COMMUNIQUÉ
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JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ :
QU’EN EST-IL AU QUÉBEC ? Y A-T-IL LIEU DE SE RÉJOUIR ?
Québec, 22 mai 2007 — Nature Québec / UQCN désire saluer la Journée internationale de la
biodiversité et en profite pour faire le point sur la situation au Québec. C’est en tant qu’organisme
impliqué dans le domaine depuis de nombreuses années et en tant que participant au suivi
gouvernemental associé à la Stratégie québécoise sur la biodiversité, que Nature Québec se
prononce.
Biodiversité : des problématiques concrètes
Les problématiques liées à la perte de biodiversité sont nombreuses au Québec. Il suffit de penser
aux modifications importantes des habitats en forêt boréale, attribuables à notre rythme
d’exploitation, et qui repoussent les frontières des forêts intactes vers le nord. En milieu agricole, le
portrait n’est guère plus reluisant. La détérioration des habitats aquatiques est indéniable et les
impacts sur les espèces telles que le chevalier cuivré sont démontrés depuis belle lurette. Que dire
des pertes de milieux humides et de boisés urbains au profit de l’appétit vorace des développeurs ou
des spéculateurs fonciers ? Et du nombre d’espèces menacées qui ne cessent de s’accroître ? Enfin,
de plus en plus de spécialistes s’inquiètent des perturbations subies par les écosystèmes marins, dont
les problèmes d’anoxie.
Des actions qui vont dans le bon sens
Tout n’est pas obscur. Face au travail concerté de plusieurs intervenants, de la communauté
scientifique et des groupes de conservation, des mesures sont mises en place. En milieu forestier, on
peut souligner le développement des objectifs de protection et de mise en valeur du domaine
forestier (OPMV) ou encore l’identification des écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE). En milieu
agricole, la collaboration entre des groupes de conservation et des agriculteurs donne naissance à de
petits projets pilotes de conservation. En territoire urbanisé, l’identification de plans de protection
de certains milieux humides et l’acquisition de milieux par des groupes de conservation sont
amorcés.
Cependant, ces initiatives doivent générer davantage de retombées afin de permettre d’inverser le
processus général de détérioration.
Pour garantir le maintien de la biodiversité québécoise
Afin de garantir le maintien de la biodiversité québécoise, le Québec doit mettre en place des
moyens qui vont au-delà de ce qui est préconisé. Nature Québec / UQCN propose donc une série de
pistes de développement :
la mise en place d’une véritable gestion écosystémique de la forêt à l’échelle de l’ensemble
des Réserves fauniques du Québec ;
l’établissement de 12 % d'aires protégées comme le recommande Coulombe, et le
développement d’une certification environnementale en forêt pour tous les détenteurs de
CAAF ;
pour améliorer la qualité des écosystèmes en milieu agricole, on doit développer une gestion
écologique des rives et bandes riveraines avec une obligation de passer de 3 à 10 mètres de
protection (et pas seulement en herbacées...), par le fait même on doit soutenir
adéquatement les agriculteurs qui appliquent des mesures écologiques ;
l’adoption d’un projet de Loi sur la conservation des milieux humides beaucoup plus
conséquent que celui proposé à ce jour par le MDDEP et l’obligation des municipalités
d’assurer une protection intégrale d’au moins 10 % de leurs milieux naturels devraient être
des mesures adoptées rapidement pour garantir la protection du patrimoine naturel urbain ;
la protection d’espèces emblématiques telles que le caribou forestier par des mesures
importantes, soit de grandes aires protégées permettant d’atteindre une densité de plus de
1,5 caribou/100 km2 pour le secteur sud de l'aire de distribution et de plus de
3 caribous/100 km2 ailleurs apparaît comme une approche inévitable ;
envisager de mettre en place des mesures importantes pour contrer la pollution et le
réchauffement des eaux du fleuve auprès des grandes industries et municipalités, dont celles
qui se situent au niveau des Grands Lacs. L’implantation de grandes aires protégées marines
exemptes de tout projet de développement pétrolier et gazier est également une solution
proposée par Nature Québec.
Nature Québec / UQCN défend ces positions régulièrement, lors d’audiences, dans le cadre de
participation à des comités scientifiques, dans le cadre de démarches médiatiques. La liste ci-dessus
n’est pas exhaustive mais elle cible certaines des priorités mises de l’avant par l’organisme.
Nature Québec / UQCN (www.naturequebec.org) est un organisme national à but non lucratif
qui regroupe près de 5 000 individus et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de
l'environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme est intervenu
publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions touchant les aires
protégées, l’agriculture, l’eau, l’exploitation forestière et le développement énergétique.
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Information :
Mylène Bergeron, coordonnatrice aux communications et aux sollicitations
Tél. : (418) 648–2104 poste 2074
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