Version 25.0
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Myleran est un agent cytotoxique et doit être utilisé sous la surveillance d’un médecin expérimenté
dans l’administration de ce type de médicaments.
Une vaccination par un vaccin vivant risque de générer une infection chez les hôtes immunodéprimés.
C’est pourquoi les vaccinations par vaccins vivants ne sont pas recommandées.
Le traitement par Myleran doit être interrompu en cas d’apparition d’une toxicité pulmonaire (voir
rubrique 4.8).
Myleran ne doit pas être administré en même temps ou rapidement après une radiothérapie.
Myleran est inefficace une fois qu’apparaît la transformation en blastes.
On a rapporté que la combinaison de busulfan et de thioguanine conduit au développement d’une
hyperplasie nodulaire régénérative, d’une hypertension portale et de varices oesophagiennes. Mais des
essais ultérieurs à grande échelle apportent des preuves croissantes indiquant que la thioguanine
administrée seule induit cette toxicité hépatique grave, annulant l’influence du busulfan.
Si une anesthésie est nécessaire chez des patients présentant un risque de toxicité pulmonaire, la
concentration de l’oxygène inspiré doit être aussi faible que possible et une attention particulière doit
être portée aux soins respiratoires postopératoires.
Les patients atteints de leucémie myéloïde chronique présentent souvent une hyperuricémie et/ou une
hyperuricosurie. Ces troubles doivent être corrigés avant d'instaurer un traitement par Myleran.
Pendant le traitement‚ l’hyperuricémie et le risque de néphropathie due à l’acide urique doivent être
prévenus par une prophylaxie adéquate comprenant une hydratation suffisante et un traitement par
allopurinol.
Traitement à dose standard
Les patients auxquels on administre de l’itraconazole ou du métronidazole en même temps que du
busulfan à doses standard doivent être suivis de près à la recherche de signes de toxicité du busulfan.
En cas d’administration simultanée de ces médicaments, il est recommandé d’effectuer de manière
hebdomadaire une numération sanguine (voir rubrique 4.5).
Traitement à hautes doses
Si de fortes doses de Myleran sont prescrites, on administrera aussi une thérapie contre les
convulsions, à titre prophylactique, de préférence à base de benzodiazépines plutôt que de phénytoïne
(voir rubrique 4.5). Comme c’est le cas pour tout médicament potentiellement épileptogène, les
patients présentant des antécédents de convulsions, de traumatisme crânien, ou recevant d’autres
médicaments potentiellement épileptogènes présentent un risque accru de convulsions.
L’administration d’itraconazole ou de métronidazole en même temps que du busulfan à doses élevées
s’accompagne d’un risque accru de toxicité du busulfan (voir rubrique 4.5). L’administration
simultanée de métronidazole et de busulfan à doses élevées n’est pas recommandée. L’administration
simultanée d’itraconazole et de busulfan à doses élevées se fera à la discrétion du médecin prescripteur
et s’appuiera sur une évaluation du rapport risques/bénéfices.
On a observé une incidence réduite de la maladie veino-occlusive du foie et des autres toxicités liées au
traitement chez les patients traités avec de fortes doses de Myleran et de cyclophosphamide quand la
première dose de cyclophosphamide a été administrée plus de 24 heures après la dernière dose de busulfan.
Monitoring
Il est impératif de surveiller attentivement la formule sanguine au long du traitement pour éviter la survenue
d’une myélosuppression trop importante et le risque d’aplasie médullaire irréversible.
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