Le compte des transactions courantes est le compte de la balance des paiements qui regroupe les opérations sur les
marchandises (exportations et importations), sur les services, sur les revenus (rémunérations des salariés par exemple)
et sur les transferts courants (aides publiques ou privées).
Le solde des transactions courantes peut être positif ou négatif. Un solde déficitaire (les importations de marchandises
et de services, ainsi que le montant des revenus et transferts versés à l’étranger sont supérieurs aux mouvements
inverses) signifie que le pays dépense plus qu’il ne produit. Ce pays vit donc au-dessus de ses moyens.
Le dernier excédent commercial de la France (3,5 Md€) date de 2002. Depuis, la France fait face à un déficit de son
commerce extérieur. Le déficit record affiché en 2011 (– 74 Md€) s’est atténué en 2012 (– 67,2 Md€) grâce à
l’augmentation des exportations dans les secteurs clés de l’aéronautique et de la pharmacie et au ralentissement des
importations.
B. La répartition des échanges de la France
Cinquième exportateur mondial de marchandises et deuxième au niveau européen, la France connaît un recul de sa
part de marché mondial depuis les années 1990. Sa part dans les échanges mondiaux (en valeur) est passée de 5,8 %
en 1995 à 3,1 % en 2012.
En 2012, le premier excédent de la France a été celui du secteur aéronautique, qui a enregistré un record de
20 milliards d’euros. Les autres secteurs excédentaires sont l’agroalimentaire, en particulier les vins et spiritueux (+
11,5 Md€), les parfums et cosmétiques (+ 7,6 Md€) et la pharmacie (3 Md€). Ce sont les principaux excédents
commerciaux sectoriels.
Les secteurs déficitaires en 2012 sont le secteur de l’informatique et l’électronique (– 14,1 Md€), le secteur
automobile, déficitaire depuis 2008 (– 3,4 Md€), ainsi que le secteur textile-habillement
(– 11,3 Md€).
La France est dépendante en matière d’hydrocarbures. Sa facture énergétique s’est creusée en 2012 pour s’établir à
67,8 Md€ sous l’effet de la hausse des cours du pétrole et de la dépréciation de l’euro face au dollar.
Les faiblesses du commerce extérieur de la France s’expliquent par sa dépendance énergétique, mais aussi par un
manque de compétitivité-prix et hors-prix (qualité, innovation).
III. III. Qui sont les nouveaux acteurs du commerce mondial ?
Les trois dernières décennies ont été marquées par la montée en puissance de pays dits émergents et par le rôle accru
des FMN.
A. De la Triade aux BRICS
La Triade désigne trois zones géographiques qui dominent l’économie mondiale. Elle regroupe l’Amérique du Nord
(États-Unis et Canada), l’Europe occidentale et la zone Asie-Pacifique (Japon, Corée du Sud et pays du Sud-Est
Asiatique). Ces pays ont des niveaux de vie supérieurs à ceux du reste du monde.
En 2008, cette zone représentait 68 % du PIB mondial, 75 % du commerce mondial, et 90 % des opérations
financières mondiales. En 2011, l’Amérique du Nord a été à l’origine de 13 % des exportations mondiales, l’Europe
37 % et l’Asie 31 %.
Les pays de la BRICS comptaient au départ quatre grands pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ils ont été
rejoints par l’Afrique du Sud en 2011. Ces nouveaux acteurs économiques, qui font partie du G20, forment un
ensemble disparate dont le point commun est d’afficher une croissance économique forte et soutenue, ainsi qu’un
potentiel commercial considérable.
Leur poids économique mondial va croissant, remettant en cause la domination des pays riches (G7) dans l’économie
mondiale.
Les BRICS représentent actuellement environ 20 % du PIB mondial, 40 % de la population mondiale, 15 % du
commerce et 40 % des réserves monétaires mondiales.