glissements sousmarins remobilisant les dépôts du haut de pente (exemple de Montserrat). C’est aussi le lieu de l’enregistrement de la dernière remontée du niveau marin. La question se pose également de savoir si la morphologie actuelle de ces « platesformes » est vraiment liée à la dernière remontée du niveau marin. Dans ce cas, une analyse fine de la morphologie couplée à des prélèvements sur plusieurs plates-formes, devrait aussi permettre de contraindre mouvements verticaux le long de l’arc et variations du niveau marin. Il existe donc un fort besoin de reconnaissance cartographique et sismique par petit fond et à haute résolution. 1. V CNRS INSU Les calages stratigraphiques En complément de l’approche de type stratigraphie séquentielle, signalée plus haut, la téphrochronologie semble être un bon moyen d’identifier toutes les éruptions enregistrées dans les carottes sédimentaires. On peut ainsi disposer d’un calage stratigraphique assez fin comme par exemple dans le cas de la Montagne Pelée qui a subi 18 éruptions dans les 5000 dernières années. Cette approche doit cependant être complétée par une analyse complète des carottes, en particulier avec des mesures des propriétés pétrophysiques (type banc Geotec) afin d’établir une procédure complète de l’analyse chronostratigraphique et par exemple de bien discerner les séquences turbiditiques. L’altération chimique et l'érosion Il existe très peu d’endroit sur Terre où de telles conditions sont réunies pour étudier les phénomènes d’érosion compte tenu des fortes précipitations localisées, de la température, des forts gradient de pente et d’un réseau hydrographique bien concentré dans quelques rivières ; autant de facteurs favorables à l’érosion chimique qui participent par ailleurs de façon significative au phénomène de "digestion" de CO2. L'étude exhaustive de l'altération et de l'érosion implique diverses approches complémentaires : •Hydrologie : bilans hydrologiques •Géomorphologie : processus d’érosion au niveau des rivières comme des versants. Taux d’érosion mécanique, production des sédiments. Suivis. Rivières à fond rocheux. •Pédologie : des sols variés, épais, datés. Détermination de taux d’érosion (cosmogéniques, bilan isovolumiques, isotopes courtes périodes), évolution de la fertilité des sols avec l’âge. •Géochimie : suivis, bilan et mécanismes, cinétique d’altération des andésites, puits de CO2 et vitesse de dénudation. •Couplage mécanique/chimique •Biogéochimique. Rôle de la végétation dans la production/la rétention de sédiments. Modèles d’écosystèmes. •Séquestration du CO2 VI CNRS INSU Magmatisme et volcanologie Les magmas d'arc et leur expression dans le volcanisme présentent de nombreux aspects spécifiques. L'une des caractéristiques dans l'arc des Antilles est la faible représentation des magmas primaires. Des travaux doivent être menés pour les caractériser (études des inclusions vitreuses, approches expérimentales et géochimiques). Un autre volet d'étude doit s'attacher aux phénomènes de stockages et transferts des magmas : différentiation, réservoirs, ascension, dégazage. Il apparaît nécessaire de regrouper, dans une base de données, les données existantes et de profiter de l'échantillonnage existant bien contraint en localisation et stratigraphie ou datation pour compléter les mesures géochimiques. VII CNRS INSU La Soufrière de Guadeloupe. Histoire éruptive du volcan – structure - magmatologie L’activité actuelle de la Soufrière de Guadeloupe est centrée sur le dôme de l’éruption de 1440, qui est la dernière éruption magmatique connue au sein du complexe Madeleine – Soufrière. Les datations K-Ar récentes sur Basse-Terre montrent une activité qui remonte à plusieurs centaines de milliers d’années. Différents ages plus jeunes sont maintenant répertoriés, mais il continue à exister un besoin de datations pour les épisodes magmatiques d’age < 10 000 ans. De même, les phases d’instabilité mécanique de l’édifice de la Soufrière demanderaient à être datées, ce qui nécessite probablement de développer des méthodologies appropriées. L’existence de plusieurs structures de déstabilisation dans les derniers 15 000 ans, avec identification d’avalanches de débris, est maintenant démontrée à partir des nouvelles données de terrain. Ces phases d’instabilité mécanique semblent être corrélées avec des éruptions magmatiques, probablement à dôme, bien que plus de données soient nécessaires pour répertorier plus complètement les différents épisodes d’activité volcanique, en particulier les évènements pyroclastiques explosifs. La fréquence de ce type d’aléa couplé (déstabilisation + éruption) peut être estimée à environ 1 tous les 500-700 ans, ce qui justifie pleinement l’attention dont est aujourd’hui l’objet la Soufrière. Actuellement, le dôme est parcouru par un système de failles actives. Il comprendrait à sa base des zones hydrothermalisées et donc mécaniquement faibles, et montre une certaine prédisposition à l’instabilité. Toutefois, on sait que le comportement mécanique des édifices volcaniques est également soumis à l’influence de facteurs à grande échelle (présence de niveaux de décollement, inclinaison ouest-est du substratum aux Antilles, existence de failles régionales). Les campagnes géophysiques récentes ont permis d’imager la partie superficielle du dôme. Les données sismiques mettent bien en évidence les zones particulièrement altérées, ainsi que les failles, dans un milieu qui parait assez homogène. La tomographie électrique fournit une image tridimensionnelle du dôme, les variations de résistivité locales pouvant être corrélées avec la lithologie, en particulier l’intensité des circulations hydrothermales. Ces techniques d’imagerie géophysique demandent maintenant à être étendues en profondeur. VIII CNRS INSU Un premier type d’objectif porte sur la représentation des structures plates qui, d’après l’analyse de terrain, seraient situées à la base du dôme et pourraient découpler son comportement mécanique du reste de l’édifice. A plus long terme, l’imagerie de la partie profonde du système hydrothermal, voire du réservoir magmatique peuvent être envisagés. Sur le plan magmatologique, le massif Madeleine-Soufrière constitue l’un des 4 grands ensembles de Basse-Terre. Notre connaissance de l’activité magmatique de la Soufrière repose presque entièrement sur l’éruption de 1440. Les travaux réalisés antérieurement ont permis d’établir un cadre général pour cette éruption, lequel sert de point de départ à des nouvelles études mettant en oeuvre des approches microanalytiques et expérimentales. L’éruption de 1440 constitue une illustration presque caricaturale d’un processus de mélange magmatique, et elle conduit à l’éruption et à la vidange partielle d’un réservoir chimiquement zoné. Elle met en jeu deux pôles magmatiques parmi les plus communs aux Antilles, un pôle différencié (de composition dacitique) et un pôle mafique (de composition de basalte à andésite basaltique). Pour comprendre le fonctionnement du réservoir, il est nécessaire de déterminer les conditions prééruptives (profondeur, teneurs en volatils notamment), et de combiner ce type d’information avec une modélisation physique des processus dynamiques (cristallisation, convection, mélange). Avec les coulées de débris associées, cette éruption fournit un véritable laboratoire naturel pour approfondir les relations entre le dynamisme éruptif, la composition des magmas émis et le comportement mécanique de l’édifice. Thèmes majeurs à développer - datations : besoin de datations récentes (< 10 000 ans) - stabilité mécanique de l’édifice : édifice chroniquement instable, plusieurs destabilisations de flanc reconnues - stratigraphie volcanique : nécessité de répertorier plus complètement les épisodes volcaniques, et de les corréler avec les phases de déstabilisation de l’édifice - imagerie géophysique : importance des circulations hydrothermales sur la stabilité du dôme actuel, notamment mises en évidence par les techniques d’imagerie géophysique. Nécessité d’étendre ces approches en profondeur - magmatologie : importance des phénomènes de mélange de magmas. Nécessité de déterminer les conditions de stockage et de modéliser la dynamique des réservoirs magmatiques subvolcaniques En conclusion : relations entre le comportement mécanique de l’édifice, la composition des magmas émis et le dynamisme éruptif à approfondir. IX CNRS INSU La Soufrière de Guadeloupe. Activité actuelle et surveillance La Soufrière de Guadeloupe présente une activité en évolution rapide et fait l'objet d'observations continues menées par l'OVSG et d'études ponctuelles (parfois répétitives) effectuées par plusieurs groupes de différentes unités du CNRS. Les exposés et les discussions lors de la session ont mis en évidence la volonté de plusieurs groupes pour travailler ensemble dans le cadre d'un programme d'auscultation et de suivi de la Soufrière. L'évolution spectaculaire des outils d'observation et de mesure a radicalement modifié notre façon d'aborder les volcans. La légèreté et la fiabilité du matériel permettent de recueillir de nombreuses données dans l'espace et dans le temps. La télémétrie et l'informatique embarquée permettent des prises de mesure à des cadences élevées et la mise en place de réseaux de transmission permanents ou temporaires. Plusieurs groupes maîtrisant des méthodes d'imagerie géophysique complémentaires (potentiel spontané, tomographies électrique, électromagnétique, sismique, microgravimétrie et magnétisme) ont manifesté leur intérêt pour participer à un programme d'auscultation de la Soufrière et de son voisinage. L'imagerie structurale et l'imagerie fonctionnelle du volcan apparaissent comme deux volets indissociables nécessitant l'utilisation de méthodes d'imagerie géophysique en association avec des mesures chimiques, physiques et hydrologiques permettant de quantifier les transferts ayant lieu dans l'édifice. Les données géologiques et les mesures sur échantillons sont extrêmement importantes pour contraindre l'imagerie géophysique. L'important volume des données disponibles et à venir pose le problème de leur interprétation et de leur intégration dans un schéma interprétatif cohérent. Même si chaque type de donnée fait appel à des méthodes d'interprétation spécifiques (ex. En tomographie sismique ou électrique), il est nécessaire de procéder à des inversions tenant compte des contraintes apportées par les autres méthodes (géologiques, géochimiques, etc.). X 800 Cl ppm 700 Carbet Echelle Chute du Carbet 600 500 400 300 200 100 0 1/1/79 1/1/84 1/1/89 1/1/94 2/1/99 2/1/04 CNRS INSU Un volcan numérique constitué d'une plate-forme informatique regroupant une base de données et les modèles élaborés grâce aux données apportées par les différentes méthodes est apparu comme un objectif important. Ce volcan numérique, basé à l'observatoire et accessible par tous les chercheurs impliqués, permettra l'exploitation optimale des données recueillies en leur procurant les informations permettant d'améliorer les modèles en y intégrant leurs nouvelles mesures. L'hydrologie est apparue à tous comme un point particulièrement faible dont le renforcement est nécessaire pour l'élaboration d'un modèle. Un couplage entre les études hydrologiques et les autres études géophysique et géochimiques est indispensable. Le fonctionnement proposé ci-dessus nécessite une coordination scientifique et logistique afin de planifier les interventions des équipes et d'optimiser l'utilisation des moyens financiers et matériels. Ce rôle pourrait naturellement revenir à l'OVSG. Environnement, développement durable ! ! ! ! ! Caractérisation des émissions volcaniques gazeuses et de leurs impacts atmosphériques et hydrochimiques. Inventaire, développement et valorisation des ressources géothermiques. Ecodynamique des contaminants : leurs impacts sur la qualité des eaux, des sols et sur la santé. Grands cycles biogéochimiques (eau, azote, carbone, phosphore,..) dans le fonctionnement des écosystèmes Evaluation et cartographie des risques. XI CNRS INSU Chantier Antilles : Proposition de mise en place de 2 comités : Comité de management · BRGM : Patrick LEDRU · IRD : Rémy LOUAT · IFREMER : Pierre COCHONAT · INSU : John LUDDEN · CNES : Pascale ULTRE-GUERARD Comité scientifique · Pierre COCHONAT · Philippe CHARVIS · Dominique GIBERT · Claude Jaupart/Steve TAIT · Jean-Marc LARDEAUX (Président) · Michel PICHAVANT · Hervé TRAINEAU · Michel VAUCLIN Remerciements … animateurs et participants …. XII