Manuel PC - Orthesen

publicité
Manuel PC
Un concept d’appareillage
orthétique des membres
inférieurs en cas de
paralysie cérébrale
5e édition
Introduction
Des médecins, des kinésithérapeutes et des orthoprothésistes n’ont cessé, au cours de ces
dernières années, de nous inciter à mettre au point une nouvelle articulation mécanique
de la cheville. Nous avons dû pour cela étudier les demandes les plus variées présentées
par diverses disciplines de différentes régions et nations. La Société Internationale pour
la Prothèse et l’Orthèse (ISPO) réclame elle aussi la possibilité d’apporter des réglages
aux orthèses tibio-pédieuses (AFO) [Mor, p. 258 et suivante]. Ces échanges ont conduit à
la conception de notre nouvelle articulation de cheville modulaire NEURO SWING. Outre
de nombreux autres domaines d’application, NEURO SWING peut être intégrée dans les
orthèses tibio-­pédieuses (AFO) de patients atteints de paralysie cérébrale (patients PC).
Nos recherches relatives à la paralysie cérébrale ont révélé un énorme potentiel inutilisé pour le traitement des patients PC, notamment pour l’emploi d’orthèses destinées à
accompagner les traitements mis en œuvre. Ainsi, les stratégies pratiquées actuellement
varient largement d’un pays à l’autre. Cette situation s’explique, d’une part, par le manque
d’harmonisation dans la classification de la marche pathologique liée à ces troubles et,
d’autre part, par l’absence d’une articulation orthétique qui remplisse toutes les conditions requises. S’il reste impossible de classifier de façon unifiée les patients atteints de
paralysie cérébrale, il sera très difficile de fournir à l’équipe interdisciplinaire un concept
de thérapie adapté et l’appareillage orthétique correspondant. À l’heure actuelle, les
spécialistes optent pour un appareillage orthétique dont ils espèrent le plus d’avantages
tout en pouvant s’accommoder des inconvénients.
L’articulation de cheville modulaire NEURO SWING ouvrant de nouvelles perspectives pour
l’appareillage orthétique, il devient indispensable de repenser la plupart des concepts orthétiques utilisés jusqu’ici pour les patients PC. Il nous sembla important, pour tenir compte
des différentes requêtes et pour élaborer un concept destiné à l’ensemble de l’équipe
interdisciplinaire, de soumettre des propositions adéquates d’appareillages orthétiques
basées sur une classification authentique et internationalement reconnue de la marche.
C’est ainsi que le Manuel PC – Un concept d’appareillage orthétique des membres inférieurs
en cas de paralysie cérébrale vit le jour. Il s’adresse aux médecins, aux kinésithérapeutes,
aux orthoprothésistes, aux podo-orthésistes, aux biomécaniciens, mais aussi aux parents
concernés ou aux personnes s’occupant des patients, et bien sûr aux patients eux-mêmes.
Notre concept ne peut être compris que si l’on possède certaines connaissances de base
sur la physiologie de la marche. Le présent manuel explique les principaux termes techniques et les différentes phases de la marche.
Nous avons réuni quelques résultats de nos recherches et diverses expériences afin de
répondre à l’intérêt manifesté par tous les spécialistes interrogés. Nous tenons à remercier ici toutes les personnes nous ayant apporté leur contribution.
Notre manuel PC ne prétend pas être parfait, son objectif est plutôt de lancer un concept
d’appareillage orthétique novateur pour les patients atteints de paralysie cérébrale. Mais
nous restons dépendants des suggestions nous permettant d’améliorer en permanence
la qualité de nos produits.
Votre équipe FIOR & GENTZ
2
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................... 2
Sommaire .................................................................................................................................... 3
L’objectif thérapeutique .......................................................................................................... 4
L’appareillage orthétique dans le traitement de la PC.................................................... 6
NEURO SWING intégrée dans une AFO dynamique....................................................... 10
Classification des patients ................................................................................................... 12
Appareillage proposé pour marche du Type 1 ................................................................ 14
Appareillage proposé pour marche du Type 2 ................................................................ 16
Appareillage proposé pour marche du Type 3 ................................................................ 18
Appareillage proposé pour marche du Type 4 ................................................................ 20
Appareillage proposé pour marche du Type 5 ................................................................ 22
Marche pathologique du Type 1 ......................................................................................... 24
Marche pathologique du Type 2 ......................................................................................... 26
Marche pathologique du Type 3 ......................................................................................... 28
Marche pathologique du Type 4 ......................................................................................... 30
Marche pathologique du Type 5 ......................................................................................... 32
Glossaire .................................................................................................................................... 34
Bibliographie ............................................................................................................................ 40
3
Qu’est-ce que la paralysie cérébrale ?
En cas de paralysie cérébrale (PC), le cerveau envoie des impulsions erronées aux
muscles concernés ; ces derniers sont alors stimulés trop fortement, trop faiblement,
ou au mauvais moment. Il en résulte souvent des perturbations fonctionnelles de
certains groupes musculaires, avec généralement pour conséquence une marche
pathologique [Gag1, p. 65]. Par ailleurs, ces perturbations fonctionnelles peuvent
être accompagnées de spasticité [Pea, p. 89], laquelle modifie à son tour le tonus
musculaire qui peut soit dégrader, soit améliorer la marche.
Traitement de la paralysie cérébrale en équipe interdisciplinaire
Il est important que l’équipe interdisciplinaire, composée d’un médecin, d’un kinésithérapeute, d’un ergothérapeute, d’un orthoprothésiste et d’un biomécanicien,
suive un concept thérapeutique commun pour lequel ils coopèrent tous étroitement
[Doe, p. 113 et suivantes].
1
2
3
4
111
222
333
Mid stance
Terme anglais
Initial contact
Loading
response
Early
mid stance
5
4 44
Mid stance
Late mid stance
Milieu de la
phase d’appui
Milieu de la
phase d’appui
(fin)
Terme français
Phase de
contact
Mise en charge Milieu de la
phase d’appui
(début)
Angle de la hanche
Flexion 20°
Flexion 20°
Flexion 10°
Position neutre Extension 5°
(normale)
Flexion 10°
Flexion 5°
Flexion 5°
Position neutre Extension
(normale)
dorsale 5°
Extension
dorsale 5°
Angle du genou
Flexion 5°
Flexion 15°
Angle de la cheville
Position neutre Flexion
(normale)
plantaire 5°
4
L’objectif thérapeutique
La première étape de ce concept thérapeutique devrait consister à commencer immédiatement une kinésithérapie [Kra, p. 188] chez un spécialiste de l’analyse de la marche,
l’objectif de ces soins étant de traiter les groupes musculaires déficitaires de sorte,
d’une part, que les impulsions motrices établissent les bonnes connexions cérébrales
[Hor, p. 5-26] et, d’autre part, de fortifier certains groupes musculaires par des exercices de musculation ciblés. Ces deux mesures devraient favoriser un rapprochement
à la marche normale chez une personne valide.
Certains patients PC nécessitent, outre les soins kinésithérapiques, également des traitements médicamenteux, par exemple avec des antispasmodiques comme la toxine botulinique [Mol, p. 363] et des corrections chirurgicales de malformations orthopédiques [Gag2].
Le tableau ci-dessous illustre les différentes phases d’un cycle de marche normale,
prenant la jambe droite comme référence. Cette marche normale sert de modèle
à l’équipe interdisciplinaire et l’aide à atteindre l’objectif thérapeutique du patient
[Goe, p. 14, 44 et suivantes].
6
7
8
9
10
5 55
6 66
777
888
999
Terminal stance Pre swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
Lever du talon
Phase
préoscillante
Début de la
Milieu de la
Fin de la phase
phase oscillante phase oscillante oscillante
Extension 20°
Hyper-­
extension 10°
Flexion 15°
Flexion 25°
Flexion 20°
Flexion 5°
Flexion 40°
Flexion 60°
Flexion 25°
Flexion 0°
Extension
dorsale 10°
Flexion
plantaire 15°
Flexion
plantaire 5°
Position neutre Position neutre
(normale)
(normale)
5
Qualités exigées des orthèses
Des orthèses efficaces sont indispensables pour accompagner les traitements kinésithérapiques et chirurgicaux. Il faut, dans certains cas, compléter l’appareillage
orthétique par des chaussures orthopédiques ou des adaptations de chaussures
normales [Gru, p. 30]. En fonction de la marche pathologique du patient, des prescriptions du médecin et de l’objectif du traitement kinésithérapique, l’orthoprothésiste
doit concevoir l’orthèse de sorte qu’elle apporte l’effet de levier désiré [Nov2, p. 488
et suivantes ; Owe1, p. 262].
Par ailleurs, la conception correcte et le réglage adapté de l’amplitude du mouvement
d’une orthèse devraient consolider un résultat obtenu par voie chirurgicale, sans gêner
le travail du kinésithérapeute. C’est précisément là que se pose le problème pour
l’orthoprothésiste, car, jusqu’ici, il était très difficile dans la pratique de concevoir
une orthèse efficace en raison de l’absence de réglages possibles.
Problématique des appareillages orthétiques jusqu’ici
La prise en charge de patients atteints de paralysie cérébrale peut, en fonction de la
gravité et du caractère des troubles, recourir à un grand nombre de dispositifs médicaux. Cela va de dispositifs simples comme les orthèses supra-malléolaires (SMO) ou
les semelles orthopédiques sensorimotrices aux orthèses tibio-pédieuses (AFO) équipées
ou non d’articulation de cheville. Tous les appareillages actuels peuvent apporter une
amélioration, mais ils peuvent aussi empirer l’état du patient, chacun d’entre eux n’ayant
pas que des avantages, mais comportant aussi certains inconvénients [Rom, p. 473].
« One orthosis may not be optimal to address all of the goals. » [Nov1, p. 330]
Une solution simple et fréquemment utilisée pour les patients PC
est la prescription de semelles intérieures sensorimotrices. Ce genre
de semelles peut aussi être intégré dans des orthèses supra-malléolaires. Il s’agit ici d’attelles supra-malléolaires hautes qui corrigent légèrement la position du pied et activent les muscles. Si la
partie du tendon d’Achille reste dégagée, elles possèdent en outre
des propriétés dynamiques. En revanche, elles ne soulèvent pas le
pied, contrairement aux AFO.
Les AFO ne comportent généralement pas d’articulation de cheville. On fait ici la distinction entre les
AFO dynamiques (DAFO) et les AFO rigides/statiques
(SAFO) [Nov1, p. 330 et suivantes]. Ainsi, les DAFO
permettent un mouvement dans la cheville anatomique, mais sans axe de rotation défini et sans
amplitude du mouvement définie.
Les SAFO en polypropylène interdisent tout mouvement dans la cheville.
6
DAFO
SMO
SAFO
L’appareillage orthétique dans le traitement de la PC
On utilise moins souvent des AFO avec articulation de cheville (hinged
AFO) qui permettent le mouvement avec un axe de rotation défini et une
amplitude du mouvement définie à l’intérieur de la cheville anatomique.
La plupart des AFO articulées n’ont toutefois que des articulations à
ressort en élastomère ou de simples articulations avec ressorts hélicoïdaux. L’absence ou la faiblesse de l’effet de rappel par ressort de ces
articulations et l’absence de butée dorsale peuvent favoriser l’apparition
d’une marche accroupie [Nov1, p. 345]. C’est pourquoi les AFO articulées ne sont presque jamais utilisées pour appareiller les patients PC.
Hinged AFO
Depuis quelque temps, on adopte des orthèses
tibio-pédieuses à effet de rappel par ressort,
comme les orthèses à ressort par lame postérieure
(Posterior-Leaf-Spring AFO). Mais ces modèles ne
possèdent ni axe de rotation défini ni amplitude
du mouvement définie ou réglable.
Le terme de FRAFO (Floor Reaction AFO) désigne
généralement des orthèses tibio-pédieuses à réac- Posterior-LeafFRAFO
Spring AFO
tion au sol avec coque tibiale. Ces orthèses sont en
mesure, par exemple, de bloquer le mouvement dans
l’axe de rotation anatomique et de faciliter la poussée des orteils pour décoller du sol
(push off) grâce à une semelle rigide avec zone flexible pour les orteils.
Pratiquement toutes les constructions restreignent la flexion plantaire normale et ne
conduisent que très difficilement au meilleur compromis possible entre l’effet releveur
de pied, le stockage de l’énergie push off (poussée des orteils) et la fonction de pivot de
talon, connue aussi sous le nom de heel rocker [Owe2, p. 49]. Une kinésithérapie qualifiée
exploite la fonction essentielle du pivot de talon. Elle permet ainsi, d’une part, que les
impulsions motrices établissent les bonnes connexions cérébrales [Hor, p. 5-26] et, d’autre
part, de fortifier certains groupes musculaires par des exercices de musculation ciblés.
La démarche du patient peut alors se rapprocher de la marche normale [Nol, p. 659].
Par ailleurs, les appareillages orthétiques cités plus haut rendent plus difficile une adaptation optimale à la marche pathologique du patient, diminuant ainsi l’action de l’orthèse.
Nouvelles possibilités orthétiques avec l’articulation de cheville
modulaire réglable NEURO SWING
Un concept orthétique moderne est censé être parfaitement adapté aux besoins du patient.
Il serait impossible, dans le cas contraire, de réaliser dans une orthèse tibio-pédieuse tous les
objectifs requis par Novacheck [Nov1, p. 330]. C’est justement dans cette optique que fut mise
au point l’articulation de cheville modulaire réglable NEURO SWING.
Aussi bien les AFO dynamiques que les modèles statiques devraient comporter une articulation
de cheville réglable afin d’agir sur la marche pathologique du patient, mais aussi sur l’amplitude
du mouvement nécessaire. Un réglage adapté à la marche du patient est absolument indispensable, la position du pied au moment du plâtrage ne correspondant le plus souvent pas à la
position requise en charge avec l’orthèse. L’amplitude du mouvement réglable permet de réagir
aisément aux évolutions de la marche susceptibles de se manifester en cours de traitement.
7
8
Inconvénients des
AFO existantes
Propriétés de
NEURO SWING
Orthèse non réglable
Orthèse réglable
Sans axe de rotation défini
Avec axe de rotation défini
Flexion plantaire bloquée
Flexion plantaire possible
Sans fonction de pivot de talon
Avec fonction de pivot de talon
NEURO SWING intégrée dans une AFO dynamique
Description
La construction d’une orthèse devant toujours assurer l’effet de levier désiré
[Nov2, p. 488 et suivantes], il est indispensable de lui ajouter une articulation de
cheville réglable. Seule cette condition permet, d’une part, d’adapter avec précision
l’orthèse à la marche pathologique du patient PC et, d’autre part, de réagir avec
souplesse aux éventuelles évolutions de la marche pathologique.
La conception réglable de l’articulation de cheville modulaire NEURO SWING simplifie aussi le réglage précis de l’orthèse, son « tuning ». Le calcul de l’inclinaison
individuelle vers l’avant de la jambe devrait partir de préférence d’un angle de
base de 10° à 12° [Owe1, p. 257].
Certaines orthèses permettent, même sans articulation de cheville, une certaine
mobilité entre le pied et la jambe. Toutefois, avec ces modèles, l’articulation
anatomique de la cheville n’est pas suffisamment mobilisée, pouvant être à l’origine d’atrophies musculaires [Goe, p. 98 et suivante]. On constate par ailleurs un
décalage involontaire des coques de l’orthèse sur la jambe du patient PC, éventuellement accompagné d’irritations cutanées.
L’axe de rotation défini assiste une kinésithérapie qualifiée en traitant des groupes
musculaires déficitaires, d’une part pour que les impulsions motrices établissent les
bonnes connexions cérébrales [Hor, p. 5-26] et, d’autre part, pour fortifier certains
groupes musculaires par des exercices de musculation ciblés.
Le blocage de la flexion plantaire induit un couple exagéré dans la jambe et le
transmet dans le genou, ce qui sollicite fortement le quadriceps (par ex. marcher
avec des chaussures de ski) bien que chez la plupart des patients PC ce muscle soit
trop faible [Goe, p. 134 et suivantes ; Per, p. 195].
Une kinésithérapie qualifiée exploite la flexion plantaire normale pour fortifier des
groupes musculaires déficients. Elle permet ainsi, d’une part, que les impulsions
motrices établissent les bonnes connexions cérébrales [Hor, p. 5-26] et, d’autre
part, de fortifier certains groupes musculaires par des exercices de musculation
ciblés, et donc de lutter contre la progression d’une atrophie musculaire [Goe,
p. 98 et suivantes].
L’axe de rotation anatomique génère sur l’arrière-pied un bras de levier qui va du
point d’attaque au sol jusqu’à la cheville, en traversant le calcanéum. Lors de la
phase de contact, le poids du corps du patient déclenche par l’intermédiaire de ce
levier un abaissement passif du pied, contrôlé par le travail excentrique du muscle
tibial antérieur.
D’autres orthèses, comme par exemple les modèles à ressort par lame postérieure
(Posterior-Leaf-Spring AFO), n’ont pas cette fonction de levier. L’abaissement du
pied n’est possible avec de telles orthèses que par un effort actif contre le travail
musculaire, contraire au mouvement normal naturel. L’articulation de cheville
modulaire NEURO SWING permet l’abaissement passif du pied grâce à l’axe de
rotation défini et à l’amplitude du mouvement réglable dans la flexion plantaire.
Ce mouvement est contrôlé par le mécanisme de ressort dorsal.
9
Inconvénients des
AFO existantes
Propriétés de
NEURO SWING
Sans amplitude du mouvement réglable
Avec amplitude du mouvement réglable
Articulation à ressort élastomère et
à ressort hélicoïdal
Rondelle Belleville
Faible force de rappel
Forte force de rappel
Mécanismes de ressort interchangeables
10
Sans force de rappel réglable
Avec force de rappel réglable
Butées dures
Butées souples
NEURO SWING intégrée dans une AFO dynamique
Description
Il peut s’avérer indispensable, après une intervention chirurgicale, de supprimer partiellement
ou entièrement l’amplitude du mouvement d’une orthèse avant de la rétablir progressivement
au cours du traitement qui suivra. Cette mesure implique la présence d’une articulation
de cheville dans l’AFO afin de pouvoir régler individuellement l’amplitude du mouvement.
Intégration d’une articulation de cheville réglable dans une orthèse tibio-pédieuse statique :
certains patients PC sont traités avec des antispasmodiques comme la toxine botulinique
qui paralyse temporairement les muscles. L’administration trop fréquente de ce produit
peut modifier le tonus musculaire. Dans ce cas, une orthèse tibio-pédieuse statique peut
apporter la meilleure action de levier possible [Nov2, p. 488 et suivantes]. L’appareillage
avec une orthèse tibio-pédieuse statique est indiqué même s’il est en général peu probable
qu’une prise en charge kinésithérapique puisse conduire à une amélioration et même en
présence de déformations très sévères du pied.
La marche pathologique de certains patients PC exige de très grandes forces de rappel.
La solution utilisée jusqu’ici était le port d’orthèses à ressort par lame postérieure
(Posterior-Leaf-Spring AFO). L’articulation de cheville modulaire NEURO SWING
fournit les forces de rappel nécessaires grâce à des rondelles Belleville superposées
pour former des mécanismes de ressort compacts. Ces mécanismes sont pré-tendus et stockent l’énergie générée par le poids du corps du patient. La restitution de
cette énergie assiste la poussée des orteils, ou push off [Nov1, p. 333]. Une AFO avec
articulation de cheville modulaire NEURO SWING apporte une efficacité au moins
égale à celle d’une Posterior-Leaf-Spring AFO. Les modèles courants comme les articulations à ressort élastomère ou à ressort hélicoïdal sont loin d’être aussi efficaces.
Mais, en même temps, NEURO SWING a une influence positive sur le sens de
l’équilibre du patient, ce qui s’accompagne d’une stabilisation de l’assurance de la
marche et de la station debout.
La force de rappel dans la flexion plantaire et dans l’extension dorsale peut être
aisément adaptée individuellement à la marche pathologique du patient grâce à
des mécanismes de ressort de différentes puissances. Dans les AFO sans articulation de cheville par contre, la force de rappel n’est que difficilement réglable.
L’intégration de rondelles Belleville garantit des butées souples qui contrarient
l’apparition ou l’aggravation de la spasticité.
11
Pour pouvoir atteindre l’objectif thérapeutique, l’équipe interdisciplinaire a besoin
d’une base commune qui lui permette d’évaluer les différents caractères de la paralysie cérébrale. Cette base peut être constituée par la classification des patients PC
en fonction de critères définis.
Aptitudes motrices globales et mobilité
Le système de classification de la motricité fonctionnelle globale, Gross Motor Function
Classification System (GMFCS), permet d’évaluer les aptitudes motrices globales de patients
PC dans des situations de leur vie quotidienne et d’établir un pronostic sur leur évolution
[Rus]. L’analyse s’attache tout particulièrement à la locomotion en tenant compte des aides
nécessaires pour classer le patient dans l’un des cinq niveaux [Õun, p. 151 et suivantes].
L’échelle de mobilité fonctionnelle, Functional Mobility Scale (FMS), divise les patients PC en
six groupes en fonction de leur mobilité. Les dispositifs médicaux utilisés pour la locomotion
sont pris en compte dans l’évaluation, tout comme la distance parcourue [Gra, p. 515].
Spasticité
Il peut être important de déterminer le degré de spasticité pour choisir le traitement
optimal. L’échelle modifiée d’Ashworth, Modified Ashworth Scale (MAS), est l’analyse
la plus utilisée dans la pratique clinique. Le clinicien mesure le tonus musculaire en
manœuvrant l’articulation concernée de façon passive. La résistance en fonction de la
vitesse lui permet de juger du degré de spasticité sur une échelle de 0 à 4 [Boh, p. 207].
TYPES DE MARCHE SELON L’AM
TYPE DE MARCHE
GG
AA
N
GN
GT
ANGT
GANGT
GT
Y PY PY1PY1 P1
GANGT
Y P1 1
TYPE 1
GENOU
CONTACT PLANTAIRE
APPAREILLAGE
MARCHE
12
Normal
GANGT
GANGT
GANGT
GANGT
Y PY PYP
2 Y2TP2
GANG
Y P2 2
TYPE 2
Hyperextension
Complet
Complet
voir p. 14-15
voir p. 16-17
voir p. 24-25
voir p. 26-27
Classification des patients
Marche pathologique
En 2001, Rodda et Graham ont analysé des patients atteints d’hémiplégie et de
diplégie spastiques en tenant compte de leur marche et de leur posture en s’aidant
d’enregistrements vidéo. Ils les ont divisés en quatre types de marche [Rod, p. 98 et
suivantes]. Il s’agit de la classification actuellement la plus fréquemment utilisée
par les cliniciens.
Il existe par ailleurs une autre classification de la marche, l’Amsterdam Gait
Classification, mise au point par le VU medisch centrum de l’Université libre
d’Amsterdam spécialement pour les patients atteints de paralysie cérébrale. Elle distingue cinq types de marche et considère la position du genou et le contact au sol au
milieu de la phase d’appui, mid stance (voir illustration ci-dessous). Vous trouverez
aux pages 4 et 5 une description de la phase mid stance chez une personne valide.
L’Amsterdam Gait Classification peut s’appliquer aussi bien aux patients hémiplégiques que diplégiques [Gru, p. 30]. C’est pourquoi elle représente la classification
optimale pour l’harmonisation de l’appareillage orthétique.
L’Amsterdam Gait Classification permet de classifier rapidement les patients PC en
fonction de leur marche, ce qui facilite la communication interdisciplinaire et la
décision du mode de prise en charge. Elle contribue par ailleurs à standardiser l’appareillage orthétique et à en étayer l’assurance qualité.
Les ouvrages de Perry et Götz-Neumann vous fourniront une vue d’ensemble compréhensible de l’analyse clinique de la marche [Per ; Goe].
MSTERDAM GAIT CLASSIFICATION
GA
G ANG
N
GA
G
GTY
N
AGTY
G
NG
APTNPY3TYP
GP3T 3
YP3 3
TYPE 3
GG
A ANGT
NGT
G ANGT
GANGT
Y PY PY4PY4 P4
GANGT
Y P4 4
TYPE 4
GANGT
GANGT
GANGT
GANGTY
Y PY PY5P5TP5
GANG
Y P5 5
TYPE 5
Hyperextension
Extension
Incomplet
Incomplet
Extension
Complet
voir p. 18-19
voir p. 20-21
voir p. 22-23
voir p. 28-29
voir p. 30-31
voir p. 32-33
Types de marche en phase mid stance
13
G A NG TYP 1
G
Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 1 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, le plus souvent aussi par un raccourcissement du muscle gastrocnémien. Ce déficit musculaire
entraîne une faiblesse du tibial antérieur, laquelle gêne
l’extension dorsale dans la phase oscillante.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, le pied repose
entièrement au sol et la position du genou est normale.
Vous trouverez aux pages 24 et 25 une description détaillée de la marche pathologique correspondant à ce type
de marche.
Genou: normal
Contact au sol: complet
Geno
Conta
Orthèse recommandée
AFO dynamique avec coque tibiale, support plantaire long et
partiellement flexible (semelle rigide avec orteils flexibles)
et articulation de cheville modulaire NEURO SPRING.
Amplitude du mouvement
Force de rappel
IC
14
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Appareillage proposé pour marche du Type 1
Possibilités actuelles pour l’appareillage orthétique
Ces patients PC ne présentant qu’une différence minime par rapport à la marche
normale, ce type de marche fut jusqu’ici pris en charge presque uniquement avec
des dispositifs médicaux simples. Il s’agit ici par exemple de chaussures montantes,
d’orthèses supra-malléolaires (SMO) ou de semelles orthopédiques sensorimotrices
[Gru, p. 33 ; Nov1, p. 331]. Il convient toutefois de considérer d’un œil critique la
faiblesse du soulèvement du pied fourni par ce type de dispositifs médicaux qui, de
plus, peuvent limiter les mouvements normaux conservés.
Mode d’action de l’orthèse (voir illustration ci-dessous)
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : le mécanisme de ressort intégré de l’articulation de cheville modulaire NEURO SPRING est
suffisamment puissant pour que le pied soit maintenu en position neutre (normale)
pendant la phase oscillante et, ainsi, attaque le sol avec le talon en phase de contact
initial contact. En même temps, cette fonction de relèvement du pied permet une
flexion plantaire normale en remplaçant le travail excentrique des muscles prétibiaux et en assurant ainsi la fonction de pivot de talon. Le pied est abaissé, passant
de la phase de contact initial contact à la phase de mise en charge loading response
de façon contrôlée et contre la force de rappel.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : avec l’articulation de cheville modulaire
NEURO SPRING, la butée dorsale peut être retirée jusqu’à ce que soit réglée l’amplitude du mouvement voulue garantissant une extension dorsale normale.
Terminal stance (lever du talon) : il est possible, au besoin, d’obtenir un couple
d’extension du genou grâce au réglage de la butée dorsale. Le décollage du talon
du sol s’en trouve facilité.
Pre swing et mid swing (phase préoscillante et milieu de la phase oscillante) : le mécanisme de ressort dorsal fait passer le pied de la phase préoscillante pre swing au milieu
de la phase oscillante mid swing en position neutre (normale). Il aide ainsi le patient
PC à marcher sans trébucher et, donc, contribue à soulager le tronc et la hanche.
Il reste toutefois possible d’intégrer dans l’orthèse recommandée des éléments des
dispositifs médicaux simples mentionnés plus haut, par ex. une semelle intérieure
senso­rimotrice afin de soutenir les mesures thérapeutiques.
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
15
G A NG TYP 1
Marche pathologique
G A NG TYP 2
G
Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Le type de marche 2 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, aussi par une mauvaise activation du
triceps sural.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, le pied repose
entièrement au sol et le genou reste en hyperextension.
Vous trouverez aux pages 26 et 27 une description détaillée de la marche pathologique correspondant à ce type
de marche.
Genou: normal
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
Geno
Contact au sol: complet
Contac
Orthèse recommandée
AFO dynamique avec coque tibiale haute, support plantaire
long et partiellement flexible (semelle rigide avec orteils
flexibles) et articulation de cheville modulaire NEURO
SWING.
Pourquoi une coque tibiale ? Veuillez vous reporter ici au
dernier paragraphe de la page suivante.
Mécanismes de ressort à utiliser :
Dorsal : repère jaune (force de rappel très élevée,
amplitude du mouvement maxi. 10°)
Tibial : repère vert (force de rappel moyenne, amplitude du mouvement maxi. 15°)
Réglages possibles de l’articulation de
cheville modulaire NEURO SWING
Adaptation individuelle à la marche pathologique
par :
Mécanismes de ressort interchangeables
Orthèse réglable
Réglage de l’amplitude du mouvement
Ces trois facteurs peuvent être modifiés indépendamment les uns des autres et n’interfèrent pas entre eux.
IC
16
Loading response
Mid stance
Amplitude du mouvement
Force de rappel
Terminal stance
Pre
Appareillage proposé pour marche du Type 2
Possibilités actuelles pour l’appareillage orthétique
Les patients PC présentant ce type de marche ont jusqu’ici été appareillés avec des
AFO articulées qui libèrent l’extension dorsale et bloquent la flexion plantaire. Cette
construction met le pied en position neutre (normale) ou en légère extension dorsale et rend impossible une flexion plantaire normale [Gru ; p. 33]. Elle induit entre
la phase de contact initial contact et la mise en charge loading response un couple
exagéré dans la jambe et le transmet au genou, ce qui sollicite fortement le quadriceps
(par ex. marcher avec des chaussures de ski) [Goe, p. 134 et suivantes ; Per, p. 195].
Mode d’action de l’orthèse (voir illustration ci-dessous)
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : le mécanisme de
ressort dorsal de l’articulation de cheville modulaire NEURO SWING est suffisamment puissant pour que le pied soit maintenu en position neutre (normale) et, ainsi, attaque le sol
avec le talon en phase de contact initial contact. Il permet une flexion plantaire normale
en ne bloquant pas le travail excentrique des muscles prétibiaux. La fonction de pivot de
talon s’en trouve activement soutenue, sans induction d’un couple exagéré dans la jambe.
Le pied est abaissé, passant de la phase de contact initial contact à la phase de mise en
charge loading response de façon contrôlée et contre la force de rappel. La flexion plantaire
normale doit empêcher que le muscle gastrocnémien ne soit activé trop tôt. Si le mécanisme de ressort dorsal (repère jaune) recommandé est si fort qu’il limite trop la fonction de
pivot de talon, il faut le remplacer par un autre mécanisme de force moyenne (repère vert).
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le mécanisme de ressort dorsal intégré dans
l’articulation de cheville modulaire NEURO SWING empêche l’hyperextension du genou.
Terminal stance (lever du talon) : un mécanisme de ressort dorsal très fort permet
d’obtenir un décollage normal du talon.
Pre swing (phase préoscillante) : le mécanisme de ressort tibial fait passer le pied de
la phase préoscillante pre swing au milieu de la phase oscillante mid swing en position neutre (normale). Il aide ainsi le patient PC à marcher sans trébucher et, donc,
contribue à soulager le tronc et la hanche.
Il n’est possible de construire une orthèse à coque tibiale haute que si les mécanismes
de ressort utilisés sont dotés de très grandes forces de rappel. Une coque tibiale modifie
le réflexe du patient qui veut prendre appui, car il pousse le poids de son corps dans la
coque par l’intermédiaire de son tibia, gagnant ainsi en assurance en station debout.
Ce système prévient l’hyperextension constante du genou et l’apparition de contractures à l’intérieur de l’articulation anatomique de la cheville.
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
17
GANGTY P 1
G A NG TYP 2
G A NG TYP 3
G
Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 3 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, aussi par une activation trop précoce,
ou trop précoce et trop forte du triceps sural.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, la charge reste
sur l’avant-pied et le pied ne repose pas entièrement au
sol. Le genou reste en hyperflexion.
Vous trouverez aux pages 28 et 29 une description détaillée de la marche pathologique correspondant à ce type
de marche.
Genou: normal
Genou: hyperextension
Contact au sol: complet
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
G
Contact au sol: incomplet Contac
Orthèse recommandée
AFO dynamique avec coque tibiale haute, support plantaire
long et partiellement flexible (semelle rigide avec orteils
flexibles) et articulation de cheville modulaire NEURO
SWING.
Pourquoi une coque tibiale ? Veuillez vous reporter ici au
dernier paragraphe de la page suivante.
Mécanismes de ressort à utiliser :
Dorsal : repère vert (force de rappel moyenne,
amplitude du mouvement maxi. 15°)
Tibial : repère jaune (force de rappel très élevée,
amplitude du mouvement maxi. 10°)
Réglages possibles de l’articulation de
cheville modulaire NEURO SWING
Adaptation individuelle à la marche pathologique
par :
Mécanismes de ressort interchangeables
Orthèse réglable
Réglage de l’amplitude du mouvement
Ces trois facteurs peuvent être modifiés indépendamment les uns des autres et n’interfèrent pas entre eux.
IC
18
Loading response
Mid stance
Amplitude du mouvement
Force de rappel
Terminal stance
Pre
Appareillage proposé pour marche du Type 3
Possibilités actuelles pour l’appareillage orthétique
Les patients PC présentant ce type de marche ont jusqu’ici été appareillés avec des SAFO
(AFO rigides/statiques) avec coque dorsale. Le pied se trouve en position neutre (normale)
ou en légère extension dorsale [Gru, p. 33]. Mais cette construction rigide empêche toute
flexion plantaire normale. Elle induit entre la phase de contact initial contact et la mise en
charge loading response un couple exagéré dans la jambe et le transmet au genou, ce qui
sollicite fortement le quadriceps (par ex. marcher avec des chaussures de ski) [Goe, p. 134 et
suivantes ; Per, p. 195]. De plus, cette construction défavorable avec coque dorsale renforce
chez le patient le réflexe consistant à prendre appui sur la coque avec le mollet pour se sentir
en sécurité en station debout. Elle provoque une hyperextension du genou.
Mode d’action de l’orthèse (voir illustration ci-dessous)
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : le mécanisme de
ressort dorsal de l’articulation de cheville modulaire NEURO SWING est suffisamment puissant pour que le pied soit maintenu en position neutre (normale) et, ainsi, attaque le sol
avec le talon en phase de contact initial contact. Il permet une flexion plantaire normale
en ne bloquant pas le travail excentrique des muscles prétibiaux. La fonction de pivot de
talon s’en trouve activement soutenue, sans induction d’un couple exagéré dans la jambe.
Le pied est abaissé, passant de la phase de contact initial contact à la phase de mise en
charge loading response de façon contrôlée et contre la force de rappel. La flexion plantaire
normale doit empêcher que le muscle gastrocnémien ne soit activé trop tôt.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le mécanisme de ressort tibial est soumis
à une pré-tension engendrée dans la cheville par l’extension dorsale sous l’effet de
la progression tibiale.
Terminal stance (lever du talon) : cette pré-tension se poursuit jusqu’à l’amplitude du
mouvement réglée. L’énergie produite par le poids du corps du patient est stockée
dans le mécanisme de ressort tibial.
Pre swing (phase préoscillante) : du lever du talon terminal stance à la phase préoscillante pre swing, le mécanisme de ressort tibial restitue l’énergie stockée, encourageant la poussée des orteils push off.
Il n’est possible de construire une orthèse à coque tibiale haute que si les mécanismes
de ressort utilisés sont dotés de très grandes forces de rappel. Une coque tibiale modifie
le réflexe du patient qui veut prendre appui, car il pousse le poids de son corps dans la
coque par l’intermédiaire de son tibia, gagnant ainsi en assurance en station debout. Ce
système, contrairement à la coque dorsale, prévient l’hyperextension constante du genou
et l’apparition de contractures à l’intérieur de l’articulation anatomique de la cheville.
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
19
GANGTYP 1
GANGTY P 2
G A NG TYP 3
G A NG TYP 4
G
lieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 4 se caractérise par une activation trop
forte des muscles ischio-jambiers, accompagnée d’une mauvaise activation du muscle gastrocnémien ou du psoas majeur.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, la charge reste
sur l’avant-pied et le pied ne repose pas entièrement au
sol. De plus, la flexion du genou et de la hanche persiste.
Vous trouverez aux pages 30 et 31 une description détaillée de la marche pathologique correspondant à ce type
de marche.
Genou: normal
ontact au sol: complet
Genou: hyperextension
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
Genou: flexion
Contact au sol: incomplet Contact au sol: incomplet
G
Conta
Orthèse recommandée
AFO dynamique avec coque tibiale haute, support plantaire long et rigide et articulation de cheville modulaire
NEURO SWING.
Mécanismes de ressort à utiliser :
Dorsal : repère bleu (force de rappel normale,
amplitude du mouvement maxi. 15°)
Tibial : repère jaune (force de rappel très élevée,
amplitude du mouvement maxi. 10°)
Réglages possibles de l’articulation de
cheville modulaire NEURO SWING
Adaptation individuelle à la marche pathologique
par :
Mécanismes de ressort interchangeables
Orthèse réglable
Réglage de l’amplitude du mouvement
Ces trois facteurs peuvent être modifiés indépendamment les uns des autres et n’interfèrent pas entre eux.
IC
20
Loading response
Mid stance
Amplitude du mouvement
Force de rappel
Terminal stance
Pre
Appareillage proposé pour marche du Type 4
Possibilités actuelles pour l’appareillage orthétique
Les patients PC présentant ce type de marche ont jusqu’ici été appareillés avec des SAFO
(AFO rigides/statiques) à coque dorsale et semelle rigide. Le pied se trouve en position neutre
(normale) ou en légère extension dorsale. Mais cette construction rigide empêche toute
flexion plantaire normale. Elle induit entre la phase de contact initial contact et la mise en
charge loading response un couple exagéré dans la jambe et le transmet au genou, ce qui
sollicite fortement le quadriceps (par ex. marcher avec des chaussures de ski) [Goe, p. 134
et suivantes ; Per, p. 195].
Mode d’action de l’orthèse (voir illustration ci-dessous)
swing
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : si le patient PC
ne présente pas de contracture en flexion plantaire, le mécanisme de ressort dorsal de
l’articulation de cheville modulaire NEURO SWING est suffisamment puissant pour que le
pied soit maintenu en position neutre (normale) et, ainsi, attaque le sol avec le talon en
phase de contact initial contact. Il permet une flexion plantaire normale en ne bloquant
pas le travail excentrique des muscles prétibiaux. La fonction de pivot de talon s’en trouve
activement soutenue, sans induction d’un couple exagéré dans la jambe. Le pied est abaissé,
passant de la phase de contact initial contact à la phase de mise en charge loading response de façon contrôlée et contre la force de rappel. Si le mécanisme de ressort normal
(repère bleu) recommandé est trop faible en raison d’une contracture en flexion plantaire
pour maintenir le pied en position neutre (normale) en fin de la phase oscillante terminal
swing, il faut le remplacer par le mécanisme très fort (repère jaune).
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le mécanisme de ressort tibial, associé
au support plantaire long et rigide de l’orthèse et à sa coque tibiale, produit un
couple déclenchant l’extension du genou qui redresse le patient PC, améliorant
ainsi sa marche pathologique et lui donnant de l’assurance en station debout. Si
le mécanisme de ressort très fort (repère jaune) ne devait pas suffire pour cela, il
peut être remplacé par le mécanisme extra fort (repère rouge).
Terminal stance (lever du talon) : le mécanisme de ressort tibial se trouve sous
pré-tension du milieu de la phase d’appui mid stance au lever du talon terminal
stance jusqu’à l’amplitude du mouvement réglée et sauvegarde l’énergie produite
par le poids du corps du patient.
Pre swing (phase préoscillante) : du lever du talon terminal stance à la phase préoscillante pre swing, le mécanisme de ressort tibial restitue l’énergie, encourageant la
poussée des orteils push off. Grâce à la construction de l’orthèse et au soutien assuré
par le mécanisme de ressort tibial, le patient PC dépense moins d’énergie en marchant.
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
21
GANGTYP 2
GANGTY P 3
G A NG TYP 4
G A NG TYP 5
ilieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui
Marche pathologique
Le type de marche 5 se caractérise par une activation trop
forte des muscles ischio-jambiers, accompagnée d’une activation trop faible du muscle gastrocnémien ou d’une mauvaise activation du psoas majeur.
Au milieu de la phase d’appui mid stance le genou et la
hanche effectuent une flexion exagérée. Le pied repose par
ailleurs entièrement au sol.
Vous trouverez aux pages 32 et 33 une description détaillée de la marche pathologique correspondant à ce type
Genou: hyperextension
Genou: hyperextension
Genou: flexion
de marche.
Contact au sol: complet
Contact au sol: incomplet Contact au sol: incomplet
Genou: flexion
Contact au sol: complet
Orthèse recommandée
AFO dynamique avec coque tibiale haute, support plantaire long et rigide et articulation de cheville modulaire
NEURO SWING.
Mécanismes de ressort à utiliser :
Dorsal : repère bleu (force de rappel normale,
amplitude du mouvement maxi. 15°)
Tibial : repère rouge (force de rappel très élevée,
amplitude du mouvement maxi. 5°)
Réglages possibles de l’articulation de
cheville modulaire NEURO SWING
Adaptation individuelle à la marche pathologique
par :
Mécanismes de ressort interchangeables
Orthèse réglable
Réglage de l’amplitude du mouvement
Ces trois facteurs peuvent être modifiés indépendamment les uns des autres et n’interfèrent pas entre eux.
IC
22
Loading response
Mid stance
Amplitude du mouvement
Force de rappel
Terminal stance
Pre
Appareillage proposé pour marche du Type 5
Possibilités actuelles pour l’appareillage orthétique
Les patients PC présentant ce type de marche ont jusqu’ici été appareillés avec des
FRAFO (orthèses tibio-pédieuses à réaction au sol) avec coque tibiale et semelle
rigide. Le pied se trouve en position neutre (normale) ou en légère extension dorsale.
La coque tibiale et la semelle rigide ont pour but de mettre le genou en extension
au milieu de la phase d’appui mid stance. Mais la construction de cette orthèse
empêche toute flexion plantaire normale. Elle induit entre la phase de contact initial
contact et la mise en charge loading response un couple exagéré dans la jambe et
le transmet au genou, ce qui sollicite fortement le quadriceps (par ex. marcher avec
des chaussures de ski) [Goe, p. 134 et suivantes ; Per, p. 195].
Mode d’action de l’orthèse (voir illustration ci-dessous)
swing
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : l’axe
de rotation défini et l’amplitude du mouvement réglable permettent une flexion
plantaire normale en ne bloquant pas le travail excentrique des muscles prétibiaux. La fonction de pivot de talon s’en trouve activement soutenue, sans induction d’un couple exagéré dans la jambe. Le pied est abaissé de façon contrôlée
et contre la force du mécanisme de ressort dorsal.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le mécanisme de ressort tibial, associé
au support plantaire long et rigide de l’orthèse et à sa coque tibiale, produit un
couple déclenchant l’extension du genou qui redresse le patient PC, amélio­rant
ainsi sa marche pathologique (ce qui est possible si la flexion du genou n’est
pas telle que la ligne de gravité passe derrière l’axe de rotation anato­mique) et
lui donnant de l’assurance en station debout.
Terminal stance (lever du talon) : le mécanisme de ressort tibial se trouve sous
pré-tension du milieu de la phase d’appui mid stance au lever du talon terminal stance jusqu’à l’amplitude du mouvement réglée et sauvegarde l’énergie
produite par le poids du corps du patient. L’effet de levier du support plantaire
et la butée dorsale réglée de façon optimale suscitent le décollage du talon au
moment opportun.
Pre swing (phase préoscillante) : du lever du talon terminal stance à la phase
préoscillante pre swing, le mécanisme de ressort tibial restitue l’énergie, encourageant la poussée des orteils push off. Grâce à la construction de l’orthèse et
au soutien assuré par le mécanisme de ressort, le patient PC dépense moins
d’énergie en marchant.
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
23
G A NG TYP 1
G
Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 1 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, le plus souvent aussi par un raccourcissement du muscle gastrocnémien. Ce déficit musculaire
entraîne une faiblesse du tibial antérieur, laquelle gêne
l’extension dorsale dans la phase oscillante.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, le pied repose
entièrement au sol et la position du genou est normale.
Genou: normal
Contact au sol: complet
Geno
Conta
Schéma d’un modèle possible des
IC
24
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Marche pathologique du Type 1
Description d’un modèle possible des différentes phases d’un
cycle de marche
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : ce n’est
pas le talon qui touche ici le sol en premier, mais l’avant-pied. La flexion majorée
du genou permet de poser le pied sans trébucher.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le pied repose entièrement au sol et la
position du pied est normale [Gru, p. 31 ; Bec, p.145 et suivante].
Terminal stance (lever du talon) : aucune différence visible avec une marche normale.
Pre swing (phase préoscillante) : l’extension dorsale est perturbée et le pied ne se
détache du sol qu’après une flexion légèrement majorée du genou.
Initial swing (début de la phase oscillante) : la poussée des orteils push off a lieu
avec un léger retard.
Mid swing et terminal swing (milieu et fin de la phase oscillante) : la flexion du
genou est majorée pour permettre à la jambe d’effectuer librement une oscillation entière.
différentes phases d’un cycle de marche
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
25
G A NG TYP 1
Marche pathologique
G A NG TYP 2
G
Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Le type de marche 2 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, aussi par une mauvaise activation du
triceps sural.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, le pied repose
entièrement au sol et le genou reste en hyperextension.
Genou: normal
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
Geno
Contact au sol: complet
Contac
Schéma d’un modèle possible des
IC
26
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Marche pathologique du Type 2
Description d’un modèle possible des différentes phases d’un
cycle de marche
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : ce n’est
pas le talon qui touche ici le sol en premier, mais l’avant-pied. L’effet de levier
qui en résulte produit un couple déclenchant l’extension du genou. Par ailleurs, le
genou est tiré trop fortement vers l’arrière en phase de contact initial contact par
le muscle soléaire activé au mauvais moment. Ces deux facteurs font que le patient
PC met le genou en hyperextension pour gagner en assurance en station debout.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : le pied repose entièrement au sol et le
genou se trouve en hyperextension [Gru, p. 31 ; Bec, p. 146].
Terminal stance (lever du talon) : le pied repose encore entièrement au sol et le
genou reste en hyperextension [Gru, p. 31].
Pre swing (phase préoscillante) : l’hyperextension persistante du genou est
responsable du décollage tardif du talon du sol.
Initial swing (début de la phase oscillante) : la poussée des orteils push off est
perturbée et connaît un certain retard.
Mid swing et terminal swing (milieu et fin de la phase oscillante) : le déficit du
muscle tibial antérieur provoque la flexion plantaire dans la cheville. La flexion
du genou et celle de la hanche sont majorées pour permettre à la jambe d’effec­
tuer librement une oscillation entière.
différentes phases d’un cycle de marche
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
27
GANGTY P 1
G A NG TYP 2
G A NG TYP 3
G
Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 3 se distingue, outre par un muscle tibial
antérieur déficient, aussi par une activation trop précoce,
ou trop précoce et trop forte du triceps sural.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, la charge reste
sur l’avant-pied et le pied ne repose pas entièrement au
sol. Le genou reste en hyperflexion.
Genou: normal
Genou: hyperextension
Contact au sol: complet
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
G
Contact au sol: incomplet Contac
Schéma d’un modèle possible des
IC
28
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Marche pathologique du Type 3
Description d’un modèle possible des différentes phases d’un
cycle de marche
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : ce n’est
pas le talon qui touche ici le sol en premier, mais l’avant-pied. Le patient PC met
le genou en hyperflexion pour gagner en assurance en station debout. On distin­
gue deux mécanismes indépendants l’un de l’autre, responsables de ce phéno­
mène. Aussi bien l’effet de levier produit que l’activation au mauvais moment du
muscle soléaire génèrent un couple déclenchant l’extension du genou.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : la charge reste sur l’avant-pied et le pied
ne repose pas entièrement au sol. Le genou se trouve en hyperflexion [Bec, p. 146].
Terminal stance et pre swing (lever du talon et phase préoscillante) : le muscle
gastrocnémien dont l’effort est insuffisant peut être à l’origine d’une activation
prolongée du muscle vaste latéral, l’hyperextension de l’articulation du genou
pouvant alors persister pendant ces deux phases [Gru, p. 31 ; Bec, p. 146].
Initial swing (début de la phase oscillante) : le genou n’est que légèrement fléchi
lorsque les orteils décollent du sol. La cheville reste encore en flexion plantaire.
Mid swing et terminal swing (milieu et fin de la phase oscillante) : le déficit du
muscle tibial antérieur prolonge la flexion plantaire dans la cheville. La flexion
du genou et celle de la hanche sont majorées pour permettre à la jambe d’effec­
tuer librement une oscillation entière.
Il est possible qu’apparaisse, en plus de l’hyperextension du genou, également une
contracture en flexion plantaire rigide dans la cheville, le patient PC ne se mettant
jamais en extension dorsale. Ces deux facteurs peuvent modifier sa marche pathologique au point que l’hyperflexion évolue vers une flexion du genou. Dans ce cas,
le patient PC correspond au type de marche 4.
différentes phases d’un cycle de marche
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
29
GANGTYP 1
GANGTY P 2
G A NG TYP 3
G A NG TYP 4
G
lieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu
Marche pathologique
Le type de marche 4 se caractérise par une activation trop
forte des muscles ischio-jambiers, accompagnée d’une
mauvaise activation du muscle gastrocnémien ou du psoas
majeur.
Au milieu de la phase d’appui mid stance, la charge reste
sur l’avant-pied et le pied ne repose pas entièrement au
sol. De plus, la flexion du genou et de la hanche persiste.
Genou: normal
ontact au sol: complet
Genou: hyperextension
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
Genou: flexion
Contact au sol: incomplet Contact au sol: incomplet
G
Conta
Schéma d’un modèle possible des
IC
30
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Marche pathologique du Type 4
Description d’un modèle possible des différentes phases d’un
cycle de marche
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : on
observe ici une flexion du genou et de la hanche. L’avant-pied attaque le sol en
premier, et non pas le talon.
Mid stance (milieu de la phase d’appui) : la charge reste sur l’avant-pied et le
pied ne repose pas entièrement au sol. De plus, la flexion du genou et de la
hanche persiste.
Terminal stance et pre swing (lever du talon et phase préoscillante) : le genou ne
peut être complètement tendu.
Initial swing (début de la phase oscillante) : le genou est fléchi lorsque les orteils
décollent du sol. Le déficit du muscle tibial antérieur provoque une flexion plantaire dans la cheville.
Mid swing et terminal swing (milieu et fin de la phase oscillante) : la flexion du
genou et celle de la hanche sont majorées pour permettre à la jambe d’effectuer
librement une oscillation entière. La cheville reste encore en flexion plantaire.
Le patient PC devant dépenser une énergie très importante pour marcher [Bre, p. 102],
il est très probable que sa marche pathologique se dégrade encore. Les muscles
concernés peuvent se raccourcir et provoquer des contractures en flexion dans le
genou et dans la hanche [Gru, p. 31 ; Bec, p.146]. Un raccourcissement du muscle
gastrocnémien peut par ailleurs entraîner une contracture en flexion plantaire. Il
est possible de corriger de telles contractures en allongeant les muscles raccourcis
par voie chirurgicale [Nov3, p. 445 et suivantes] ou par l’intermédiaire d’antispasmodiques comme la toxine botulinique [Mol, p. 367]. La marche pathologique peut
évoluer à tel point que le talon descende jusqu’au sol. Dans ce cas, le patient PC
correspond au type de marche 5.
différentes phases d’un cycle de marche
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
31
GANGTYP 2
GANGTY P 3
G A NG TYP 4
G A NG TYP 5
ilieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui Milieu de la phase d'appui
Marche pathologique
Le type de marche 5 se caractérise par une activation trop
forte des muscles ischio-jambiers, accompagnée d’une activation trop faible du muscle gastrocnémien ou d’une mauvaise activation du psoas majeur.
Au milieu de la phase d’appui mid stance le genou et la
hanche effectuent une flexion exagérée. Le pied repose
entièrement au sol.
Genou: hyperextension
Contact au sol: complet
Genou: hyperextension
Genou: flexion
Genou: flexion
Contact au sol: incomplet Contact au sol: incomplet
Contact au sol: complet
Schéma d’un modèle possible des
IC
32
Loading response
Mid stance
Terminal stance
Pre
Marche pathologique du Type 5
Description d’un modèle possible des différentes phases d’un
cycle de marche
Initial contact et loading response (phase de contact et mise en charge) : on
observe ici une forte flexion du genou et de la hanche et c’est l’avant-pied ou la
plante du pied entière qui attaque le sol en premier.
Mid stance et terminal stance (milieu de la phase d’appui et lever du talon) :
le genou et la hanche effectuent une flexion exagérée. Le pied repose par
ailleurs entièrement au sol.
Pre swing (phase préoscillante) : on est ici en présence d’une extension dorsale
exagérée, le talon ne se détache donc du sol qu’à retardement, ou pas du tout.
Initial swing (début de la phase oscillante) : le talon décolle tardivement du sol.
Mid swing et terminal swing (milieu et fin de la phase oscillante) : la flexion du
genou et celle de la hanche sont majorées pour permettre à la jambe d’effectuer librement une oscillation entière. La flexion persistante du genou et de la
hanche ainsi que le décollage tardif des orteils du sol raccourcissent considérablement la longueur du pas.
Le patient PC dépense un surcoût énergétique pour marcher en raison de l’importante
flexion du genou et de la hanche [Bre, p. 102]. La flexion du genou et de la hanche
peut s’accentuer progressivement et entraîner une marche accroupie accompagnée
de contractures. Un déficit du muscle gastrocnémien peut provenir d’un manque de
mouvement à l’intérieur de l’articulation de cheville, d’un allongement chirurgical
excessif du tendon d’Achille ou encore de paralysies liées à ces troubles ou artificielles.
Des injections trop fréquentes de toxine botulinique peuvent être responsables d’une
paralysie artificielle [Goe, p. 136]. En présence d’un allongement chirurgical excessif,
le patient PC n’est pas toujours en mesure de contrôler par réaction neurologique
le nouveau mouvement acquis [Per, p. 194 et suivantes].
Un patient PC classé dans ce type de marche a beaucoup moins de perspec­tives d’amélioration que les autres types de marche et doit être pris systé­matiquement en charge thérapeutique. Si le concept thérapeutique interdisciplinaire ne devait pas apporter d’amélioration
sensible, le patient PC peut perdre complètement son aptitude à marcher à la puberté
[Gru, p. 31 ; Bec, p. 146].
différentes phases d’un cycle de marche
swing
Initial swing
Mid swing
Terminal swing
33
AFO
(anglais Ankle Foot Orthosis) : orthèse tibio-pédieuse.
Amsterdam Gait Classification
Classification des marches  pathologiques des patients PC en 5 types de marche. Elle étudie
la position du genou et le contact au sol du pied au milieu de la phase d’appui mid stance.
L’Amsterdam Gait Classification a été mise au point par le VU medisch centrum de l’Université libre d’Amsterdam (VUmc) avec le concours du Pr Dr Jules Becher.
Antispasmodique
(grec spasmos = crampe) : médicament traitant les spasmes musculaires. Il réduit la tension dans les muscles lisses et les décontracte.
Atrophie musculaire
(grec atrophia = dépérissement, amaigrissement) : diminution visible du volume d’un
muscle du squelette suite à une réduction de la sollicitation.
Butée dorsale
Composant d’une orthèse qui limite le degré de  l’extension dorsale. La butée dorsale active
le levier de l’avant-pied, ce qui élargit la surface d’appui. Par ailleurs, la butée dorsale
génère un couple déclenchant l’extension du genou et, au milieu de la phase d’appui mid
stance, provoque le décollage du talon du sol.
Concentrique
(latin con = avec ; centrum = milieu) : se dirigeant vers un point central ; ayant un point
central commun. Mécanique : la force s’applique juste au centre. Physiologique : le travail
musculaire concentrique est le travail qu’un muscle effectue lorsqu’il se raccourcit.
Connexion cérébrale
(latin cerebrum = cerveau) : le cerveau enregistre des programmes de commande pour des
ensembles de mouvements complexes. L’exercice répété d’ensembles de mouvements  normaux
amène à corriger ces programmes de commande dans le cerveau. Toutefois, toute perturbation provenant de l’environnement est susceptible de dérégler à nouveau ces programmes de
commande, et ainsi, de conduire à des ensembles de mouvements  pathologiques.
Contracture
(latin contrahere = tirer ensemble, réunir en tirant) : raccourcissement durable involontaire ou rétraction durable incontrôlée d’un tissu, par ex. de certains muscles ou tendons.
Elle limite le mouvement capable de retour en position de référence, ou non, ou est responsable d’une malformation dans les articulations proches. Il existe des contractures
élastiques et des contractures rigides.
DAFO
(anglais Dynamic Ankle Foot Orthosis) : orthèse tibio-pédieuse dynamique. Le terme de
DAFO est utilisé au niveau international aussi bien pour les  SMO rigides que pour les  AFO
partiellement flexibles en  polypropylène. Son emploi jusqu’ici n’est pas toujours très clair,
car les  AFO articulées également devraient être qualifiées d’  AFO  dynamiques.
34
Glossaire
Déficience
Fonction ou performance insuffisante d’un organe ou d’un système organique (par ex.
muscles).
Diplégie
(grec dis = deux fois, double ; plege = coup, paralysie) : paralysie bilatérale. La diplégie
touche les deux côtés du corps (par ex. les deux bras ou les deux jambes).
Dorsal
(latin dorsum = dos, arrière) : concernant le dos ou l’arrière, placé au dos de quelque chose ;
par ex. dans une  AFO la coque se trouve sur le mollet, au dos de la jambe.
Dynamique
(grec dynamikos = puissant, efficace) : un mouvement se caractérisant par son élan et
son énergie, à savoir qu’une  AFO dynamique permet un mouvement défini à l’intérieur
de la cheville anatomique.
Extension
(latin extendere = étendre) : désigne la mise en ligne droite active ou passive, l’allongement actif ou passif d’une articulation. L’extension est le mouvement inverse à la  flexion
et augmente de façon caractéristique l’angle de l’articulation.
Extension dorsale
Soulèvement du pied. Mouvement inverse : abaissement du pied ( flexion plantaire).
Nommée en anglais dorsiflexion, car il s’agit en fait d’une  flexion de la partie du corps.
Du point de vue fonctionnel, il est préférable de parler d’  extension.
Flexion
(latin flectere = plier, fléchir) : désigne la flexion active ou passive, le ploiement actif ou
passif d’une articulation. La flexion est le mouvement inverse à  l’extension et diminue de
façon caractéristique l’angle de l’articulation.
Flexion plantaire
Abaissement du pied. Mouvement inverse : soulèvement du pied ( extension dorsale).
Fonction de pivot de talon
(anglais heel rocker) : comprend la rotation complète du pied autour du  point d’attaque au
sol et dans l’articulation de cheville anatomique entre la phase de contact initial contact
et la mise en charge loading response. De la fin de la phase oscillante terminal swing à la
phase de contact initial contact, la jambe oscillante tombe au sol d’une hauteur de 1 cm
environ. La  force de réaction du sol s’applique au  point d’attaque au sol et son vecteur
de force (ligne en pointillé) passe derrière la cheville. Avec le  pivot du talon qui en résulte
se forme un couple déclenchant la flexion plantaire dans la cheville qui abaisse le pied. Le
 muscle tibial antérieur effectue un travail  excentrique dans le sens inverse de ce mouvement, contrôlant la descente du pied.
Force de réaction du sol
Force générée dans le sol en contre-réaction au poids de la personne.
35
FRAFO
(anglais Floor Reaction AFO) : orthèse rigide avec
coque  tibiale qui, à partir du lever du talon terminal stance, génère un couple déclenchant l’extension
du genou ou de la hanche. Les FRAFO peuvent aussi
bien être en  polypropylène qu’en fibre de carbone et
posséder un support plantaire soit entièrement rigide
soit partiellement rigide. Toutefois, le nom FRAFO peut
porter à confusion, d’autres  AFO entrant également en
interaction avec la  force de réaction du sol.
Hémiplégie
(grec hemi = à demi, double ; plege = coup, paralysie) : paralysie unilatérale. L’hémiplégie
désigne la paralysie complète d’un côté du corps.
Hinged AFO (AFO articulée)
(anglais hinged = articulé, avec une charnière) :  l’AFO articulée classique est une orthèse
à coque dorsale en  polypropylène avec articulation à ressort en élastomère ou articulation
simple à ressort hélicoïdal. Les  AFO articulées permettent une  extension dorsale à l’intérieur
de l’articulation anatomique de cheville. Mais, le plus souvent, les articulations à ressort en
élastomère ne sont pas assez fortes pour permettre une  flexion plantaire tout en maintenant
le pied en  position neutre (normale) pendant la phase oscillante. C’est pourquoi, dans les  AFO
articulées, la  flexion plantaire est bloquée dans de tels cas.
Interdisciplinaire
(latin inter = entre deux ou plusieurs) : désigne la collaboration entre plusieurs secteurs,
dépassant le cadre d’une seule discipline.
Marche accroupie
(anglais crouch gait) : marche avec les hanches et les genoux restant toujours en flexion.
Muscle gastrocnémien (2)
Musculus gastrocnemius : muscle du mollet, muscle à deux têtes qui assure la  flexion
plantaire du pied. Partie du  triceps sural.
Muscle psoas majeur (3)
Musculus psoas major : « grand muscle lombaire », muscle interne de la hanche
partant des vertèbres lombaires et assurant la flexion de la cuisse dans la hanche et sa
rotation vers l’extérieur.
Muscle quadriceps (4)
Musculus quadriceps femoris : muscle à quatre têtes, extenseur de la cuisse. Stimule principalement  l’extension de la jambe dans le genou.
Muscle soléaire (5)
Musculus soleus : « Muscle sole », muscle de la jambe dont le tendon rejoint celui du  muscle gastrocnémien pour former le tendon d’Achille et qui participe à la  flexion plantaire
du pied. Partie du  triceps sural.
36
Glossaire
Muscle tibial antérieur (6)
Musculus tibialis anterior : muscle se trouvant
devant le tibia, partant du tibia pour se terminer
au bord médial du pied et responsable de  l’extension dorsale de ce dernier.
Muscle triceps sural (2 et 5)
Musculus triceps surae : muscle à trois têtes du mollet, désignation globale pour le  muscle gastrocnémien à deux têtes et le  muscle soléaire.
Muscle vaste latéral (4a)
Musculus vastus lateralis : muscle extérieur de la
cuisse, partie du  quadriceps partant de la face dorsale de la cuisse jusqu’à la rotule, participe à  l’extension de la jambe dans le genou.
3
1
4
4a
2
5
6
Muscles ischio-jambiers (1)
(anglais hamstrings) : se situent côté  dorsal (au dos)
de la cuisse ; ils assurent  l’extension de la hanche et la  flexion du genou.
Paralysie cérébrale
(PC) : troubles du tonus musculaire et de la coordination musculaire dus à des lésions du
système nerveux central avant la naissance, pendant l’accouchement et après la naissance. En fonction de leur nature, les lésions peuvent provoquer des paralysies comme une
 hémiplégie, une  diplégie ou encore une  paraplégie. Ces paralysies sont accompagnées
chez un grand nombre de patients de  spasticité.
Paraplégie
(grec para = à côté de, auprès de ; plege = coup, paralysie) : paralysie complète de deux
membres symétriques.
Pathologique
(grec pathos = douleur, maladie) : modifié par la maladie, les troubles.
Physiologique ou normal
(grec physis = nature ; logos = parole, science) : concernant les processus vitaux naturels.
Pivot du talon
Un levier qui possède le  point d’attaque au sol comme axe de rotation, et la distance
séparant ce point au point de rotation de l’articulation anatomique de la cheville comme
bras de levier. Dans la phase de contact initial contact, la  force de réaction du sol agissant
à l’arrière ( dorsal) de la cheville provoque une rotation autour du  point d’attaque au sol.
Plantaire
(latin planta = plante des pieds) : relatif à la surface inférieure du pied, en direction de
la plante du pied.
37
Point d’attaque au sol
Point où le talon touche le sol en premier en phase de contact initial contact.
Polypropylène
(PP) : groupe de matières plastiques thermoformables et soudables. Fréquemment utilisé
pour la réalisation d’orthèses simples. Technique de production économique. Inconvénient
par rapport aux matières de meilleure qualité, comme la fibre de carbone : son poids nettement plus élevé nécessaire pour obtenir la même rigidité.
Position neutre (normale)
Désigne la position du corps qu’une personne prend en station debout normale, jambes
écartées à largeur de hanches. L’ampleur du mouvement d’une articulation se détermine
à partir de la position neutre (normale).
Posterior-Leaf-Spring AFO
(latin posterior = arrière ; anglais leaf spring = ressort à lame) : orthèse tibio-pédieuse avec
ressort à lame placé derrière le talon d’Achille, souvent en fibre de carbone.
Prétibial
(latin prae = avant, devant ; tibia = os de la jambe) : placé devant le tibia.
Progression tibiale
(latin procedere = aller de l’avant, avancer) : déplacement du tibia dans le sens de la
marche autour de l’articulation anatomique de la cheville au milieu de la phase d’appui
mid stance. Nommée en anglais aussi ankle rocker (  Rockers).
Push off - Poussée des orteils
Poussée des orteils pour décoller du sol en phase préoscillante pre swing, accélérant la
jambe pour la faire avancer.
Rockers
Rotations autour de trois points différents du pied en phase d’appui. 1er rocker (heel
rocker) = rotation du pied autour du talon et de la jambe autour de l’articulation anatomique de la cheville en phase de contact initial contact et de mise en charge loading
response, 2e rocker (ankle rocker) = rotation de la jambe autour de la cheville au milieu
de la phase d’appui mid stance, 3e rocker (toe rocker) = rotation de l’arrière-pied autour
des articulations métatarso-phalangiennes au lever du talon terminal stance, 4e rocker
= rotation combinée autour de la cheville et des articulations métatarso-phalangiennes
en phase préoscillante pre swing.
1er rocker
38
2e rocker
3e rocker
4e rocker
Glossaire
Rondelle Belleville
Pièce annulaire conique résistant à une force exercée dans le sens axial et pouvant être soumise à des charges permanentes ou oscillatoires. Peut s’utiliser comme ressort individuel ou
comme colonne de ressorts. Une colonne peut comporter un empilement soit de rondelles
Belleville individuelles, soit de blocs-ressorts se composant eux-mêmes de plusieurs ressorts.
La forme géométrique des rondelles Belleville permet une  absorption concentrique des forces
et donc une courbe caractéristique des ressorts quasiment linéaire.
SAFO
(anglais Solid Ankle Foot Orthosis) : orthèse tibio-pédieuse rigide. Le terme de SAFO est
utilisé au niveau international pour les  AFO rigides en  polypropylène. Son emploi jusqu’ici
n’est pas toujours très clair, car des  AFO statiques sont aussi des  AFO rigides.
Sensorimoteur
Relatif à l’action conjuguée d’éléments sensoriels et d’éléments moteurs du système nerveux. Ainsi par exemple, les impressions sensorielles captées par la plante des pieds agissent
sur l’activité de certains muscles. Des éléments sensorimoteurs peuvent être par ex. des
semelles orthopédiques ou une semelle intérieure placée dans des  SMO.
SMO
(orthèse supra-malléolaire) : orthèses supra-malléolaires hautes en cuir renforcé ou en  polypropylène. Si la partie du tendon d’Achille reste dégagée, le mouvement reste possible à l’intérieur
de l’articulation anatomique de la cheville. Les SMO peuvent donc comporter des propriétés
 dynamiques. Dans le cas contraire, la  flexion plantaire reste limitée.
Spasticité
(grec spasmos = crampe) : augmentation du tonus des muscles du squelette qui force les
membres à prendre une position caractéristique non fonctionnelle. Elle provient toujours
de lésions du cerveau ou de la moelle épinière.
Statique
(grec statikos = relatif à l’équilibre, stable) : l’équilibre des forces, relatif à la statique,
se trouvant en équilibre, en position de repos, fixe, immobile ; par conséquent, une  AFO
statique interdit tout mouvement dans l’articulation anatomique de la cheville.
Tibial ou ventral
(latin venter = ventre) : en direction du ventre, placé vers l’avant ; par ex., dans une  AFO,
la coque se trouve sur la face avant de la jambe.
Toxine botulinique
Nom commercial par ex. Botox®. La toxine botulinique est l’un des plus puissants
poisons connus. Les protéines toxiques inhibent la transmission des signaux envoyés
aux muscles par les cellules nerveuses.
Travail musculaire excentrique
(latin ex centro = hors du milieu) : l’effort effectué par un muscle lorsqu’il s’allonge
de façon active et contrôle un mouvement de l’articulation en le freinant ; par ex.
un sportif a soulevé une haltère au-dessus de sa tête et la redescend lentement.
39
Abrév.Source
Page
[Bec]
Becher JG (2002): Pediatric Rehabilitation in Children with
Cerebral Palsy: General Management, Classification of
Motor Disorders. Journal of Prosthetics and Orthotics 14(4):
143-149.
25, 27, 29,
31, 33
[Boh]
Bohannon RW, Smith MB (1987): Interrater Reliability of
a Modified Ashworth Scale of Muscle Spasticity. Physical
Therapy 67(2): 206-207.
12
[Bre]
Brehm MA (2007): The Clinical Assessment of Energy
Expenditure in Pathological Gait. Dissertation. Vrije
Universiteit Amsterdam.
31, 33
[Doe]
Döderlein L (2007): Infantile Zerebralparese. Diagnostik,
konservative und operative Therapie. Darmstadt: Steinkopff.
4
[Gag1] Gage JR (2009): Gait Pathology in Individuals with Cerebral
Palsy. Introduction and Overview. In: Gage JR et al. (Hrsg.):
The Identification and Treatment of Gait Problems in
Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac Keith Press, p. 65.
4
[Gag2] Gage JR et al. (2009): Section 5. Operative Treatment. In:
Gage JR et al. (éditeurs): The Identification and Treatment
of Gait Problems in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac
Keith Press, p. 381-578.
5
[Goe]
Götz-Neumann K (2006): Gehen verstehen. Ganganalyse in
der Physiotherapie. Stuttgart: Georg Thieme.
5, 9, 13,
17 à 23, 33,
[Gra]
Graham HK, Harvey A, Rodda J et al. (2004): The Functional
Mobility Scale (FMS). Journal of Pediatric Orthopaedics
24(5): 514–520.
12
[Gru]
Grunt S (2007): Geh-Orthesen bei Kindern mit
Cerebralparese. Paediatrica 18(6): 30-34.
6, 13, 15–
19, 25-33
[Hor]
Horst R (2005): Motorisches Strategietraining und PNF.
Stuttgart: Georg Thieme.
5, 7, 9
[Kra]
Krämer J (1996): Orthopädie. 4e édition. Berlin: Springer.
5
[Mol]
Molenaers G, Desloovere K (2009): Pharmacologic
Treatment with Botulinum Toxin. In: Gage JR et al. (éditeurs): The Identification and Treatment of Gait Problems
in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac Keith Press,
p. 363-380.
5, 31
40
Bibliographie
Abrév.Source
Page
[Mor]
Morris C, Condie D (2009) (éditeurs): Recent Developments
in Healthcare for Cerebral Palsy: Implications and
Opportunities for Orthotics. Copenhagen: International
Society for Prosthetics and Orthotics (ISPO).
2
[Nol]
Nolan KJ, Yarossi M (2011): Preservation of the first
rocker is related to increases in gait speed in individuals
with hemiplegia and AFO. Clinical Biomechanics 26 (6):
655–660.
7
[Nov1] Novacheck TF, Kroll GJ, Gent G et al. (2009): Orthoses. In:
Gage JR et al. (éditeurs): The Identification and Treatment
of Gait Problems in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac
Keith Press, p. 327-348.
6, 7, 11, 15
[Nov2] Novacheck TF (2008): Orthoses for cerebral palsy. In: Hsu
JD, Michael JW, Fisk JR (éditeurs): AAOS Atlas of Orthoses
and Assistive Devices, 4e édition. Philadelphia: Mosby/
Elsevier, p. 487-500.
6, 9, 11
[Nov3] Novacheck TF (2009): Orthopaedic treatment of muscle
contractures. In: Gage JR et al. (éditeurs): The Identification
and Treatment of Gait Problems in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac Keith Press, p. 445-471.
31
[Õun]
12
Õunpuu S, Thomason P, Harvey A et al. (2009):
Classification of Cerebral Palsy and Patterns of Gait
Pathology. In: Gage JR et al. (éditeurs): The Identification
and Treatment of Gait Problems in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac Keith Press, p. 147-166.
[Owe1] Owen E (2010): The Importance of Being Earnest about
Shank and Thigh Kinematics especially when using AnkleFoot Orthoses. Prosthetics and Orthotics International
34(3): 254-269.
6, 9
[Owe2] Owen E (2009): How should we define the rockers of gait
and are there three or four? Gait & Posture 30(Suppl. 2):
p. 49.
7
[Pea]
4
Peacock WJ (2009): The Pathophysiology of Spasticity. In:
Gage JR et al. (éditeurs): The Identification and Treatment
of Gait Problems in Cerebral Palsy, 2e édition. London: Mac
Keith Press, p. 89-98.
41
Abrév.Source
Page
[Per]
Perry J, Burnfield JM (2010): Gait Analysis: Normal and
Pathological Function, 2e édition. Thorofare: Slack Inc.
9, 13, 17–
23, 33
[Rod]
Rodda J, Graham HK (2001): Classification of gait pattern
in spastic hemiplegia and spastic diplegia: a basis for a
management algorithm. European Journal of Neurology
8(Suppl. 5): 98-108.
13
[Rom] Romkes J, Hell AK, Brunner R (2006): Changes in muscle
activity in children with hemiplegic cerebral palsy while
walking with and without ankle-foot orthoses. Gait &
Posture 24(4): 467–474.
6
[Rus]
12
42
Russel DJ, Rosenbaum PL, Avery LM et al. (2006): GMFM
und GMFCS - Messung und Klassifikation motorischer
Funktionen, 1ère édition. Bern: Hans Huber, p. 103-107.
Bibliographie
Notes
43
PR0221-FR-05/2014
FIOR & GENTZ Gesellschaft für Entwicklung und Vertrieb von orthopädietechnischen Systemen mbH
Dorette-von-Stern-Str. 5 · 21335 Lüneburg, Allemagne
+49(0)4131-24445-0 · +49(0)4131-24445-57 ·
www.fior-gentz.com · [email protected]
Téléchargement