
ANSM – Pfizer
ATU cohorte Mylotarg avril 2015 – Version 2
Myélosuppression
Une myélosuppression sévère survient chez la plupart des patients recevant la dose recommandée de
Mylotarg selon le schéma d’association de chimiothérapie recommandée.. Les patients peuvent présenter
une neutropénie, une thrombocytopénie et une anémie de grade 3 ou 4. Une surveillance hématologique
étroite est indispensable.
Réactions d'hypersensibilité, y compris anaphylaxie, réactions à la perfusion, événements pulmonaires
L'administration de Mylotarg peut entraîner des réactions sévères d'hypersensibilité (y compris anaphylaxie)
et d'autres réactions liées à la perfusion, pouvant inclure des événements pulmonaires sévères. Rarement,
des réactions d'hypersensibilité et des événements pulmonaires ont été fatals.
Une réaction constituée d’un ensemble de symptômes, tels que de la fièvre et des frissons, et moins
fréquemment, d’hypotension et de dyspnée a été rapportée très fréquemment après l’administration de
Mylotarg. Ces symptômes surviennent au cours, ou dans les premières 24 heures suivant la perfusion. Les
événements indésirables (EI) non hématologiques de grade 3 ou 4 les plus fréquemment rapportés
comprennent : fièvre, frissons, nausées, vomissements, dyspnée, céphalées, hyperglycémie, hypertension,
hypotension et hypoxie (voir rubrique 4.8). Les symptômes liés à la perfusion sont généralement résolus 2
à 4 heures après un traitement associant du paracétamol, polaramine et administration de perfusions IV de
cristalloïdes, de plasma ou d’albumine. Les événements liés à la perfusion sont moins nombreux après la
deuxième dose de Mylotarg qu’après l’administration de la première dose.
Des événements pulmonaires sévères (notamment infiltrats pulmonaires, épanchements pleuraux, œdème
pulmonaire non cardiogénique, insuffisance pulmonaire et syndrome de détresse respiratoire aiguë) qui
peuvent être d’issue fatale, ont été rapportés rarement dans le cadre des réactions liées à la perfusion,
avec l'utilisation de Mylotarg. Le risque de développer ce type de symptômes peut être majoré chez les
patients présentant une numération leucocytaire > 30 000/µl. Les médecins doivent par conséquent
envisager une leucoréduction avec l’hydroxyurée ou une leucophérèse afin de réduire la numération
leucocytaire périphérique à une valeur inférieure à 30 000/µl avant l’administration de Mylotarg. Les patients
présentant une pathologie pulmonaire intrinsèque symptomatique peuvent aussi être exposés à un plus
grand risque de réactions pulmonaires sévères.
La plupart des patients ont reçu un traitement prophylactique à base de polaramine (1 ampoule de 5mg/ml
en IV) et du paracétamol 500 à 1 000 mg PO avant l’administration de Mylotarg, puis deux doses
supplémentaires de paracétamol 500 à 1 000 mg PO, à raison d’une dose toutes les 4 heures, des doses
additionnelles de polaramine pouvant être administrées en complément si nécessaire. La
méthylprednisolone administrée avant la perfusion de Mylotarg peut améliorer encore davantage les
symptômes liés à la perfusion. Les signes vitaux doivent être contrôlés régulièrement pendant et au cours
des quatre premières heures suivant la perfusion.
La perfusion de Mylotarg doit être interrompue chez les patients présentant une dyspnée ou une
hypotension cliniquement significative, une fièvre ou des frissons. Ces patients doivent être surveillés
jusqu'à résolution complète des signes et des symptômes. En cas de choc anaphylactique, d’œdème
pulmonaire ou de syndrome de détresse respiratoire aiguë, l'arrêt du traitement par Mylotarg doit être
immédiat et définitif. Sachant que les patients présentant des nombres élevés de cellules blastiques
périphériques peuvent être exposés à un plus grand risque d'événements pulmonaires liés à la perfusion,
les médecins devront envisager une leucoréduction par hydroxyurée ou leucaphérèse afin de réduire le
nombre de globules blancs périphériques à un niveau inférieur à 30 000/µl avant administration de Mylotarg.
Hépatotoxicité
Une hépatotoxicité, incluant des anomalies de la fonction hépatique (qui ont généralement été transitoires
et réversibles) et des cas graves de maladie veino-occlusive (MVO) / syndrome d’obstruction sinusoïdale
(SOS), a été rapportée lors de l'utilisation de Mylotarg en monothérapie ou en association avec la
chimiothérapie. Les médecins doivent par conséquent surveiller étroitement chez leurs patients la survenue
éventuelle de symptômes d’hépatotoxicité, en particulier la MVO. Bien que des cas de MVO aient été
rapportés chez des patients sans antécédent d'affection hépatique ni de greffe de cellules souches
hématopoïétiques (GCSH), les patients traités par Mylotarg avant ou après une GCSH, les patients
présentant une affection hépatique sous-jacente ou une anomalie de la fonction hépatique, et les patients
recevant Mylotarg en association avec une autre chimiothérapie cytotoxique peuvent être exposés à un
risque accru de MVO(voir rubriques 4.8). Des décès par insuffisance hépatique et MVO ont été rapportés
chez des patients ayant reçu Mylotarg. Les symptômes de MVO peuvent inclure : prise de poids rapide,
douleur dans le quadrant supérieur droit, hépatomégalie, ascites, augmentations de la bilirubine et/ou des
enzymes hépatiques. Une surveillance hépatique étroite doit être mise en œuvre chez tous les patients