2013-09-13- Mme JEANITE-RENARD

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Cours de pneumologie 2013
Institut de formation en soins infirmiers de la
Martinique
Dr RENARD Burnande
Infections pulmonaires
Plan du cours
Définition
Classification
Bronchites aigües
Pneumonies
Abcès pulmonaires
Infections pulmonaires
Définition
 Désigne une inflammation de l’ appareil respiratoire
causé par des bactéries, des virus, des germes
atypiques, des champignons (mycoses) ou des
parasites.
 Ce sont des Infections respiratoires basses de
l’étage sous-glottique par opposition aux infections
des voies aériennes supérieures comme la rhinite, la
laryngite ou la pharyngite)
Infections pulmonaires
Classification selon la localisation
On distingue
 Les atteintes bronchiques :
 Bronchites aiguës
 Surinfections de BPCO qui ne représentent qu'environ 50 %
des exacerbations
 Surinfections de DDB, rares
 Les atteintes pulmonaires :
 Pneumopathies infectieuses
 Abcès pulmonaires
 Les atteintes pleurales :
 Pleurésies infectieuses
Bronchite aigue
définition
 C’est une inflammation aigüe de l’arbre trachéo-
bronchique qui est le plus souvent virale
 C’est une maladie banale, bénigne. diagnostic est
purement clinique (toux , expectoration , fièvre
inconstante, et parfois dyspnée)
 Chez le fumeur elle doit faire rechercher un cancer
 Chez l’asthmatique, peut être symptomatique d’un
mauvais équilibre de l’asthme.
Bronchite aigüe
Signes cliniques
 La bronchite aiguë se caractérise principalement par la





toux.
Elle est parfois précédée d’une infection des voies
respiratoires supérieures
Elle est quelquefois accompagnée d'une sensation de
brûlure rétrosternale.
La fièvre est inconstante, généralement peu élevée
auscultation normale ou signes bronchiques diffus
Une expectoration d’abord muqueuse ou muco purulente
peut apparaître après quelques jours d’évolution
La dyspnée éventuelle correspond à une obstruction
secondaire des voies respiratoires
Bronchite aigüe
physiopathologie
 C’est une inflammation aigüe d’origine infectieuse
(souvent descendante : rhino-pharingo-laryngotrachéo-bronchique) de la muqueuse des voies
aériennes, de la trachée aux bronchioles
Elle se traduit par :
 de larges destructions épithéliales de la muqueuse
bronchique pouvant aller jusqu'à l'ulcération de la
membrane basale
 une hypersécrétion séro-muqueuse
 Une œdème inflammatoire de la muqueuse avec
infiltration de polynucléaires
Bronchite aigüe
évolution habituelle
 Restitution ad integrum de la muqueuse trachéobronchique généralement tous les cas mais en
quelques semaines.
 Si bronches saines, l’évolution est bénigne en une
dizaine de jours
 La toux disparaît en 5 à 10 jours, voire 3 semaines
ou plus dans certains cas
 L’expectoration disparaît en 8 à 15 jours
Bronchite aigüe
complications
 Surinfection bactérienne
 La persistance de la fièvre au-delà de J7 est un argument en
faveur.
 Hyper réactivité bronchique (HRB) :
 Traduit une tendance excessive des bronches à se contracter
(broncho constriction) lorsqu’elles sont stimulées
 Elle peut se manifester par :



râles sibilants surtout chez l'enfant.
Toux pouvant persister quelques semaines à quelques mois.
Dyspnée
Bronchite aigüe
étiologies
 Virale dans près de 90 % des cas (rhinovirus
surtout) .
 Mycoplasma pneumoniae
 Chlamydiae pneumoniae
 Bordetella Pertussis (NB : 10 à 15 % des
coqueluches surviennent chez l'adulte)
Bronchite aigüe
Facteurs favorisants la surinfection
 Tabagisme
 Pollution atmosphérique
 Infection stomatologique (état dentaire).
 DDB (dilatation des bronches)
 Reflux gastro oesophagien (RGO)
Bronchite aigüe
traitement
 Traitement symptomatique
 Pas d’antibiotiques chez le sujet sain :
 À discuter si sujet à risque ou si signes d’aggravation
 AINS à dose antipyrétique
 Fluidifiants : efficacité modeste
 Anti-tussifs : peu efficaces mais prescription possible
s'il n'existe pas de contre-indication (codéine)
 β2-agonistes : efficacité si maladie respiratoire sousjacente (asthme BPCO)
Pneumonie
Définition
 La pneumonie est une inflammation des poumons
causée par une infection.
 Le terme pneumonie ne doit pas être confondue avec
le terme pneumopathie qui désigne une maladie du
poumon en général quelque qu’en soit l’origine
infectieuse ou pas.
 (exemple : pneumopathie radique dus aux irradiations,
ou pneumopathie chimique etc…)
 L'incidence des pneumonies en France, serait de 400 à
600 000 nouveaux cas par an. Les pneumonies seraient
responsables de 16 000 décès annuel
Pneumonies
étiologie bactériennes
 Streptocoque pneumoniae
 Staphylocoaus aureus
 Hemophilus influenzae
 Mycoplasme pneumoniae
 Chlamydia
 Klebsiella
 Legionella
 Pseudomonas aeruginosa
 Acinetobacter
 etc..
Pneumonies
étiologie virale
 VRS (virus respiratoire syncytial)
 Rhinovirus
 virus influenzae
 virus para-influenzae
 CMV (cytomégalo virus)
 Adénovirus
 Coronavirus
 etc…
Pneumonies
étiologie mycosique (champignons)
 Aspergillus fumigatus
 candida albicans (immunodeprimé)
 Pneumocisti jirovecci (responsable de la
pneumocystose chez l’immunodeprimé
particulièrement dans le VIH et chez les malades
greffés)
 etc..
Pneumonie
Physiopathologie
3 modes de contamination
1. Micro-aspiration à partir du pharynx
2. Inhalation( fausse route sujet avec AVC, coma,
delirium tremens epilepsie)
3. Voie hématogène
Pneumonie
signes cliniques habituels
La clinique repose sur l'association :
 Fièvre > 37°8, souvent d'apparition brutale,
signes fonctionnels respiratoires tels que :
 Toux, expectorations muco purulentes décrites
rouillées (dans l’infection par le pneumoccoque)
 Dyspnée (polypnée > 25min)
 Douleur thoracique localisée(point de côté)
 signes physiques respiratoires en foyer : matité,
crépitants localisés, souffle tubaire à l’auscultation
Pneumonie
imagerie
 Pneumonie
franche lobaire
aigüe
Pneumonie
Signes cliniques de gravité
Le pronostic dépend de l’appréciation précoces
des signes de gravité :
 état de choc septique (PA systolique < 90 mmHg ou PA
diastolique < 60 mmHg, Pouls > 100/mn)
 diurèse < 20 ml/h, ou < 80 ml/24 h, ou insuffisance rénale
aiguë
 PaO2 < 60 mmHg ou SpO2 < 90 % pH < 7,35 ; Na < 130
mEq/l ; hématocrite < 30 %.
 atteinte bilatérale ou multilobaire ou progressant de plus de 50
% en 48h (nécessite ventilation assistée)
Pneumonies
Facteurs de risque de mauvais
pronostic











Vie en institution
Hospitalisation dans l'année
Conditions socio-économiques défavorables , isolement
Age > 65 ans (tenir compte de l'âge "physiologique")
Insuffisance cardiaque congestive
Insuffisance rénale
Insuffisance respiratoire, BPCO
Maladie cérébro-vasculaire
Insuffisance hépatique
Diabète
Immunodépression
Pneumonies
Bilan (examens complémentaires)
 Hémoculture
 Examen bactériologie de l’expectoration
 NFS
 Gaz du sang ou mesure percutanée de la SpO2
 Biochimie sanguine (urée, créatinine, natrémie)
 Bilan de coagulation minimum
 Radio thorax versus scanner thoracique
Pneumonies
Classification & formes cliniques
 Pneumonie communautaire : pneumonie dont l’agent
pathogène est acquis en dehors de l’hôpital.
 Les pneumonies acquises en maison de retraite : sont
considérées comme communautaire
 Pneumopathie nosocomiale : acquise à l'hôpital ou
acquise après mise sous ventilation assistée
 le risque d’acquérir de germes multi-résistant est majoré à
l’hôpital
 Pneumopathie du sujet âgé : l’expression clinique est
modifiée (essentiellement signes respiratoires , aggravation
pathologie sous-jacente [angor,BPCO, insuffisance rénale
etc…])
Pneumonies
traitement
Il a trois objectifs :
 Guérir l'infection
 Réduire la morbidité
 Prévenir les complications
Il comprend :
 Traitement symptomatique:
 Analgésiques,antipyrétiques
 Hydratation
 Oxygène
 Kinésithérapie
 Antibiotherapie selon le germe identifié ou antibiotherapie
empirique , probabiliste
Pneumonies
traitement surveillance
 Evaluation clinique à 48-72h
 Radiographie de contrôle à 4-6
semaines (au-delà de 50 ans, la
disparition des images peut prendre
plus de temps (12 semaines et plus)
Abcès pulmonaire
définition
 Collection purulente dans une cavité néo-
formée du parenchyme pulmonaire non liée
à une infection tuberculeuse
 Doit être différencié d’une collection purulente
dans une cavité préexistante (Bulle
d’emphysème ou tumeur nécrosée) ou d’une
cavité dans une pneumopathie nécrosante
Abcès pulmonaire
clinique
 Est celle d’une pneumonie bactérienne
 A savoir : fièvre ,toux ,AEG (altération de l’état
général)
 La vomique quand elle est présente dans le tableau
fait la différence :
 Définition: rejet de pus abondant fétide en général un
épisode lors de la toux
Abcès pulmonaire
imagerie
 Imagerie (Rx
Thorax ouTDM)
montre une
opacité ronde, à
paroi fine, avec
niveau hydroaérique
Abcès pulmonaire
imagerie
Abcès pulmonaire
imagerie
Abcès pulmonaire
Evolution & complications
 Le plus souvent favorable actuellement
 Décès : taux important lié au terrain
 Hémoptysie
 Pyo-pneumothorax
 Cavité résiduelle
Patients à risque
 Immunodéprimé
 Ethylique
 Carie dentaire chronique non soignée
 Toute autre maladie débilitante
Infections fungiques fréquents
chez l’immunodéprimé
Pneumocystose causée par pneumocysti jirovecii
Aspergillose causée par Aspergillus fumigatus
Cryptococcose causée par cryptococcus néoformans
Histoplasmose causée par histoplama capsulatum
Traitement des infections
Antibiothérapie adaptée
Per os ou IV en générale 10 jours à 21 jours
Réhydratation si nécessaire
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