L’extraction d’air et la désodorisation
Pour traiter les gaz odorants, il faut d’abord les extraire des locaux et des
cuves. Ceci s’opère par la mise en dépression des locaux. L’air est renouvelé
à un taux horaire calculé pour réduire les teneurs en gaz jusqu’à une valeur
seuil tolérable par le personnel (de 5 à 8 renouvellements du volume d’air
par heure, soit un débit de 70 500 Nm³/h).
La technique d’absorption retenue consiste à transférer les composés
malodorants de la phase gazeuse vers une phase aqueuse par l’intermédiaire
de colonnes d’échange. Les solutions aqueuses utilisées dans les tours de
lavage des gaz sont associées à des produits chimiques spécifiquement
ciblés pour obtenir une neutralisation complète.
Le site choisi pour l’implantation de la station d’épuration
est localisé dans une vallée adventice du Hain, dans le lieu-dit
HOUSTA. Il s’agit d’un vallon herbager fermé du côté nord
par le talus d’une ancienne ligne de chemin de fer, au-delà
duquel coule le Hain d’est en ouest. La station d’épuration s’est
implantée sur le coteau est d’un terrain cultivé d’une superficie
de 4 hectares.
Le versant était occupé par une vaste zone agricole,
labourée, travaillée mécaniquement et améliorée pour la
culture de maïs notamment. Ce site était sans intérêt d’un
point de vue écologique. De plus son exploitation contribuait
à l’eutrophisation de la haie adjacente et des pâtures en
contrebas gérées de manière extensive, où on retrouve de
nombreuses orchidées.
Les bâtiments ont été assis le long de la rue Nicolas Baudine
pour une meilleure intégration dans le paysage. Les trois
ouvrages de traitement sont implantés en cascade à flanc de
coteau afin de respecter le relief du sol.
Le bâtiment administratif a reçu une toiture plate
végétalisée dans le prolongement du niveau du sol existant de
sorte à préserver la perspective depuis la rue Nicolas Baudine
L’intégration de la station dans l’environnement
au sud du site. La toiture du local des surpresseurs présente la
même architecture.
La position de la clôture et du portail d’entrée, la structure et la
composition des haies en périmètre des bâtiments ont été étudiés
pour diminuer l’impact visuel de l’ouvrage tout en orant des
trouées visuelles au piéton qui chemine le long de la rue Baudine.
Dans la station d’épuration, les espaces verts sont traités en
prairie de fauche pour favoriser le retour de la biodiversité.
Au nord des clarificateurs et à proximité du point bas
du versant, un complexe de petites mares a été créé tandis
qu’à l’ouest le fossé existant a été planté. Compte tenu de la
vulnérabilité de la Zone Humide d’Intérêt Biologique voisine, ces
éléments contribuent à la gestion et à l’épuration finale des eaux
de ruissellement sur le versant.
L’IBW a veillé à insonoriser les équipements les plus bruyants
en les abritant dans des bâtiments.
De nombreux eorts ont été réalisés afin d’économiser
l’énergie. En guise d’exemple, l’énergie calorifique des surpresseurs
d’aération est récupérée au profit du bâtiment voisin (traitement
des boues) en vue de maintenir ce dernier hors gel en hiver.
TOUR N°1
ACIDE
TOUR N°2
OXYDOBASIQUE
TOUR N°3
BASIQUE
ACIDE SULFURIQUE
H2SO4
EAU DE JAVEL SOUDE
PRETRAITEMENT
GADOUES
TRAITEMENT DES BOUES
EAU DE VILLE
AIR VICIÉ
TOUR DE LAVAGE DES GAZ