S. Tisserant – PHY11 : Electromagnétisme IX - 4
balayé dans le déplacement fermée par deux surfaces s’appuyant sur les positions initiale et
finale du circuit. Le champ magnétique étant un champ vectoriel à flux conservatif nous
savons que le flux sortant de cette surface est nul. Le champ étant stationnaire ce flux est
identique à tout instant sur toute la surface.
Notons Φ
1
et Φ
2
les flux traversant le circuit respectivement dans ses positions initiale et
finale, les surfaces étant orientées en cohérence avec l’orientation du circuit. La figure 3
présente les orientations des trois surfaces à considérer pour des déplacements opposés. Il
s’agit d’une figure de principe pour illustrer notre propos : le circuit rigide peut être de forme
quelconque et le déplacement n’est pas nécessairement limité à une translation.
Fig. 3 : Orientations respectives des surfaces du circuit et balayée.
Nous constatons que par rapport au volume fermé considéré, les deux surfaces s’appuyant sur
le circuit en positions initiale et finale sont d’orientations opposées : l’une est orientée vers
l’intérieur et l’autre vers l’extérieur. Nous observons d’autre part que la surface balayée est
orientée dans le même sens que la surface en position initiale. La figure 3 a été dessinée pour
une orientation du circuit. L’autre orientation conduit aux mêmes observations.
Ainsi le flux sortant ou entrant de la surface fermée définie par le circuit et son déplacement
conduit à un résultat indépendant des orientations :
Φ
1
+ϕ
balayé
−Φ
2
=0 ⇒ ϕ
balayé
=Φ
2
−Φ
1
Ce qui nous donne pour le travail des forces de Laplace agissant sur le circuit :
࣮=i ሺΦ
2
−Φ
1
ሻ=i ΔΦ
Le travail produit par un circuit rigide parcouru par un courant d’intensité constante se
déplaçant dans un champ magnétique stationnaire est mesuré par le produit de la mesure de
l’intensité et de la mesure de la différence entre le flux final et le flux initial produit à travers
le circuit par le champ magnétique extérieur.
B.4. Energie d’interaction d’un circuit avec un champ magnétique
Supposons qu’il existe dans l’espace un champ magnétique stationnaire de module nul à
l’infini. Considérons un circuit rigide parcouru par un courant d’intensité constante. Pour
amener ce circuit de l’infini à une certaine position dans le champ magnétique il faut fournir
un travail opposé à celui des forces de Laplace, soit :