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Le catastrophisme
Une grande cause d’échecs thérapeutiques ?
Exemple : les scores de catastrophisme restent très élevés
chez un quart des patients en rémission sous biothérapies
et autant dans les spondylarthrites que les polyarthrites rhumatoïdes
à Patients bien mieux dans leur corps mais pire dans leur tête
50,00
Catastrophisme moyen
des accidents de travail
Score de catastrophisme
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
20,00
30,00
40,00
50,00
age
60,00
70,00
80,00
Le jugement des patients sur leur présent et surtout leur avenir
était bien plus pessimiste que celui des médecins
alors que c’était l’inverse pour le regard posé sur le passé
Passé Médecin
140
100,00
Passé Patient
Présent Médecin
Présent Patient
Futur Médecin
Futur Patient
80,00
60,00
5
4
40,00
52
20,00
95
128
0,00
,00
1,00
PR
SpA
Et les médecins n’ont ‘deviné’ que la moitié des catastrophistes
35
33
N = 17
(36,5 +/- 5)
17 catastrophistes non repérés
N =16
N = 19
(17,4 +/- 9)
19 pris à tort pour très catastrophistes’
Le catastrophisme est un peu l’anti-thèse du coping :
Le catastrophisme empêche les patients d’aller mieux
Les catastrophistes n’envisagent plus que le pire
(pessimisme, mais pas de dépression en général)
Ils ont peur de l’abandon, demandent du soutien
(trouvent qu’on ne les aide jamais assez)
Ils ressentent leur pathologie comme une ‘injustice’
(mais ne veulent pas être ‘consolidés’)
à ils ‘se complaisent dans leurs complaintes’
Le catastrophisme est souvent durable
car ce peut-être un trait de personnalité
ou un état d’équilibre ‘bas’ mais très stable
Le catastrophisme empêche les patients de s’améliorer
à Douleurs ressenties comme plus fortes
à Douleurs ressenties comme plus déstabilisantes affectivement
à Mauvaise réponse aux antalgiques, voire mésusage
Le catastrophisme empêche les patients de s’améliorer
à Surenchères thérapeutiques inefficaces ou inutiles
à  Non-reprise du travail malgré amélioration ++
à Patients n’aimant pas qu’on leur dise que leur pathologie est bénigne
Exemple de personnages catastrophistes au cinéma
Trois ‘dimensions’ dans le catastrophisme
(et le score servant à le quantifier)
-amplification des douleurs
(items 6,7 et 13)
-sentiment d’impuissance
(items 1 à 5 et 12)
-ruminations
(items 8 à 11)
Score de Sullivan à 13 questions
(1= parfois, 2 = assez souvent; 3 = très souvent; 4 = tout le temps)
à de 0 à 52 (catastrophisme si > 20/52, sévère si > 30/52)
Je me préoccupe tout le temps si ma douleur va cesser
J’ai le sentiment que je ne peux pas fonctionner
C’est terrible et je pense que ça n’ira jamais mieux
C’est affreux et j’ai le sentiment que cela me dépasse
J’ai le sentiment que je ne peux plus l’endurer
J’ai peur que la douleur empire
Je n’arrête pas de penser à d’autres situations douloureuses
Je veux avec anxiété que la douleur s’en aille
Je ne peux pas la chasser de mon esprit
Je n’arrête pas de penser à comment cela fait mal
Je n’arrête pas de penser à quel point je veux que la douleur cesse
Il n’y a rien que je puisse faire pour réduire l’intensité de ma douleur
Je me demande si quelque chose de plus sérieux peut survenir
Il faut faire prendre conscience aux patients
de leur catastrophisme
Dépister les catastrophistes (via le questionnaire)
pour bonifier les interventions thérapeutiques
à  ne pas ‘sur-traiter’ des patients plus catastrophistes qu’évolutifs
à  ne pas majorer le catastrophisme par une ‘compassion à contre-temps’
à  traiter le catastrophisme résiduel (psychothérapie cognitive)
en aidant les patients à comprendre qu’ils se piègent eux-mêmes
Traitements du catastrophisme (Sullivan et al) :
par la thérapie cognitive
Ne pas se sentir coupable face au comportement frustrant
des patients catastrophistes !
Les catastrophistes n’envisagent plus que le pire
(pessimisme, mais pas forcément de dépression)
Ils ont peur de l’abandon, demandent du soutien
(mais trouvent qu’on ne leur en apporte jamais assez)
Ils ressentent leur pathologie comme une ‘injustice’
(mais ne veulent pas être ‘consolidés’)
Traitement du catastrophisme (Sullivan et al)
par la thérapie cognitive auprès de psychologues
6 à 10 séances individuelles, ou séances de groupe (une seule peut aider ++)
1-Prise de conscience du catastrophisme
et repérage des circonstances où il s’exprime dans son cas propre ++
2-Engagement écrit
à ne pas amplifier les douleurs dans ces circonstances
à ne pas ruminer les douleurs
à ne pas lasser l’entourage (pour ne plus se sentir délaissé)
Exemple d’amélioration du catastrophisme
par une seule séance de ‘thérapie cognitive’ de groupe
Darnall DB, et al. J Pain Res 2014;7:219-26
Un tiers des patients peuvent être améliorés de plus de 50%
Darnall DB, et al. J Pain Res 2014;7:219-26
Aide toi, et ton médecin t’aidera ?
Limites à la prise en charge du catastrophisme
1-bénéfices secondaires (comme la non reprise du travail)
ALD à notion de maladie ‘grave’
Recours à des traitements très onéreux à preuve qu’ils sont ‘très malades’
Limites à la prise en charge du catastrophisme
2-Un possible excès de maternage depuis 30 ans ?
Carrément méchant
Le consumérisme peut inciter les patients
à devenir catastrophistes
Si tolérance à de faibles douleurs
Si intolérance même aux faibles douleurs
à  peu de consommation
de médicaments
à  plus de consommation
de médicaments
Jusqu’à les culpabiliser (ainsi que les soignants)
s’ils ont ‘encore mal’
Le message est bien passé dans certains pays
Très mauvais client
Très bon client
NB : Le ressenti et l’expression d’une douleur est très ‘culturel’
Rugby
Football
Limites à la prise en charge du catastrophisme
3-le climat de l’époque ! (les journalistes en vivent…)
à Lutter aussi contre le catastrophisme ambiant
4 échelles pour repérer les patients à risque
de s’enfermer dans une spirale négative
(par ordre d’importance)
1-échelle de catastrophisme (seuil = 20) +++
2-l’échelle de Tampa de kinésiophobie (peur du mouvement) (seuil = à 40)
3-l’échelle de sentiment d’injustice (seuil = 20)
4-l’échelle d’handicap fonctionnel lié à la douleur (seuil = 38)
Score de Sullivan à 13 questions
(1 = parfois, 2 = souvent, 3 = très souvent, 4 = tout le temps)
à de 0 à 52 (catastrophisme si > 20/52, sévère si > 30/52)
Je me préoccupe tout le temps si ma douleur va cesser
J’ai le sentiment que je ne peux pas fonctionner
C’est terrible et je pense que ça n’ira jamais mieux
C’est affreux et j’ai le sentiment que cela me dépasse
J’ai le sentiment que je ne peux plus l’endurer
J’ai peur que la douleur empire
Je n’arrête pas de penser à d’autres situations douloureuses
Je veux avec anxiété que la douleur s’en aille
Je ne peux pas la chasser de mon esprit
Je n’arrête pas de penser à comment cela fait mal
Je n’arrête pas de penser à quel point je veux que la douleur cesse
Il n’y a rien que je puisse faire pour réduire l’intensité de ma douleur
Je me demande si quelque chose de plus sérieux peut survenir
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