L a psychologie cognitive Rappel de la définition de la psychologie

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Psychologie cognitive. 2LFEP. Année universitaire 2016-2017. N.Moualla
L a psychologie cognitive
Rappel de la définition de la psychologie
Du grec Psyché : âme (en latin âme vient du latin « anima » qui signifie le principe même de
la vie lequel principe assure au corps la qualité d´être vivant) et Logos : science, étude
raisonnée. La définition de la psychologie était sujette à quelques modifications à travers
l’histoire, tout simplement parce que les sociétés évoluent et sont devenues complexes et très
muables. Au départ, la psychologie se définissait comme l’étude de l’activité mentale (
jusqu' à la fin du 19ème siècle). Avec l’avènement du behaviorisme au début du 20ème
siècle, elle commença à s’intéresser aux phénomènes du comportement objectivement-
observables, ce qui a donné lieu à sa redéfinition, à savoir :
La psychologie est la science du comportement, ou l’étude du comportement, c’est la
définition qui était utilisée par la quasi-totalité des manuels psychologiques entre les années
1930 et 1960. Ainsi donc, nous pouvons noter le détachement progressif de la psychologie
vis-à-vis de la philosophie et le passage de définitions spiritualistes à des définitions plus
objectives, un détachement qu’on retrouve dans la définition proposée par J. WATSON
(1913) selon laquelle «La psychologie doit prendre en considération comme objet d`étude ce
que font les hommes de leur naissance jusqu' à la mort ».
La Psychologie touche tous les aspects et les problèmes de notre vie.
SON OBJECTIF
Résoudre les problèmes qu’affronte l’individu dans la société. Ces problèmes sont d’ordre
général et particulier.
Général : quand la Psychologie s’assigne comme objectif le développement de sociétés
saines et équilibrées
Particulier : quand elle s’intéresse uniquement au bien-être de l`individu en tant que personne
à l’état isolé.
Exemples : comment optimiser le rendement du sportif ? Quel est le meilleur moyen
(traitement) pour arrêter de fumer, pour lutter contre l`alcoolisme ou pour maigrir ?
Jusqu’à la moitié du XIX ème siècle, la psychologie faisait partie de la philosophie. La
psychologie s’est détachée de la philosophie pour devenir une science expérimentale basée
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sur l’étude des fonctions psychophysiologiques perception, attention, mémoire,
concentration, etc.
Les précurseurs………Les philosophes et les médecins sont les précurseurs de ce qui va
devenir la psychologie
Les philosophes :
PYTHAGORE : cerveau = siège de l’intelligence et de la folie
PLATON, ARISTOTE : rapports entre corps et pensée
La psychologie est donc une science issue de la philosophie, et partageant avec elle certaines
valeurs. Avec l’apparition de la psychologie cognitive et la phénoménologie, les définitions
les plus usitées se réfèrent aux processus mentaux et comportementaux. La définition à
laquelle on peut opter, sous peine d’être trop concise, est la suivante : « La psychologie est
l’étude scientifique du comportement et des processus mentaux sous-jacents »
Quelques définitions de la Psychologie
«La psychologie est la science de la vie mentale : ses phénomènes et ses conditions…Ces
phénomènes sont les sentiments, les désirs, les cognitions (connaissances), raisonnements,
décisions etc. » (W. JAMES, 1890.)
« La Psychologie est l’étude scientifique du comportement de l’espèce vivante en contact
avec le monde externe. » (K.KOFFKA, 1925)
« La psychologie est l’analyse scientifique des processus mentaux de l’être humain et les
structures mnésiques en vue de comprendre le comportement humain ». (R.MAYER, 1981).
La psychologie est l’étude scientifique des comportements et processus mentaux »
La psychologie est définie par Maurice Reuchlin à travers son objet d´étude et sa
méthodologie.
L´objet d´étude est constitué par les conduites, càd, l´activité des organismes, des êtres
vivants, telle qu´un observateur extérieur peut en prendre connaissance”. Les conduites de ces
organismes sont définies ”comme des ensembles actes caractérisés par l´organisation que
leur impose la fin poursuivie par un organisme.
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La psychologie vue la variété des conduites observables, centre ses intêréts sur l´étude des
grandes fonctions psychiques, telles que la sensation, la perception, l´apprentissage, la
mémoire, les activités intellectuelles, le langage, la motivation....
LES DIFFÉRENTS POINTS DE VUE DE LA PSYCHOLOGIE
Le point de vue neurobiologique
On peut chercher à répondre à la question « pourquoi l’homme agit-il comme il le fait » en
essayant d’identifier les constituants du cerveau qui provoquent tel ou tel type de
comportement, s’ils sont excités électriquement .
Il s’agit ici de faire une sorte de carte des localisations cérébrales et une théorie
électrochimique du comportement.
Le point de vue béhavioriste
Les béhavioristes ne s’occupent que de la partie observable du comportement. Ils étudient les
stimuli proposés par l’environnement et les réponses émises par l’individu. Ils font du
renforcement (récompense ou punition) l’un des éléments essentiels du contrôle du
comportement. Pour eux le schéma de base du comportement est : stimulus, réponse,
renforcement.
Le point de vue psychanalytique
Pour Freud et les psychanalystes, le comportement s’explique essentiellement à partir de
processus conflictuels inconscients qui se sont construits progressivement dans la petite
enfance, lors de l’éveil de la sexualité dans la relation parents / enfants ou avec le monde
extérieur.
Le point de vue phénoménologique ou humaniste
-En sachant que la psychologie phénoménologique se centre sur l’analyse de l’expérience
subjective des individus, le meilleur moyen pour expliquer le comportement d’un individu
serait de s’entretenir avec lui et d’essayer par un entretien clinique non directif, de
comprendre ses motivations à partir des phénomènes tels que l’individu les perçoit.
Le point de vue cognitiviste
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Les cognitivistes estiment que l’homme est une vaste centrale de traitement de l’information,
et que son comportement s’explique essentiellement par la perception et le traitement qu’il
fait de l’information qui lui parvient. Ils étudient surtout ce qui se passe entre le stimulus et la
réponse : La Motivation, la perception, l’imagerie, le stockage et la récupération de
l’information dans la mémoire à long terme, le contrôle de l’activité, etc.., et surtout les
attentes comme concept important du cognitivisme.
En conclusion de cette introduction on peut dire que la psychologie rassemble ainsi plusieurs
points de vue, qui tentent tous, malgré une grande variété des méthodes et des positions
épistémologiques, de comprendre, décrire et expliquer le « comportement humain ». Les
approches fondamentalement différentes, ont cohabité pendant prés d’une centaine d’années,
parfois en s’ignorant, parfois en s’affrontant farouchement. Si le paradigme béhavioriste a
bien dominé la psychologie pendant prés d’un quart de siècle, quelques courants théoriques
ont résisté à l’explication « stimulus-réponse » :
La psychanalyse de Freud et la psychologie clinique de Janet, le structuralisme des
psychologues de la forme et de Piaget (le gestaltisme et le constructivisme), la psychologie
de Wallon, Vigotsky ou Piaget…
La psychologie cognitive
Le projet fondateur de la psychologie cognitive est :
”Identifier les processus mentaux, même inconscients, qui s´intercalent entre stimulus et
réponse” (George et Richard, 1980).
Pour George au sens très large le cognitif concerne ce qui a trait à la connaissance, qu´il
s´agisse de connaissances déclaratives (savoir) ou de connaissances procédurales (savoir
faire).
Le terme cognitif désigne ”une activité mentale qui fait appel à des représentations, celles ci
pouvant être conscientes ou inconscientes”.
Selon Chatillon, 1985 l´activité cognitive ”est l´ensemble des mécanismes par lesquels un
individu extrait des informations du milieu pour organiser les conduites qu´il y produit”.
La psychologie cognitive examine comment les individus
Perçoivent,
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Apprennent,
se Souviennent,
et Pensent l’information.
Elle étudie les processus mentaux d’acquisition, de traitement, de conservation, de récupération
et d’utilisation des connaissances, ainsi que tous les facteurs qui influencent ces processus.
(Perception, mémoire, raisonnement, représentations, attention, attentes, affects…).
La cognition est un terme contemporain synonyme d’intelligence, de pensée. Les psychologies
cognitivistes étudient donc l'intelligence, ou comment on fait pour penser. La cognition est cette
faculté mobilisée dans de nombreuses activités, comme la perception (objets, formes, couleurs...),
les sensations (gustatives, olfactives), les actions, la mémorisation et le rappel d'information, la
résolution de problèmes, le raisonnement (inductif et déductif), le jugement, la compréhension et
la production du langage, etc.
Les behavioristes doutaient de la possibilité d'une investigation scientifique de ce qu'ils
appelaient la "boîte noire". Le behaviorisme progressa alors rapidement dans la compréhension
des phénomènes de conditionnement et d'apprentissage, animal et humain. L'apogée de cette
entreprise peut être précisément datée en 1943, année de la publication par Hull de son «
Principles of Behavior ». Cette théorie quasi formalisée de
l'apprentissage représente sans doute le point ultime de l'avancée de la psychologie du
comportement. Elle ne sera pas dépassée et échouera quand elle sera appliquée aux apprentissages
les plus complexes, comme le langage ou les habilités cognitives. Ce sont ainsi les contradictions
et les limitations mêmes du behaviorisme qui ont donné naissance au cognitivisme en psychologie.
Tout était donc près pour l’avènement de la psychologie cognitive. En 1948, lors de la
conférence Hixon au Caltech, Lashley récuse avec force la psychologie du comportement,
impuissante à rendre compte de l’organisation de nos conduites perceptivo-motrices les plus
complexes, démunis pour expliquer le langage et acculée à s’auto-truire en reconnaissant
l’importance de variables intermédiaire ou hypothétiques que presque plus rien ne séparait des
représentations mentales. Le paradigme cognitiviste pouvait naître, et la psychologie allait
rapidement supplanter le behaviorisme et imposer un nouveau concept clé, une nouvelle
méthodologie et un nouveau paradigme. C’est cette première révolution cognitive qui va rendre
possible l’émergence des sciences cognitives.
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