économique et technique ».
Au total, ce sont en effet 9 impacts environnementaux qui peuvent être pris en compte grâce
cette démarche.
Des économies substantielles
La gestion de l’empreinte environnementale a été étudiée à plusieurs niveaux. C’est tout d’abord le dimensionnement de
l’usine qui a été optimisé. Bénéficiant d’un procédé de traitement ultra performant, le R3F®, qui s’adapte au type de
pollution entrante, la taille des ouvrages de traitement a pu être réduite.
«
Nous avons installé une décantation primaire avant le traitement biologique R3F® pour réduire de moitié les matières
en suspension dans l’eau. Nous avons également optimisé la gestion du pompage des eaux traitées rejetées en mer afin
de réduire les consommations énergétiques. Pour réduire la quantité des boues, leur digestion est couplée d’une
désintégration par ultrasons. Nous produisons ainsi 15% de biogaz en plus tout en réduisant la masse de boues produites
de 10 % supplémentaires. Résultat : l’installation peut couvrir 20% de ses besoins en énergie, le biogaz générant chaleur
et courant, et la quantité de boues devant être transportées diminue de 55 %. Ce sont 3000 tonnes, soit 2000 charges de
camion de moins par an qu’avec une solution classique
», détaille Fabrice Balmer.
Un suivi au cœur du traitement
Plus de 250 appareils de mesure permettent de surveiller et de piloter les procédés de traitement. Outre le suivi de
variables tels que le niveau, le débit ou la pression, les paramètres d’analyse ont également été optimisés. La station peut
donc réagir en souplesse au débit, au degré de pollution et à la composition des eaux usées. De plus, es appareils de
mesure, qui communiquent par voie numérique, permettent, en temps réel, la commande du procédé de traitement. La
quantité en oxygène ou en additifs chimiques, par exemple, est ainsi commandée de manière optimale.
Une démarche qui concilie écologie et économie
Le concept EcoSave™ fait rimer écologie avec économie : à lui seul, le traitement des boues par ultrasons permet de
réaliser près de 45 000 euros d’économies par an. «
Avec EcoSave™, nous apportons la preuve qu’investir dans l’écologie
est rentable sur le plan économique
».
L’usine bénéficie aussi du tout nouveau logiciel breveté par VINCI Environnement « le compteur environnemental ».
Intégré dans la supervision de la station, il transforme, en temps réel, des données mesurées en continu (l’impact CO2, la
pression exercée par un poste, la consommation d’électricité ou de réactifs…) en impacts environnementaux pour cibler et
quantifier les actions correctives à engager pour toujours réduire l’empreinte environnementale.
Les premiers impacts de la construction
Pour ce projet, tout a été pensé pour réduire les émissions de CO2 lors de l’acheminement des matériaux sur le site. Les
distances entre les fournisseurs de matière premières (centrale béton notamment) et la station d’épuration ont été
minimisées. L’acier est produit en Italie, le bois est produit en Corse.
La centrale à béton est située à 3 kms de la station, (contre 30 km en moyenne en France sur la majorité des chantiers).
Sur la step d’Ajaccio, cette mesure permet d’économiser 174 T de CO2 pour le transport des 7865 T de béton consommés
à ce jour.
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SUR CAMPO DELL
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Impact DEPENDANCE AUX ENERGIES :
La filière de traitement des eaux comporte une décantation primaire avant traitement biologique = 25% d’énergie électrique
économisés sur les suppresseurs.
Impact RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE :
La filière de traitement des boues digestion + désintégration ultrasonique des boues = 55 % de réduction des boues produites, soit
moins 57 T/jour = 1 069 TCO2/j en moins émis pour le transport des boues et 15% de biogaz en plus
Double impact DEPENDANCE AUX ENERGIES/RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE :
La valorisation du biogaz c’est : 30% des besoins électriques de la station couverts = 23 TCO2/an économisées