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Centre culturel Jean Vilar / saison 2013 - 2014 / dossier Le Bourgeois
Le maître de philosophie, qui va lui aussi malgré ses prétentions intellectuelles se résigner
à enseigner le b.a. ba parce qu’il sera payé pour ça ;
Dorante, monsieur le Comte, noble désargenté, élégant, distingué et quelque peu escroc, qui
fait miroiter ses relations mondaines aux yeux éblouis de Monsieur Jourdain.
Les personnages féminins sont très contrastés :
La fille du couple Jourdain,Lucile, qui s’est choisi toute seule un amoureux, Cléonte, mais
que son père veut sacrifier à sa propre promotion sociale par le biais d’un « beau mariage »
bien arrangé.
Madame Jourdain, qui aime sa fille et son mari, et se trouve profondément blessée par
l’évolution de la situation. Elle sent son mari qui
s’éloigne, fasciné qu’il est par une belle marquise.
Elle voudrait sauver son couple, sa famille, mais se
retrouve complètement désarmée.
Nicole, la servante, qui bavarde et rit beaucoup, mais
à la différence de la Toinette du Malade imaginaire,
sans capacité de comprendre ni d’agir.
Dorimène, la belle Marquise, est à la fois courtisée
par Dorante qui veut l’épouser et par Monsieur
Jourdain, que son titre éblouit. Égarée dans une
intrigue où l’a entraînée le beau parleur Dorante, elle
n’en saisit pas vraiment le sens.
Un lieu unique
Toute l’action se déroule chez Monsieur Jourdain.
Un comptoir, des étagères chargées de tissus, des mannequins de couture.
Il nous a paru intéressant de le montrer chez lui, dans ce qui reste de ce commerce de tissus
où son père a fait sa fortune et qui sert en quelque sorte d’antichambre symbolique au
bourgeois nanti qui veut devenir gentilhomme.
On peut ici se poser la question de l’ascension sociale du père de Molière, le tapissier du roi,
ou celle de Colbert etc… ou toute autre question sur le reniement de ses origines.
Le Mamamouchi
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