comparable à celui reporté par les proches aidants de patients avec d’autres types de
maladies graves; (3) le niveau d’altération de l’image corporelle des femmes et son évolution
dans le temps dépendent en large partie du type de thérapie suivie : les femmes ayant subi
une mastectomie et une chimiothérapie sont celles qui reportent une plus grande altération
de l’image corporelle, une altération qui persiste même un an après l’opération ; (4) le
cancer du sein peut affecter la vie sexuelle des femmes et de leurs partenaires ; une baisse
de la fréquence ou un arrêt complet de toute activité sexuelle sont reportés par une partie
importante des patientes. En plus de ces changements d’ordre quantitatif, toute une série de
changements qualitatifs sont aussi vécus.
Concernant le couple en tant que « ressource », nos résultats ont montré que, en général, la
qualité de la relation de couple, mesurée en termes de satisfaction conjugale, représente
un facteur protecteur (ou de risque) important pour l’ajustement psychologique de la femme
et du partenaire. Plus précisément, nous avons pu montrer que (1) plus la femme est
satisfaite de sa relation de couple, moins elle reportera d’altération de l’image corporelle
en début de traitement (2 semaines postopératoires); le niveau initial d’altération étant
déterminant pour l’évolution future de l’image corporelle, cet effet protecteur est observable
tout le long de la première année postopératoire. (2) Plus le partenaire est satisfait de sa
relation de couple, plus bas sera le niveau de fardeau subjectif qu’il ressent, et cela autant
pendant la phase active des traitements (3 mois postopératoires) qu’en début de la phase de
rémission (1 an postopératoire). (3) Dans le domaine de la sexualité, nous avons pu montrer
qu’une partie des couples présente une grande capacité d’adaptation à la situation stressante
que représente la maladie. Une adaptation qui peut consister, pour certains d’entre eux, à
mettre, plus ou moins temporairement, entre parenthèse la sexualité pour mieux focaliser
leurs énergies dans le soutien à l’autre et, plus en général, dans le processus de guérison.
Une partie des couples vit un rapprochement, une tendresse accrue et le besoin de