TS - Maths - D.S.3 - CORRECTION Samedi 14 Novembre 2015 - 2h Exercice 1 Les parties A et B sont indépendantes Un site internet propose des jeux en ligne. On donnera une valeur approchée à 10−2 près des résultats. Partie A : Pour un premier jeu : 2 • si l’internaute gagne une partie, la probabilité qu’il gagne la partie suivante est égale à . 5 4 • si l’internaute perd une partie, la probabilité qu’il perde la partie suivante est égale à . 5 Pour tout entier naturel non nul n, on désigne par G n l’événement « l’internaute gagne la n-ième partie » et on note p n la probabilité de l’événement G n . L’internaute gagne toujours la première partie et donc p 1 = 1. 1. Recopier et compléter l’arbre pondéré suivant : 2 5 pn G n+1 Gn 3 5 1 5 G n+1 4 5 G n+1 G n+1 1 − pn Gn 1 1 2. Montrer que, pour tout n entier naturel non nul, p n+1 = p n + . 5 5 G n et G n+1 forme une partition de l’univers, d’après la formule des probabilités totales, on a p n+1 = p(G n+1 ) = p(G n ∩ G n+1 ) + p(G n ∩G n+1 ) = p(G n ) × p G n (G n+1 ) + p(G n ) × p G n (G n+1 ) 1 2 + (1 − p n ) × 5 5 1 1 p n+1 = p n + 5 5 = pn × 1 3. Pour tout n entier naturel non nul, on pose u n = p n − . 4 (a) Montrer que (u n )n∈N est une suite géométrique de raison 1 et de premier terme u 1 à préciser. 5 TS - D.S.3 - Correction - Page 1/ 5 1 par définition 4 1 1 1 = p n + − d’après la question précédente 5 5 4 1 1 = pn − 5( 20 ) 1 1 pn − = 5 4 1 = un 5 u n+1 = p n+1 − 1 et de premier terme u 1 = p 1 − 14 = 1 − 14 = 34 . 5 (b) Exprimer u n en fonction de n, puis en déduire l’expression de p n en fonction de n. Comme (u n ) est la suite géométrique de raison 15 et de premier terme u 1 = 34 , on a pour tout ( )n−1 n ∈ N∗ , u n = 34 15 . ( )n−1 1 + 4. Comme, pour tout entier n ∈ N∗ , u n = p n − 14 , on a p n = u n + 14 = 34 15 ( ) n−1 Donc, pour tout entier naturel n non nul, on a p n = 34 15 + 14 . La suite (u n ) est donc la suite de raison (c) Déterminer la limite de p n . ( )n−1 Comme −1 < 15 < 1, on a lim 15 = 0. n→+∞ On en déduit par opérations que lim p n = 41 . n→+∞ Partie B : Dans un second jeu, le joueur doit effectuer 10 parties. On suppose que toutes les parties sont indépendantes. 1 La probabilité de gagner chaque partie est égale à . 4 Soit X la variable aléatoire égale au nombre de parties gagnées par le joueur. 1. (a) Quelle est la loi de probabilité suivie par la variable aléatoire X ? Justifier. Soit l’expérience aléatoire « jouer une partie ». On considère un succès S :« la partie est gagnée » de probabilité p = 14 et un échec S :« la partie est perdue » de probabilité 1 − p = 34 . On répète cette expérience 10 fois de manière identique et indépendante. La variable aléatoire X donnant le nombre de parties gagnées par le joueur à la fin des 11 parties suit alors la loi binomiale de paramètres n = 10 et p = 14 . (b) Quelle est la probabilité que le joueur gagne au moins une partie ? Le résultat sera arrondi à 10−2 près. P (X Ê 1) = 1 − P (X = 0) = 0, 94. (c) Déterminer l’espérance de X. Comme X suit la loi binomiale de paramètres n = 10 et p = 14 , on a E (X ) = n × p = 10 × 14 = 2, 5. 2. Le joueur doit payer 30 A C pour jouer les 10 parties. Chaque partie gagnée lui rapporte 8 A C. (a) Expliquer pourquoi ce jeu est désavantageux pour le joueur. D’après la question précédente, le joueur peut espérer gagner 2, 5 parties soit remporter 2, 5 × 8 = 20A C. Or, d’après l’énoncé il doit payer 30A C pour jouer les 10 parties. Donc il peut espérer gagner 20 − 30 = −10A C, c’est-à-dire perdre 10A C. Ce jeu est donc désavantageux pour le joueur. TS - D.S.3 - Correction - Page 2/ 5 (b) Dans cette question, toute trace de recherche sera prise en compte dans la notation. Calculer la probabilité pour un joueur de réaliser un bénéfice supérieur à 40 A C. Le résultat sera −5 arrondi à 10 près. Pour que le joueur réalise un bénéfice supérieur à 40A C, le joueur doit gagner 70A C lors des 10 parties. Comme une partie gagnée rapporte 8A C, pour remporter 70A C, il doit gagner ( 70 = 8, 75) au moins 9 8 parties. On calcule alors la probabilité P (X Ê 9) = 1 − P (X É 8) = 0, 00003 à 10−5 près. La probabilité de réaliser un bénéfice supérieur à 40A C est environ égale à 0, 00003. Exercice 2 On considère la suite numérique (v n ) définie pour tout entier naturel n par v0 = 1 9 v n+1 = 6 − vn Partie A 1. On souhaite écrire un algorithme affichant, pour un entier naturel n donnée, tous les termes de la suite, du rang 0 au rang n. Parmi les trois algorithmes suivants, un seul convient. Préciser lequel en justifiant la réponse. Algorithme No 1 Variables : v est un réel i et n sont des entiers naturels Algorithme No 2 Variables : v est un réel i et n sont des entiers naturels Algorithme No 3 Variables : v est un réel i et n sont des entiers naturels Début de l’algorithme : Lire n v prend la valeur 1 Pour i variant de 1 à n faire 9 v prend la valeur 6−v Fin pour Début de l’algorithme : Lire n Pour i variant de 1 à n faire v prend la valeur 1 Début de l’algorithme : Lire n v prend la valeur 1 Pour i variant de 1 à n faire Afficher v Fin pour Fin algorithme Fin algorithme Afficher v Afficher v v prend la valeur 9 6−v v prend la valeur Fin pour Afficher v Fin algorithme 9 6−v Le premier algorithme ne convient pas car il n’affiche que la dernière valeur de la suite v. Le second n’est pas celui recherché car il n’affiche que des 1. Finalement, l’algorithme 3 est celui qui convient pour afficher toutes les valeurs voulues de la suite. 2. Pour n = 10 on obtient l’affichage suivant : 1 1,800 2,143 2,333 2,455 2,538 2,600 2,647 2,684 2,714 2,969 2,969 2,970 2,970 2,970 Pour n = 100, les derniers termes affichés sont : 2,967 2,968 2,968 2,968 2,969 Quelles conjectures peut-on émettre concernant la suite (v n ) ? On peut conjecturer que la suite (v n ) est croissante et que lim v n = 3. n→+∞ 3. (a) Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 0 < v n < 3. Montrons que la proposition P n :« 0 < v n < 3 » est vraie pour tout entier naturel n. Initialisation Montrons que P 0 est vraie. TS - D.S.3 - Correction - Page 3/ 5 On a v 0 = 1. Or 0 < 1 < 3 donc P 0 est vraie. Hérédité On suppose qu’il existe un rang k ∈ N tel que P k soit vraie, càd 0 < v k < 3. Montrons sous cette hypothèse que P k+1 est vraie, càd 0 < v k+1 < 3. 0 < vk < 3 Par hypothèse de récurrence ⇐⇒ 0 > −v k > −3 ⇐⇒ 6 > 6 − vk > 3 1 1 1 1 < < par stricte décroissance de x 7→ sur R+∗ x 6 6 − vk 3 9 < v k+1 < 3 6 1 < v k+1 < 3 Donc P k+1 est vraie. ⇐⇒ ⇐⇒ =⇒ On a montré par récurrence que pour tout entier naturel n, on a 0 < v n < 3. (3 − v n )2 . 6 − vn 9 9 − v n (6 − v n ) 9 − 6v n + v n2 (3 − v n )2 v n+1 − v n = − vn = = = . 6 − vn 6 − vn 6 − vn 6 − vn (b) Démontrer que, pour tout entier naturel n, v n+1 − v n = La suite (v n ) est-elle monotone ? D’après la question précédente, pour tout entier naturel n, on a 0 < v n < 3, donc 6 − v n > 0. Ainsi, pour tout entier naturel n, v n+1 − v n > 0. La suite (v n ) est donc croissante. (c) Démontrer que la suite (v n ) est convergente. Comme la suite (v n ) est croissante et majorée par 3, elle est convergente. Partie B Recherche de la limite de la suite (v n ) On considère la suite (w n ) définie pour tout n entier naturel par wn = 1 . vn − 3 1 1. Démontrer que (w n ) est une suite arithmétique de raison − . 3 1 1 1 6 − vn 3 − vn + 3 3 − vn 3 1 = −9+3v = w n+1 = = 9 = = + = − + wn . n v n+1 − 3 6−v − 3 3v n − 9 3v n − 9 −3(3 − v n ) 3(v n − 3) 3 6−v n n 1 1 La suite (w n ) est donc la suite arithmétique de raison − et de premier terme w 0 = v 01−3 = 1−3 = − 12 . 3 2. En déduire l’expression de (w n ), puis celle de (v n ) en fonction de n. Comme (w n ) est la suite arithmétique de raison − 13 et de premier terme w 0 = − 21 , on a pour tout entier naturel n, w n = − 12 − 31 n. 1 1 1 + 3. Comme pour tout entier naturel n, w n = , on a v n = +3 = 1 1 vn − 3 wn − − n 2 3 3. Déterminer la limite de la suite (v n ). lim n = +∞. Par opérations, on a lim − 12 − 13 n = −∞. n→+∞ ( ) n→+∞ 1 Donc par inverse lim = 0. n→+∞ − 1 − 1 n 2 3 On en déduit par somme que lim v n = 3 . n→+∞ Exercice 3 TS - D.S.3 - Correction - Page 4/ 5 On considère la fonction f par (2x + 1)5 f (x) = . x +1 1. Déterminer en justifiant, l’ensemble de définition de la fonction f . La fonction f étant définie par un quotient, elle est définie sur l’ensemble où le dénominateur x + 1 ne s’annule pas. Donc f est définie partout sauf en x = −1. On a donc D f =] − ∞; −1[∪] − 1; +∞[ . 2. On admet à cette question que f est définie sur I =] − ∞; −1[∪] − 1; +∞[. (a) Montrer que la fonction f est une primitive sur I de la fonction g définie sur I par g (x) = (2x + 1)4 (8x + 9) . (x + 1)2 La fonction f est dérivable sur I comme quotient de deux fonction dérivables sur I avec x + 1 ̸= 0. On a 5 × 2 × (2x + 1)4 × (x + 1) − (2x + 1)5 × 1 (x + 1)2 (2x + 1)4 (10(x + 1) − (2x + 1)) = (x + 1)2 4 (2x + 1) (8x + 9) = g (x) = (x + 1)2 f ′ (x) = . Comme pour tout x de I , f ′ (x) = g (x), on peut en conclure que la fonction f est une primitive de la fonction g sur I . (b) En déduire le tableau de variation de la fonction f . Etudions le signe de f ′ (x) = g (x) sur I . • Pour tout x de I , on a (2x + 1)4 > 0. • Pour tout x de I , on a (x + 1)2 > 0. • 8x + 9 Ê 0 ⇐⇒ x Ê − 98 . On obtient alors le tableau de variations suivant : x f ′ (x) −∞ − 98 − 0 +∞ −1 + + f (x) 3125 128 ( ( ) )5 ( 5 )5 2 × − 98 + 1 −4 ( 9) 3125 On a f − 8 = = = . ( 9 ) 128 −8 +1 − 18 TS - D.S.3 - Correction - Page 5/ 5