vestibulaire

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FONCTION VESTIBULAIRE
au sein de la
FONCTION D’
D’EQUILIBRATION
En préambule
5 sens nous renseignant sur notre environnement:
Vue, Odorat, Goût, Audition et Toucher
Il pourrait exister un « 6ème sens » : l’ÉQUILIBRE*
(fonction à part entière)
Se tenir debout
Se déplacer
Pour maintenir le corps en équilibre, le cerveau
1- traite plusieurs entrées neurosensorielles
et
2- commande au corps sa posture*:
Ajustement par les effecteurs musculaires
*La posture:
Définition: c’est la position des différents segments corporels à un moment
donné:
Ex: chez l’homme : maintien d’une attitude fondamentale comme la position
« DEBOUT »
Le maintien de la posture occasionne des interactions entre:
- le système musculo-squelettique …
- le système nerveux central …
- le monde extérieur
La posture se définit par rapport à l’ambiance gravitaire:
(Ex: sur terre, la poussée gravitaire permet la station debout. Elle disparaît en
apesanteur )
Les entrées neurosensorielles …
Parmi les capteurs (ou récepteurs) de cette fonction
d’équilibration, certains servent plus particulièrement:
- À détecter le mouvement de la tête
- À coder la position de la tête dans l’espace
environnant
Il s’agit des récepteurs du SYSTEME VESTIBULAIRE
Pourquoi devez-vous connaître ce système
vestibulaire ? …
Le système vestibulaire:
de la physiologie à la pathologie
Année 2008
I. STRUCTURE DU SYSTEME VESTIBULAIRE
Quotidiennement: nous subissons
Des mouvements rotatoires (= accélérations angulaires)
tête que l’on tourne, manège …
Des mouvements linéaires (=accélérations rectiligne):
- Translation: marche, chute, transport, ascenseur …
- Gravité: inclinaison de la tête
+ besoin de connaître notre position dans
l’espace relativement à la gravité
La détection du mouvement et de la position spatiale
commence avec les récepteurs vestibulaires
localisés dans l’oreille interne
Rôle des récepteurs vestibulaires
1- assurent la transduction
2- encodent
l’information
(mouvement et position)
En signaux nerveux vers le cerveau*
*Dans le cerveau, l’information est traitée et au final
intégrée comme un signal uniforme concernant :
-La direction
du mouvement,
-La vitesse
ainsi que la position de la tête dans l’espace
Attention !!!
Le cerveau intègrent et combinent d’autres signaux
venant aussi d’autres récepteurs détectant également
le mouvement:
- Les récepteurs visuels
- Les récepteurs somesthésiques (propriocepteurs
musculaires ou cutanés)
= CAPTEURS SENSORIELS
- + de l’information venant du cervelet, de la
moelle épinière et du cortex
Les signaux sont donc MULTIMODAUX et leur
traitement central est RAPIDE afin d’assurer une
coordination adéquate entre:
- le maintien du regard
- les réponses posturales
- les réponses autonomes
et la conscience de l’orientation spatiale
I. 1. Le labyrinthe vestibulaire périphérique
« vestibule ou labyrinthe »
Situé dans la portion dite «
vestibulaire » de l’oreille
interne dans l’os temporal
(en position latérale et
postérieure par rapport à la
cochlée).
Labyrinthe vestibulaire: 2 parties
- Le labyrinthe osseux :
héberge et protège les structures sensorielles plus
fragiles contenues dans:
- Le labyrinthe membraneux
Petits rappels et précisions …
L’oreille interne = organe STATO ACOUSTIQUE
Avec 2 compartiments:
► Le labyrinthe antérieur pour l’AUDITION avec
la cochlée (répond aux fréquences élévées)
► Le labyrinthe postérieur pour l’EQUILIBRATION
avec le vestibule (sensibles aux basses fréquences)
Ce labyrinthe postérieur inclut 5 structures:
- Deux organes otolithiques
● l’utricule (forme de tuyau)
● le saccule (forme de sac ovale)
- Trois canaux semi-circulaires (CSC)
5 récepteurs
vestibulaires
- existent de chaque côté (droit et gauche)
- se complémentent dans la fonction
CANAUX SEMI CIRCULAIRES
Canaux verticaux
3 arcs se placent dans les
3 différents plans de la tête
E (┴ entre eux)
E
L
H
COC
Ils répondent aux mouvements rotatoires de la tête
ORGANES OTOLITHIQUES
UTRICULE
SACCULE
Ils perçoivent les mouvements linéaires de la tête
et l’orientation de la tête par rapport à la gravité
Ces 5 structures vestibulaires sont organisées
spatialement de sorte que chacun à une sensibilité
maximale dans une direction spécifique de l’espace
Canal semicirculaire antérieur
Canal
semicirculaire
postérieur
CSCH et utricule:
dans un plan équivalent
Plan du canal à celui du port de
horizontal et la tête en posture
de l’utricule
normale de marche
Canal
semicirculaire
horizontal
Plan du saccule
30°-35°par rapport à
l’axe naso-occipital
chez l’homme*
A noter que :
Cet angle d’élévation de l’utricule et
du CSC horizontal varie entre les espèces:
Il reflète toujours la position naturelle
de la tête de chaque animal durant une
mouvement corporel normal
Pour le saccule et les canaux verticaux
Canal semicirculaire antérieur
Canal
semicirculaire
postérieur
Ils s’ étendent
dans des plans de
tête verticaux
Plan du canal
horizontal et
de l’utricule
Presque orthogonaux
au CSCH
Canal
semicirculaire
horizontal
Plan du saccule
Utricule est ┴ au
saccule
Caractéristiques des récepteurs vestibulaires
Structures situées de chaque côté et travaillant
de façon opposée à leurs homologues situés dans
l’oreille controlatérale
C’est ensemble que les récepteurs se trouvant à
l’intérieur
- des canaux semi-circulaires
- des organes otolithiques
peuvent répondre aux mouvements de tête
dans n’importe quelle direction de l’espace
► Dans ce labyrinthe postérieur circule des liquides
Ces liquides vont subir des déplacements mécaniques
et
Ils vont participer aux phénomènes de transduction en apportant
les ions nécessaires
► Le liquide entourant le labyrinthe membraneux est la
PERILYMPHE dont la composition est identique à celle
du liquide céphalo-rachidien
(riche en Na+ [150 mM] et pauvre en K+ [7mM]
► A l’intérieur du labyrinthe membraneux circule de
l’ENDOLYMPHE qui a la composition d’un liquide intracellulaire
(fort en K+ [150mM] et faible en Na+ [16mM])
C’est cette forte concentration en K+ de l’endolymphe
qui permet aux phénomènes de transduction
d’avoir lieu
Anatomiquement, tout communique dans le labyrinthe…
Les CSC sont connectés à
l’utricule: renflements
les AMPOULES
A l’intérieur: un
épithélium spécialisé
avec les cellules
réceptrices
sensorielles
Postérieur
Les organes otolithiques communiquent aussi
L’utricule (même plan
que CSH) est connecté au
sinus endolymphatique
et au saccule par un canal
Le saccule (vertical) est
connecté au sinus
endolymphatique
et à la cochlée
Le sinus endolymphatique se déverse dans le SAC
ENDOLYMPHATIQUE (dans l’os temporal près de
la dure-mère)
Rôle du sac endolymphatique
1- Assurer l’équilibre ionique (délicat et fragile) entre
l’endolymphe et la périlymphe (cellules sécrétrices)
2- participe à la régulation des pressions dans le
labyrinthe membraneux
La vascularisation du labyrinthe
Apport sanguin :
- essentiellement par l’artère labyrinthique (branche
de l’artère cérébelleuse antéro-inférieure)
- mais aussi par des artères mastoïdiennes
Pathologie
Toute anomalie d’apport sanguin dans
le vestibule: symptômes de maladie associée
à une atteinte labyrinthique.
A retenir d’un point de vue fonctionnel:
Utricule et saccule sont
- spécialisés pour répondre aux accélérations linéaires de la tête.
Il s’agit des variations de vitesse lors d’un déplacement en ligne droite
- sensibles aux forces gravitationnelles
Les canaux semi-circulaires répondent aux accélérations rotatoires
(ou angulaires).
I. 2 Les récepteurs sensoriels vestibulaires
- Il s’agit de cellules à l’origine de la TRANSDUCTION: pour le système
vestibulaire, transformation de déplacements d’endolymphe
en potentiel récepteur
- Ce sont des mécanorécepteurs appelés
Cellules Ciliées
(car elles possèdent à leur pôle apical des cils)
Il existe 2 types de cellules différentes par leur
morphologie et leurs projections afférentes et
efférentes
► Type I: - forme d’amphore ou « à
col court »
- situées au sommet des crêtes et
centre des macules
- connectées par des fibres afférentes
(constituées par dendrites du nerf
vestibulaire) au niveau d’un calice
nerveux permettant d’importants
échanges
- contactées par des fibres efférentes
au niveau du calice
Les cellules ciliées
vestibulaires
KINOCIL
►Type II: - forme cylindrique
- plus denses à la périphérie des
macules et à la base des
crêtes
- pas de calice nerveux :
directement contactées à leur base
par des fibres afférentes et
efférentes
Efférences
STEREOCILS
Au pôle apical: Les cils des cellules ciliées vestibulaires (CCV)
- Ont à leur pôle apical une
CUTICULE
(plaque ou membrane cuticulaire rigide)
- Des
cils sont implantés dans
cette plaque formant une touffe
ciliaire au sommet de chaque cellule.
Chaque touffe comprend:
-un seul KINOCIL (grand cil toujours
en bordure)
-une centaine de STEREOCILS
disposés en rangées et dont la taille
augmente à mesure que la rangée
approche du kinocil
Les cils sont inter-connectés entre eux par de fins
filaments
Au pôle basal: Les neurones afférents et efférents (1/2)
Les Cellules Ciliées Vestibulaires sont innervées
par des neurones afférents primaires appartenant
au nerf VESTIBULO-COCHLEAIRE (nerf VIII)
Ces fibres myélinisées ont leur corps cellulaire
dans le ganglion vestibulaire : ganglion de
SCARPA (niveau de l’oreille interne)
L’ensemble chemine associé au nerf facial jusqu’au sillon
bulbo-protubérantiel:
forment le paquet ACOUSTICO-FACIAL
Au pôle basal: Les neurones afférents et efférents (2/2)
Les 2 types de CCV:
- montrent des synapses excitatrices sur le nerf VIII
- reçoivent des projections efférentes : rôle encore
mal connu: probablement contrôle de la sensibilité
du récepteur …
Chaque organe vestibulaire contient
un neuro-épithélium sensoriel où sont localisées
les cellules ciliées vestibulaires (réceptrices):
● Pour les Canaux Semi-Circulaires
Epithélium neurosensoriel situé dans l’ampoule (jonction avec
l’utricule): appelé crête ampullaire qui court à la base de
l’ampoule
Ampoule
Dans la crête ampullaire
► Cellules ciliées et de soutien:
- type I: région centrale
- type II: périphérie
► La cupule: masse
Gélatineuse qui recouvre les cils
(enchâssement).Elle obstrue la
cavité de l’ampoule formant
un voile souple, élastique.
Qui va subir des
torsions sous l’effet
des mouvements
de l’endolymphe
Ampoule
Cellules
Ciliées type I
Cupule
Cellules
Ciliées type II
Canal
Endolymphatique
Afférences
vestibulaires
Crête
Crête ampullaire
Entraînement des cils …
● Pour les organes otolithiques
Épithélium neurosensoriel appelé Macule
Constituée de
- Cellules ciliées et de
cellules de soutien
- Membrane Otoconiale
(ou otolithique) enchâssant
les cils
- Otolithes* (ou Otoconies)
Otoconies ou otolithes:
cristaux de carbonate de Ca++
= « cailloux de l’oreille)
- Les plus petites sont situées au centre de la macule:
ici épthélium riche en cellules de type I avec courts stéréocils
et un kinocil long
- Les plus volumineuses: zone périphérique
Le rôle des otoconies:
alourdir la membrane otoconiale par rapport à
l’endolymphe.
Elles sont mises en jeu que lors des mouvements
linéaires et des changements de position de la tête
Mais avec une certaine inertie …
Les organes otolithiques sont les transducteurs
inertiels de l’accélération linéaire
Le déplacement des otoconies suite au mouvement
d’endolymphe va entraîner le déplacement de la
membrane dans laquelle sont enchâssés les cils:
donc : fléchissement des cils …
Avant de faire un peu de physiologie, on récapitule:
5 organes vestibulaires et 5 récepteurs:
Dans l’utricule et le saccule (organes otolithiques) : MACULES
(utriculaire, sacculaire)
Dans les 3 canaux semi-circulaires: dans l’ampoule au niveau
de la CRÊTE AMPULLAIRE
D’un point de vue fonctionnel:
Utricule et saccule sont
- spécialisés pour répondre aux accélérations linéaires de la tête.
Il s’agit des variations de vitesse lors d’un déplacement en ligne droite
- sensibles aux forces gravitationnelles
Les canaux semi-circulaires répondent aux accélérations rotatoires
(ou angulaires).
Physiologie des récepteurs vestibulaires
a) La transduction mécano-électrique
La détection du mouvement commence avec
les cellules réceptrices sensibles et sélectives
directionnellement au déplacement des stéréocils
provoqués par le déplacement des otoconies et de
la membrane otoconiale (pour les organes otolithiques)
ou de la cupule pour les canaux semi-circulaires)
► L’organisation de chaque touffe ciliaire (avec 1 kinocil
et des stéréocils) confère à la cellule une POLARISATION
MORPHO-FONCTIONNELLE …
Importante dans les phénomènes de transduction* dont la
CCV est le siège
* Rappel: LA TRANSDUCTION
Processus physiologique qui transforme un signal mécanique
(ex. une pression, un déplacement …)
en une activité électrique dans une afférence nerveuse
* Polarisation fonctionnelle (1/3)
Stéréocils
Kinocil
Direction du
kinocil
Dépolarisation
Hyperpolarisation
Augmentation
Diminution
Possible grâce aux canaux K+ spécifiques
Dans le système vestibulaire, le signal de départ « MECANIQUE » :
mouvement de tête
Transduction
Signal MECANIQUE
Signal ELECTRIQUE
Déplacement de l’endolymphe
Chaque cil, à l’apex des CCV baignent
dans l’endolymphe
Déplacement (cisaillement) des cils
Ouverture ou fermeture des
canaux de transduction (K+)
Entrée modifiée d’ions K+
Modification de la polarisation de la CCV
↑ ou ↓ de la libération du
neurotransmetteur dans l’espace
intersynaptique à la base de la CCV
↑ ou ↓ Potentiel d’action dans
fibre afférente vestibulaire
* Polarisation fonctionnelle (2/3)
Tout mouvement qui induit un rapprochement des stéréocils par rapport
au kinocil : Ouverture des canaux K+
Entrée de charges +
K+ et Ca++
Dépolarisation de la CCV
Libération de neurotransmetteur
↑
Aspartate
Glutamate
pot d’action dans les
afférences vestibulaires
EXCITATION
* Polarisation fonctionnelle (3/3)
Tout mouvement inverse (éloignant les steréocils du kinocil)
Moindre ouverture (parfois fermeture
des canaux Ca++ et K+) et sortie de K+
Moins de charges +
entrantes
Hyperpolarisation
de la CCV
Moins de neurotransmetteur
libéré
↓ PA dans fibres afférentes
INHIBITION ou plutôt REDUCTION
de l’activité électrique afférente
Chaque CCV code le sens du déplacement
Libération permanente de
Neurotransmetteur même au repos
avec la tête stationnaire
INHIBITION
EXCITATION
Activité
spontanée (90
spikes/sec) …
PA
Selon le sens du déplacement,
MODULATION DE L’ACTIVITE
SPONTANEE
PA
Repos
b) La polarisation morphologique des cellules ciliées
Les touffes ciliaires ont une orientation spécifique dans
chaque épithélium, d’où une position différente du kinocil selon
la structure vestibulaire considérée
Pour faire simple sur ces polarisations:
POLARISATION FONCTIONNELLE: déplacement des stéréocils / au kinocil
POLARISATION MORPHOLOGIQUE: position du kinocil
► Polarisation morphologique « simplifiée »
dans les Canaux Semi-Circulaires
toutes les cellules
ont une direction
de polarisation
identique
Polarisation dans la crête
Ex. le CSC horizontal: toutes les CCV dans la
crête ampullaire du CSH sont arrangées de
façon similaire : kinocil situé près de
l’utricule
Donc les rotations horizontales produisent des
mouvements d’endolymphe vers l’utricule
entraînant les stéréocils vers le kinocil:
DEPOLARISATION de toutes les cellules
La même orientation anatomique est présente
dans chaque CSC et c’est donc la géométrie
des canaux qui détermine la sélectivité
directionnelle
► Polarisation morphologique « complexe »
dans l’utricule et le saccule
Ligne d’inversion
Otoconies
Membrane
otolithique
L
Cellule
Type I
Cellule
Type II
Nerf vestibulaire
Polarisation dans les macules
Les cellules ciliées sont
polarisées par rapport
à une ligne imaginaire
couvrant une zone
centrale des macules:
La striole
Polarisation « divergente »
ligne d’inversion
Polarisation « convergente »
L’utricule est « horizontale »
et ┴ au saccule
Utricule
Mais en plus de ces lignes d’inversion dans les 2
épithéliums, les surfaces sont incurvées
DONC il n’y a pas de réponses maculaires globales
Mais une partie EXCITATION et une partie INHIBITION
D’où la genèse de signaux bi- ou pluridirectionnels au sein
d’un même récepteur
Ainsi,
une sélectivité directionnelle est fournie par des
sous-populations de cellules dans une direction
quelconque de l’espace tridimensionnel.
I.3. Fonction des canaux semi-circulaires (CSC)
2 points importants:
1) Les CSC sont des tubes emplis de liquide et
les mouvements déplacent ce liquide puis la cupule
2)Les cellules ciliées des CSC d’un côté de la tête
sont en opposition de polarité par rapport au canal
complémentaire dans l’oreille controlatérale
III.1.Récepteurs vestibulaires
CANAUX SEMI CIRCULAIRES HORIZONTAUX
Repos
Tête stationnaire
Pas d’accélération
rotatoire
Taux de repos
Pas de mouvement
d’endolymphe
Afférences horizontales
gauches
Afférences horizontales
droite
Taux de décharge équivalents des 2 côtés
CANAUX SEMI CIRCULAIRES HORIZONTAUX
Si Rotation de la Tête vers la gauche (antihoraire)
Déplacement de
l’endolymphe inverse
Rotation gauche
Dans le CSH gauche: la
cupule se rapproche de
l’utricule (ampullopète) et les stéréocils
se déplacent vers le kinocil :
dépolarisation et ↑ des PA
Afférences horizontales
gauches
Afférences horizontales
droites
Dans le CSH droit: la
cupule s’éloigne de
l’utricule (ampullofuge) et
les stéréocils du kinocil :
hyperpolarisation et ↓
des PA
Une Rotation anti-horaire de la tête:
Dans CSC droit: AMPULLOFUGE: éloignement de stéréocils: INHIBITION
Dans CSC gauche: AMPULLOPETE: EXCITATION
Une Rotation horaire de la tête:
Dans CSC droit: AMPULLOPETE: rapprochement des stéréocils: EXCITATION
Dans CSC gauche: AMPULLOFUGE: INHIBITION
Donc Dans les CSC horizontaux:
- un mouvement de l’ampoule vers le canal (ampullofuge) est inhibiteur
- un mouvement du canal vers l’ampoule (ampullopète) est excitateur
Du fait de la polarité morphologique inversées dans les CSC verticaux:
- un mouvement de l’ampoule vers le canal (ampullofuge) est
excitateur
- un mouvement du canal vers l’ampoule (ampullopète) est
inhibiteur
L’information nerveuse venant des canaux droit et gauche est
transmise au cerveau …
Sous forme de signaux convergents bilatéralement sur des
neurones vestibulaires centraux capables d’interpréter la
rotation de la tête en se basant sur les taux relatifs de
décharges des afférences canalaires de l’oreille gauche
versus l’oreille droite.
L’évaluation par ces neurones centraux est constante
du fait des hauts taux de décharge spontanée
Au final:
de toutes petites différences de taux de
décharge : - par rapport à l’activité spontanée
- et entre les 2 côtés sont identifiables:
d’où une fine sensibilité de ces récepteurs
Pathologie
Dommages labyrinthiques ou du nerf vestibulaire
Modification de l’activité normale de repos
Interprétée faussement par le cerveau comme une
rotation de la tête même si celle-ci est stationnaire
Exemple …
Une tumeur sur le nerf VIII (occlusion):
Dans ce cas les neurones centraux reçoivent
une information en faveur d’un taux de décharge
plus élevé du côté du nerf intact comparé au
côté de la tumeur
Interprétée comme une rotation de la tête
en direction du côté lésé
Propriétés du système des canaux semi-circulaires
Du fait :
1) des caractéristiques mécaniques (liquide
endolymphatique, cupule élastique …
2) des propriétés de transduction
1ère propriété
Les accélérations angulaires sont intégrées dans un
signal « vitesse de la tête »: c’est ce paramètre
qui est encodé par les afférences canalaires avec
toutefois une certaine sensibilité (vitesse dépendante):
Selon la vitesse:
► Mouvements lents de la tête (1à 2°/sec ): peu
de réponses
► Mais afférences très « répondantes » aux vitesses
comprises entre 10 et 150°/sec (couvre une fourchette
où sont comprises la plupart des situations
rencontrées normalement par l’homme)
2ème propriété:
Le système des canaux semi-circulaires est le
siège d’adaptation
Vitesse constante
Exemple: si on subit une
rotation à vitesse constante
et dans une seule direction
durant plus de 30 à 60
secondes, les afférences
n’encodent plus et retournent
à leur niveau de décharge
initial : car V constante =
accélération = 0
Pas l’impression de
bouger même si
vitesse élevée
Décélération
Accélération
Temps (sec)
Réponse des fibres issues d’un CSC
I.4. Fonction otolithique
Les structures otolithiques répondent aux mouvements
linéaires et aux changements de position de la tête
(inclinaison) par rapport à la gravité mais jamais aux
mouvements rotatoires
Il y a aussi des déflexions des cils induits par
le déplacement des otoconies et comme pour
les CSC, des cellules ciliées qui se dépolarisent ou
s’hyperpolarisent selon que le déplacement rapproche
les stéreocils des kinocils (dépolorisation) ou l’éloigne
(hyperpolarisation)
Ce qui complique par rapport au CSC:
C’est la polarisation morphologique des cellules ciliées
maculaires qui diffèrent en fonction de leur localisation
et selon des lignes d’inversion dans la striole
Conséquences:
Les cellules ciliées d’un côté de la ligne d’inversion
seront dépolarisées alors que celles de l’autre côté
(dans la même structure) seront hyperpolarisées.
En plus, du fait des « courbures » de la striole,
seulement certains groupes seront affectées par
certaines directions spécifique de mouvement
linéaire ou d’inclinaison
On parle de codage topographique des directions
du mouvement par activation de cellules ciliées dans
une région particulière de la macule et …
…les fibres du nerf VIII qui innervent les macules
respectent cette topographie puisque chaque
afférence se projette sur une région restreinte
du neuro-épithélium maculaire.
Ces afférences otolithiques ont différents types de
réponses:
Codage des forces linéaires par les neurones d’origine maculaire
Tonique
Phasique
Tonico-phasique
Unités toniques: le profil
des réponses suit le décours
de la force appliquée. Elles
déchargent en continu:
Unités régulières
Unités transitoires-phasiques:
réponse aux accélérations
linéaires par une
augmentation brusque des
décharges. Adaptation quand
vitesse constante:
Unités irrégulières
Unités phasico-toniques:
accroissement des décharges puis
adaptation faible avec une activité
restant > au repos
Ces fibres otolithiques répondent ainsi:
- à la position statique de la tête
- aux mouvements lents mais aussi rapides
de la tête
Et même aux vibrations rapides …
Tout cela avec une haute fidélité
Synthèse sur les afférences vestibulaires primaires
Elles présentes des modifications de l’activité spontanée
Très sensibles pour les fibres
régulières toniques:
- pas d’adaptation aux stimulus
- répondent non pas au
mouvement mais à la position
Au contraire:
Les unités irrégulières répondent
phasiquement dès le début du signal
Rôle dynamique
Assurent la fonction
statique du labyrinthe
Assurent la fonction
cinétique du labyrinthe
I.5 Les neurones vestibulaires centraux
Les axones des neurones vestibulaires primaires se projettent majoritairement
sur les noyaux vestibulaires ipsilatéraux …
…avec un traitement différent des informations selon leur provenance
(des CSC ou des organes otolithiques)
Les Noyaux Vestibulaires
- Opèrent les traitements nécessaires au calcul:
- de la position
- du déplacement de la tête (vitesse et direction)
Cela afin de contrôler les mouvements réflexes compensatoires
- Situés sur le plancher du IVème ventricule : COMPLEXE NUCLEAIRE
VESTIBULAIRE (plusieurs noyaux)
Supérieur
Moelle épinière
Médian
Latéral
Inférieur
Saccule
Groupe Y
Noyaux
Oculo-Moteurs
contro
Les entrées dans les NV venant du labyrinthe
Les projections des fibres afférentes vestibulaires sur les
neurones des noyaux vestibulaires sont ainsi extrêmement
ordonnées:
► Dans les NV supérieur et médian des projections
canalaires ou otolithiques venant d’une seule paire de
structure
► Dans les NV inférieurs et latéraux: plusieurs paires de
canaux
Cette spécificité des entrées des récepteurs sur les NV
permet la sélectivité directionnelle que l’on observe dans les
neurones lors de mouvements particulier de la tête
Et comme beaucoup de neurones des noyaux
vestibulaires reçoivent à la fois des projections
canalaires et otolithiques, ils peuvent encoder
à la fois:
- Des mouvements linéaires
- Des mouvements rotatoires
de la tête
Les capacités des neurones vestibulaires à combiner
ces informations sont impressionnantes. Ces neurones
distribuent de l’information concernant à la fois:
- la vitesse et la direction du mouvement
- tout comme la position de la tête par rapport
à la gravité
Caractéristique importante du labyrinthe
vestibulaire
C’est le seul organe sensoriel qui présente des
projections primaires vers le cervelet (noyaux
et vermis cérébelleux)
La fonction des noyaux vestibulaires est triple:
1- intégrer les informations spatiales hétéromodalitaires (plutôt que
simplement traiter des messages vestibulaires)
2- élaborer des messages pré-moteurs de commande de la musculature
oculaire (stabilisation du regard) et somatiques (régulation posturale)
3- élaborer des messages pré-perceptifs à destinée corticale
Les sorties efférentes majeures pour les noyaux
vestibulaires incluent:
● Les noyaux oculomoteurs qui commandent
les muscles extraoculaires
Cervelet
● le cervelet
● les noyaux vestibulaires
controlatéraux
● la moelle épinière
● la formation réticulée
● le thalamus
Noyau
Vestibulaire
Supérieur
Système
optique
accessoire
Cervelet
Canaux semi
Groupe Y circulaires
Noyau
Vestibulaire
Latéral
Nerf VIII
Organes
Otolithiques
Noyau
Vestibulaire
Inférieur
Noyau
Vestibulaire
Médian
Moelle
épinière
Ganglion
de Scarpa
Fibres
commissurales
Projections Afférentes et
Efférentes des noyaux
vestibulaires
I.6 La stabilisation vestibulaire du regard
Fonction primordiale du système vestibulaire:
stabiliser le regard quand la tête bouge
(pour maintenir une acuité visuelle sur un objet d’intérêt)
Stabiliser son regard implique une combinaison de mouvements:
- mouvements de rotation et de translation de la tête:
- mouvements des yeux
Le système vestibulaire a la capacité de provoquer des
mouvements compensatoires:
► des yeux
► du cou
► du dos (colonne vertébrale)
► des membres
Cela au travers d’un réseau immense de connexions
neurales et de coordination motrice musculaire
Cette stabilisation du regard lors de mouvements de tête est
médiée (entre autres) par le réflexe vestibulo-oculaire
(RVO)
Le RVO est dit « compensatoire »: Fonctionnement
d’ensemble produisant une réponse complète
égale en amplitude et opposée en direction
au mouvement de tête perçu.
(image visuelle stable durant le mouvement de tête …)
Son origine: canalaire ou otolithique
Organisation de l’arc RVO:
à 3 neurones:
- vestibulaire primaire: entre récepteurs et noyaux vestibulaires
- vestibulaire secondaire: entre noyaux vestibulaires et noyaux
oculomoteurs controlatéraux
- motoneurones oculomoteurs
Rotation de la tête
vers la gauche
Muscle
Droit
latéral
(-)
Muscle
droit
médian
Muscle
(-) droit
latéral
Mouvement
compensatoire
de l’œil à droite
+
Nerf III
Noyaux
oculomoteurs
Nerf VI
+
Tractus
ascendant
de Deiters
Mouvement
endolymphe
Dépolarisation
+
+
Faisceau
longitudinal
médian
+
Noyaux
abducens
+
+
de Scarpa
+
-
Gauche
Mouvement
endolymphe
Ganglion Hyperpolarisation
Neurones
commissuraux
Canal semi
circulaire
horizontal
Complexe
Nucléaire
Droite
Vestibulaire
Réflexe Vestibulo-Oculaire
horizontal au mouvement
rotationnel de la tête
Le réflexe vestibulo-oculaire (RVO) induit :
Des mouvements lents
compensateurs
orientés dans la direction
opposée
à celle de la rotation
Phase lente:
Elle stabilise l’image sur la
rétine durant la rotation
Une saccade rapide
orientée à l’inverse de
la phase lente
(donc sens de la
rotation)
Phase rapide
Elle réoriente
périodiquement
l’œil dans l’orbite
Cette succession:
Phase lente (stabilisation du regard) et phase rapide (orientation
du regard) constitue le NYSTAGMUS
Définition du NYSTAGMUS:
Succession plus ou moins régulière et rapide de mouvements
conjugués des globes oculaires, involontaires et habituellement synchrones
C’est le Réflexe Vestibulo-Oculaire
que l’on explore avec la vidéonystagmographie …
I.7 Le réseau vestibulo-spinal
Le système vestibulaire:
1- influence la tonicité des muscles (tonus de soutien)
2- produit les ajustements posturaux réflexes de la tête et du corps
Cela au travers de 2 voies descendantes majeures vers la moelle
épinière:
- Le faisceau vestibulo-spinal latéral (FVSL)
- Le faisceau vestibulo-spinal médian (FVSM)
Voies à l’origine du réflexe Vestibulo Spinal (RVS)
I.8 Le réseau vestibulo-thalamo-cortical
La perception cognitive du mouvement, de l’orientation
spatiale, de la navigation dans l’espace:
Naît au travers d’informations convergentes à partir
des systèmes:
- vestibulaire
- mais aussi visuel et somesthésique:
Les récepteurs sensoriels impliqués
dans la fonction d’équilibration
1
- de plusieurs types
- s’interrogent entre eux et peuvent
se substituer les uns aux autres
VISUEL
► « fonction plurimodale
compensée »
Chaque récepteur (ou capteur)
fonctionne dans un ordre et un
registre différents des autres:
ils explorent l’espace de
façon distincte
VESTIBULAIRE
S
0
M
E
S
T
H
E
S
I
E
Cette perception cognitive du mouvement, de l’orientation
spatiale, de la navigation dans l’espace …
… a lieu au niveau thalamocortical
1.8.1: Le thalamus vestibulaire
Les projections sur le thalamus proviennent des
neurones des noyaux vestibulaires :
- Supérieur
- Latéral
- Inférieur
et cela de façon bilatérale
Preuves
La stimulation électrique de ces régions thalamiques
où viennent se projeter ces fibres vestibulaires provoque
des sensations de mouvement ou des
étourdissements (dizziness)
1.8.2: Le cortex vestibulaire
Deux aires primaires corticales sont connues pour répondre aux
stimulations de mouvement
L’aire 2v (à la base du sulcus intrapariétal)
Elle reçoit des projections directes du thalamus
L’aire 2a: à la base du sulcus central adjacent au cortex moteur
I. STRUCTURE DU SYSTEME VESTIBULAIRE
II. LE TESTING VESTIBULAIRE
Il est impossible d’accéder de façon directe et non invasive
à la fonctionnalité d’un labyrinthe
Mais des tests INDIRECTS existent
Les évaluations diagnostiques les plus courantes se basent
sur l’examen des réponses secondaires initiées par
le vestibule tels que:
- Le nystagmus (RVO)
- Les réponses posturales (RVS)
Rappel:
Durant une rotation de la tête, un mouvement lent des yeux apparaît:
il est de direction opposée au mouvement de la tête. Puis apparaît un
mouvement saccadique rapide dans la direction du mouvement qui
replace l’œil dans l’orbite : TRACE GRAPHIQUE:
A- Yeux au repos
B. Tête tourne à gauche: les yeux
commencent à bouger vers la droite
pour maintenir le regard
C. L’œil atteint le point de remise
en place dans l’orbite
Phase rapide
D. L’œil retourne rapidement
en position centrale
Phase lente
Mécanisme du nystagmus
Tracé
A B C = phase lente
D= phase rapide
En clinique:
► c’est la phase rapide qui est utilisée pour décrire la DIRECTION
du nystagmus
► en plus de la direction, le nystagmus est classé selon
- son plan* (horizontal, vertical, rotatoire, à ressorts …)
- son intensité
- les manœuvres qui le provoquent
► Le nystagmus est un signe objectif du vertige :
- Il peut être présent de façon spontanée (toujours pathologique*)
- Il peut être induit : ici 2 cas
Par des stimulations
du vestibule (physiologique)
Dans certaines directions
du regard (excentré*): pathologique
La présence d’un nystagmus spontané est pathologique
-On recherche les nystagmus sous lunettes
de FRENZEL qui suppriment une vision nette
du décor, empêchant la fixation oculaire (qui
pourrait bloquer le nystagmus quand il est
d’origine périphérique) et sont grossissantes
- Le sens de la secousse lente indique le côté atteint (car
diminution des influx en provenance du côté déficitaire)
Le nystagmus se caractérise par: sa direction, sa fréquence, son
amplitude, sa vitesse, sa dynamique …
Direction du NTG: observée en la
décomposant en ses 3 types de
constituant élémentaire:
Indications du siège de l’atteinte:
Nystagmus horizontal rotatoire:
atteinte périphérique
(ou rotatoire)
Nystagmus vertical: atteinte centrale
Nystagmus rotatoire pur (sens horaire ou antihoraire):
atteinte bulbaire
Nystagmus multiple: forme indéfinissable (ni rotatoire –
ni horizontal): central
Le nystagmus peut être influencé par 3 facteurs
- La fixation oculaire: quand il est d’origine périphérique
- La direction du regard: différents degrés
il peut exister dans le regard direct
il peut être déclenché par le regard excentré
- La position de la tête: déclenchement du nystagmus par un
changement de position
Méthodes de tests des mouvements des yeux
L’observation des mouvements des yeux peut être faite au moyen:
- de l’électronystagmographie (ENG)
- de la vidéographie oculaire
- de bobines magnétiques de recherche
Principe de l’ENG
La rétine et la cornée ont des charges électriques différentes:
En plaçant des électrodes péri-orbitaires, elles enregistrent
les ≠ de potentiels chaque fois que les yeux bougent
Sa grande limite: n’étudie pas les nystagmus torsionnels car ils
induisent des ≠ de potentiel égales à 0
Méthode un peu plus robuste: la vidéographie oculaire:
- Patient dans l’obscurité grâce
au port d’un masque étanche
- Caméras infra-rouges
filmant les mouvements
oculaires
- Enregistrements des nystagmus
spontanés et induits
La vidéonystagmoscopie (VNS) permet de qualifier les nystagmus
La videonystagmographie (VNG) permet de les quantifier avec
une grande résolution (mesure de la vitesse des phases lentes)
Autre technique de loin la plus robuste
Des bobines miniaturisées scellées sur des lentilles de contact placées
sur la cornée.
L’acquisition est rapide, précise, sensible et dans les 3 dimensions:
horizontale, verticale, torsionnelle.
Méthodes des tests vestibulaires
Plusieurs batteries diagnostiques sont utilisées pour
tester la fonction vestibulaire soit
- en étudiant le mouvement des yeux
- soit en observation directe
Les 5 principales (il y en a d’autres …)
Explorations vestibulaires
Fonction canalaire
- 1-Tests caloriques
- 2-Tests rotatoires
Fonction otolithique
-4- Potentiels
myogéniques
- 5- Perception de la
verticale subjective
Troubles de l’équilibre
- 3-Equitest
Lors de toute exploration fonctionnelle d’une pathologie
vestibulaire au moyen de la vidéonystagmographie (VNG)
il est primordial de faire d’abord:
1- une vérification de l’oculomotricité
2- des enregistrements des nystagmus spontanés ou induits
par la position du regard
Étape 1:
L’examen oculomoteur: pour éliminer un trouble oculomoteur qui
influerait négativement sur l’exploration des vestibules mais aussi
pour détecter d’éventuelles atteintes neurologiques
Principe:
Le sujet suit des diodes et comparaison entre le déplacement de la cible
et le déplacement des yeux
Interprétation du test d’oculomotricité
1- Pour le test des saccades (« fixer à chaque fois la cible »)
3 paramètres affectés:
► Un allongement des latences (durées entre le changement de
position de la cible et de l’œil (normal <300ms):
- Affection centrale
- Manque d’attention
- Fatigue
- Négligence
►Un ralentissement des vitesses saccadiques (normal 380°/s) :
- Lésions du tronc cérébral
► Hypermétrie: Mauvaise précision (= rapport en % entre l’angle de
rotation en fin de saccade et l’angle idéal pour aligner l’axe visuel
sur la cible (normal 70-100%):
- Lésions du vermis cérébelleux
2- Pour le test de la Poursuite lente oculaire: « suivre
fidèlement une cible se déplaçant de manière continue »
Calcul du gain= rapport entre la vitesse de l’œil et la vitesse de la cible
« Courbes lisses »
Gain* >0,7
Dispersion:
Suit exactement
la ligne médiane
Normal
- Effondrement
des gains
- Dispersion
Patholo
hors ligne
gique
Tracé dit « saccadique »: atteinte centrale
Interprétation du test de poursuite lente
Un gain faible traduit une différence entre la vitesse de l’œil
et celle de la cible: attention aux saccades de réajustement
- Soit le sujet anticipe: refaire le test
- Soit terrain nerveux
- Soit problème central si la vitesse trop lente
Etape 2 :Enregistrement des nystagmus spontanés ou révélés
du regard excentré
Regard central
Parfois les nystagmus n’apparaissent que dans certaines directions du regard
- en regard excentré de 20 à 30°: « gaze nystagmus »: t raduit une
atteinte centrale
ETAPE 3:
EPREUVES INSTRUMENTALES VESTIBULAIRES
► 1- Tests caloriques
Principe: stimulation des labyrinthes en injectant de l’eau (ou air) dans
Le conduit auditif externe à différentes températures (eau: 30°C: « froid »
et « 44°C ») pendant 30s: Cela crée des mouvements d e convexions de
l’endolymphe dans les CSC: d’où des nystagmus (quand les vestibules
sont fonctionnels).
a) Irrigation de l’oreille droite à chaud:
- à droite: déplacement de la cupule vers l’ampoule (ampullopète)
d’où excitation
- à gauche: il ne se passe rien: donc comme si déficitaire
D’où une déviation lente des yeux vers la gauche et
secousse rapide de rappel vers la droite:
Nystagmus D
b) Irrigation à gauche à chaud : Nystagmus Gauche
c) Irrigation à droite à froid:
- à droite, mouvement ampullofuge (inhibiteur).
- gauche, il ne se passe rien
d’où comme si le côté droit déficitaire et Nystagmus Gauche
d) Irrigation à gauche à froid: Nystagmus Droit
Donc: Nystagmus du coté de l’oreille stimulée à chaud et du côté opposé
à froid
Les nystagmus observés sont physiologiques:
il est normal d’en présenter
Remarque:
Si stimulation bilatérale: pas de nystagmus (baignade)
Avantage de cette épreuve calorique: permet de tester séparément les
labyrinthes
Inconvénient: parfois mal supportée et contre indiquée chez une
personne avec perforation tympanique en cas d’irrigation avec l’eau
D
OD
NTG Gauche
OG
NTG Droit
Sens NTG:
Secousse rapide
G
OG
Pas de réponse
sur le labyrinthe
à gauche
NTG Gauche
NTG Droit
OD
Tracé normal
Prédominance de
nystagmus gauche
Cette épreuve calorique donne 3 valeurs fondamentales dans l’exploration
fonctionnelle vestibulaire:
La prépondérance directionnelle:
Traduit le fait qu’une stimulation vestibulaire symétrique provoque
une réponse oculomotrice asymétrique c’est-à-dire des
nystagmus plus dans un sens que dans l’autre (normale si <11%).
-Reflète un défaut de la balance vestibulaire et il existe une
étroite corrélation entre l’intensité de la prépondérance et
l’intensité du signe clinique qui amène le patient à consulter
La réflectivité vestibulaire:
Traduit l’aptitude du vestibule à réagir à la stimulation
(normale entre 30 et 122 secousses ou vitesse entre 37 et 86°/s)
L’hypovalence
Traduit le déficit sensoriel d’un vestibule par rapport à l’autre (normale si
< à 15%)
«Normal»
X
X
OD Chaud: 40 (ND)
OG Chaud: 45 (NG)
OD Froid: 39 (NG)
OG Froid: 43 (ND)
X
Hauteur: réflectivité
Pas d’hypo
valence
Pas de prépondérance directionnelle
Moins de réponses
à gauche
Hyporé
Hyporéflexie G
/OD: Hypovalence
X
ND>NG
Prépondérance
directionnelle D
Symétrie
Asymétrie
Pathologique
Déficit
Gauche
Différents cas pathologiques …
X
X
X
X
X
Aréflexie G
sans
compensation
(Ex névrite)
Aréflexie G
avec
compensation
X
Hyperréflexie bilatérale
(Atteinte centrale)
► 2- Test de la chaise rotatoire:
Principe:
Le sujet est assis sur un fauteuil tournant et est soumis à une rotation horaire
puis anti-horaire de 180°( ≠ fréquences possibles (basse:0,5Hz; haute: 2 Hz)
Etude des nystagmus provoqués par la rotation
Cette épreuve ne permet pas de séparer les 2 labyrinthes mais l’épreuve
est plus « physiologique » et surtout mieux tolérée (et très reproductible)
Normal
Pathologique
Ce qui est pris en compte: la vitesse de la phase lente du RVO
En théorie, elle devrait s’opposer à la direction du mouvement de rotation
Calcul du gain = vitesse du pic RVO de la phase lente des yeux
pic de vitesse du mouvement rotatoire (vit chaise)
Idéalement le gain devrait être de 1 unité: indique une réponse
compensatoire parfaite dans la direction opposée au mouvement
Autre mesure: la relation de temps entre la phase lente et le
mouvement lent de la chaise = « lag phase »
Idéalement elle devrait être de 180°indiquant que qua nd la chaise est
à l’apex dans le mouvement, les yeux sont à la position extrême
On représente les gains et les phases en fonction de la fréquence de
rotation (un peu comme un audiogramme)
►3- EquiTest
Posturographie dynamique
informatisée
Particularités de l’Equitest
• Si les explorations fonctionnelles classiques
testent les afférences sensorielles isolément
(CSC horizontaux par l’épreuve calorique ….)
L’équitest teste l’ensemble des trois systèmes
(proprioception , vision , vestibule)
Principe de l’Equitest
Le sujet est debout, droit et immobile sur une plateforme mobile munie de
capteurs de force.
Pour maintenir son équilibre, il produit de petites oscillations « correctrices »
d’AV en AR ou de D à G.
Méthodologie:
Un ordinateur recueille et traite les données issues des capteurs
et projette en temps réel le centre de gravité du sujet sur l’écran.
L’Equitest permet d’apprécier le comportement postural du sujet et
de quantifier au moyen de scores d’équilibration le rôle de chacune
des afférences sensorielles. Pour cela, on mesure des oscillations
en trompant +/- les afférences : 6 conditions différentes
Matériel Equitest
• Plate forme fixe ou mobile
comme le sujet (asservi) : les
informations proprioceptives
trompées
• Environnement visuel
entoure le sujet soit fixe ou
asservi : les informations
visuelles trompées
1/Test d’organisation sensorielle
S
O
M
T
R
O
M
P
É
E
VIS TROMPEE
Les 6 conditions
A plate-forme stable, yeux ouverts, cible
fixe
B: plate-forme stable, yeux fermés
C: plate-forme stable, yeux ouverts,
vision trompée
D: plate-forme instable, yeux ouverts,
cible fixe
E: plate-forme instable, yeux fermés
F: plate-forme instable, yeux ouverts,
vision trompée
Pour chaque condition: Score d’Equilibre de 1 à 100.
A
B
C
D
E
F
Anomalie vestibulaire: score bas ou nul en
conditions E et F :
là où la fonction vestibulaire est le mieux
étudiée (afférences somesthésiques et
visuelles réduites, supprimées ou
erronées).
Résultats de l’Equitest
En grisé : les valeurs
normatives
Score somesthésique
normal
Score visuel
normal
Utilisation perturbée
de l’information
vestibulaire
Résultats
Effet de la rééducation
• Une ligne indique le
score minimum
obtenu par 95% des
sujets de la même
tranche d’age
Intérêt de l’Equitest en clinique
• Exploration des troubles de la posture statique
et de l’équilibre dynamique
• Exploration fonctionnelle , quantitative , aide au
diagnostic
• Apport d’éléments pronostics
• Suivi objectif :
- Processus de compensation
- Efficacité d’une thérapeutique
- Efficacité d’une physiothérapie
►4- Potentiels évoqués otolithiques
(ou potentiels myogéniques)
• Proposé depuis 1994 dans la
batterie des explorations
cochléo-vestibulaires
• Détecte la sensibilité du saccule
aux sons forts (clics à 95 dBHL)
• Étudie la voie sacculo–spinale:
Saccule
Nerf vestibulaire
Moelle épinière
Muscle SternoCléidoMastoïdien
(SCM): (stabilisation du cou)
Principe
Stimulations sonores de forte intensité 95 à
100dB HL qui activent le saccule
La stimulation du nerf sacculaire entraîne des
potentiels inhibiteurs au niveau du SCM
(le muscle doit être contracté )
Pratique
• On applique des clics au moyen d’un
casque (~100 dBHL)
• Potentiels myogéniques recueillis au
niveau du muscle grâce à des électrodes
de surface placées au 1/3 supérieur
• Durant l’enregistrement , le patient est en
décubitus dorsal tête tournée du coté
opposé à la stimulation
Résultats
On a deux types d’ondes :
• Précoces : P13 et la N23
( voie sacculo – spinale )
• Tardives : N34 et la P44
( voie cochléo – spinale )
• Latence des ondes et
l’amplitudes des pic
Limitation
Surdité de transmission :
La stimulation par voie aérienne n’arrive
pas à une intensité suffisante pour
entraîner l’activation sacculaire
►5- Test de la perception de la verticale subjective
Principe
• On demande à un
sujet placé dans
l’obscurité de
positionner une barre
lumineuse de 90 cm
placée à 1 mètre
devant lui inclinée de
45°dans une position
qui lui parait être
verticale
Résultats
En cas de dysfonctionnement des
récepteurs otolithiques : la barre est
déviée / verticale de l’ordre de 3 – 10 °du
coté atteint
I. STRUCTURE DU SYSTEME VESTIBULAIRE
II. LE TESTING VESTIBULAIRE
…
III. PATHOLOGIES
VESTIBULAIRES
Vertige =
Sensation de rotation soit
- de l’environnement
- de son propre corps
Symptômes variés: vertiges aigus ou de déséquilibre, ou d’étourdissement
ou de désorientation spatiale
Souvent difficile de décrire les symptômes et place importante
de l’interrogatoire du patient pour retracer l’histoire
du trouble …
1ère étape: l’interrogatoire du patient vertigineux
Étape essentielle car
-le praticien doit mieux connaître la personnalité de patient
- le vertige est un symptôme SUBJECTIF
Meilleure connaissance du patient
► l’âge: surprenant mais non exceptionnel chez l’enfant –
fréquente et souvent lié à un problème vasculaire chez le sujet très âgé
► la profession: prise en charge différente entre un pilote d’avion et un
patient sédentaire inactif
► les habitudes de vie: pas la même nécessité à disposer d’un système
d’équilibration performant
► les antécédents médicaux : (Ex diabète insulinodépendant,
cholesterol …)
► Les antécédents chirurgicaux :(Ex.: chirurgie de l’oreille, fracture
du rocher, chirurgie des articulations)
► Les antécédents familiaux (Ex: malformations syndromiques,
pathologie de l’audition)
Importance de la description de la crise initiale car très
riche en signes cliniques mais …
Souvent le patient ne peut ou ne veut parler que de
ses dernières crises ou de ce qu’il a pu lire ou ce qu’il lui
a été dit
Tableau artificiellement complexe …
Seront renseignés:
Date et heure, lieu …
Les facteurs de déclenchement ou circonstances
de survenue et l’existence de signes annonciateurs (aura)
apparition aux changements de position ou certains mouvements de la tête ...)
Type de vertige (simple instabilité, sensation de rotation, de projection
dans une direction , tangage, simple flou visuel …
Le profil évolutif (ex. apparition brutale puis répit ou instabilité constante):
- atteinte périphérique s’accompagne d’un vertige brutal,
intense (névrite) qui peut récidiver (Ménière)
- atteinte centrale: déséquilibre (ex. Sclérose en plaques)
dont l’intensité augmente progressivement (sauf Accident Vasculaire
Cérébral)
Présence ou non d’un signe annonciateur (aura)
L’existence de signes d’accompagnement (signes associés):
► Les signes otologiques (ou auditifs): avec côté de l’atteinte
● Présence d’une surdité (hypoacousie)
- transmission: oreille moyenne: otite séro-muqueuse, otospongiose …
- perception: oreille interne: maladie de Ménière, atteinte ototoxique
ou nerf auditif (neurinôme de l’acoustique…)
● Présence d’acouphènes
● Sensation de plénitude d’oreille
► Signes associés non auditifs:
● neurologiques: perte de connaissance, céphalées
● végétatifs: pâleurs, sueurs, nausées …
Les antécédents (ou circonstances de début):
traumatisme crânien ou cervical, infection, troubles cardiaques,
prise de médicaments, profil psychologique, infection (grippe), alitement prolongé)
2ème étape: l’examen clinique
Il inclut:
- une otoscopie (otite, perforations …)
- un examen neurologique (examen des paires crâniennes)
- un examen général (tension …)
- une observation de la marche et recherche des signes
labyrinthiques spontanés
- Une atteinte de l’arc réflexe vestibulo-spinal: recherche des déviations
segmentales en conditions statique et dynamique
Test de Romberg
Test des index
Sujet debout, yeux fermés:
Sujet assis, bras tendus
Si tendance à chuter
yeux fermés: si déviation
systématiquement
conjuguée et reproductible
du même côté: atteinte
du même coté: atteinte
labyrinthique du côté
périphérique de ce côté
de la chute
Epreuve de la marche
aveugle
3 à 5 pas AV-AR,yeux
fermés:si déviation
toujours du même côté:
déficit labyrinthique de
ce côté:
Marche en étoile
Conclusions de l’examen clinique
Soit le tableau clinique est « harmonieux » :
- nystagmus horizonto-rotatoire
- direction de la secousse lente est la même que celle
des déviations segmentaires
Alors atteinte périphérique du coté des déviations
Soit «dysharmonieux » : cela ne permet pas d’éliminer une atteinte
périphérique et
il faut alors considérer les caractères du nystagmus spontané
et les signes associés otologiques ou neurologiques
Ils orienteront vers une atteinte périphérique ou centrale
C’est dans le cas d’un syndrome dysharmonieux que l’exploration
fonctionnelle du système vestibulaire prend toute sa valeur
Quatre principales familles
de vertiges
Vertige
Vertige Positionnel
Paroxystique Bénin
(VPPB)
Vertige récurrent
Grand vertige rotatoire
États de déséquilibre
Maladie de Ménière
Névrite
Syndromes otolithiques
Neurinome de l’acoustique
CLASSIFICATION DES CAUSES
► Problèmes liés à la périphérie : - VPPB
- Névrite Vestibulaire
- Maladie de Ménière
- Ototoxicité
- Traumatisme
► Problèmes centraux: - Attaque
- Neurinôme (schwanômes
vestibulaires
- Migraines
► Problèmes métaboliques et systémique:
- Présyncopes
- Anémie
- Hypo/hyper glycémie
- Médicamenteux
50% des vertiges sont dus à des vestibulopathies périphériques avec
des problèmes accrues chez les personnes âgées du fait des
risques de chute
Principales entités cliniques
Pathologies vestibulaires:
Syndrome de déhiscence du canal
supérieur
Vertige positionnel paroxystique
- étourdissements provoqués par les
bénin
sons
- violent vertige au mouvement
- signes auditifs: aucun (meilleur CO)
- sans signe auditif associé
- NTG vertical torsionnel aux sons forts
- existence de NTG de position
- Ouverture de l’os temporal niveau
- accumulation d’otolithes ou cupulo
CSC
lithiase
- traitement chirurgical de fermeture
- manœuvre libératoire
Maladie de Ménière
Névrite vestibulaire
- crise vertiges à répétition avec
- gros vertige rotatoire
- hypoacousie unilatérale (graves)
- signes végétatifs mais pas auditifs
- acouphènes
- NTG spontanés + aréflexie vestibul. -NTG spontanés en crise et VNG
- atteinte virale du nerf auditif
variable en crise et hors crise :
- antivertigineux puis rééducation
Hyporéflexie
- hydrops endolymphatique
+ Vertiges vasculaires
- antivertigineux puis si invalidants:
et autres vertiges :
traumatisme, toxiques, infectieux … chirurgie (neurotomie vestibulaire)
FIN
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