TED, TESA et AUTISME PROBLEMES SENSORIELS QUELQUES

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TED, TESA et AUTISME
PROBLEMES SENSORIELS
QUELQUES PISTES POUR FACILITER LA SCOLARISATION
Avec l’avancée des recherches, on utilise de plus en plus comme terme générique les termes
« troubles envahissants du développement » (TED) ou « troubles du spectre autistique » (TSA) mais
le terme autisme reste le plus employé en France. C’est celui que nous utiliserons ici.
Aujourd’hui, notre rendez-vous bref est un haut survol de l’autisme, une goutte d’eau dans la mer !
Une formation de base à l’autisme (minimum 30 heures) et à minima une information (1 jour) est
nécessaire pour accompagner les personnes avec autisme et comprendre leur fonctionnement
particulier.
Bénévoles et encadrants, personnels de santé, de la petite enfance, de l’éducation, des loisirs,
magistrats, cadres administratifs, camarades d’école, de vacances et de travail, APPRENEZ A
COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT D’UNE PERSONNE AVEC AUTISME, A ENTRER EN
RELATION AVEC ELLE, A VEILLER SUR SA PARTICIPATION A LA VIE SOCIALE. NE L’ISOLEZ
PAS, N’AYEZ PAS PEUR D’ELLE ! SOYEZ COMPREHENSIFS ET TOLERANTS, TOUS, VOUS
AVEZ LES MOYENS DE L’AIDER.
L’AUTISME EST UN TROUBLE NEURO-DEVELOPPEMENTAL, qu’on peut et devrait
diagnostiquer vers 3 ans ; c’est un handicap cognitif très fréquent (1 sur 160), - donc vous allez
tous rencontrer au moins une fois une personne autiste. La personne avec autisme rencontre de
grandes difficultés pour communiquer, se représenter les choses et les situations, traiter les
informations sensorielles, interagir avec les autres, accepter le changement.
SON HANDICAP EST DONC D’ABORD SOCIAL.
Il y a toutes sortes de formes d’autisme, avec expression verbale ou non, avec ou sans
déficience intellectuelle, mais toujours avec les mêmes difficultés.
Cependant, avec des apprentissages spécifiques et un accompagnement, une personne
autiste trouve une place apaisée parmi nous, y compris à l’école et au travail, même sans
langage. Elle a donc besoin de stratégies éducatives tout au long de sa vie pour apprendre
tout au long de sa vie.
VOICI CONCRETEMENT CE QUE VOUS ALLEZ REPERER :
►Parce qu’elle ne sait pas comment entrer en relation et communiquer avec un autre
Elle semble isolée, inattentive, ou ne pas se soucier des autres.
Elle ne vous regarde pas dans les yeux ou semble ne pas entendre.
Elle a du mal à partager des activités sociales.
Elle comprend mal vos souhaits, vos questions, a du mal à suivre une conversation.
Si elle parle, elle utilise souvent le langage de manière inadéquate, peut parler toute seule,
répéter en écho ce qu’elle a entendu, rire sans raison.
►Parce qu’elle ne sait pas comprendre une convention sociale, ni interpréter la présence de
l’autre
Elle ne peut pas déchiffrer les mimiques, les expressions du visage, la gestuelle, le ton de la voix.
Elle se comporte de manière inappropriée et peut donner l’impression de n’avoir aucun tact.
Elle trouve difficile d’imaginer le point de vue d’une autre personne.
Elle ne peut pas prévoir les conséquences de ses actions.
Elle ne comprend pas la stratégie, le mensonge, le double langage et sa franchise directe peut être
dérangeante !
►Parce que son cerveau ne sait pas traiter correctement les informations sensorielles
Elle supporte parfois difficilement le contact physique. Elle peut par ailleurs être très maladroite avec
son corps.
ATTENTION, ce document est un support de formation et ne peut être utilisé sans sous peine de faire plus de mal
que de bien !!!
Document proposé par Christiane PIGNAT-PETIT (parent- expert/formateur) association « VIVRE AVEC L’AUTISME EN M & M
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Elle est vite agressée par des stimuli visuels ou sonores trop intenses ou trop nombreux : trop de
bruit, trop de mouvement peuvent provoquer rapidement l’anxiété.
Elle peut avoir un rapport aux couleurs, aux textures, à la nourriture, problématique.
Elle décode mal les modifications de la voix, et les intonations, ce qui la perturbe.
►Parce que son cerveau ne sait pas s’adapter aux changements
Elle manifeste de l’anxiété parfois massive devant les changements dans la routine et les rituels, les
événements inattendus, le non-respect des règles.
Elle ne sait pas gérer une transition spatiale ou temporelle.
Elle a souvent des intérêts particuliers et répétitifs qui peuvent tourner à l’obsession : soyez
indulgents !
DES OBSERVATIONS RECENTES ONT PERMIS DE METTRE EN EVIDENCE DES DIFFICULTES
IMPORTANTES DANS LE TRAITEMENT DES INFORMATIONS SENSORIELLES CHEZ LES
PERSONNES AVEC AUTISME
Les sens ne sont pas touchés directement mais les difficultés d’intégration sensorielles entraînent :
 des problèmes de perception et une hypersensibilité
Par exemple : Un bruit fort peut être faiblement perçu ou inversement, un bruit faible peut être
perçu démesurément.
des difficultés à focaliser l’attention
Par exemple, difficulté à s’abstraire d’un bruit de fond.
Une réception des stimuli sensoriels particulière
Les stimuli sensoriels leur arrivent de façon désordonnée et chaotique, et ne s’organisent
pas en un tout cohérent.
L’utilisation d’un seul canal sensoriel à la fois
S’il regarde, il n’entend plus.
Un fonctionnement sensoriel privilégié
Ils fonctionnent davantage au niveau sensoriel qu’au niveau affectif et mental.
Une perception en détails Ils sont dans la perception du détail sensoriel alors que nous sommes
dans la perception globale qui seule peut donner le sens.
Face à quelqu’un, ils peuvent se focaliser sur un seul détail, comme les lunettes, le rouge ç
lèvres, une ride et ne pas percevoir l’interlocuteur dans sa globalité.
Un fonctionnement qui nécessite plus de temps pour traiter les informations et répondre à nos
sollicitations, parfois plusieurs secondes, voire minutes: ils sont « en commande manuelle »
alors que nous sommes « en commande automatique »
QUELQUES PISTES POUR FACILITER L’ACCUEIL DE CES ENFANTS A L’ECOLE…
L’éducation est très importante pour les personnes présentant des troubles envahissants du
développement. Cependant, il faudra toujours tenir compte dans les apprentissages du niveau
développemental de la personne et s’y adapter sous peine d’échec
S’appuyer sur la famille, les professionnels et les services qui accompagnent la personne et
construire une cohérence des interventions (outils utilisés, pratiques déjà en place etc.) dans le
cadre du projet individuel personnalisé d’accompagnement.
Collaborer avec les parents (ils sont les spécialistes de leur enfant) pour faciliter la
généralisation des compétences à des contextes variés et réduire le stress des adultes.
Organiser et structurer l’environnement matériel et humain.
ls ont besoin de régularité, de points de repères. Les changements seront réfléchis et amenés
de manière progressive.
ATTENTION, ce document est un support de formation et ne peut être utilisé sans sous peine de faire plus de mal
que de bien !!!
Document proposé par Christiane PIGNAT-PETIT (parent- expert/formateur) association « VIVRE AVEC L’AUTISME EN M & M
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Promouvoir les interactions sociales lors d’échanges structurés avec un adulte qui montre à
la personne comment organiser cet échange (contact oculaire et expression des émotions).
 Transférer les compétences acquises dans d’autres contextes (lieux, personnes, situations)
afin de les généraliser.
 Réduire les troubles du comportement quand ils apparaissent en analysant le comportement de
façon fonctionnelle (faire attention à la réponse que l’on donne lors d’une crise et qui peut
s’avérer être un renforcement involontaire).
L’accompagnant adulte doit conserver l’initiative de l’arrêt d’activité, c’est lui qui commande.
Maintenir les exigences mais les réduire au besoin
Développer l’imitation et le jeu.
QUELQUES SAVOIRS FAIRE ISSUS DE LA METHODE TEACCH DE SCHOPLER
 Construire un environnement pérenne : points de repères dans l’espace et dans le temps, coin
de travail identifié en fonction de l’activité (structuration du temps et de l’espace)
 Limiter les distracteurs : que l’environnement soit le plus dépouillé et le plus neutre possible
 Organiser le matériel nécessaire selon le même schéma quelle que soit la tâche.
 Doser le langage pour ne pas noyer l’enfant avec une importante quantité d’informations : aller à
l’essentiel en langage simple ex : viens avec moi !
 Utiliser un seul canal sensoriel à la fois et ne pas multiplier les modes d’entrée simultanés
 Lui laisser le temps de traiter l’information (temps de latence : attendre une minute avant de
répéter la consigne)
Décomposer les tâches, une difficulté à la fois suffit
Avoir le réflexe de repérer rapidement l’anxiété naissante : une parole rassurante, un lieu calme
et à l’écart des stimuli sonores ou visuels suffit souvent à apaiser.
 Apprendre l’autonomie est indispensable et représente un véritable apprentissage en soi.
Pour placer la personne en situation d’autonomie, on doit lui proposer une activité qu’elle maîtrise
déjà.
LES MOTS CLES POUR UNE SCOLARISATION REUSSIE
Prévisibilité, stabilité, communication visuelle, séquences d’apprentissages prévues,
collaboration parents/professionnels/accompagnants.
Formation des encadrants.
S’adapter au niveau de compréhension de la personne avec autisme et s’appuyer sur ses
compétences
Une personne atteinte d’autisme est vulnérable, elle est une proie facile : votre devoir est de
la protéger. Ses difficultés de communication, d’interaction et d’imagination la mettent dans
une situation défavorable parce que ses actions et son comportement peuvent être mal
interprétés. En cas de difficulté, d’anxiété massive, un adulte compétent doit être appelé pour
veiller à son bien-être.
ATTENTION, ce document est un support de formation et ne peut être utilisé sans sous peine de faire plus de mal
que de bien !!!
Document proposé par Christiane PIGNAT-PETIT (parent- expert/formateur) association « VIVRE AVEC L’AUTISME EN M & M
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