
Le tissu nerveux (deuxième partie) file:///C:/Documents%20and%20Settings/utilisateur/Bureau...
Les cellules gliales du système nerveux central sont les astrocytes, les oligodendrocytes, les cellules épendymaires et les
cellules de la microglie.
Les astrocytes sont les cellules de soutien du système nerveux central. Le corps cellulaire et ses nombreux prolongements sont hérissés de fines
expansions qui lui donnent l'aspect d'une pelote d'épingles. Ils ne peuvent être mis en évidence que par des techniques appropriées. Ici, dans la
substance blanche, les prolongements de l'astrocyte sont longs et grêles; c'est pourquoi il est dit fibreux. Dans la substance grise, les prolongements
de l'astrocyte sont courts et épais : il est dit protoplasmique.
Les astrocytes interviennent dans les échanges entre les neurones et les vaisseaux. Les prolongements astrocytaires s'appliquent contre la surface des
capillaires. Il forment ainsi un manchon, la "membrane limitante gliale périvasculaire". Dans cette micrographie électronique, les prolongements des
astrocytes (A) sont des plages claires appliquées contre la paroi d'un capillaire cérébral (C). Ils n'en sont séparés que par la membrane basale du
capillaire et le revêtement externe de l'astrocyte, qui sont désignés par des flèches.
D'autres prolongements s'accolent aux péricaryons et aux neurites et s'insinuent même près des fentes synaptiques. Chaque astrocyte (A) forme ainsi
avec un neurone (N) et un capillaire (C) une unité angio-glio-neurale. Elle fut pendant longtemps considérée comme le support morphologique de la
barrière hémato-encéphalique, sorte de filtre qui empêche certaines molécules circulant dans le sang d'atteindre les espaces intercellulaires du
système nerveux central. On sait aujourd'hui que ce sont les cellules endothéliales elles-mêmes qui sont responsables de cette perméabilité sélective.
L'oligodendrocyte est une petite cellule, à noyau dense et à prolongements courts. Il est responsable de la myélinisation et donc l'équivalent de la
cellule de Schwann dans le système nerveux périphérique. Voici un oligodendrocyte en microscopie électronique. Son noyau est dense. Chaque
prolongement est en rapport avec un neurite et lui fournit une gaine de myéline. Il existe des différences entre la cellule de Schwann du système
nerveux périphérique et l'oligodendrocyte du système nerveux central. Dans la cellule de Schwann, un neurite unique est inclus dans la cellule qui lui
fournit sa gaine de myéline. Par contre, un seul oligodendrocyte assure la myélinisation de plusieurs neurites en émettant des prolongements en
forme de voiles dont le bord s'invagine pour envelopper un axone.
Voici un axone myélinisé du système nerveux central. La périodicité de la gaine de myéline est identique à celle décrite dans le système nerveux
périphérique. Des incisures de Schmidt-Lantermann interrompent la striation périodique.
Les cellules épendymaires limitent la lumière du tube neural ou canal épendymaire. Dans la moelle, ce canal est collabé, les cellules sont
atrophiées et leur pôle basal est irrégulier. Dans l'encéphale, il est délimité par un épithélium cubique simple; dans les quatre ventricules, les cellules
épendymaires sont ciliées.
Dans le toit des ventricules (V), l'épithélium forme les plexus choroïdes, séries de replis richement vascularisés qui se projettent dans la cavité. Leurs
cellules sont glandulaires, elles ont de longues microvillosités et leur cytoplasme est riche en mitochondries. Elles produisent le liquide
céphalo-rachidien qui coule dans les ventricules et dans les espaces sous-arachnoïdiens des méninges. Ce liquide contient quelques protéines, des
sels minéraux et du glucose. Son rôle est surtout mécanique : il allège le cerveau qui flotte littéralement dans la boîte crânienne et le protège des
traumatismes.
Les cellules de la microglie sont très ramifiées, elles possèdent un noyau allongé, dense, de petite taille et des prolongements fins et très ramifiés.
Elles sont mobiles et leur pouvoir phagocytaire est important.
4.5.4. Méninges
Les méninges sont des lames tissulaires qui enveloppent le système nerveux central. Il en existe deux : l'interne, ou leptoméninge,
est d'origine ectoblastique; l'externe, ou pachyméninge, est de nature conjonctive et d'origine mésoblastique. Leur composition est la même dans le
crâne, autour de l'encéphale, et dans le canal rachidien, autour de la moelle épinière.
La leptoméninge comprend la pie-mère et l'arachnoïde. La pie-mère (P), composée de cellules aplaties, adhère intimement au système nerveux
central dont elle épouse tous les replis. L'arachnoïde (A), est un tissu aréolaire dont les travées, tapissées par un épithélium pavimenteux simple,
contiennent des fibres collagènes, des cellules conjonctives et des capillaires. Ses espaces sont remplis de liquide céphalo-rachidien.
La pachyméninge, ou dure-mère, est un tissu conjonctif dense. Elle contient les grandes veines du crâne, les sinus veineux (S). Elle est séparée de
l'arachnoïde par un espace virtuel, l'espace sous-dural. Dans le crâne, elle se confond avec le périoste et est traversée par des expansions
arachnoïdiennes (A) qui entrent en relation étroite avec l'endothélium des vaisseaux et assurent la résorption du liquide céphalo-rachidien. Dans le
canal vertébral, qui n'est pas représenté dans ce schéma, elle est séparée du périoste par l'espace épidural, rempli de tissu graisseux très vascularisé.
4.5.5. Moelle épinière
Dans la moelle épinière, la substance blanche, colorée en brun foncé par une imprégnation à l'argent, est périphérique et formée de
faisceaux d'axones myélinisés dont l'épaisseur augmente au fur et à mesure que l'on se rapproche de la région crâniale. Elle est subdivisée
topographiquement, dans chaque moitié de la moelle, en trois cordons : antérieur, latéral et postérieur. Une commissure unit les deux cordons
antérieurs. Cette subdivision fasciculaire n'est pas perceptible dans cette préparation.