Epistemo de la psychopatho Semaine 3 Caractéristiques de cette

Epistemo de la psychopatho
Semaine 3
Caractéristiques de cette époque
2 aspects saillants et contradictoires :
. Soif de connaissance : essayer de trouver les causes des maladies en particulier en physiologie.
. Influence du christianisme : il va introduire un notion opposée à la médecine antique avec
l’opposition âme/corps.
Le discours théologique va ainsi marquer son empreinte sur toute cette période et sa conception de la
maladie comme péché va s’introduire chez les médecins (qui vont confier les malades aux prêtres).
Le corps devient le lieu du mal et la folie traduit l’état du péché. Théoriquement la médecine savante
refuse cette assimilation folie/possession, mais la réalité est plus complexe. On va arriver à la fin du
15ème à une situation particulière : la « chasse aux sorcières ». On voit arriver une alliance
folie/femme/diable. La sorcière dans cette représentation est fascinante et redoutable. Elle possède un
savoir mystérieux et maléfique et la sexualité est à l’origine du mal et du péché. Cette représentation
introduit la problématique de la faute origine de la maladie et de la folie en particulier.
Après l’invasion barbare au 5ème la science et la médecine sont décadentes dans le savoir mais il faut
noter qu’il n’y a aucun enseignement officiel de la médecine. Les couvents et les monastères vont
organiser un semblant d’hôpital où l’on soignera prioritairement les frères de la communauté
religieuse puis les gens du voyage.
A la fin du 9ème naît une médecine laïque avec la création de l’école de Salerne en Italie. Constantin
l’Africain (1020 1087) est l’un des grands noms de cette école et va traduire en latin des versions
arabes des œuvres d’Hippocrate et ainsi les faire connaître en occident.
Au 13ème Salerne entre dans une période e décadence mais à cette époque des universités sont fondées
en France et en Italie (Bologne, Padou, Paris, Montpellier).
Malgré ces avancées il faut noter que :
. On ne pratiquait pas ou très peu la dissection et les médecins ne connaissaient pas l’anatomie.
. La Moyen age fut aussi une époque de peur et de malheur (1347 : peste noire qui touche Italie,
France, Angleterre, Russie, etc. / Lèpre qui existait de façon endémique qui instaurait un climat de
terreur un amalgame se fait entre le fou et le lépreux et les exclura / Guerres civiles / Famine) qui
renforcera les croyances chrétiennes.
J. DELUMEAU « La peur en occident 14ème 17ème »
Dans ce contexte la folie et tout ce qui est insolite, incompréhensible pour l’homme va de plus en plus
être associée au diable et à ses actions. Des hôpitaux vont se créer sous l’impulsion de l’Eglise et se
nommeront autels dieu. En France il existe dès 650 un autel dieu et progressivement va se créer dans
chaque ville des ordres religieux hospitaliers.
Comme à l’antiquité on va avoir tendance à classifier les maladies : on va distinguer maladies
générales avec fièvres et les affections ayant leur siège sur une partie spécifique du corps (affections
localisées). Les troubles mentaux vont se localiser dans la tête.
Selon Avicène (10ème 11ème) il existe 3 grands groupes de maladies mentales.
. Affections localisées
Epistemo de la psychopatho
Semaine 3
. Apostèmes : inflammation du cerveau (frénésie, léthargie)
. Affections entraînant une perturbation des facultés mentales (manie, mélancolie,
passion)
. Affections entraînant une perturbation des mouvements (épilepsie, apoplexie, vertige)
Afin d’expliquer les causes on fait appel à des données physiologiques sachant que les médecins
s’inspirent du système antique : théorie des humeurs, complexion (théorie des tempéraments), esprits
(pneuma (esprit aérien sensé véhiculer les forces et qui sert d’intermédiaire entre corps et esprit)).
Dans cette façon de voir les choses la possession diabolique n’est pas directement envisagée par la
médecine savante. Mais on sait que c’est l’opinion des foules et des théologiens de dire que les
mélancoliques et les maniaques ont le « diable au corps ». Ceux ci pratiquent des pèlerinages prescrit
par les membres de l’Eglise sensés chasser le démon en eux.
On comprend qu’il y a une proportion non négligeable de troubles mentaux reliés étroitement au
religieux, car le terme du péché est prévalent et dans l’esprit des gens le mal que l’on porte ne peut
venir que du diable. Le trouble mental a partie liée avec péché et mal, la culpabilisation est donc très
forte. La thèse démoniaque de la folie va durer plusieurs siècles, en témoigne l’existence de nombreux
pèlerinages thérapeutiques et la pratique de la pénitence. Dans cette façon de pratiquer chaque région
a son saint guérisseur, protecteur qui va parfois donner son nom à la maladie qu’il est sensé guérir (ex :
mal de saint Jean pour l’épilepsie, danse de saint Guy pour la chorée).
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