Liban geographique_cap boisé du Levant Liban geographique_cap boisé du Levant Karine Durocher De l’antiquité à nos jours, les versants boisés du Liban ont fait sa renommée. Le fait est que ce cap boisé contraste fortement avec les contrées désertiques qui l’entourent. L’ensemble des caractéristiques géographique tel le climat, l’hydrographie et la végétation sont étroitement liés au relief marqué de ce territoire et lui confèrent son caractère unique. Par conséquent, ce petit pays se compose d’unités de territoire fortement caractérisées et surtout très contrastantes. Le présent document dresse un profil de la géographie physique du Liban. La référence clé sur laquelle se base le document est une Etude de géographie physique d’Étienne de Vaumas, docteur en lettre et chargé de recherche au centre National de la recherche Scientifique. L’ouvrage, accompagné de son dossier photographique et cartographique fait état et analyse la géographie du territoire libanais. C’est un document exhaustif qui a demandé beaucoup de synthèse. Cette parution date de 1954 mais pour un domaine tel que la géographie physique où les changement majeures s’opèrent lentement, la date de parution a moins d’incidence. Les autres ouvrages bibliographique sont La nouvelle flore du Liban et de la Syrie Tome 1 et 2, par Paul Mouterde, publié par le Centre de la recherche Scientifique de France. Afin de compléter, et surtout de constater l’état géographique actuel, le présent ouvrage se base aussi sur plusieurs cartes et information du Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais élaboré par le Conseil du développement et de la reconstruction. Les sites Internet tel que le Ministère de l’environnement de la république du Liban, les archives de la FAO (Food and Agricultural Organisation for the United Nations) et le Conseil de recherche pour le développement international ont founit l’information concernant la dégradation du couvert forestier du Liban ainsi que les actions posées par le gouvernement actuel. Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 De plus, la compréhension du territoire nécessitait le visionnement d’un bon nombre d’images, celles-ci proviennent principalement de l’Index géographique de l’Université américaine à Beyrouth mais aussi de photos de Takek Charara. . 1 Liban geographique_cap boisé du Levant Le Liban au Proche-Orient_ «cap boisé du Levant» Le Liban se situe au centre de la côte Est de la mer méditerranée. Ses limites Nord et Est côtoient la Syrie et la Galilée referme la boucle au Sud. D’Est en Ouest, dans sa portion la plus large, le Liban fait 85km et du sud au nord, sa côte s’étend sur 225 km seulement. Malgré l’étendue restreinte de son territoire, le Liban est une terre de contraste qui s’inscrit sans contredit dans l’originalité de la façade méditerranéenne du Proche-Orient. Etienne de Vaumas qualifie le Proche-Orient d’uniformité quasi désespérante. En effet, ce territoire se compose de steppes uniformes et sans fin qui se transforment en terres désertiques vers le sud. Dans ces territoires exempt d’hydrographie, où les précipitations annuelles sont inférieures à 200mm, seul les grands fleuves du Tigre et de l’Euphrate manquent à la règle, et leur traversée dans ces contrées désertiques ne fait qu’appauvrir leur débit. De plus, le climat Saharien qui caractérise la presque totalité du Proche-Orient impose des contrastes de températures diurne et nocturne extrême. De tout évidence, la bande côtière dont fait partie le Liban contraste fortement avec les conditions de l’intérieur. Celle-ci se caractérise par une succession de massifs montagneux parallèles à la côte méditerranéenne qui s’étendent sur 750 kilomètres, soit du Taurus en Syrie, à la presqu’île du Sinaï en Égypte. Par contre, nous savons aujourd’hui que ce Cap boisé n’est que l’ombre de ce qu’il fut autrefois, avant cinq millénaires d’exploitation massive. L’étude d’anciens écrits porte à croire qu’avant l’arrivé de l’homme, l’ensemble des massif du Liban dessinait un cap boisé visible du désert de Syrie et de la méditerranée. De ce ruban vert il ne reste aujourd’hui que des lambeaux. Malgré la dégradation du couvert forestier, l’originalité de la côte est indiscutable. L’ensemble de ses caractères, relief, climat, végétation, hydrographie en font une région géographique qui se distingue clairement du désert syrien, un joyau du Proche-Orient. Voyons maintenant comment le relief, principale caractéristique du Liban influence les caractéristiques géographiques de l’ensemble du territoire libanais. Le Liban au Proche-Orient Les hauts sommets pouvant s’élever jusqu'à 3 000 mètres d’altitude (Qornet as Saouda, au Liban) jouent le rôle de barrière entre la mer et l’intérieur du continent. Les dépressions d’Ouest, chargées d’humidité se buttent contre ce rempart montagneux et y déversent généreusement leur contenu en pluie et neige. Ces conditions, combinées à la nature géologique du territoire, influencent directement le climat, la température, l’hydrographie et rendent possible l’établissement d’un couvert arborescent. Par conséquent, l’opposition du couvert végétal entre la côte et l’intérieur du ProcheOrient est frappante. Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 2 Liban geographique_cap boisé du Levant Liban géographique Relief Climats_pluviometrie Hydrographie Végétation indigène Agriculture Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 3 Liban geographique_cap boisé du Levant Le relief_caractéristique incontournable Au Liban, le relief est probablement la caractéristique physique de première importance puisqu’elle agit comme grand orchestrateur. Il est à la fois une contrainte et un atout. En effet, de la structure du relief du Liban mais aussi de sa nature géologique découle son climat, ses ressources en eaux, sa végétation et donc en somme sa grande diversité de territoire. Le relief du territoire libanais est fortement structuré par deux massifs montagneux de pierre calcaire dont l’axe est parallèle à la côte méditerranéenne. Les monts Liban, véritable rempart, dominent de leurs hauts sommets enneigés le littoral alors que les monts AntiLiban et Hermon ferment le territoire dans l’arrière pays. Entre ces deux chaînes de montagne, la vallée de la Bekaa, offre un contraste fort par l’opposition de l’homogénéité de sa plaine avec le relief montagneux. En avant plan des monts Liban, la bande littorale est un étroit ruban qui s’ouvre légèrement au nord pour former la plaine de l’Akkar. Le passage entre le littoral et la haute montagne du Liban se caractérise par un paysage de vallées profondes et de falaises où coulent de nombreux torrents, les Nahr, dont il sera question plus tard. Ce piedmont composé de nombreux accidents de relief compartimente par ses vallées et falaises le territoire en régions, véritables cellules de vie libanaises. Le relief du Liban se caractérise aussi par sa morphologie karstique. Ce type de relief particulier aux régions géologiques calcaire résulte de l’action de l’eau qui dissout le carbonate de calcium. Le karst est responsable des reliefs «ruiniforme» et de formes caractéristiques tels les poljés, dolines, lapié et résurgences (voir illustrations sur la page suivante). Principales unités de relief Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 4 Liban geographique_cap boisé du Levant Coupe du littoral méditerranéen à l’Anti-Liban Typologie de formes Karstiques Dolines Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Lapié «ruiniforme» Resurgence «vauclusienne» Lapié 5 Liban geographique_cap boisé du Levant Climats et pluviométrie_ réponse au relief La latitude du Liban, soit entre le 33ième et 35ième parallèle, détermine fondamentalement tout son système climatique. En effet, sa situation sur la côte Est de la méditerranée, entre deux masses continentales majeures soit l’Afrique et l’Europe est à l’origine de sa température, ses précipitations et son humidité. En saison hivernale, les anticyclones de Sibérie et des Açores recouvrent respectivement l’Asie et le nord de l’Afrique. Entre ces deux anticyclones, la méditerranée forme une tranché de pression beaucoup plus faible ouvrant ainsi un couloir aux dépressions cyclonales qui balayent l’Atlantique d’Ouest en Est. Le Proche-Orient doit essentiellement ses précipitations à ces dépressions qui abordent de plein fouet la côte. Un regard rapide sur la carte de pluviométrie suffit à identifier le relief comme deuxième facteur d’incidence des précipitation sur le territoire libanais. Il est aussi évident que les monts Liban, sur lesquels se buttent les systèmes dépressionnaires, sont responsable de la diminution rapide de la pluviosité d’Ouest en Est. Effectivement, la ceinture des monts Liban reçoit de 1000 à 1500 mm de pluie alors que dans la vallée de la Bekaa se déverse du sud au nord, de 600 à 200mm de pluie. Certaines régions du nord est libanais reçoivent moins de 200mm, condition apparente au désert Syrien. En somme, il se produit entre les monts Liban et la vallée de la Bekaa un phénomène de Foehn aussi observé dans les Alpes. Le versant au vent détend et refroidit l’air, provoque les pluies et diminue la température alors que le versant sous le vent comprime l’air, réduit les précipitations et augmente la température. Le même phénomène se produit entre les monts anti-Liban et le Qalamoun, région syrienne à l’est de la chaîne de montagne, par contre le peu d’humidité des dépressions rend cette région désertique. De tout évidence, ce phénomène est aussi un facteur qui influence la formation des grands climats qui caractérisent le système climatique du Liban. Pluviometrie du territoire Libanais Carte source, Le Liban Etude de geographie physique Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 6 Liban geographique_cap boisé du Levant Climats et pluviométrie_ réponse au relief Mise en parallèle, les cartes de la pluviométrie et des climats du Liban révèlent leur correspondance. En effet, tout comme la pluviométrie, les climats sont aussi le résultat de l’influence de la latitude et du relief. La présence de la mer est aussi à considérer mais son importance est moindre puisqu’elle ne se fait sentir que sur le versant occidental du Liban. La carte ci-contre démontre clairement que le Liban associe sur un espace très restreint, un éventail important de climats. De plus, la mise en commun des trois facteurs mentionnés précédemment diversifie les climat et augmente le contraste entre ceux-ci. Une coupe transversale du Liban passe d’un climat méditerranéen humide au climat Saharien sur un segment de 90 kilomètres. Malgré leurs contrastes tous ces climats se caractérisent par des pluies et un minimum au thermomètre l’hiver et une sécheresse et un maximum de température en été, ils sont donc tous de type méditerranéen. Climats du territoire libanais Carte source, Le Liban Etude de geographie physique Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 7 Liban geographique_cap boisé du Levant Hydrographie_Liban pays des Nahr Contrairement aux territoires du Moyen-Orient, le Liban dispose d’abondantes ressources en eaux. Le Liban doit cette abondance à la nature karstique de son territoire. Le karst joue un rôle décisif de rétention des eaux de précipitation. Sans sa présence, le réseau hydrographique du Liban serait composé de sakié* et non de nahr*. Ce scénario verrait les pluies gonfler temporairement les talwegs (bassins) avant de les laisser à sec. Sakié_cours d’eau temporaire Nahr_rivière permanente Les massif du Liban et de l’Anti-Liban sont d’énormes masses calcaires extrêmement perméables qui absorbent l’eau des précipitation. Suite à cette lente percolation qui laisse un sol sec, l’eau est restitué dans sa presque totalité au contact de couches rocheuses imperméables. Principalement composé de roches sédimentaire calcaires le sous sol libanais se compose aussi de marnes, argiles et basaltes à caractère moins perméable. Nahr el Litani Le réseau libanais se compose de torrents côtiers qui forment une multitude de bassins versant et de trois grands fleuves qui prennent source dans la vallée de la Bekaa grâce à l’apport d’eau des monts Liban et Anti-Liban. Les torrents côtiers dévalent le versant occidental du Liban pour se déverser dans la méditerranée. Le fleuve Litani, relativement court ainsi que l’Oronte qui s’écoule sur plusieurs centaines de kilomètres se déversent aussi dans la méditerranée. Par la présence de ses rivières permanentes, le réseau hydrographique du territoire libanais se démarque clairement des territoires intérieurs du Proche-Orient pratiquement dépourvu d’hydrographie. Torrents côtiers et fleuves du Liban Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Carte source, Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais 8 Liban geographique_cap boisé du Levant Juniperus excelsa Végétation indigène_une question d’altitude Etage du Cèdre et du Sapin Schéma réalisé selon écrits de M. E. de Vaumas et P. Mouterde Une fois de plus le relief et l’altitude agissent à titre de facteur déterminant. Ils dictent la répartition de la strate arborescente sur le territoire du Liban. Les essences d’arbres conifères et feuillus s’y établissent en fonction de paliers d’altitude. Pinus pinea, étage mixte Par contre, la coupe ci haut indique clairement que le climat et la pluviométrie ont aussi une incidence majeure sur cette répartition. En effet, la côte occidentale du mont Liban présente quatre étages caractéristiques en opposition avec le versant oriental qui se compose de deux étages. De plus, les essences qui s’établissent sur ces étages ne sont pas les mêmes. Il a été clairement établi que les conditions climatiques et hydrographique entre les versants du Liban diffèrent, de la même façon l’établissement végétal aussi. Le phénomène est aussi observable entre le versant oriental du Liban et le versant occidental de l’Anti-Liban. Les essences nobles qui sont la source de l’image légendaire du Liban, le Cèdre (Cedrus libani) et le Sapin (Abies silicica) s’établissent dans une mince bande entre 1000 et 2000 mètres d’altitude. Cette zone fut autrefois le grand étage forestier du Liban et il en reste aujourd’hui bien peu de témoin. Le Cèdre du Liban n’a jamais peuplé le versant oriental du Liban. Plantes herbacées dans la Bekaa Le littoral, premier palier, se compose de Pinus et d’essences à feuilles caduque tel le Quercus. A celle-ci succède un palier mixte, sorte de transition avant l’étage des grands conifères (Cedrus et Abies), finalement ceux-ci cèdent la place au Juniperus excelsa, le seul à coloniser la haute montagne du Liban et de l’Anti-Liban. Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 9 Liban geographique_cap boisé du Levant Agriculture_plaines et micro-espaces Les paliers d’altitudes qu’offre le relief libanais permettent une agriculture très diversifiée. La nature des sols, la topographie, la disponibilité de l’eau et la température sont autant de facteur qui déterminent l’établissement et le type d’agriculture. La carte ci-contre est une simplification schématique des principales zones agricole du Liban. La carte utilisé pour sa réalisation nous expose un territoire couvert de micro espaces agricoles parmi lesquels contrastent quelques grandes surface d’agriculture intensive. L’agriculture de plein champ se pratique principalement dans la vallée de la Bekaa et dans la plaine d’Akkar. La comparaison de cartes établie un lien direct entre ces deux plaine de culture en plein champ et la proximité de la nappe phréatique. Celle-ci facilite probablement l’irrigation des cultures. La vallée de la Koura et de Sour sont les deux autres principales surface et elles se situent respectivement au nord et au sud sur la bande littoral. Ensemble ces quelques grandes entités représentent le tiers de la superficie totale du territoire. Elles sont la vraie richesse agricole du Liban. Cependant, à l’extérieur de ces grandes zones, l’agriculture est aussi présente mais sous une tout autre forme. Elle s’établie en montagne sous forme de terrasse, parfois sur de fortes pentes et malgré un sol peu productif. Dans la Bekaa on retrouve aussi des petites parcelles de terre ceinturée de montagne. Ces micro espaces ne sont pas illustré sur la carte ci contre mais on peut les imaginer nombreux sur le versant occidental du Liban et sur le territoire sud de la Galilée libanaise. Principaux espaces agricoles Cartes source, Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 10 Liban geographique_cap boisé du Levant Grandes unités de territoire Relief et végétation indigène_Particularitées Territoires façonnés Dessine moi le Liban_Regard sur le territoire Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 11 Liban geographique_cap boisé du Levant Grandes unités du territoire Libanais En somme, le survol des principaux éléments de géographie physique vue précédemment laisse entrevoir leur étroite relation mais surtout l’influence majeure que joue le relief sur chacun de ceux-ci. De plus cette analyse permet de différencier plus clairement les principales unités de territoire qui composent le Liban. Ces grandes unités , indiqués sur la carte ci-contre correspondent avec les unités de relief . De toute évidence l’incidence du relief sur un territoire aussi restreint est majeur puisqu’il fragmente et caractérise les espaces. Le ruban littoral, le massif des monts Liban, la vallée de la Bekaa, les monts Anti-Liban et Hermon ainsi que la Galilée libanaise composent donc le territoire. Chacun d’eux se distingue par un relief, un climat, une hydrographie et une végétation propre. De plus, l’établissement humain et le façonnement que celui ci exerce sur son territoire varie aussi en fonction des conditions de la région. Après avoir analysé le territoire libanais dans son ensemble, cette seconde section du document s’attarde plus précisément sur les particularités propres aux grandes unités de territoire. Il sera question de particularité du relief, de la végétation indigène, du façonnement du territoire par l’agriculture et dans certain cas de l’implantation typique de villes et villages. Il sera question de trois des cinq unités de territoire, le ruban littoral, les monts Liban et la Bekaa. Les monts Anti-Liban et Hermon sont pratiquement exempts d’établissement humain, il en sera donc question uniquement en rapport avec la vallée de la Bekaa qu’ils côtoient. La Galilée libanaise s’apparente au prolongement des monts Liban et le manque d’images ne permet pas une analyse aussi aisée. Il n’en sera donc pas question. Grandes unités du territoire libanais Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 12 Liban geographique_cap boisé du Levant Relief et végétation indigène_Particularité Le Littoral Les monts Liban La Bekaa Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 13 Liban geographique_cap boisé du Levant Le Littoral_ruban complexe La bande littoral est un étroit ruban d’une largeur variant de un à cinq kilomètres. Ce ruban s’ouvre au nord sur la plaine de l’Akkar et légèrement au sud dans la région de Tyr. Le relief de cet étroit ruban se caractérise par une diversité d’éléments morphologique ponctuels. Le trait de côte, composé de plages et de microfalaises rocheuses, est marqué par une succession de promontoire rocheux nommés ras. Beyrouth entre autre occupe le plus important de ces promontoires. Les terrasses d’abrasion, deuxième élément, caractérisent l’arrière plan des villes de Tyr, Enfé, Tripoli et Beyrouth. Ras Aujourd’hui ces formation ne se distinguent pas facilement puisqu’elles sont très urbanisées. De fait, l’urbanisation a aussi eu raison des écosystèmes dunaires qui occupaient le sud des avancées de Tyr, Tripoli et Beyrouth. Ces dunes toujours existantes dans les années cinquante, sont aujourd’hui, selon les photos satellites, complètement urbanisées. La voute libanaise, troisième élément caractéristique, s’avance ponctuellement vers la mer, c’est entre autre le cas dans la baie de Jounieh. Voute Libanaise Terrasses Principales espèces d’arbres indigènes du littoral Quercus calliprinos Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Pinus pinea Pyrus syriaca Cercis siliquastrum 14 Liban geographique_cap boisé du Levant Les monts Liban_du piedmont à la haute montagne Les monts Liban sont essentiellement formé de roches sédimentaires, on y retrouve des marnes, argiles et grès mais les formations calcaires (karst) y sont clairement dominantes. L’extrême perméabilité des calcaires et leur capacité à emmagasiner l’eau en font un véritable château d’eau. Une caractéristique importante de cette montagne serait sa proximité avec la mer, en effet à l’intérieur de vingt kilomètres seulement on passe du littoral à une altitude de 3000 mètres. Entre les sommet et le littoral s’articule la moyenne et la haute montagne. La moyenne montagne se compose du piedmont divisé par une série de gorges escarpées et de torrents parallèles qui divisent et cloisonnent les régions. C’est sur cet étage, entre 50 et 2000 mètres d’altitude, que s’installe la végétation arborescente du Liban. Du haut de ses 1000 mètres supplémentaires, la haute montagne domine les vallées et plateaux. Son relief se compose de collines arrondies et de dépressions fermées, c’est une région désertique et désolé. Vallée Qadisha Moyenne montagne Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Cirque des Cèdres Plateau base de la haute montagne Glace sur le Makmel Haute montagne 15 Liban geographique_cap boisé du Levant Les monts Liban_«cap boisé du Levant» 1500_2000 metres Etage du cèdre et de sapin Tout au long de l’histoire, le Liban et l’Anti-Liban ont jouit d’une renommé prestigieuse en raison de l’opulence de leur végétation arborescente. Aujourd’hui, ce manteau forestier est grandement morcelé et se réduit à quelques cellules de forêt. Quoi qu’il en soit les essences qui ont fait la renommé du Liban sont encore présente et il est possible d’identifier les étages d’altitude en fonction des essences qui s’y implantent. 1000_1500 metres Etage intermédiaire Cedrus libani Abies silicica Berberis cretica Juniperus excelsa 2000_3088 metres Etage du genevrier Juniperus excelsa Pyrus syriaca Quercus calliprinos Quercus infectoria Cupressus sempervirens Abies sillicica Juniperus excelsa Pinus halepensis, P. pinea, P. brutia Cedrus libani Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Cupressus sempervirens A cet étage la végétation se raréfie considérablement Abies silicica Juniperus excelsa 16 Liban geographique_cap boisé du Levant Vallée de la Bekaa_Une plaine et ses remparts Terre fertile de la Bekaa Une pente rapide devale le massif des monts Liban et nous mène en quelques kilomètres à la plaine de la Bekaa. Cette grande vallée, plane et régulière est fortement encaissé entre les chaines des monts Liban et Anti-Liban. La ligne de contact entre cette plaine et les monts qui l’entoure est étroite et brusque. La Bekaa n’est pas de largeur égale, elle s’ouvre largement au nord sur la plaine de Homs après un resserrement provoqué par l’avancement des avant monts libanais près de Baalbek. Contrairement à la Bekaa septentrionale, une contrée pratiquement désertique, la Bekaa méridionale est une plaine fertile. Les facteurs climatiques et géologiques sont la raison de ce contraste. En effet la plaine méridionale reçoit plus de précipitations et sa nappe phréatique est peu profonde. Rampart du mont Liban Aujourd’hui l’agriculture occupe pratiquement la totalité du territoire. Par contre on y perçoit toujours la végétation indigène. Au nord de Baalbek, dans la Bekaa septentrionale s’étend une vaste steppe désertique pratiquement exempte de végétation arborescente. A l’opposé, la Bekaa méridionale se caractérise par de grandes surfaces de terre humide, il n’en reste aujourd’hui que des reliques. Indiférent aux milieux qu’ils traversent, les méandres des fleuves Litani et Oronte sillonnent le territoire . Les conditions qu’ils créent favorisent l’apparition d’une végétation de berge tel le Salix, le Populus et le Platanus. Steppe désertique herbacée du nord de la Bekaa Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Marais d’Aammiq, relique d’une vaste terre humide dans la Bekaa meridionale L’Oronte et son cordon vert de saules et peupliers 17 Liban geographique_cap boisé du Levant Territoires façonnés Le littoral Les monts Liban La Bekaa Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 18 Liban geographique_cap boisé du Levant Le Littoral_Façonnement agricole du territoire L’agriculture occupe 41% de la surface totale du littoral libanais. Par conséquent, elle façonne pratiquement la moitié de ce territoire. On y cultive les céréales dans le nord et des fruits et légume sur l’étroite bande. Les principaux espaces agricole se concentrent au nord dans la plaine de l’Akkar et de la Koura et plus au sud dans la plaine de Sour (Tyr). Schéma du profil radioconcentrique des parcelles dans l’Akkar A l’extérieur de ces grandes plaines, les zones agricoles se réduisent a des micro espaces. Ces cellules de culture s’insèrent entre les collines, souvent à l’embouchure des Nahr alors que la topographie se régularise et offre un sol fertile. Les photos aériennes révèlent des espaces mité par le développement urbain, l’installation d’industries ou encore fragmenté par les accident de relief tel les gorges. L’observation de photos aérienne permet de constater la diversité de mise en forme des parcelles de culture. Généralement cette mise en forme est fonction de la topographie. A titre d’exemple, déjà dans le piedmont les terrasses de culture font leur apparition. Celle-ci sont large et structuré par des murs de pierre à joint sec. A l’opposé de cette forme organique qui souligne la topographie, les parcelles qui occupent l’étroite plaine à la base des montagne se découpent de façon orthogonale. A l’extrême nord du littoral, une véritable mosaïque de parcelles recouvre la plaine de l’Akkar , les photo satellites révèlent un profil d’organisation radioconcentrique des agglomérations urbaine et des terres de culture. Agriculture à Batroun dans la Koura Larges terrasses à Khirbet Daoud Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Parcelles orthogonales sur le littoral Parcelles kaléidoscopiques dans l’Akkar 19 Liban geographique_cap boisé du Levant Les monts Liban_Vergers et villages haut perchés Bcharré perché sur la vallée Qadisha Sur les monts Liban, l’établissement humain se concentre sur le versant occidental. En effet, villes et villages sont pratiquement absent du versant oriental à l’exception de la région de Zahlé à hauteur de Beyrouth. L’absence de cours d’eau permanent sur le versant oriental étant probablement un facteur déterminant. Dans le massif du Liban, les villes et villages s’implantent de toute évidence selon le relief. En haute ou moyenne montagne, les villages sont perché en surplomb des gorges et falaises sur les plateaux qu’offre la montagne. Ceux-ci occupent souvent l’espace jusqu'à sa limite extrême. C’est le cas de Bcharré que l’on peut voir sur la photo ci-contre. En moyenne montagne, sur les versants plus doux, les villages s’implantent parfois sur les flanc. Les constructions s’implantent rarement sur les pentes supérieures à 30%. En pourtour des agglomérations urbaine l’agriculture façonne le relief. Dans ce territoire aux versant abruptes, les terrasses sont essentielles à la récupération de surface agricole. Un sol rocailleux, pauvre et extrêmement drainé ainsi qu’un climat frais permet en haute altitude la culture de la vigne et de la pomme. Les terrasses, tel des courbes topographiques soulignent le relief et marquent l’appropriation du territoire par l’homme. Les différents problèmes auxquels font face l’agriculture entraînent actuellement l’abandon partiel de ces espaces de culture qui disparaissent tranquillement sous la friche. Terrasses sous Ehden Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Les terrasses de Bcharre soulignent le relief Zahlé sur le flanc du Sannine 20 Liban geographique_cap boisé du Levant Vallée de la Bekaa_ véritable toile Parcelles en damier irréguliers D’après les images observées, la plaine de la Bekaa est au premier coup d’oeil une véritable toile. L’ image est d’autant plus forte que cette vallée est pratiquement toujours abordée d’un point haut soit le Liban ou l’Anti-Liban. L’agriculture occupe tout le territoire possible, du centre de la plaine à la racine des montagnes. Les images satellite le démontrent clairement. L’intérêt visuel réside dans la grande diversité de culture et de volume mais aussi dans la division des parcelles dont les formes varient largement. L’implantation de l’agriculture dans la plaine méridionale semble avoir grandement modifié sa nature d’il y a une cinquantaine d’années. En effet des cartes des années cinquante indiquent la présence d’une très grande surface de terre humide à hauteur de Aanjar. Les photos aériennes et cartes actuelles confirment que ces terres on probablement été drainées afin de les cultiver. Les marais de Aammiq sont les derniers témoins de ces terres humides. Possiblement par souci de prioriser l’usage agricole des terres fertiles de la vallée. Les agglomérations urbaines de la plaine de la Bekaa s’implantent principalement à la racine des montagnes. Hameau de Fakehé, Bekaa nord Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Baalbek au pied de l’Anti-Liban 21 Liban geographique_cap boisé du Levant Dessine moi le Liban_Regard sur le territoire Le littoral Les monts Liban La Bekaa Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 22 Liban geographique_cap boisé du Levant Dessine moi le littoral… Quel regard le libanais porte t’il sur son territoire ? Si on lui demandais de nous dessiner le Liban, qu’en serait-t-il ? Un balisage photographique effectué sur plusieurs sites touristiques et gouvernementaux met en lumière les photos utilisées de façon récurrentes pour illustrer le Liban. Dans cette étape du travail il importait d’utiliser essentiellement des sources libanaises puisqu’il n’est pas question de savoir ce que le visiteur retient de ce territoire mais bien ce que le libanais affiche de son territoire. Les images utilisées pour illustrer le littoral sont majoritairement de type historique ou humain. Beyrouth affiche principalement la place de l’étoile mais aussi à répétition la grotte aux pigeons, formation Karstique impressionnante qui borde le ras de la ville. Raoucheh, Beyrouth Le Souk à Tripoli Baie de Jounieh L’hippodrome de Sour (Tyr) Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Chateau de la mer à Saïda Byblos (Jbail) 23 Liban geographique_cap boisé du Levant Dessine moi les monts Libans… La région des monts Liban utilise bien entendu certains éléments architecturaux ou établissements humain pour illustrer son territoire. Par contre les éléments naturels ou encore l’implantation d’établissement dans un relief accidenté, sont sans contredits les images les plus récurrentes q’affiche cette région. Douma Cedre du Liban Les grottes Jeita Pont Kfardebian Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 La source d’Afka Vallée de la Qadisha 24 Liban geographique_cap boisé du Levant Dessine moi la vallée de la Bekaa… La Bekaa s’illustre principalement par ses ruines romaine et Omeyades. Ceux-ci sont définitivement les point de vue les plus fréquents. Etrangement la ville de Baalbek s’affiche tellement par ses ruines qu’il est difficile de se faire une image de la véritable ville. Les terres fertiles de la vallée sont aussi mise de l’avant mais avec beaucoup moins d’insistance et surtout rarement d’un même point d’observation. Terres fertiles de la Bekaa Temple romain de Baalbek Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Ruines des Omeyyades à Aanjar 25 Liban geographique_cap boisé du Levant Dessine moi le Liban_synthèse La mise en commun des images utilisées pour illustrer le Liban permet la classification de celles-ci selon trois type d’éléments. Les éléments historiques, naturels et les espaces et établissements humains. La carte ci-contre situe sur le territoire les images vues précédemment. De plus, elles sont illustrées selon le type d’élément et leur importance en fonction de la récurrence de l’image. Il est délicat de tenter de tirer des conclusions d’une telle carte puisque la source est de nature touristique et gouvernementale. Par conséquent le résultat ne reflète pas nécessairement l’image que le libanais se fait de son pays mais plutôt une image collective du territoire et de ses richesses. Cependant, cette carte nous permet de constater que la moitié des éléments identitaires se situent en territoire littoral et que ceux-ci sont principalement de nature historique. On y constate aussi une dominance d’utilisation d’image d’éléments naturel dans la région des monts Liban. En plus d’éléments ponctuels spectaculaires tel les grottes, résurgences karstique ou forêts de Cedrus libani on y montre l’établissement humain qui s’insère dans un territoire grandiose, les villages de Bcharré et Douma en sont un exemple. Dans la Bekaa il est beaucoup moins question de territoire et d’éléments naturel, cette région semble accorder beaucoup plus d’importance aux vestiges du passé. Images récurrentes d’illustration du Liban Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 26 Liban geographique_cap boisé du Levant Transformation d’un territoire mythique_ cinq millénaires d’exploitation forestière Suite à ce survol du territoire libanais, il importe de comprendre comment la grande forêt du Liban, véritable mythe de l’antiquité, fut transformée à ce point. Cinq millénaires d’exploitation par l’homme eurent raison de cette grande forêt. En effet, des 500 000 hectares que couvraient autrefois cette forêt dense il n’en reste plus que 75 000 hectares aujourd’hui (Oedekoven, Karl. FAO Proche-Orient, Le caire). Cet ancien manteau forestier cède maintenant place à de vastes étendues calcaires. C’est entre autre l’étude d’anciens documents egyptiens, assyrobabylonniens, bibliques et greco-romains qui permirent la modélisation de la fameuse forêt Libanaise. Durant plusieurs millénaires, le territoire libanais a conservé le caractère physique propre d’un établissement côtier avec en toile de fond ses montagnes aux forêts impénétrables, un «oasis de verdure aux rivières murmurantes». Dans l’antiquité les monts Libans, Anti-Liban et Hermon étaient déjà reconnu pour l’opulence d’essences arborescentes rares et majestueuses. On croit d’ailleur que le sort des Phéniciens, ancien peuple marchant de la côte, soit étroitement lié au fameux cèdre du Liban (Cedrus libani) dont ils firent l’exploitation. Les égyptiens et babylonniens utilisaient le bois de cèdre à de nombreux fins dont l’embaummement, la construction de palais et de vaisseaux. Eventuellement les Greques et les romains exploitèrent ces forêt qui semblaient innépuisables. Plusieurs chantiers maritimes romains s’installèrent à Tripoli, Sidon et Byblos pour la proximité de la ressource première. L’empereur romain Hadrien (117-138 ap. J-C) fut le premier à promulguer une loi pour la protection des forêt libanaises ou du moins de certaines essences plus précieuses, cette loi il la fit graver sur une centaine de panneaux rocheux dispersé dans la rorêt, certain sont encore présent aujourd’hui. Etonnamment, il semblerait que les romains n’eurent pas raison de la forêt libanaise. Des témoignages indiquent qu’au moyen age le territoire libanais arborait toujours un couvert forestier dense. En Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 réalité, le coup fatal fut donné lors de la première guerre mondiale, par les autorités ottomanes. A l’intérieur d’une période de trois ans, soit de 1914 à 1917 on procéda à une coupe intensive du bois afin de fournir au fonctionnement des chemins de fer. Durant ces trois années la forêt libanaise perdit 60% de ses arbres. Quelques décénnies plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, les hauteurs encore boisées de l’Akkar furent déboisé afin de fournir le bois necessaire à la construction du chemin de fer côtier. Les conséquences du déboisement d’un territoire sont grave et malheureusement certaines pratiques contemporaines dont l’exploitation de carrières, l’étalement urbain, l’expansion de l’agriculture et les guerres contribuèrent à sa poursuite. Aujourd’hui, le peuple libanais fait face aux conséquences de la détérioration du couvert forestier, les constats sont l’érosion des sols, la transformation de micro-climats, la perte de matière organique des sols, la désertification de certains secteur et une diminution de l’infiltration d’eau et de la réserve sous-terraine. Dans un pays du Proche-Orient, où l’eau est une richesse et la désertification une menace constante, ces conséquences sont à prendre au sérieux. En réponse à ce constat, le Ministère de l’environnement du Liban mit sur pied en 2001 le Plan national de reforestation (NRP). Précédemment à ce plan, des projet de reforestation furent mené par des organismes non gouvernementaux ou suite à l’initiative personnelle de citoyens. Par contre, le Plan national de reforestation s’inscrit comme pionnier pour un projet de reforestation durable à long terme impliquant une stratégie qui considère les disponibilité, les besoins, les priorités ainsi que les capacités locales. La stratégie comprend un plan à court terme sur cinq ans ainsi qu’un plan à long terme sur trente ans. Avec ce plan, le Ministere de l’environnement vise la restauration d’un couvert forestier sur 20% du territoire libanais. Actuellement on estime le couvert à 13% dont seulement 4,8% de forêt dense (Ministère de l’environnement de la Republique du Liban). 27 Liban geographique_cap boisé du Levant En 2003 et 2004 seulement, un total de 665 hectares distribué sur 47 sites furent replanté d’espèces indigènes tel que Cedrus libani, Juniperus excelsa, Abies cilicica, Pinus pinea, Pinus Halepensis, Cupressus sempervirens, ainsi que deux espèces de chêne Quercus calliprinos et Quercus infectoria. De toute évidence, la restauration du couvert forestier libanais est plus qu’une question de sauvegarde du paysage mythique d’un territoire. Au delà de l’image du cap forestier pointant à l’horizon de la méditerranée et du désert syrien. Une image qui sûrement frappa l’imaginaire de plusieurs peuples. Des raisons physiques de sauvegarde du territoire nécessitent une tel restauration. La conservation des sols et les réserves de la nappe phréatique en dépendent. La désertification est en effet une menace constante et les monts Anti-Liban, anciennement couvert de forêt de Juniperus et maintenant désert, témoignent de cette necessité. Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 28 Liban geographique_cap boisé du Levant Bibliographie_mediagraphie DE VAUMAS. E, Le Liban étude de géographie physique. Texte, 1954, Firmin-Didot Editeur, Paris DE VAUMAS. E, Le Liban étude de geographie physique. Album de photographies, 1954, Firmin-Didot Editeur, Paris MOUTERDE. P, Nouvelle Flore du Liban et de la Syrie. tome premier, 1966, Edition de l’imprimerie catholique, Beyrouth MOUTERDE. P, Nouvelle Flore du Liban et de la Syrie. tome second, 1986, Edition de l’imprimerie catholique, Beyrouth SADEK AZIZ. 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