inf
erieur
a 60 ans (HR = 2,27 ; IC95%, 1,14-4,52 ;
p = 0,02), et le seul facteur ayant un impact positif sur
la GPFS
etait un nombre de lymphocytes iNKT contenus
dans le greffon sup
erieur
a 0,11 10
6
/kg (HR = 0,48 ;
IC95%, 0,27-0,85 ; p = 0,01). L’impact positif sur la GPFS
pourrait ^
etre en lien avec une tendance
a la diminution de
l’incidence des rechutes tandis qu’il n’y pas
el
ement en
faveur d’une r
eduction de l’incidence de GvH.
En conclusion, cette
etude montre une am
elioration de la
GPFS chez les patients recevant un greffon de CSP de
richesse accrue en cellules iNKT et souligne le r^
ole
antitumoral des lymphocytes iNKT avec une tendance
a
la diminution de l’incidence des rechutes. En pratique, la
richesse en lymphocytes iNKT du greffon
etant ici
ind
ependante des caract
eristiques du donneur, il paraı
ˆt
difficile d’utiliser ce crit
ere
a l’occasion du choix du
donneur. N
eanmoins, l’enrichissement ex vivo des greffons
pauvres en iNKT constituerait une option s
eduisante afin de
moduler l’effet GvT et pourrait concourir
a augmenter
a
terme la SG. &
Re´fe´rences
1. Reshef R, Huffman AP, Gao A, et al. High Graft CD8 Cell Dose Predicts Improved
Survival and Enables Better Donor Selection in Allogeneic Stem-Cell Transplanta-
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E
´tude Epic : ponatinib versus
imatinib en premie` re ligne
chez les patients atteints
d’une leuce´ mie mye´loı¨d e
chronique
Thomas Systchenko
St
ephanie Guidez
Xavier Leleu
Emilie Cayssials
La leuc
emie my
eloı¨de chronique (LMC) est la premi
ere
pathologie canc
ereuse
a avoir b
en
efici
edu
d
eveloppement d’une th
erapie cibl
ee : les inhibiteurs des
tyrosines kinases (ITK) dont le chef de file est l’imatinib. Les
ITK de seconde g
en
eration, tels que le nilotinib et le
dasatinib, d
evelopp
es pour les patients r
esistants/
intol
erants
a l’imatinib, sont plus puissants que ce dernier
en premi
ere ligne. Le ponatinib, ITK de troisi
eme
g
en
eration, est le seul actif chez les patients porteurs de
certaines mutations induisant une multir
esistance, notam-
ment la mutation T315I de BCR-ABL1. L’essai de phase II
Pace [1] a montr
e une efficacit
e du ponatinib chez des
patients r
esistants/intol
erants au dasatinib ou au nilotinib
avec 56 % de r
eponse cytog
en
etique compl
ete et 39 % de
r
emission mol
eculaire majeure (RMM)
a douze mois. Des
ev
enements thrombotiques art
eriels s
ev
eres ont
et
e
rapport
es chez 9 % des patients (n = 449), et consid
er
es
comme en lien avec le traitement chez 3 % seulement. Le
ponatinib pourrait ^
etre le bon
el
eve de la classe en premi
ere
ligne ; il pourrait en particulier, gr^
ace
a son activit
e
paninhibitrice, pr
evenir l’
emergence de r
esistances [2].
L’
etude de phase III internationale Epic, multicentrique,
randomis
ee et ouverte, avait pour objectif d’
evaluer la
tol
erance et l’efficacit
e du ponatinib versus imatinib chez
les patients LMC en premi
ere ligne [3]. Certains ant
e-
c
edents cardiovasculaires (hypertriglyc
erid
emie, hyperten-
sion art
erielle non contr^
ol
ee, pathologies cardiovasculaires
trait
ees) constituaient un crit
ere d’exclusion. Les patients
etaient randomis
es (1:1) entre ponatinib 45 mg/j et
imatinib 400 mg/j. Le crit
ere principal
etait la RMM
a
douze mois. Entre ao^
ut 2012 et octobre 2013, 307 patients
ont
et
e inclus, mais l’
etude a
et
e stopp
ee pr
ematur
ement
en raison de la fr
equence des
ev
enements cardiovasculaires
observ
es chez les patients inclus dans d’autres essais
testant la mol
ecule. Les r
esultats obtenus en termes de
RMM
a douze mois sont difficilement interpr
etables en
raison du faible
echantillon de patients analys
e; la
diff
erence n’est pas statistiquement significative entre le
ponatinib (8 soit 80 %) et imatinib (5/13 soit 38 %)
(p = 0,074). On note cependant que le nombre de patients
ayant obtenu une RMM est significativement plus grand
dans le bras ponatinib (61/149 soit 49 %) que dans le bras
imatinib (25/142 soit 18 %) avec un suivi m
edian de cinq
mois seulement (p <0,0001). Concernant la survenue
d’
ev
enements thrombotiques art
eriels s
ev
eres, l’incidence
est de 7 % (11/154 dont cinq d
ec
es) dans le bras ponatinib
versus 2 % (3/152 dont un d
ec
es) dans le bras imatinib.
Les autres principaux effets secondaires majeurs du
ponatinib enregistr
es sont : rashs, anomalies du bilan
184 H
ematologie
vol. 22 n83, mai-juin 2016
ctualit
esA
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