Ecole du spectateur : retour sur La Nuit des Rois, de William Shakespeare, mise en scène par Virginie Fouchault Auteurs : Nina Mevel (dessins), Lise Viennesse (interview), Simon Travers (extraits de critique), 2nde 6 En exclusivité : une interview imaginaire (extraits) présentant le spectacle et la critique d’une de nos élèves, Lise … La scène se passe dans une petite salle. Deux fauteuils sont installés face à face. Il fait froid, nous sommes en hiver. Mélanie regarde sa feuille, l’interview va pouvoir commencer. Mélanie : Madame, monsieur, bonsoir ! Je suis ravie d’être avec vous pour ce nouveau numéro de « Dis-moi ce que tu en penses ». Ce soir, nous allons parler de « La Nuit des Rois », une pièce écrite par Shakespeare entre 1559 et 1601, et mise au goût du jour par Virginie Fouchault. Virginie Fouchault, vous avez fait un stage avec Ariane Mnouchkine, qui est une grande metteur en scène et la fondatrice du Théâtre du Soleil ; vous avez suivi une formation à l’école internationale de Jacques Lecoq. En 1998, vous fondez le Théâtre d’Air qui est une troupe lavalloise, compagnie conventionnée par la DRAC et les Pays de la Loire, avec qui vous jouez « La Nuit des Rois ». Nous allons entrer dans le vif du sujet ! Quelle est l’histoire de ce spectacle ? LES MOMENTS FORTS DU SPECTACLE, par Nina et Simon L'idée du drap pour représenter la mer était poétique et bien pensée. Et le fait que le sable reste sur scène, c'était beau et on n’imaginait pas seulement la plage du naufrage de Viola, on imaginait le jardin d'Olivia, sa demeure. Mais le devant de scène restait la demeure du duc Orsino. Le costume d'Olivia au début, quand elle est vêtue de noir, ça montre bien le deuil, et après, on a bien vu son changement quand elle aimait Césario, une robe blanche à fleurs, c'est vrai que l'on pourrait la comparer à une fleur qui revit dès l'aurore. Les costumes de Viola (travestie en Césario, à droite) et de Sébastien (à gauche) étaient les mêmes, pour que l'on puisse se tromper entre les personnages en se demandant qui est qui ? Je me demande qui n'a pas été fou dans cette histoire, est ce que ça n'a pas été Feste (le « bouffon » d’Olivia, à gauche sur la photo) le plus sage de l'histoire ? Il y a eu plusieurs types de folie dans cette pièce, la folie d'amour, la folie de l'amusement, la folie de « la folie »… Je ne sais pas