DEPARTEMENT DES YVELINES COMMUNE DE SAINT GERMAIN EN LAYE PLAN LOCAL D'URBANISME 4.1.4 – EXEMPLES DES TYPOLOGIES ARCHITECTURALES PRESENTES DANS LA VILLE Approbation du PLU par délibération du : 18 octobre 2005 Service Urbanisme de la Ville de Saint-Germain-en-Laye en collaboration avec la SOREPA - 99 rue de Vaugirard - 75006 Paris Tel. : 01.30.87.23.46 / 01.42.22.61.22 EXEMPLE DES TYPOLOGIES ARCHITECTURALES PRESENTES SUR LA COMMUNE DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE SOMMAIRE A. LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE LA COMMUNE 1. Formes urbaines et patrimoine 2. Le patrimoine bâti remarquable 3. Atouts et contraintes 4. Problématique – Elément réglementaire – le patrimoine vivant p2 p3 p3 p4 B. PATRIMOINE HISTORIQUE Grand et petit patrimoine p5 C. REPERAGE NON EXHAUSTIF 1. XVIIIe siècle et XIXe siècle – Régionalisme et éclectisme Villégiature et industrie Bâtiments publics 2. 3. 4. 5. Le XXe siècle La construction après 1900 Régionalisme et mouvement moderne Art nouveau & Art déco Le style comme attitude Les trente glorieuses 1950-70 Habitat et Equipements publics Le patrimoine de demain Création contemporaine Patrimoines modestes D. APPLICATIONS 1. mesures de prévention et de protection 2. mise en réseau du patrimoine - promenade architecturale p7 p10 p12 p14 p16 p17 p17 1 A. LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE LA COMMUNE 1. Formes urbaines et patrimoine Le centre-ville / centre historique De nombreux travaux ont déjà été effectués sur le cœur historique de centre-ville (Pré-inventaire et Inventaire de la DRAC Ile-deFrance entre autres). Il fait l’objet d’une protection au titre du plan de sauvegarde approuvé en 1988. C’est pourquoi le présent inventaire n’a cherché qu’à repérer des bâtiments non encore répertoriés. Les zones résidentielles denses Zone résidentielle dense La rue J. d'Arc Situées en périphérie immédiate du centre historique, ces zones accueillirent les classes aisées de la société de la fin du XIXe siècle qui s'établirent dans les faubourgs résidentiels nouvellement lotis. Elles y édifient des demeures de grande taille et favorisent le développement d'une forme urbaine de moindre densité où les espaces verts privés et publics occupent une grande partie des ressources foncières. On y trouve une concentration d'habitations de qualité. Les zones résidentielles aérées (modernes) Zone résidentielle aérée La rue Ste Radegonde Principalement situées au sud de la commune, aux abords de la RN13, ces zones bénéficient d'un site fortement vallonné qui favorise l'impression d'ouverture d'espace depuis les parcelles et la rue. Construites depuis les années 50 pour la plupart, ces lotissements sont consommateurs d'espace car réalisés selon un modèle classique et non mitoyen d'habitation. L'intérêt particulier de la commune réside dans le fait que ces lotissements sont ponctués de petits collectifs de bonne facture qui descendent en escalier le long des coteaux et offrent ainsi des vues larges sur le paysage environnant. Pôles d’activités Si le problème du logement (ou relogement) domine I’après-guerre, les années 80 cherchent avant tout un nouveau moteur économique pour dépendantes d’une industrie au ralenti. Pour la première fois, la forme urbaine procède non pas de la localisation de I’habitat et des moyens de production, mais du tracé des infrastructures. Autoroutes, rocades urbaines et surtout réseau ferré re dynamisé par les RER, dessinent des pôles urbains concentrés dans des zones à proximité directe des transports. Les communications desservent les extrêmes: Paris, autres métropoles européennes et secteurs résidentiels offrant a un personnel fortement mobile un habitat maintenant à une distance importante du lieu de travail, mais de préférence implanté aux abords des axes de transport urbain. Ce sont les nouveaux territoires de la ville. 2 2. Le patrimoine bâti remarquable remarquable : adj. Digne d'être remarqué, par sa singularité ou sa qualité. (source Dictionnaire de la langue française) Qu'est-ce que qu'un bâtiment remarquable ? Un bâtiment peut être remarquable de par : sa fonction (poste EDF, château d'eau, équipement public…) son aspect (forme, couleur, modénature, gabarit…) sa construction (matériaux utilisés, système constructif…) son histoire son emplacement (unique dans un bâti cohérent, seul en front à rue ou en retrait dans un alignement…) Les châteaux d'eau en béton situés rue L. Desoyer sont à juste titre des bâtiments remarquables, au sens noble du terme car visibles de loin, mais également singuliers dans un bâti urbains de par leur système constructif, leur modénature. La plupart de ces critères sont discernables depuis la rue (espace public) ou peuvent être rendus lisibles car peu évidents au premier abord. (ex. une plaque indiquant les faits historiques déroulés, la date de construction et le nom du constructeur, l'explication d'un système constructif par iconographie…). Nous tenons à rappeler que, dans le cadre de cette étude, les aspects historiques et constructifs ne peuvent être pris en compte du fait de l'accès difficile, voire impossible de la plupart des bâtiments présentés (ou nécessitant une accréditation de la part de la commune ou des propriétaires). C'est pourquoi les informations présentées dans ce document ainsi que la liste des bâtiments proposés ne sont pas exhaustives. 3. Atouts et contraintes Atouts - Le bâti est la plupart du temps le fait d'architectes et donc de bonne facture, quel que soit son âge, avec ses pathologies et le poids des années. On remarque l'absence de bâti du type préfabriqué (excepté quelques petits collectifs plutôt intéressants). - Le plus souvent réalisés par un architecte – constructeur, les logements individuels présents sur la commune sont de bonne facture et de qualité supérieure, donc vieillissent bien, malgré les pathologies courantes. - On trouve quelques formes urbaines intéressantes mais de petite taille et disséminées sur l'ensemble de la commune. - Les dénivelés sont plutôt bien exploités, davantage par les petits collectifs que par les habitations individuelles. Problématiques - On ne remarque pourtant pas de bâtiment privé emblématique sur la commune du fait d'un cloisonnement très marqué des parcelles (clôture haute ou très dense, retrait important…). Il est difficile de percevoir un bâtiment dans sa totalité. 3 - Leur rapport à l'espace public est très réduit par ce cloisonnement ( tout à fait légitime) même s'il est de qualité sur l'ensemble de la commune (matériaux sobres, hiérarchie des circulations, paysagement. - De plus il existe peu de communication autour des bâtiments situés hors du centre historique pour le moment. - Il existe peu de rues possédant un style affirmé sur leur totalité, on trouve davantage de patchwork, de juxtaposition de styles architecturaux. Il est d'autant plus difficile de dater la construction que des pastiches de styles architecturaux (art nouveau, art déco, modernisme…) viennent se glisser dans le paysage bâti de certaines rues construites sur un laps de temps très court (ex rue de Tourville). 4. Problématique – Elément réglementaire – le patrimoine vivant Problématique La présence d’éléments de patrimoine crée à la fois des atouts et des contraintes pour l’engagement de toute action urbaine, architecturale ou paysagère. Elément réglementaire Le seul encadrement réglementaire vient des dispositions générales et aucun article du PLU ne précise de contraintes se rapportant directement au patrimoine en le citant comme tel. Par contre, les notions de contexte, d’harmonie avec l’existant, de cohérence avec le bâti ou le paysage offrent une logique dans laquelle la prise en compte du patrimoine agit comme un argument supplémentaire dans les choix que doivent faire élus, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, particuliers et tous les acteurs publics ou privés dont la population attend aujourd’hui des réponses à ces problématiques. Face au patrimoine bâti des zones urbaines, il est donc primordial de: • tenir compte de sa présence • le valoriser • s’inspirer de son exemple • assurer sa pérennité • participer à son enrichissement Le patrimoine vivant Une notion complète utilement toutes les formes de patrimoine évoquées et permet de les rattacher aux habitants: le patrimoine vivant. Il s’agit d’inclure les usages, pratiques et souvenirs se rapportant aux lieux qu’y ont accumulés leurs habitants et visiteurs dans leur vie de tous les jours, à l’occasion d’évènements passés ou laissant une trace plus ou moins ponctuelle dans le temps et l’espace. Les exemples sont nombreux de comportements influant sur l’environnement en y installant des traces fortes ou ténues, permanentes ou éphémères: la prise en compte du patrimoine doit s’assortir de l’étude de toutes les pratiques qu’il abrite: 4 • modes de vie locaux • parcours quotidiens ou non • attraits touristiques • nouveaux modes de vie • fêtes et célébrations • évènements sociaux, historiques • évènements sportifs, culturels B PATRIMOINE HISTORIQUE Grand et petit patrimoine La majorité des bâtiments remarquables antérieurs à 1850 (avant la Révolution industrielle) qu’ils soient civils, religieux ou militaires fait l’objet de mesures de protection (classement ou inscription) en tant que Monuments Historiques. Ces mesures ne touchent pas le petit patrimoine qui reste à découvrir et doit être repris en compte ou intégré dans les projets contemporains. L’aménagement des espaces publics voisins du patrimoine historique représente un fort enjeu Un exemple de "Grand Patrimoine Historique" Le château St Léger, ancienne maison de notable, accueille actuellement le Centre de Recherche de la Sidérurgie et se situe dans l'emprise Ford, le long de la rue Roosevelt. L'architecte D. Perrault à également effectué une terrasse de verre autour de ce bâtiment. Dans les bâtiments de l’époque industrielle, on trouve également un escalier dessiné par Jean Prouvé, non visible depuis la rue. Patrimoine historique En tant que patrimoine reconnu, le patrimoine historique ne souffre généralement pas de problème de mise en valeur. Pris en compte au titre de son classement ou de son inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, il bénéficie généralement d’un encadrement attentif par les services du Ministère de la Culture et les travaux qui le concernent ou situés à sa proximité directe. Sa préservation ne présente pas de problème du fait de sa protection légale (classement, inscription). A la lumière de la valorisation de son patrimoine local, la commune a connu plusieurs cas de classement de bâtiments du XIXe et du XXe siècle. Leur exemple doit encourager les propriétaires publics et privés, à demander le classement d’autres éléments du patrimoine en étendant la notion de monument à certains ensembles urbains, y compris certains espaces publics. Petit patrimoine A l’occasion de travaux on peut être mis en contact avec du patrimoine historique non repéré ou de valeur modeste (mur, fondations, éléments de construction dispersés). Leur mise en valeur peut consister à les incorporer dans la construction projetée et implique donc une adaptation de celle-ci comme on le ferait en présence d’un arbre que l’on veut préserver. La reprise dans la construction neuve d’une ou plusieurs composantes de l’élément de patrimoine (ex: proportions ou matériaux) permet d’établir une référence plus subtile à l’histoire (toujours très prisée du public) que la simple imitation toujours difficile à réaliser pleinement. La communication autour de ce thème paraît nécessaire, surtout en dehors des zones de protection actuelles. Il est important de 5 proposer des démarches de projet aux personnes désirant intervenir sur un élément de patrimoine, quel qu'il soit : - analyser le contexte sous l’angle historique. - envisager le petit patrimoine comme un témoin de la société et l’utiliser comme moyen de se rattacher à sa culture. - concevoir tout projet contemporain en imaginant sa place future dans le patrimoine (petit ou grand). Démarche du concepteur intégrer toutes les pratiques, n’en privilégier aucune garder une grande modestie face au patrimoine envisager l’évolution de l’aménagement dans le temps (évènements, véhicules, dégradations possibles) un espace public réussi est souvent à peine visible Innovations possibles explorer les ressources locales pour les revêtements de sol éviter les matériaux et mobiliers urbains trop répandus mais aussi ceux trop voyants qui s’imposent (luminaires) incorporer des oeuvres contemporaines (sculptures, fresques, mosaïques) et des éléments anciens (pavages de pierre) L’espace public : composition et références L’espace public représente un enjeu fonctionnel et culturel important au cœur des zones urbaines. C’est le lieu des rencontres et de la socialisation en même temps qu’un territoire sujet à des utilisations multiples et à des volontés d’appropriation conflictuelles. L’espace public doit être abordé avec conscience de la complexité de ses fonctions mais traité avec simplicité pour les servir. L’espace public doit être au service du patrimoine et ne pas s’y opposer, mais au contraire l’utiliser comme référence dans son aménagement. Vue d'un espace public depuis le Bd de la Paix, entourant un petit collectif Le patrimoine historique bâti faisant l’objet de beaucoup d’attentions est généralement dans un état satisfaisant faisant référence à sa fonction et à une époque. Par contre l’état de l’espace public qui l’accompagne est le résultat d’une utilisation permanente dans laquelle l’aspect pratique l’emporte. Aujourd’hui les usagers souhaitent disposer d’espaces publics mettant en valeur les bâtiments qui l’entourent. Même s’il ne reste aucune trace du passé, un espace public est par nature historique du fait des activités humaines passées. Tout projet nouveau doit éviter d’être une oeuvre en soi et donc être conçu surtout pour accueillir la vie publique et accompagner le patrimoine bâti, historique ou non. Rôle du petit patrimoine urbain Le petit patrimoine se compose de tous les éléments meublant l’espace public (bornes, lavoirs, fontaines, bancs) et évoquant des activités ou pratiques disparues. Il représente une richesse moins impressionnante et moins «encadrée» que le patrimoine historique qui a l’avantage de rester proche de la population qui en était l’utilisateur il y a quelques décennies. Un lavoir est toujours plus agréable rempli d’eau que transformé en bac à fleurs. 6 A titre d'exemple on trouve des plaques altimétriques en fonte sur certains murs de la commune (dont la plupart à déjà disparu). Il semble nécessaire de penser à leur conservation. Pérennité, coût Les aménagements d’espaces publics deviennent rapidement du patrimoine eux-mêmes dès l’instant qu’ils sont utilisés. Pour assurer leur avenir, il est indispensable de les concevoir pour durer longtemps. Ainsi les sols doivent être prévus pour vieillir agréablement tout en sachant s’accommoder des inévitables abus (tâches, éraflures). La pérennité dépend de la facilité d’entretien des matériaux. Une bonne solution pour maîtriser les coûts consiste à moduler la richesse des solutions entre espaces recevant un traitement très attentif (matériaux nobles, détails sophistiqués) et espaces plus simples et économiques (sols non étanches, végétaux simples). C REPERAGE NON EXHAUSTIF 1. XVIIIe et XIXe siècle – Régionalisme et éclectisme Villégiature et industrie Maison "patronale" construite en 1881, en brique rouge et chaîne d'angle harpée en calcaire, représentative d'un style architectural régional avec toutefois la présence de frises faïencées en bandeau, agrémentant la modénature de brique et de pierre des chaînes horizontales. Les bâtiments répertoriés au XVIIe et XIXe siècle se situent principalement à l'ouest du centre historique, second anneau de développement, mais également au sud du centre, vers le ru de Buzot. En effet, au XIXe siècle, ère industrielle, ces secteurs étaient des lieux de villégiature des industriels parisiens et saintgermanois qui basaient leurs entreprises dans la vallée (à proximité du ru). Les formes urbaines qui en découlent sont plutôt aérées de par les superficies importantes des terrains. On constate une certaine multiplicité des typologies de bâti en partie dues à des libertés d'appropriation du sol à cette époque. Le style régional prime toutefois sur l'ensemble des bâtiments, avec des variantes intéressantes en termes de modénature. La présence de faïence, de bois ou de brique montre une volonté affirmée de la part des habitants à se démarquer dans le tissu urbain. On trouve également beaucoup de « pastiches » d’époques antérieures, qui sont à percevoir dans leur aspect positif. La bonne facture de l’édifice rend « l’effet pastiche » moins présent. Prenons pour exemple l’habitation située 45, rue du Mal Gallieni, style Louis XVI en enduit blanc avec pierres d’angle harpées. L’entrée principale est constituée d’une colonnade de style dorique, surmontée d’un entablement et d’un tympan du même style. Cette maison date pourtant du milieu du XIXe siècle. La pérennité des ensembles d’habitat du XIXe dépend de leur capacité à s’adapter aux besoins actuels, de pouvoir se rénover et d’accepter l’insertion d’éléments nouveaux. L’évolution à l’intérieur même de la parcelle s’impose. On notera l’exemple de la villa Mon 7 Plaisir dont le terrain à été cédé en plusieurs phases tout en conservant l’unité de la propriété (par la clôture, les circulations internes) ; un autre exemple intéressant et celui de la demeure située 24 rue du Val Joyeux qui vient d’être divisée en plusieurs appartements et dont le grand terrain a permis la construction de deux maisons individuelles. Maison construite au milieu du XIXe siècle dans un style purement Louis XVI. Conserver les qualités esthétiques du bâti pour garder leur attrait aux quartiers demande une grande attention aux éléments qui caractérisent cette architecture: une grande rigueur urbaine associée à un foisonnement de détails. Maison de maître datant du XIXe qui est actuellement en cours de réhabilitation. La division de l'édifice en plusieurs appartements traduit la volonté d'adapter le logement aux styles de vie actuels. Le traitement des ouvertures a été respecté et ne trahit en rien l'image de l'ensemble. La Villa « Mon Plaisir », construite en 1903-1906 était composée de deux corps de bâtiment : l'habitation principale et celle du gardien. Le terrain à récemment été divisé en plusieurs parcelles, dont trois sont construites et accueillent des habitations de type pavillonnaire. L'entité initiale a été conservée, de même que les portails d'entrée, confèrent à l'ensemble un caractère unitaire . Recommandations Atouts & Contraintes • Modèle culturel local parfaitement cohérent • Complémentarité entre architecture et structure des quartiers urbains • Importants enjeux d’adaptation aux besoins actuels: trop petit ou trop grand; trop simple ou trop complexe selon les modèles et les quartiers Enjeux urbains • Cohérence des fronts de rues (hauteur, gabarit, proportions) • Encouragement à l’introduction de constructions neuves d’un style différent dans le tissu traditionnel (c’était le cas dans les années 20-30) • Maintien de la personnalisation de chaque bâtiment par son décor de façade Qualités à préserver • Solution architecturale très bien adaptée à l’habitat urbain (maison de ville et petit immeuble collectif) • Valeur architecturale préhensible et accessible par tous • Complémentarité de la face avant publique et de la face arrière intime • Possibilités d’extension sur la face arrière par ajouts de bâtis (jardin d’hiver) Pathologies et périls • Fragilité des éléments en bois dès que leur entretien manque • Difficulté d’entretien de certaines toitures (zinguerie, souches de cheminées, accessoires) • Faible isolation acoustique sur les rues à fort passage et de risque de dénaturation de l’architecture par le remplacement des portes et fenêtres 8 Le bâtiment public: un modèle architectural et social De nombreux bâtiments publics du XIXe sont face à des enjeux d’évolution délicats. Les plus connus et les plus «utiles» ont déjà engagé des mutations indispensables allant de la rénovation à la réhabilitation. Leur organisation taillée sur mesure pour des fonctions précises menace certains bâtiments difficiles à moderniser. L’avenir de cet énorme capital passe donc par la réhabilitation ou la reconversion. La chapelle de l'hôpital est emblématique de l'impact des édifices publics sur la créativité technique. De style néo-roman, la chapelle semble être le dernier vestige de cette époque dans l'enceinte de l'hôpital qui est aujourd'hui un véritable patchwork architectural, accueillant les principaux styles architecturaux du XXe siècle.. A l’époque où ils ont été construits, ces bâtiments représentaient un idéal et servaient d’exemples pour les autres constructions. A ce titre ils représentaient une modernité même si l’éclectisme avait peu de prérogatives créatrices. Ainsi la chapelle de l’hôpital de la fin XIXeme siècle met en avant un style néo-roman. La créativité technique était alors réservée à la production industrielle et énergétique et s’exprimait mieux dans les réalisations d’ingénierie: ponts, machines hydrauliques, chemins de fer, machines à vapeur. La valeur du bâtiment public est rationnelle; il remplit une fonction tellement utile à la société que le modèle est reproduit à toutes les échelles et selon les mêmes modèles simplement adaptés en dimensions selon qu’ils sont construits par une ville ou un village. C’est le cas de la gare de la Grande Ceinture en calcaire, enduit et briques construite entre 1877 et 1883 entre la forêt et le quartier Pereire, dont elle facilite la desserte. Le rôle du bâtiment public est aussi social et politique. Il apprend les valeurs républicaines à la population. Les principes moraux symbolisés par des statues figuratives ou des allégories universelles (l’abeille pour le travail) paraissent aujourd’hui inutiles et fragiles face à l’évolution de la pensée. Ce n’était pas le cas lorsque peu savaient lire. La gare de l'ancienne ceinture, aujourd'hui réhabilitée, en enduit accompagné de chaînes d'angle mixtes en brique et pierre calcaire, représente l'archétype même de l'édifice public construit selon un modèle prédéfini (le plus souvent fruit de l'ingénierie, non pas de l'architecture)) On retrouve ici une modénature simple, sans allégories relatives aux valeurs républicaines. L'édifice remplit juste sa fonction, amener la population hors ou vers St germain en Laye. Les seules informations que l'on retrouve en façade sont donc l'heure et le nom de l'arrêt. Définitions • Eclectisme = synthèse de plusieurs styles sur un même bâtiment (la Renaissance, inspiré par l’Antiquité, était éclectique!) • Positivisme = philosophie prônant l’accomplissement humain et social par la maîtrise des connaissances scientifiques Principales inspirations • la Renaissance pour les bâtiments publics civils • le Gothique pour les bâtiments confessionnels catholiques • le Byzantin pour certaines églises • l’Antiquité grecque pour certaines infrastructures apparentée à l’industrie telles que de transport et d’énergie 9 Le XXe siècle 2. La construction après 1900 Régionalisme et mouvement moderne Les reconstructions suite à la Grande Guerre ont été l’occasion d’un renouvellement architectural important. Peu concerné par les préoccupations urbaines des capitales, le mouvement s’est attaché à la réactivation de modèles architecturaux locaux, ignorant les courants esthétiques modernistes de Paris, Amsterdam, Vienne ou Berlin. Le style régional présent partout à de nombreux exemplaires est un patrimoine architectural commun, bien construit et peu menacé pour peu que l’on respecte son intégrité. La variété de ses formes assure son avenir. Il se caractérise sur la commune par un appareillage de revêtement irrégulier, la pierre de meulière aux joints gras et aux limites peu marquées. Il est souvent accompagné de pierres d’angle harpées, de chaînages horizontaux et d’embrasures en brique, ponctuellement accompagnées d’assises et de tables faïencées. La marquise en ferronnerie (travaillée) surplombant l’entrée est une caractéristique très présente sur la commune, alors qu’elle a eu tendance à disparaître au profit de modèles plus simples en alu et polyuréthane et moins coûteux en entretien. Les nombreuses variations et modifications des bâtiments (plaquage d’enduit, peinture de façade, extensions successives…) ont parfois masqué les repères architecturaux, modifiant parfois l’image d’une rue. Rues Pereire et adjacentes Plusieurs habitations représentatives du style régional, avec toutefois des modifications sensibles de modénature : Pièces de bois, faïences, encadrements de baies en brique vernissées, en plein cintre ou droites. Le seul élément récurrent étant la pierre de meulière On remarque à cette période des tentatives d'agencement groupé des habitations dont la qualité urbaine dépasse toute qualité architecturale. L'un des seuls exemples sur la commune est la Villa Clapeyron (7-9 rue Priolet), constituée de 4 doubles maisons, pouvant accueillir 8 familles. Si les bâtiments ne semblent pas présenter de qualités architecturales majeures (visibles depuis la rue), la typologie urbaine rayonnante employée est propice à une qualité de vie au sein du lotissement. 10 Un des seuls exemples d'adaptation du logement individuel aux idées du mouvement moderne se situe rue Cuvier. Une façade discrète en enduit blanc se fond dans la rue (preuve que ce mouvement était moins agressif qu'on ne voulait le croire. Quelques éléments de modénature nous renseignent sur ce style : la toiture terrasse, le petit auvent en béton au dessus de la porte d'entrée, l'utilisation du hublot placé en hauteur (référence au paquebot) pour les pièces de service, les grands percements étant réservés aux pièces "nobles". Par contre le Mouvement moderne, très mal représenté pour les logements individuels, se trouve en petit nombre sous forme de collectifs, d’équipements et de bâtiments publics peu reconnus comme tels et rarement mis en valeur. L’attention doit se porter sur eux. Atouts et contraintes • Architectures toujours d’une grande modernité des équipements (les logements collectifs ont souvent bien «vieillis», paradoxalement) • Valeur de patrimoine historique à confirmer (peu de bâtiments inscrits ou classés M.H.) • Architectures souvent confondues avec les constructions des années 50-60-70 et souffrant de la mauvaise Image ce celles- ci Enjeux urbains • Bâtiments repérables dans le contexte urbain lorsqu’ils ont conservé leur intégrité • Architectures introduisant une variété salutaire dans les tissus généralement uniformes Qualités à préserver • Intégrité stylistique (couleurs, matériaux, percements) • Exemplarité des concepts pouvant inspirer la création architecturale contemporaine (tout particulièrement le logement individuel) Pathologies et périls • Ajouts et modifications intempestifs contredisant l’esprit très puriste des bâtiments • Défauts et difficultés de modernisations (toitures, menuiseries extérieures, systèmes techniques) du fait de modes de construction abandonnés • Equipements et logements collectifs: rénovations cherchant à «égayer» ou «casser la monotonie ». Le rendez-vous manqué avec le Mouvement moderne Les grandes réflexions sur la forme de la ville et l’architecture qui va avec sont lancées à une époque ou l’urbanisation de la commune est déjà très avancée et les besoins pratiquement satisfaits. Les solutions d’avant-garde orientées sur le logement économique qui vont inspirer le reste du XXe siècle rencontrent donc peu d’écho. Par contre, en terre d’industrie, les ingénieurs et grands commis de l’Etat trouvent dans ce nouveau langage architectural épuré qui a banni la décoration, une excellente formalisation à leur goût pour une modernité rationnelle. Les nombreux exemples de cette tendance sont parfois menacés et leur préservation s’impose. 11 3. Art nouveau & Art déco Le style comme attitude Ces deux styles architecturaux sont souvent confondus. Consécutifs dans l’Histoire, ils s’opposent par la forme mais se rejoignent par leur relative rareté sur le territoire communal et les petites variantes locales sans grand succès qu’ils y ont créées. L’exemple de ces esthétiques intervenues à une époque de relâchement dans la créativité architecturale peut stimuler la créativité actuelle. Leur modernité et l’exemplarité de leur démarche peuvent inspirer aujourd’hui où le renouveau des formes bâties dans la ville est devenu nécessaire. La variante locale de l’Art déco, 1920-1935 L’exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris, donne son nom à un style qui va s’appliquer à l’architecture mais restera surtout connu pour avoir inventé les objets «décoratifs» de la maison. L’osmose entre maison et Art Déco a eu pour résultat une modernisation radicale de la conception du logement après les destructions de la Grande guerre et le combat engagé contre le logement insalubre. Les idées modernistes et hygiénistes n’ont séduit que les clientèles fortunées de la commune. Ces maisons individuelles se situent toutes sur la rue C. Debussy. Elles sont représentatives du style art déco par la simplicité de leurs volumes, l'utilisation de la toiture terrasse (parfois en partie seulement). La géométrisation des ornements ainsi que les jeux de couleurs ocres traduisent une volonté de séduire par la douceur. Il est à remarquer que ces trois bâtiments ont été rénovés récemment, dans un respect et une véritable connaissance du style (jusque dans les menuiseries et les détails du portail). Quelques immeubles de logements collectifs donnent l’image de la ville qu’envisageaient peut-être les créateurs de l’Art d’écoles et équipements culturels, sportifs et d’enseignement étaient de première importance dans les années 20-30. Quelques-uns portent la signature de l’Art déco; beaucoup ont disparu ou subi des modifications qui leur ont fait perdre leur caractère. On remarque par contre l’influence de l’Art déco dans le régionalisme de la même époque (simplification des volumes, des modénatures…). En 1925, la crise économique couve et le mouvement en pâtit. On trouve sur la commune principalement trois rues où l’Art Déco se place comme le style dominant (on ne peut pas parler de « rue Art Déco », unitaire dans son style). Ce sont les rues Lamartine, Debussy et l’avenue du Belvédère, qui comportent également deux petits collectifs au croisement de la rue des Ursulines et du Bd V. Hugo. L’Art nouveau sur la commune Véritable mouvement artistique à Vienne, Bruxelles ou Nancy, l’Art nouveau sur la commune se limite à une maison située au croisement des rues Pereire et A. Priolet mais aucun bâtiment public ou de logements collectifs ; le style «nouille» n’inspirait pas confiance. Au début du XXe siècle, l’industrie a produit des éléments de ferronnerie inspirés par ses formes souples: garde-corps, auvents, serrureries et marquises que l’on retrouve ponctuellement sur des habitations de style totalement différent sur la commune (mais difficilement identifiables depuis la rue). Ces éléments décoratifs de qualité trouvent leur place dans toute architecture 12 comme à l’époque où on pouvait les acheter sur catalogue. Leur préservation est un enjeu simple mais essentiel et accessible à tous, propriétaires, acquéreurs, collectionneurs. Objectifs de mise en valeur L’étude et la sauvegarde de ces deux styles sont d’autant plus importantes que leur rareté a eu pour effet de préserver des exemples de qualité. Deux modèles s’opposent à la généralisation actuelle du pavillon néo-flamand: la maison d’architecte et la maison de ville. Les bâtiments Art déco de plus grande taille (industrie, enseignement, santé) ont souvent subi les outrages d’une modernisation «technique». Lors des prochaines réhabilitations, il est indispensable de retrouver leur nature d’origine et le caractère innovant qui les distinguent. Recommandations Atouts et contraintes • Style original et très «évident» par son côté graphique et son vocabulaire de formes simples • Construction sur mesure et artisanale généralement de très bonne qualité • Logements individuels et collectifs: faible rotation du marché immobilier du fait de l’attachement des propriétaires Enjeux urbains • Architectures regroupées dans des secteurs aménagés dans les années 1930 (logements et équipements) • Implantations urbaines (maisons de ville) souvent en accord avec les autres constructions • Certains petits collectifs implantés incorporés au tissu urbain dense des villes Qualités à préserver • Intégrité stylistique (couleurs, matériaux, percements) • Exemplarité du fait des solutions innovantes souvent incorporées dans les bâtiments de cette époque • Logements individuels: modernité sage très attrayante • Equipements: image forte très facilement actualisable par des éléments ajoutés (signalétique, éclairage, etc) Pathologies et périls • Equipements en fluides (chauffage, plomberie, électricité) incorporés dans la construction et donc difficiles à rénover • Etanchéité des toitures terrasse •Bâtiments publics: difficultés d’adaptation face aux exigences modernes (sécurité, accessibilité) Cette maison située 71, rue Pereire a été construite en 1912. C'est la seule habitation individuelle de style Art Nouveau sur la commune. On retrouve à quelques endroits des traces de ce mouvement, le plus souvent sous forme d'éléments de ferronnerie, mais pas sous forme complète. Dans le cas de ce bâtiment, on remarquera particulièrement le travail des baies jumelles en arc outrepassé ainsi que les motifs floraux des balcons (référence directe au travail de Gaudi sur Barcelone). 13 4. Les trente glorieuses 1950-70 Habitat et Equipements publics Ensemble de petits collectifs rue de parc de Noailles Cet ensemble de petits collectifs semble dater des années 60-70. Cet assemblage de pierre de parement (murs), de métal (plaques inox et menuiseries en aluminium) et de verre (garde corps) dans des tonalité sombres invite au calme et au recueil. L'intégration des ces plots dans un écrin de verdure ne fait que renforcer cette impression de cocon, loin des turbulences du centreville pourtant tout proche. Rue Maréchal Joffre Ce collectif de taille moyenne met en avant une maîtrise certaine des éléments préfabriqués en béton pour la façade (notamment les brises soleils très fins) associés à des systèmes constructifs et de parement plus "académiques" pour l'époque (système de voiles en béton et parement en céramique vernissée. On remarque la prédominance du bâtiment sur le reste du bâti, ouvrant des vues sur la paysage grâce à la déclivité. Les années 50 suscitent la nostalgie, les «sixties» font l’objet d’un culte et le mobilier des années 70 est à la mode. Mais l’architecture de ces années de développement et de modernisation radicale de la France est oubliée. La raison tient à la réponse donnée aux demandes d’une démographie galopante et à l’arrivée des rapatriés: le grand ensemble, symbole malgré lui d’une époque avec sa contrepartie: le pavillonnaire. Une image est créée. Les manques de recul du public face à des phénomènes culturels trop récents a failli être fatal à l’architecture métallique du XIXe. Il faut éviter ce danger aux bâtiments de qualité que les Trente glorieuses ont produits et assurer leur avenir. La mise en valeur des bâtiments les plus intéressants est essentielle à leur pérennité. Elle doit aider à la reconnaissance des qualités de cette architecture qui profitera ensuite aux autres bâtiments auxquels le public trouvera un intérêt. Sur l’ensemble de la commune, les « traces » de cette période se situent essentiellement au niveau du logement collectif et des équipements publics. Mais une troisième catégorie puise également ses origines dans les années 50, le pavillonnaire. Le logement collectif, un effort nécessaire La crise du logement et le besoin impératif de logements à bon marché était relative dans la commune aux alentours des années 50 qui s’était déjà largement urbanisée depuis un siècle. C’est la nécessité de moderniser le parc sans reconduire le modèle du logement de ville dont la densité saturait le foncier, qui va favoriser les collectifs. Les seuls grands ensembles seront réalisés en zone urbaine et souvent sous la forme d’immeubles isolés, souvent innovants, de par leurs systèmes constructifs (en poteau-poutre, en préfabriqué), leur agencement, le traitement des espaces verts ou à travers les matériaux utilisés (métal, verre, béton matricé…). Ce sont les bâtiments du XIXe siècle qui vont le plus pâtir de ces nouvelles constructions. En effet, les lotissements créés au début du siècle au nord du centre historique, par exemple sur les lotissements Boulingrin ou bien encore du parc de Noailles vont être progressivement "mités" pour accueillir différents petits collectifs. Ce même type de collectifs vont voir le jour sur le versant sud du ru de Buzot, profitant de la forte déclivité pour ouvrir des vues sur le paysage environnant. Aujourd'hui encore, ce sont les collectifs les mieux conservés qui émergent de l'ensemble du bâti pour s'ouvrir sur le paysage. Les équipements publics De nombreux bâtiments publics de qualité se distinguent en constituant encore l’armature de l’équipement socio-éducatif de la commune. Plus que les logements ils sont soumis à la vague des rénovations et mises aux normes nécessaires. L’effort se prolonge dans les années 80 avec la vague des nouveaux établissements 14 La piscine municipale de St Germain : construite dans le style International dans les années 70 semble rendre hommage à l'architecture d'Oscar Niemeyer La typologie de type pavillonnaire scolaires attribués sur concours. Une architecture ambitieuse va voir le jour, tout à fait de son temps. Elle se caractérise par l’usage du métal et la mise en valeur d’éléments techniques de confort très emblématiques: auvents, brise-soleil. Au même moment l’habitat collectif choisit le Post modernisme (colonnes, frontons classiques, couleurs pastel) et l’individuel s’engage dans une nouvelle relecture d’un modèle de toiture à double pente dans lequel se distinguent quelques opérations vraiment de leur temps. Le pavillon, un choix extrême Opposé du grand ensemble et de la maison de ville, le pavillon, encouragé par une faible conscience des problèmes d’étalement urbain, va devenir une valeur refuge et le souhait de nombreux ménages. Dispendieux en infrastructure et attaché à des valeurs très conventionnelles, il va se développer en l’absence de réflexion urbaine et architecturale. Se développant jusqu'au cœur des villes, sa typologie est une négation à toute l'histoire architecturale du XXe siècle. Au sud de la commune, sur le versant sud du ru encore agricole va être grignoté par un urbanisme pavillonnaire s’installant sur un parcellaire agricole ou divisant de grandes parcelles des maisons de villégiature des XIXe et début Xxe : coteaux de Bel-Air/Maison-Verte. L'attrait des vues permises par la déclivité va donc attirer beaucoup d'habitants, selon le schéma classique de la voie en impasse. Recommandations Atouts et contraintes • Variété de styles originaux ouverts vers une expression plastique rapprochant l’architecture de la sculpture • Très mauvaise image due aux grands ensembles et à certaines architectures «à la chaîne» de la grande époque de la préfabrication • Grande représentation de cette époque (nombreux bâtiments) rendant difficile le jugement Enjeux urbains • Architectures assez indépendantes de l’ordonnancement urbain • Accompagnement spatial valorisant l’espace libre • Parc des résidences faisant aujourd’hui effet d’arboretums • Espace «verts» envahis par l’automobile. • Premières opérations démolition- reconstruction en parallèle aux réhabilitations lourdes Qualités à préserver • Innovations et audaces techniques: préfabrication et travail du béton (période de référence pour ce matériau) • Equipements: image forte facilement actualisable par des éléments ajoutés (signalétique, éclairage, etc) • Logement individuel: efficacité de l’organisation et clarté des volumétries Pathologies et périls • Fragilité de toutes les finitions: béton brut de décoffrage et aussi revêtements de façades instables • Etanchéité des toitures terrasses et des huisseries en acier Vue du collectif situé rue Maurice Denis depuis le versant opposé, rue St J. M. Vianney. On remarque le foisonnement de petits collectifs sur ce versant, bien intégrés au paysage, très vert et dense. 15 5. Le patrimoine de demain Deux exemples da maisons individuelles contemporaines traduisant la multiplicité des styles aujourd'hui. En haut une maison à toiture en pente (visiblement en zinc ou bac acier) traduisant un goût pour les matériaux bruts (pierre, bois…) ; en bas une maison en enduit blanc et toiture terrasse, plus inspirée de l'école moderne. Création contemporaine De la maison d'architecte au logement collectif On remarque au sein de quartiers résidentiels essentiellement constitués d'habitations datant du XIXe et XXe siècles des bâtis beaucoup plus récents (après 1970) qui se démarquent par leurs formes épurées, notamment dans le logement individuel. Ces habitations, le plus souvent appelées "maisons d'architecte" présentent des caractéristiques de composition peu communes mais adaptées à l'évolution des styles de vie. Vers le château du Val, de nouvelles maisons d’architectes se construisent qui illustre les tendances architecturales les plus récentes. Paradoxalement, le logement collectif de ces 20 dernières années sur la commune à connu une évolution inverse, privilégiant les langages chargés et les modénatures peu innovantes (années 1980-90). Aujourd'hui, la construction mise également sur la réhabilitation de bâtiments anciens, non destinés au logement au départ. Une réhabilitation exemplaire sur la commune semble se situer dans les anciennes tanneries royales, datant du XVIIIe siècle, rue Schnapper. On trouve un agencement de logements du type clos, autour d'un espace vert central commune, les parkings étant situés au fond de la parcelle. La typologie du bâtiment a été respectée, tout comme les percements et la couverture. On notera à cette occasion l'omniprésence du paysage dans la réflexion sur le logement actuel. De même la caserne de Gramont, ancien Hôtel des Invalides construit vers 1789, vient d’être transformée en logements. Les tanneries royales situées rue Schnapper, datent du XVIIIe siècle. Leur réhabilitation en ensemble de logements est exemplaire dans le sens où le parti architectural a su transcender l'utilisation première du bâtiment, créant une organisation peu commune autour d'un vaste espace vert collectif central. 16 D. APPLICATIONS 1. Mesures de prévention et de protection Il semble aujourd'hui important de prendre en compte tous les types de bâtis susceptibles de présenter un intérêt architectural, paysager ou urbain. Une des premières choses à faire est donc de définir un cahier des charges permettant de répertorier, de classer les différents critères à prendre en compte dans cette démarche. Viendra ensuite la phase de communication sur les éléments valorisants de ce patrimoine (travaux, espace public, mobilier urbain, couleurs…) Penser à l'intégrité des bâtiments ainsi qu'à leur pérennité en communiquant autour des dépôts de permis et demandes de travaux, moments de découverte ou de redécouverte du patrimoine personnel. Les réhabilitations ou les recompositions de façade sur ce type de bâti doit tenir compte des marquises, des modénatures de briques et de faïences, des menuiseries complexes en bois, etc. … 2. Mise en réseau du patrimoine – Promenade architecturale Un autre type de communication consiste en la mise en réseau de plusieurs éléments de patrimoine dans une logique de découverte de la ville et de ses atouts. Dans le cas de Saint-Germain-en-Laye, la création de promenades permettrait plusieurs choses : Etendre le centre historique Proposer des points de vues nouveaux sur des bâtiments en utilisant la topographie de la commune Parcourir l'histoire et les sociétés par le bâti Proposer des points de départ nouveaux aux promenades (la gare de la nouvelle Grande Ceinture, les entrées de la Forêt…) 17