1 > Les services rendus par la biodiversité
et les écosystèmes :
La nature offre à la société humaine un large éventail de bienfaits tels que la nourriture, les fibres, l’eau potable, une
terre saine, la fixation du carbone et bien d’autres encore.
Notre existence dépend exclusivement des «services rendus par les écosystèmes», qui constituent des biens
communs dépourvus de marchés et de prix, et qui ne sont en conséquence que rarement pris en considération par
nos instruments de mesures économiques.
De ce fait, la biodiversité décline, nos écosystèmes ne cessent de se dégrader et nous en subissons les conséquences,
en corollaire la perte de biodiversité peut générer des coûts potentiellement gigantesques.
Ainsi il s’agit d’éveiller la conscience du public sur les services écologiques méconnus et
d’introduire à terme la notion émergente d’économie des écosystèmes et de la biodiversité.
Quelques exemples :
I Le rôle des zones humides
Les zones humides contribuent au maintien et à l’amélioration de la qualité de l’eau. Elles ont, en effet, un pouvoir
épurateur, jouant tout à la fois le rôle de filtre physique (elles favorisent les dépôts de sédiments y compris le
piégeage d’éléments toxiques tels que les métaux lourds, la rétention des matières en suspension...) et de filtre
biologique.
Les zones humides régulent les régimes hydrologiques. Elles agissent, en effet, comme des éponges, qui "absorbent"
momentanément l’excès d’eau de pluie pour le restituer progressivement, lors des périodes de sécheresse, dans le
milieu naturel (fleuves et rivières situés en aval). Elles diminuent ainsi l’intensité des crues et soutiennent les débits
des cours d’eau en période d’étiage (basses eaux).
Les zones humides constituent également un fabuleux réservoir de biodiversité, offrant aux espèces animales et
végétales qui y sont inféodées, les fonctions essentielles à la vie des organismes : alimentation (concentration
d’éléments nutritifs) ; reproduction ; refuge et repos notamment pour les oiseaux.
Enfin, les zones humides participent à la gulation des microclimats. Les précipitations et la température
atmosphérique peuvent être influencées localement par les phénomènes d’évaporation intense d’eau au travers des
terrains et de la végétation (évapotranspiration) qui caractérisent les zones humides.
II Le rôle des forêts
L’écosystème forestier joue un rôle de régulateur du climat et de la circulation de l’eau et abrite une biodiversité
spécifique notamment en matière d’invertébrés, de champignons et lichens, d’oiseaux.
Par ailleurs, en piégeant le carbone de l’atmosphère, les forêts contribuent à la diminution des gaz à effet de serre.
III La biodiversité en tant que banque de molécules pour l’industrie
pharmaceutique :
L’humanité connaît depuis des milliers d’année la valeur médicinale de certaines plantes et à ce jour les trois quarts
de la population mondiale dépendent de remèdes traditionnels naturels.
Mais il existe également des liens directs importants entre la biodiversité et les soins de santé dits "modernes" :
Environ la moitié des médicaments de synthèse sont d’origine naturelle.
Parmi l’ensemble des médicaments existants contre le cancer, 42 % sont naturels et 34 % semi
naturels.
Sur les 30 000 espèces de plantes supérieures répertoriées en Chine, 5 000 sont utilisées à des
fins thérapeutiques.
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