4
3 Par « base cumulée » nous entendons l’ensemble des fonds disponibles à la vente dans au moins un pays européen.
4 On pourrait s’attendre à un rendement total qui soit le même sur des fonds de distribution et de capitalisation par ailleurs identiques mais il diffère en fait légèrement de par la façon dont
Morningstar choisit d’intégrer les effets des taxes sur les revenus en dividendes. Indépendamment de la devise du pays où les fonds sont commercialisés (la Suède, le Danemark et la
Norvège n’ont pas adopté l’euro), la plupart des fonds de l’échantillon offraient une classe d’actions en euros (79 %), minimisant ainsi l’impact de change sur la performance de l’échantillon.
Pour les cas où aucune classe d’actions en euros n’était proposée, nous avons converti la performance en euros pour la cohérence de l’analyse. La principale classe d’actions hors euros
représentée était le dollar US avec 14 % de l’échantillon, suivi des autres devises à hauteur des 7 % restants de l’échantillon (yen japonais, livre sterling, couronne danoise, couronne
suédoise, couronne norvégienne, franc suisse, dollar australien, dollar de Singapour, couronne tchèque et forint hongrois).
concentrant sur quelques grandes catégories
d’investissements : les marchés des actions mondiales,
européennes, de la zone euro, américaines, asiatiques
et des marchés émergents, ainsi que les obligations
mondiales, les obligations libellées en euros et les
obligations libellées en dollars. Les classifications de fonds
proviennent de Morningstar, tout comme les ratios de
frais, les actifs sous gestion, les dates de lancement et
les dates de clôture (le cas échéant). Les performances
des fonds sont présentées nettes des coûts. Toutefois,
les données ne tiennent pas compte des frais de
souscription et de rachat de parts ni des taxes.
Pour l’ensemble de nos comparaisons, nous utilisons
l’univers des « open-end funds » (fonds ouverts à capital
variable) produit par Morningstar, Inc. Sur la base de notre
échantillon essentiellement composé d’OPCVM (83 %),
nous avons obtenu un chevauchement important entre les
fonds commercialisés dans chacun des pays européens
et nous présentons donc nos résultats sur une base
cumulée pour accroître la taille de l’échantillon et faciliter
la présentation des données.3 A titre de test de robustesse,
nous complétons notre analyse cumulée par la présentation,
en Annexe C, des résultats de performance et des TER
moyens par pays. Nous avons ainsi établi que les résultats
dans leur globalité étaient largement similaires pour
chacun des pays européens à titre individuel par rapport
à nos résultats cumulés.
Nous excluons les fonds sectoriels et les fonds
spécialisés du champ de notre analyse. Pour notre
évaluation des fonds indiciels, nous excluons les ETF
en raison du manque de disponibilité de longues séries
de données. Nous estimons toutefois que les conclusions
de nos résultats obtenus sur la base de fonds indiciels
peuvent être étendues aux ETF qui fonctionnent sur un
objectif similaire aux fonds indiciels. Pour les fonds qui
offrent des classes d’actions de distribution et des classes
d’actions de capitalisation, nous utilisons uniquement
les rendements de la classe de capitalisation, sauf dans
les cas où seul un fonds de distribution est répertorié.
De même, pour les fonds qui incluent des variantes
libellées dans des devises différentes, nous utilisons les
rendements du fonds en euros, sauf dans les cas où
seuls les fonds en devises étrangères sont disponibles
(même si le rendement reste indiqué en euros).4 À défaut,
nous utilisons toutes les classes d’actions du fonds afin
d’appréhender la perspective la plus large de la
performance des investisseurs.
distributions de rendement des fonds gérés de manière
passive et de manière active qui donne à penser qu’un
tel résultat est peu probable. Mais pour comprendre ce
qui s’est déroulé dans la pratique, il est nécessaire de
se fonder sur les données empiriques pour établir la
performance des fonds actifs et des fonds passifs. La
suite de l’article examine les faits et révèle des éléments
probants convaincants quant à l’incapacité du gestionnaire
moyen actif en gestion de fonds à compenser des
coûts plus élevés. Par conséquent, il présentera toujours
une probabilité plus élevée de sous-performance par
rapport aux fonds à gestion passive.
Les données historiques des performances
des fonds communs de placement gérés de
manière active
En règle générale, l’objectif d’un portefeuille géré
activement est de surpasser un indice de référence
donné. En fonction de la stratégie active, le point de
référence cible pourrait être un indice à large base d’un
marché traditionnel comme l’indice FTSE Developed
Europe ou l’indice Barclays Euro Aggregate Bond, ou un
indice ayant un objectif plus étroit comme l’indice FTSE
Emerging Markets. L’objectif pourrait être également
de générer un rendement excédentaire par rapport à
un instrument de la dette publique à court terme ou par
rapport au LIBOR (à savoir une stratégie du rendement
absolu). Bien évidemment, chaque gestionnaire va
connaître des périodes où son mode de gestion des
investissements est en disgrâce. Cependant, sur une
période de temps suffisamment longue couvrant des
cycles de marché et des environnements multiples,
un gestionnaire actif qualifié devrait pouvoir dégager des
rendements excédentaires positifs par rapport à son
indice de référence sur l’ensemble de la période. En fait,
nous verrons que bien que la théorie soit séduisante,
le bilan réel des fonds gérés activement est décevant,
ce qui amène à penser qu’un gestionnaire actif ayant
une telle habileté soit difficile à trouver.
Données et méthodes
Afin d’étudier la mesure de la réussite des gestionnaires
actifs dans la réalisation de ces objectifs, nous commençons
par examiner les performances d’une gamme de fonds mis
à la disposition des investisseurs sur les marchés primaires
en Europe en dehors du Royaume-Uni et de la Suisse
(Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Suède, Danemark,
Norvège, Finlande, Allemagne et France) en nous