Plusieurs axones ou fibres sont enveloppées plus ou moins par une cellule de Schwann dont la
membrane est creusée de dépressions destinées à les recevoir ce qui conduit à une double
membrane axone + cellules de Schwann.
On dénombre 3 types de neurones classés selon leur nombres de prolongements puis la forme
de ceux-ci. Lorsqu’une distinction semble impossible, on parle de neurones isopolaires.
- Neurones unipolaires : Il y a un unique prolongement, comportant un ou plusieurs
bouquets de ramification, l’influe pouvant être centripète ou centrifuge mais le sens de
propagation dépend du site où il prend naissance.
- Neurones bipolaires : Constitue la majorité des cellules nerveuses sensorielles. Les 2
prolongements peuvent être en position opposées ou être côte à côte et se séparer
(exemple : cellules T des ganglions rachidiens).
- Neurones multipolaires : Les plus répandus. Ils sont constitués d’un prolongement
qui forme l’axone, les autres étant des dendrites. Leur dimension, leur nombre, leur
disposition et leur longueur (les prolongements) sont très variables en fonction des
zones concernées. Il y a des axones courts comme dans les cellules de Golgi de type II
(non myélinisés) avec fonction d’interneurone dans le cerveau. Il y a également des
axones longs myélinisés (jusqu’à plusieurs dm) qui établissent des connexions entre
les structures nerveuses ou constituent des ponts entre les centres nerveux et les
organes.
Les nerfs : Il y a de nombreuses fibres myélinisées ou non entourées par un tissu conjonctif
appelé l’endonèvre. Ces fibres se groupent en faisceau limité par un autre tissu conjonctif
appelé périnèvre. L’ensemble des nerfs est entouré de l’épinèvre. Dans ce tissu conjonctif, on
trouve des vaisseaux sanguins qui permettent une vascularisation. Lorsque les fibres
myélinisées sont à + de 50% dans la composition on parle de nerfs blanchâtres et lorsqu’ils
sont à – de 50% dans la composition on parle de nerfs gris.
Le transport axonique (axoplasmique) : Il y a 2 phénomènes divergents qui donnent le
mouvement de divers matériaux : les corps cellulaires vers l’axone ou l’axone vers les corps
cellulaires. Il existe un transport lent (1 à 10 mm/jour) et un transport rapide (100 mm/jour). Il
y a des vitesses intermédiaires. La vitesse de transport dépend de la nature de la substance
transportée ainsi que de l’activité du neurone. Plus il est stimulé plus le transport sera rapide.
On peut évaluer la vitesse en mettant des substances marquées (radioactives ou colorées) en
les plaçant à côté de l’axone. Ces substances sont des acides aminés ou des précurseurs de
protéines. Le transport se fait ainsi du corps cellulaire vers une terminaison. Des substances
bloquant le métabolisme cellulaire stoppent le transport qui nécessite de l’énergie pour être
actif (surtout le transport rapide). Des agents bloquant les neurotubules bloquent également le
transport (utilisation de cochicine, une plante toxique de part l’activité qu’elle a sur les
neurotubules) ce qui montre le caractère indispensable des neurotubules sur le transport. Les
molécules transportées se déplacent par glissement sur ces tubules.
Les substances transportées : On trouve des nutriments, des constituants de remplacement,
des enzymes (permettant la synthèse ou le stockage de médiateurs). La synthèse du médiateur
a lieu dans la terminaison et il est formé dans le corps. Ces médiateurs doivent être en
mouvement. On trouve du matériel nourrissant les neurones neuro-sécréteurs. Il existe un
transport rétrograde, très important pour les neurones en développement, et qui s’effectue de
l’extrémité vers le bouton synaptique (découvert par un étudiant qui effectuait sa thèse).