ESH ECE2
Camille Vernet 2015-2016
Nicolas Danglade
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Module 4
Partie 2 Les politiques économiques
Chapitre 3 Les politiques structurelles
4.2/ Les politiques économiques
Objectifs
Il s’agira d’étudier, en mobilisant des exemples historiques et contemporains, l’intérêt et les limites de l’intervention
économique des pouvoirs publics. On s’intéressera ensuite à la déclinaison des politiques économiques au niveau
conjoncturel et structurel.
4.2.1. Allocation des ressources et réglementation des marchés
4.2.2. Les politiques de régulation du cycle économique
4.2.3. Les politiques structurelles
Commentaires
On étudiera le rôle de l’État dans l’allocation des ressources et la réglementation des marchés en s’appuyant sur des
exemples passés et présents, notamment en réponse aux défaillances de marché.
On étudiera la manière dont les politiques économiques cherchent à agir sur les variables macroéconomiques en mettant
l’accent sur les politiques menées depuis le début des années 1970, sans omettre les éclairages que peuvent apporter les
périodes antérieures.
On analysera les modalités de l’intervention publique en matière budgétaire, monétaire, fiscale, d’emploi, d’innovation, de
concurrence, etc… qui visent à réguler l’activité mais aussi à accroître la croissance potentielle des économies et leur
compétitivité. On montrera que ces politiques, qui ne s’exercent plus seulement dans un cadre national mais recouvrent
également des actions coordonnées notamment au niveau européen, sont soumises à des contraintes et sont l’objet de
controverses.
Introduction : Croissance, fluctuations et politiques économiques
Les sources de la croissance
Capital physique (K)
Quantité de travail (L)
Productivité Globale
des Facteurs
Capital public
Capital technologique
Capital humain
Intensité capitalistique
(K/L)
Externalités : Savoirs
Externalités : Learning by doing
Externalités :
Obsolescence et
remplacement
capital
Externalités :
Infrastructures
Externalités :
Infrastructures
Accumulation
Externalités :
Recherche publique
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Document 1 : L’apport des théories de la croissance endogène à la compréhension de la croissance
économique
Les théories de la croissance endogène mettent l’accent sur les externalités que chaque type de capital produit
et qui ont des conséquences sur l’accumulation des autres « capitaux » ; ces théories montrent également que le
lien facteurs/croissance ne se limite pas au sens « facteurs vers croissance », mais que la croissance aliment
aussi l’accumulation des facteurs. Cela permet notamment de comprendre que les conditions de la croissance
au temps t vont affecter l’accumulation des facteurs à l’origine de la croissance au temps t+1. Cela permet aussi
de comprendre qu’il ne faut pas établir une coupure entre ce qui serait de l’ordre de la conjoncture et ce qui
serait de l’ordre du structurel.
On peut s’interroger sur les conditions d’accumulation de ces différentes sources de croissance et se demander
quel rôle la puissance publique peut jouer pour faciliter cette accumulation au cours du temps. L’objectif de
l’intervention publique consistera donc à accroître le potentiel de croissance de l’économie. C’est le rôle que
l’on confie aux politiques dites « structurelles ».
Document 2 : Distinguer les fluctuations de la croissance économique
On sait cependant que l’économie connaît des fluctuations qui se manifestent par des écarts de production
(output gap). Ces écarts à la production potentielle peuvent conduire alors à intervenir pour ramener l’économie
sur son tendance « normale » : c’est le rôle confier aux politiques « conjoncturelles »
Document 3: la distinction entre politiques structurelles et politiques conjoncturelles est-elle pertinente ?
Politique structurelle
Politique conjoncturelle
Agir en priorité sur
Offre globale
Demande globale
Action qui porte sur une durée
de
moyen et long terme :
(croissance économique)
Court terme :
(fluctuations économiques)
Objectif
Faire augmenter le potentiel de
croissance de l’économie
Réduire l’écart de production
entre la production réelle et la
production potentielle
Quelle frontière entre ces deux types de politique économique ?
1. Comment augmenter le potentiel de croissance d’une économie ?
Document 4 :
Objectifs
Les politiques structurelles ont habituellement pour objectif de faire augmenter la
capacité productive de l’économie : action sur l’offre
Deux
canaux
Augmentation de la quantité de
facteurs (et de l’intensité
capitalistique)
Augmentation de la productivité globale des
facteurs (PGF)
Augmentation
de la quantité
de travail
offerte
Augmentation
de
l’investissement
Augmentation
de l’innovation
Augmentation des
compétences des
actifs
Augmentation
des
infrastructures
publiques
Favoriser
Augmentation
de la quantité
de travail
Accumulation
du capital
physique
Accumulation
du capital
Technologique
Accumulation du
capital Humain
Accumulation
du capital
Public
1.1 Agir sur la quantité de travail utilisée Document 5
La quantité de travail utilisée dépend :
de facteurs démographiques
de comportements d’activité
de la demande de travail
L’action des pouvoirs publics pour augmenter la quantité de travail utilisée peut porter sur ces trois facteurs.
Les politiques de l’emploi vont chercher à modifier le cadre de fonctionnement du marché du travail en
modifiant les règles qui encadrent l’activité salariée : durée légale du travail, salaire minimum, cotisations
sociales, coût du travail, indemnisations, formation des salariés …
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Ces politiques sont « passives » ou « actives », mais elles fournissent les règles formelles qui caractérisent
chaque marché du travail.
Document 6: élever l’offre de travail pour augmenter le taux d’activité
Au sein de l’OCDE, le taux de participation au marché du travail est de moins de 50% en Turquie et de plus de
80% en Islande ; en d’autres termes, si le marché du travail turc fonctionnait comme celui de l’Islande, le PIB
par habitant de la Turquie serait presque deux fois supérieur. Un examen plus précis des chiffres de l’OCDE
montre que les performances sont très proches en matière de participation des hommes de 25 à 64 ans, mais que
la variance est grande pour les femmes et les travailleurs jeunes ou âgés.
Comme pour la durée du travail, une partie des écarts peut s’expliquer par des préférences collectives
(préférence pour le « loisir »). Mais l’essentiel provient des politiques publiques. Les femmes restent au foyer
de crainte de perdre des allocations conditionnées par les ressources du ménage, ou par manque de garderies ou
de crèches. Les étudiants peinent à combiner études et travail en raison de réglementations qui ne favorisent pas
le travail à temps partiel. Les seniors sont dispensés de recherche d’emploi ou partent en retraite anticipée.
A très long terme, ce ne sont pas les politiques de l’emploi mais les tendances démographiques qui détermine le
taux de croissance. Des variables comme le taux de fertilité ou le taux d’immigration sont souvent considérées
comme extra-économiques, mais la politique économique peut néanmoins les influencer : le mode de calcul de
l’impôt sur le revenu conditionne la politique familiale ; les investissements et les aides fiscales aux emplois à
domicile peuvent faciliter la garde d’enfants (…).
Source : Bénassy-Quéré p. 508
Document 7 : évolution du nombre d’heure de travail, le cas français
source : alencontre.org
Document 8 Faire augmenter la quantité de travail ?
Dans un contexte de baisse de
la durée de travail par actif
Baisse compensée par la
hausse du nombre d’actifs
et les comportements
d’activité
Baisse non compensée par
la hausse du nombre d’actifs
et les comportements
d’activité
Evolution des comportements
d’activités :
Travail des - de 25 ans
Travail des + de 55 ans
Travail des femmes
Travail des moins qualifiés
Evolution du nombre d’actifs :
solde naturel + solde migratoire
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Document 9 : lutter contre le chômage pour faire augmenter le taux d’emploi
Pour faire augmenter la quantité de travail, il ne suffit pas de faire augmenter le nombre d’actifs, il faut aussi
réduire le nombre d’actifs sans emploi (au chômage) ; il faut donc mettre en place des politiques de l’emploi :
Politiques de l’emploi « active » qui agissent du côté de l’offre de travail : réduire les trappes à
inactivité (augmenter le taux d’activité) et à chômage (augmenter le taux d’emploi) ;
Politiques de l’emploi « active » qui agissent du côté de la demande de travail : baisse des coûts de
production (SMIC ou cotisations sociales), modification de la nature des contrats de travail ;
Politique de l’emploi « active » qui agissent sur l’appariement offre/demande : formation
professionnelle, accès à l’information, mobilité géographique ;
Politiques de l’emploi « passives » dont l’objectif est de faire le partage du travail
Les politiques de l’emploi menées en France depuis les années 1980 s’appuient sur certaines politiques actives
et passives. Elles n’ont pas les mêmes coûts, ni les mêmes résultats ; dans le cas français, il semble que les
politiques mises en œuvre se sont révélées jusqu’à présent peu efficaces pour faire reculer le taux de chômage
structurel. De nouvelles pistes pourraient être explorées : notamment celle de la fléxicurité qui permet
d’atteindre deux objectifs, celui de la flexibilité du marché du travail et celui de la curité des parcours
professionnels.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la réponse à la hausse du chômage n’est pas seulement « structurelle » et
que, pour reprendre la démonstration keynésienne, une partie du chômage apparu après 2008 est le résultat
d’une insuffisance de la demande globale accentuée par les politiques budgétaires restrictives mises en œuvre à
partir de 2010.
Document 10 : Faire augmenter la quantité de facteur travail utilisé : en résumé, définir dans le cadre
des préférences collectives les institutions les plus efficaces pour obtenir la plus grande quantité possible
de travail
Action sur la population
active :
- politiques actives de
l’emploi
- démographie et immigration
Action sur la durée du
temps de travail par
actif : poursuivre la
baisse séculaire du
temps de travail ?
Action sur la quantité de travail
demandée par les entreprises :
- Politiques actives de l’emploi
(ex : contrats aidés)
- Politiques passives de
l’emploi (ex : RTT)
Dans le cadre de préférences
collectives nationales :
Hormis les questions démographiques, agir sur des règles qui encadrent le
fonctionnement du marché du travail : temps de travail légal hebdomadaire, nature
contrat de travail, salaire minimum, indemnité chômage, cotisation sociale,
fiscalité, aides sociales, droit à la formation ….
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1.2 Agir sur l’accumulation du capital physique et du capital technologique
Document 11 : Les déterminants des investissements
Document 12 : le rôle de l’épargne
Déterminants des
investissements
Anticipation des
agents sur futur
Modalité de
financement
investisseme
nts
Financement interne :
rôle Epargne
Financement
externe
Cycle financier :
optimisme / accélérateur
financier
Valeur ajoutée
(Prix x Qté) CI
Salaires
EBE
Salaires bruts
Impôts sur la
production
Impôts sur les
bénéfices (IS)
Dette (intérêts +
capital)
Epargne brute
Dividendes
Amortissement
Placement
Investissement
Subvention à la production
Investissement net
1 / 83 100%
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