Les conversations difficiles
Il peut être ardu de prendre part aux conversations difficiles sur l’agriculture et l’alimentation, mais il est
nécessaire de le faire afin d’améliorer les perceptions des consommateurs.
L’agriculture et l’alimentation font l’objet de nombreuses discussions ces temps-ci – en ligne, dans les
médias et à l’heure des repas. Heureusement, les gens se préoccupent de leur santé et font des choix
positifs en matière d’aliments.
L’un des aspects négatifs est que, souvent, ceux d’entre nous qui œuvrent dans l’industrie de
l’agriculture et de l’alimentation sont exclus de ces discussions, ce qui fait en sorte que la
désinformation se répand librement et rapidement, parce que nous ne sommes pas là pour remettre les
pendules à l’heure. Lorsque personne n’entend notre version des faits, une seule histoire négative peut
dominer les bulletins de nouvelles et les médias sociaux pendant plusieurs jours et donner au public la
perception que « c’est tout simplement ainsi que les choses se passent » en agriculture.
En fait, les groupes qui n’œuvrent pas en agriculture racontent déjà notre histoire à notre place – une
histoire qui ne reflète pas la réalité, qui est que nous nous soucions de nos animaux, des terres et de la
production d’aliments sains et salubres. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les autres parler
pour nous.
La bonne nouvelle, c’est que nous amorçons ces conversations en position de force. Des sondages
réalisés à l’échelle nationale continuent de révéler que, tous professionnels confondus, les agriculteurs
et les autres acteurs de l’industrie agricole canadienne sont ceux qui inspirent la plus grande confiance.
Cela signifie que si nous parlons, les gens écouteront. Nous devons seulement nous assurer de nous
faire entendre.
Protéger notre acceptabilité sociale
On entend par « acceptabilité sociale » le droit ou l’autorisation d’exercer ses activités qu’un organisme
ou une industrie reçoit de ses intervenants, des consommateurs ou du grand public. L’acceptabilité
sociale découle d’une communication opportune et efficace, d’un dialogue significatif et d’un
comportement responsable et conforme à l’éthique.
Par exemple, les consommateurs accordent leur autorisation synonyme d’acceptabilité sociale en
fonction de leur perception de la crédibilité d’une entreprise ou d’une industrie. En revanche, les
consommateurs peuvent révoquer cette autorisation sous-entendue par l’acceptabilité sociale lorsqu’il
existe une incompatibilité réelle ou perçue entre leurs valeurs et celle de l’entreprise ou de l’industrie.
Une industrie ne peut fonctionner à sa pleine mesure tant que son acceptabilité sociale n’est pas
rétablie.
L’acceptabilité sociale n’est pas immuable. Au fur et à mesure que les opinions changent et que des
problèmes surviennent, notre capacité d’intervenir et de réagir a une incidence sur la confiance des
consommateurs et sur notre crédibilité en général. Le fait de communiquer ouvertement et de manière
proactive avec le public au sujet de la façon dont nous produisons les aliments et des raisons qui
motivent nos méthodes d’exploitation nous permet de protéger notre acceptabilité sociale afin de
continuer à produire des aliments nutritifs et de qualité supérieure de manière efficace et durable.