Organisation du Vivant Végétal
Présentation du règne végétal
I) Les « mousses »
Dans la classification ancienne, ce sont les Bryophytes, compris dans les Cormophytes. 24 à 25 000 sp. Ce sont
des cryptogames cellulaires (pas de vaisseaux, pas de fleurs). Dans la nouvelle, ils ne représentent qu’un seul
groupe compris dans les Chlorobiontes (8 groupes d’algues vertes + un groupe : les Embryophytes). Le terme
ancien de « mousse » regroupe les Marchantiophytes, Anthocérophytes et Bryophytes compris dans ces
Embryophytes.
Dans la biodiversité des mousses, on a des Cormophytes (tige, feuille, pas de racine) et des plantes à thalles
(rhizoïdes (file de cellules cloisonées, ou pas), feuilles en forme de foie à aspects très varié).
Les algues vertes sont évolutivement à l’origine des mousses, lorsque l’oxygène commençait à apparaître dans
l’air, l’ozone s’est mis en place, permettant de protéger des radiations UV. Les mousses sont alors apparues,
colonisant les milieux humides. Dans leur cycle de reproduction, il y a des spermatozoïdes flagellés devant nager
dans l’eau. D’ailleurs on peut attaquer les mousses avec du cuivre (qui empêche les spermatozoïdes de nager).
Les plus grandes mousses atteignent 15 à 20 cm à peine (genre Sphagnum qui donne la tourbe). Les mousses
sont restées petites car elles n’ont pas de tissu de soutien (paroi lignifiée et vaisseaux). C’est un caractère
archaïque qui distingue les mousses des autres végétaux, elles ne peuvent coloniser que certains milieux très
humides.
1) Appareil végétatif
Deux formes différentes : - symétrie radiale avec présence de tige et de feuilles, on distingue au milieu des tiges
de grandes cellules dont la base a des pores : les cellules hydroïdes probablement à
l’origine des vaisseaux conducteurs de la sève, qui ne sont pas lignifiés et qu’on ne
peut donc pas désigner comme véritables vaisseaux.
- symétrie dorso ventrale : sous forme de lame, on ne distingue jamais d’hydroïdes.
Dans les deux cas, il n’y a pas de racine : les mousses poussent posées sur leur
substrat. Certaines développent des rhizoïdes pluricellulaires ou unicellulaires
(structure très archaïque). On trouve au mieux (cas le plus évolué) une tige (avec
hydroïdes et leptoïdes, tubes troués non lignifiés circulant l’un dans un sens l’autre
dans l’autre sens) et des feuilles, et dans les cas les moins évolués une forme proche de
celle des algues.
Les spores donnent des protonemas (= premier filament) après germination, ce sont des filaments rampants
pluricellulaires.
2) Cycle de reproduction
Le cycle est le même pour les trois groupes. L’aternance de générations est identique. Il est digénétique avec
gamétophyte (n) et sporophyte (2n), et hétéromorphe à gamétophyte dominant. Le sporophyte est un
adelphoparasite du gamétophyte, n’ayant souvent pas de chlorophylle. Seules les mousses ont ce type de cycle.