calcification des tendons de la coiffe

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Centre Orthopédique de Provence
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CALCIFICATION DES TENDONS DE LA COIFFE
Au niveau de la coiffe des rotateurs peuvent apparaître des dépôts semblables à de la craie. Ces dépôts sont formés de granules de calcium. Ils vont irrités les tendons de la coiffe. C’est ce que l’on appelle une tendinopathie calcifiante. On connaît mal l’origine de cette affection : sexe : plutôt les femmes ‐ âge : plutôt autour de la cinquantaine – travail : gestuelle répétitive. Son évolution est souvent déroutante. Qu’est ce que cette calcification ?
Tout d’abord ce n’est pas un caillou. C’est un amas de granule de calcium ressemblant à de la craie qui se dépose sur les tendons de la coiffe. Le plus souvent à la partie antérieure du sus‐épineux. Cette calcification peut grossir ou rester de petite taille. Parfois même il en existera plusieurs. Cette phase de constitution est indolore et peut durer de quelques mois à quelques années. Au bout d’un certain temps le tendon va réagir pour se débarrasser de cette calcification. Il va en quelque sorte la « digérer ». C’est la phase de résorption. C’est elle qui est douloureuse, voir même hyper‐douloureuse. L’évolution spontanée d’une calcification se fait vers la disparition. Et cela peut se faire pratiquement du jour au lendemain .Cette crise pénible est un bon signe, puisqu’elle marque l’élimination naturelle de la calcification. Dans bon nombre de cas cela ne se passera pas comme ça. Il y aura une « chronicisation » de la calcification. Elle va « s’enkyster ». Soit d’emblée et progressivement, soit après plusieurs crises douloureuses. Le tendon échoue dans sa tentative d’élimination naturelle. Ce sera alors la phase de calcification constituée, celle qui peut être chirurgicale Conséquences de la calcification
La calcification va avoir 2 conséquences : ƒ Sa présence sur le tendon est inflammatoire en elle‐même. En dehors des crises de résorption, elle entretien des phénomènes inflammatoires (sorte de « tendinite ») au Centre Orthopédique de Provence
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niveau du tendon là où elle se trouve. Ce phénomène donne des douleurs chroniques. ƒ Sa présence sur le tendon fait que lors des mouvements, surtout d’élévation du bras, elle va venir « accrocher » ce que l’on appelle l’arche acromiale. Ce contact calcification/inflammation du tendon avec l’élément osseux sous acromial va créer un conflit douloureux. Le résultat en sera l’apparition de douleur au repos, le jour comme la nuit (douleur inflammatoire), et de douleur à l’effort dans le travail ou la pratique du sport (douleur de conflit). A tout moment une calcification peut disparaître spontanément. Le problème est que l’on ne sait pas quand : dans 1 mois, dans 1 an ou plus ? Le problème est donc celui de la tolérance que l’on a de cette calcification. C’est le phénomène du « raz le bol » qui la rendra chirurgicale. Quand et comment traiter ?
Tout d’abord une calcification pour laquelle se pose une indication chirurgicale, est une calcification radiologiquement visible. La radiographie permettra de déterminer sa taille, sa densité, son caractère unique ou pluriel, sa position. Sauf cas extrêmement particulier ni l’échographie, ni le scanner ou l’IRM ne seront à faire systématiquement. La présence de la calcification prouve que la coiffe est intacte. Si la coiffe se rompt la calcification disparaît. Le traitement médical est la base du traitement des calcifications de la coiffe. Il vise à rendre supportable la calcification, à passer la crise aigue de résorption. Il est basé sur l’immobilisation courte de l’épaule, la prise d’anti inflammatoire et /ou la réalisation d’une infiltration sous acromiale. La kinésithérapie sera utile dans la mesure où elle permettra de lutter contre l’apparition d’une raideur qui a toujours tendance à amplifier la douleur. Ce traitement médical vous permettra d’attendre que la nature élimine la calcification. Il ne joue aucun rôle dans la disparition ou non de celle‐ci. La chirurgie ne s’envisagera qu’en cas d’échec du traitement médical ou intolérance de celui‐ci. Le traitement chirurgical est basé sur l’ablation de la calcification sous contrôle de la vue. Pour l’enlever il faut être sur qu’elle est là. Vu sa tendance à la disparition spontanée une radio sera faite la veille. Centre Orthopédique de Provence
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Actuellement cette exérèse est faite sous arthroscopie. Cette technique consiste à introduire, par un trou, une fibre optique qui va permettre de repérer la calcification. Celle ci repérée, on ouvre grâce à un 2° trou, la coque qui l’enserre. Les granules de craies vont alors sortir et être aspirées. Un nettoyage complet de la poche sera réalisé en prenant soin de ne pas créer une rupture la coiffe du fait d’un geste trop agressif. Mieux vaut en laisser un peu car la nature complètera ce nettoyage. Généralement la poche est laissée ouverte, mais parfois il sera utile de la fermer. Dans certain cas on réalisera un « rabotage » de l’acromion ou acromioplastie, nécessaire s’il existe un bec acromial qui peut agresser la zone où se trouvait la calcification. Cette chirurgie a énormément bénéficié de l’arthroscopie. Cette technique évite de faire une ouverture cutanée. Elle est réalisée grâce à 2 trous. Sa moindre agressivité permet de diminuer les risques de complications et notamment les problèmes d’infection, même si elle ne les élimine pas totalement. Sa moindre agressivité la rend peu douloureuse et compatible avec une chirurgie ambulatoire (si bien sur l’état général du patient le permet). Dans les suites il faut immobiliser l’épaule pendant 2 à 3 semaines pour la laisser cicatriser. Ce n’est qu’alors que l’on commencera la rééducation. Il faut généralement 3 mois pour reprendre son travail. 
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