Chamœdorea étant les seules plantes de la famille que j`aie eues à

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SUR LA FORMATION DES FEUILLES.
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Chamœdorea étant les seules plantes de la famille que j'aie eues
à ma disposition, je n'ai pu étendre davantage mes observations.
Dans le Chamœrops humilis, de même que dans les plantes à
feuilles engainantes, toutes les feuilles sont successivement e m boîtées dans la gaîne les unes des autres ; et il est excessivement difficile d'arriver jusqu'aux plus jeunes feuilles. J'ai été
contraint de m'arrêtera une feuille d'un demi-millimètre de longueur; mais je suis allé assez loin pour voir le développement
de toutes les parties du limbe. Cette feuille de demi-millimètre
était déjà munie de sa gaîne (pl. 2h, fig. 115, g), qui renfermait
dans son intérieur deux feuilles plus jeunes a, b, dont on apercevait l'extrémité. Cette gaîne se prolongeait du côté externe en
une protubérance^), rudiment du pétiole ou rachis, à la face interne duquel s'élevait une légère éminence ou bourrelet transversal i, origine de la ligule, comme nous le verrons plus loin ; en
sorte qu'il existait entre celle-ci et le sommet du rachis une dépression ou un sillon transversal, d'où semble sortir le limbe un
peu plus tard. Ce dernier couvre d'abord cette dépression et la
face interne de la partie supérieure du rachis (fig. 116, / ) .
On remarque de très bonne heure les côtes qui correspondent
aux lobes de ce limbe (fig. 116) ; mais elles sont enveloppées
par une sorte de pellicule qui se revêt de poils, et qui les cache
à une certaine époque, comme l'indique la figure 117 en l. Cette
figure représente une feuille de 1 millimètre 1/2 de longueur.
A l'aide d'un scalpel très aigu, j ' a i enlevé tous les poils de
cette feuille, et avec eux la pellicule qui les portait. Sous cette
pellicule, dont nous verrons plus tard la nature, je trouvai une
surface arrondie divisée en côtes parallèles sur les deux faces
antérieure et postérieure du limbe (fig. 1 1 8 , f). La surface
étant convexe, les côtes sont un peu plus courtes sur les côtés
que vers le milieu. Elles sont alors toutes insérées à peu près sur
le même plan horizontal ; elles s'accroissent dans le même sens
et s'élèvent parallèlement. Chacune des côtes de la face externe
répond à la nervure médiane d'un lobe de la feuille. Les lobes
latéraux sont quelque temps plus courts que les autres (fig. 121),
mais peu à peu ils atteignent la même longueur (fig. 1 2 3 , f).
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