COURS DU 24 09 2015 PSYCHOBIOLOGIE

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Institut des sciences et techniques de la réadaptation
Licence Sciences de la réadaptation
Psychobiologie
comportementale et cognitive
Docteur Bernard ROUCHOUSE
2 place Jules Ferry 69006 LYON
[email protected]
PLAN
Les différentes approches psychothérapeutiques
Psychologie comportementale
Les théories de l’apprentissage
Applications de la psychologie comportementale
Psychologie cognitive
Les théories cognitives : Traitement de l’information
Applications de la psychologie cognitive
Principes généraux des thérapies cognitives et comportementales
Références bibliographiques
Jeudi 24 septembre 2015
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Bernard ROUCHOUSE septembre 2015
Des points communs entre les spécialités de rééducation
et réadaptation et la dimension psychothérapeutique
La masso-kinésithérapie , l'ergothérapie, l’orthophonie, la psychomotricité,
l'orthoptie, l’audioprothése
Rééduquer et réadapter
pour permettre à la personne de récupérer des facultés intellectuelles, des
fonctionnalités physiques dégradées ou bien de pallier par rééducation les
carences apparues après un traumatisme ou acquises en cours de vie.
Pour aller vers un nouvel équilibre
Soigner
Apporter des soins conformes aux attentes du patient et aux données de la
science
Les trois approches validées de psychothérapie
(Rapport Inserm 2004)
La psychanalyse et les psychothérapies dites
psychodynamiques
( psychothérapies d’inspiration psychanalytique)
Les psychothérapies comportementales et cognitives
Les thérapies stratégiques et systémiques
S’impliquer dans une relation thérapeutique
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Rapport INSERM 2004
La psychanalyse
La première en âge et en importance du moins en
France :
Deux hypothèses de base :
Le déterminisme psychique : rien n’a lieu par hasard;
tout évènement psychique a une cause qu’il est possible
de reconstruire avec la méthode analytique.
L’activité psychique ne se limite pas à ce qui est
conscient. Il existe une sphère inconsciente.
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septembre
2015
Bernard Rouchouse
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1
La psychanalyse
La psychanalyse
Modèle des topiques de Sigmund Freud
L’inconscient
Le conscient
Le surmoi
Chacun de nous possède un inconscient où se trouvent des
désirs refoulés. Ces désirs reliés aux instincts biologiques
primaires principalement sexuels, sont censurés (par le surmoi)
et maintenus hors de la conscience.
Le conflit entre les désirs ou les pulsions de l’inconscient et la
censure du surmoi provoque des symptômes (anxiété,
dépression , troubles physiques) qui envahissent le « moi » du
patient
Importance des conflits inconscients infantiles
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Les thérapies cognitives et comportementales
Les TCC sont construites sur la base des résultats obtenus
par la recherche en psychologie expérimentale.
Elles représentent l’application de la psychologie
scientifique et la méthodologie expérimentale à la
psychothérapie (Cottraux, 1990-2001).
Basées sur les théories de l’apprentissage et du
conditionnement pour l’aspect comportemental
Basées sur la modification des schémas et le traitement de
l’information pour l’aspect cognitif
La gestion émotionnelle est au centre des changements
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Les thérapies cognitives et comportementales
Traitement : basé sur l’idée qu’une prise de conscience
progressive par le sujet de l’origine et des mécanismes
de ses difficultés est de nature à l’aider à les surmonter.
Cette prise de conscience aura lieu dans le cadre d’une
relation thérapeutique codifiée, facilitant le transfert,
c’est à dire l’actualisation sur la personne du thérapeute
des conflits infantiles du patient.
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Les thérapies cognitives et comportementales
Deux courants ont façonnées les TCC:
Les théories de l’apprentissage (théories
comportementales).
Le modèle cognitif du traitement de l’information.
Les TCC représentent le regroupement dans les années
1970, des thérapies comportementales et cognitives.
Elles intègrent des techniques comportementales et
celles du traitement de l’information.
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Les thérapies cognitives et comportementales
Cibles d’intervention
Les TCC de la troisième vague
TCC plutôt attentive au contexte et aux fonctions des phénomènes
psychologiques, et non seulement à leur forme
Insiste sur les stratégies de changement contextuelles et
expérientielles plutôt que d’éliminer des problèmes comportement
limités.
Différentes dénominations
La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT)
La thérapie de pleine conscience (Mindfullness)
Les thérapies centrées sur les solutions ou les processus de
changement: la psychologie positive
L’EMDR
En thérapie comportementale
Modification de comportements observables qui échappent à
l’autocontrôle
Apprentissage de moyens de gestion et de résolution des
problèmes
Objectif : augmenter les ressources adaptatives de l’individu (le
défaut de ces ressources contribuant à l’inadaptation de l’homme
dans son environnement)
Les thérapies virtuelles
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2
Les thérapies cognitives et comportementales
Cibles d’intervention
Le modèle systémique
Principes
En thérapie cognitive
Perception à travers les situations de la vie, des pensées internes
(cognitions)
Prise de conscience des pensées automatiques (cognitions =
discours interne) lors des situations de la vie courante
Identification des processus de pensée et correction des schémas
cognitifs dysfonctionnels dans des expériences émotionnelles :
restructuration cognitive.
Objectif : Comprendre et apprendre à modifier le modèle du
traitement de l’information
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Définition de la psychothérapie
(Strotzka 1978)
LE MODELE SYSTEMIQUE
Cibles d’intervention
Modification des règles et métacommunication
d’interaction entre les individus : technique du recadrage
Intervention sur les processus d’échange entre les membres
d’un groupe social
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Psychanalyse
Psychologie comportementale
Historique
Contexte, cadre social et familial
Cognitions
Comportement
Sensations corporelles
Émotions
Thérapies émotionnelles
Humaniste, Gestalt
EMDR, Mindfullness
« La psychothérapie est un processus interactionnel
conscient et planifié, visant à influencer les troubles du
comportement et les états de souffrance qui, dans un
consensus (entre patients, thérapeute et groupe de
référence), sont considérés comme nécessitant un
traitement, par des moyens psychologiques (par la
communication) le plus souvent verbaux, mais aussi non
verbaux, dans le sens d'un but défini, si possible élaboré en
commun (minimalisation des symptômes et, ou,
changement structurel de la personnalité), au moyen de
techniques pouvant être enseignées sur la base d'une théorie
du comportement normal et pathologique. En général cela
nécessite une relation émotionnelle solide. »
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Systémique
Affects
Intervention sur les systèmes : groupes sociaux et individus
L’individu peut être un système a lui tout seul
Individu ou groupe social psychiquement sain
Capacité évolutive en utilisant les crises pour construire de
nouvelles normes adaptatives
Capacité a trouver des alternatives par la communication
négociée, dans un réseau de complexité
Capacité a vivre une individuation intégrée : mode ni fusionnel
ni éclaté en étant clair sur les relations établies avec les autres
systèmes
Historiquement fondée sur la psychologie expérimentale et
de laboratoire
Développement à partir des années 1950-60
( psychanalyse , psychiatrie)
Encore appelée « Behaviorisme » ( Watson 1924)
Naissance d’un mythe : les thérapies comportementales ne
traitent pas des symptômes mais des comportements en
modifiant les facteurs qui les déclenchent et les
maintiennent, chez le sujet et/ou son environnement…
Thérapie Cognitive et Comportementale
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3
Historique des thérapies cognitives
Pavlov: premier behavioriste avant la lettre !
Watson (1924) : conditionnement des peurs chez
l’enfant ( le Petit Albert)
Skinner ( 1937): conditionnement opérant
Wolpe ( 1952) : mise au point de la
désensibilisation systématique des phobies
Isaac Marks ( 1967) : exposition prolongée en
imagination
Bandura ( 1977): la théorie sociale de
l’apprentissage social
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Psychologie comportementale
Définition
Application de la démarche scientifique et de la
psychologie expérimentale à la solution des problèmes
cliniques
Référence aux modèles issus des théories de
l’apprentissage: conditionnement classique et opérant,
apprentissage social
Selon les behavioristes, tout comportement correspond
à une réponse de l’organisme à un stimulus issu de
l’environnement.
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Le comportement : définition
Séquence comportementale
Trouble à part entière
Enchaînement ordonné d’actions destinées à adapter
l’individu à une situation telle qu’il la perçoit ou
l’interprète
Chaîne séquence
Ordonné organisation, but
Action système moteur ou verbal
Situation stimuli organisés
Perception système cognitif : extraction d’une forme
Interprétation système cognitif préalable
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ELLIS (1962)
Thérapie rationnelle émotive. La psychologie de la perception.
Les émotions sont des conséquences des « systèmes de croyance
irrationnelle ».
Modèle de cognitivisme radical.
But thérapeutique : l’acceptation inconditionnelle de soi même.
BECK (1967)
Les changements cognitifs dérivent de vécus expérientiels, de tests dans la
réalité découlant des résultats de la restructuration cognitive.
Les perceptions et interprétation ne sont pas la réalité
Les interprétations dépendent de processus cognitifs « faillibles »
Les croyances sont modifiables
Le changement dépend des expériences d’apprentissage
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Composantes de la réponse comportementale
couverte : pensées, émotions,
images mentales, réponses
physiologiques.
REPONSE
ouverte : réponses verbales,
réponses motrices
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Des théories de l’apprentissage aux
théories cognitives…
Les théories proposées pour expliquer la genèse des
troubles névrotiques:
Modèles unidirectionnels: conditionnement de l’organisme par
l’environnement
Renoncement à étudier les processus mentaux
Comportement et émotions sont considérés comme des réflexes
conditionnés
Modèles bidirectionnels: autorégulation, phénomènes cognitifs et
interaction individu-environnement
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4
Les théories de l’apprentissage
Définition de l’apprentissage
Tout changement comportemental qui résulte de l’expérience donc
de la relation entre l’individu et son environnement
Les théories de l’apprentissage
Rendent compte des modalités d’acquisition et de maintien des
changements survenant au niveau
De la motricité
Des réponses physiologiques
Des émotions
De cognitions
Du développement intellectuel
Nécessitent des bases biologiques : neuronales, biochimiques,
synaptiques etc
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Quentin: brillant mais phobique
24 ans, enfant unique élevé par sa mère après la
séparation de ses parents quand il avait 3ans
Phobies nombreuses depuis 2012: tunnels, télésièges,
métro, ascenseurs, ponts, s’éloigner de chez lui,
d’étouffer.
En 4ème année d’école d’ingénieur, doit effectuer un
stage à l’étranger l’an prochain.
Gros problèmes avec les ascenceurs car travaille dans
les tours de La Part Dieu
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Une histoire longue et ancienne
Le conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov 1849-1936)
A l'âge de 10 ans, reste bloqué dans l’ascenceur de la
maison de retraite de sa grand-mère
A 8 ans, se trouve bloqué dans les toilettes, chez sa
mère, alors qu’il était seul
A 4 ans, hospitalisation pour un syndrome de Burkit
pendant 4 mois ,avec chimiothérapie et soins nombreux,
anesthésies répétées… puis il sera suivi jusqu’à ses 13
ans
Pas de prise de toxique, enfant « bien élevé », proche de
sa mère, une mère toujours très inquiète
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Le conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
Définition
C’est l’acquisition de la capacité de répondre à une
situation stimulus par la réponse propre à un autre
stimulus lorsque ces 2 stimuli ont été présenté en
association un certain nombre de fois ( substitution d’un
stimulus (SI) par un autre stimulus (SC) produisant la
même réponse)
Réponse habituelle à un stimulus inconditionnel =
réponse inconditionnelle
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Le conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
Résumé
Stimulus inconditionnel
Réponse inconditionnelle
Nourriture Salivation
Stimulus neutre puis Stimulus inconditionnel Réponse
inconditionnelle
Stimulus neutre devient stimulus conditionnel Réponse
inconditionnelle
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SI
SN
SC
SC
RI
SI RI
SI RC
RC
On peut conditionner un stimulus aversif ( nociceptif) par
exemple
SC lampe
SC lampe
SI électricité RI peur
RC peur
Nécessité de répéter la séquence pour obtenir une réponse
conditionnée
La réponse conditionnée est toujours inférieure à la réponse
inconditionnée, en intensité, en durée et réduite à quelques
composants
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5
Facteurs d’acquisition du conditionnement
classique ou répondant
1er facteur : le délai entre SC et SI
1er facteur : le délai entre SC et SI
SC
SI
2ème facteur : le fréquence des séquences
3ème facteur: l’ordre du conditionnement
Délai optimum :
0,25 à 0,75 sec
Condition optimum de conditionnement répondant
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2ème facteur : la fréquence des séquences
Le meilleur conditionnement est obtenu avec un petit
nombre d’essai espacés mais répétés à fréquence
régulière
Le conditionnement repondant se batit sur le temps
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Les étapes et les lois du conditionnement répondant
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3ème facteur : la notion d’ordre du conditionnement
La réponse conditionnée décroît avec l’ordre du
conditionnement
SC
SI
RC
Métronome nourriture salivation
SC
RC
Métronome
salivation
SC
SC
RC
Lampe Métronome salivation
Lampe salivation = Conditionnement de 2ème ordre
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Les étapes et les lois du conditionnement répondant
1ère loi : l’orientation
Tout stimulus inattendu peut susciter une réaction
d’orientation qui va perturber la réponse apprise pour un
conditionnement déjà acquis
2ème loi : l’habituation
La répétition d’un stimulus sans signification pour
l’animal entraîne une disparition rapide de la réaction
d’orientation
C’est un phénomène durable . L’habituation apparaît
après un nombre faible de répétition. Elle peut se
produire même pour des intervalles de répétition très
long
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3ème loi : l’extinction
Si lorsqu’une réponse conditionnée a été élaborée, le SC n’est plus
suivi du SI , alors la réponse conditionnée disparaît : on parle alors
d’extinction de la RC
4ème loi : La généralisation
Un même SC peut provoquer une RC différente en modifiant le
protocole
Une grenouille conditionnée à fléchir le membre inférieur droit,
fléchira le membre inférieur gauche si par exemple le membre
inférieur droit est attaché : c’est la généralisation de la réponse
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6
Conditionnement classique et anxiété
Acquisition des névroses: expériences de Pavlov chez
l’animal, de Watson et Rayner ( le petit Albert), Mary
Cover Jones chez l’homme ( déconditionnement de la
peur par imitation).
L’anxiété a ainsi pu être considérée comme une
réponse apprise au cours d’une expérience traumatique
où un stimulus neutre (par ex: un grand espace, une
rue…) est fortuitement associé à un stimulus
inconditionnel aversif (une douleur, un son violent, un
malaise…) ensuite le stimulus neutre seul suffit à
provoquer l’angoisse.
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Le conditionnement classique ou répondant
Exemple
Prendre l’ascenseur : stimulus neutre
Prendre l’ascenseur (stimulus neutre) en ayant peur ( pour
toute autre raison) entraine réponse inconditionnelle
( tachycardie , oppression thoracique)
Prendre l’ascenseur ( stimulus conditionnel) entraine
peur (tachycardie, oppression thoracique)
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Conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
ou de type I (Pavlov)
Applications cliniques
Certains comportements (évitements) résultent d’un
conditionnement par association de stimulus
Notion d’adaptation
Par différentiation du stimulus
Par généralisation du stimulus
Modèle adapté à l’étude des phénomènes viscéraux
PTSD, Agoraphobie, Phobies simples
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Conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
Habituation, sensibilisation et exposition prolongée
L’habituation
Principe : apprendre ce qu’il ne faut pas faire
Processus très général qui se retrouve dans la plupart des organismes, forme
élémentaire et primitive d’apprentissage
Facilement utilisée comme paradigme expérimental et principe thérapeutique.
L’habituation par présentation prolongée et répétée des stimulus aboutit à la
diminution de la force des réponses inconditionnelles, probablement
contrôlées par le tronc cérébral.
En revanche, la présentation brève des stimulus évocateurs d’obsessions et de
compulsions ou de phobies ne fait qu’accroître l’intensité des réponses
motrices, cognitives, et végétatives futures, c’est le phénomène inverse de
l’habituation : la sensibilisation.
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Applications thérapeutiques: le contre conditionnement
Mise en place de comportements incompatibles avec la
réponse inadaptée
Application : inhibition réciproque de l’anxiété par
utilisation de la relaxation dans les phobies
But : permettre l’exposition aux situations anxiogènes
évitées
Méthodologie : exposition graduée aux situations
anxiogènes pour obtenir une habituation aux réponses
physiologiques et une extinction des réponses d’évitement.
Indication : phobies et troubles obsessionnels.
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Conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
Habituation, sensibilisation et exposition prolongée
L’habituation
Application clinique
Les techniques d’exposition (désensibilisation en imagination, exposition
prolongée en imagination ou « flooding ») et la relaxation préparent le sujet à
affronter les situations.
Objectif : obtenir une habituation des réponses physiologiques (rythmes
cardiaque, respiratoire, conductance cutanée, potentiels cérébraux) et
l’extinction des réponses motrices (rituels, comportement d’évitement) qui en
sont la conséquence.
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Conditionnement classique ou répondant
ou de type I (Pavlov)
Conclusion
Le conditionnement répondant fait intervenir le
système nerveux autonome
Les facteurs d’acquisitions rendent ce type de
conditionnement difficile à réaliser
Conditionnement opérant ou de type II
( Skinner 1904-1990)
Décrit dès la fin des années trente par Skinner comme une
extension de la théorie darwinienne de sélection naturelle.
L’organisme opère sur l’environnement, et les conséquences de
son action le conduisent à modifier son comportement.
Il répétera ou éliminera certaines réponses.
Les actions sont renforcées par leurs conséquences : les
contingences de renforcement.
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Conditionnement opérant ou de type II
( Skinner)
L’interaction entre un organisme et son milieu doit spécifier
trois niveaux d’analyse fonctionnelle
Les circonstances dans lesquelles la réponse survient
autrement dit le stimulus discriminatif qui signale au sujet
qu’il doit agir (par ex. un voyant lumineux)
La réponse elle-même (appuyer sur un levier)
Les conséquences renforçantes (la nourriture)
L’interrelation entre ces trois élément est une contingence du
renforcement.
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Les lois du conditionnement opérant
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Conditionnement opérant ou de type II
( Skinner)
L’analyse du maintien d’une séquence comportementale à partir de ses
conséquences permet de comprendre la finalité d’un comportement.
Une action qui a des conséquences positives tendra à se répéter
(renforcement positif).
Pour une action qui a des conséquences négatives, l’organisme aura
tendance à émettre des comportements d’évitement ou d’échappement à la
situation susceptible de provoquer des désagréments. C’est le renforcement
négatif : conditionnement d’échappement ou d’évitement des situations
aversives.
L’absence de conséquences négatives ou positives d’une action entraînera
progressivement la disparition de cette action du fait de l’absence de tout
renforcement : c’est l’extinction.
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Les lois du conditionnement opérant
L’évitement
L’échappement
C’est la capacité à fuir à un stimulus nociceptif par une
réponse apprise
Exemple de l’animal sur un plancher électrifié, il apprendra à
sauter de l’autre coté de la barrière pour aller vers le plancher
non électrifié
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Correspond à une action apprise permettant d’arrêter une
séquence avant la survenue d’une réponse nociceptive
Exemple de l’animal sur un plancher pas encore électrifié. Une
lampe s’allume puis le courant passe. Si on apprend à abattre
un levier au moment où la lampe s’allume, alors le courant ne
va pas venir
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8
Les lois du conditionnement opérant
Le renforcement
C’est l’attribution d’une récompense ou d’une punition. Le rôle
de ce renforcement repose sur la notion de mobile
Mobile = tout stimulus qui pousse à l’action : faim, soif, besoin
sexuel, peur, anxiété, curiosité, recherche du plaisir, désir de
domination
Rôle de la quantité et de la qualité du renforcement
Les performances évoluent dans le même sens de grandeur du
renforcement
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Les programmes de renforcement
Les programmes de renforcement
Programme à renforcement continu
Programme à renforcement intermittent
à proportion
constante
variable
à intervalle
fixe
variable
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Les programmes de renforcement
Programme à renforcement continu
Chaque réponse correcte est suivie d’un renforcement
positif
Exemple : le rat baisse un levier, il obtient à chaque fois une
boulette de nourriture
Il est très facile d’acquérir un nouveau comportement avec ce
type de programme
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Les programmes de renforcement
Programme à renforcement intermittent à proportion constante
Le renforcement est délivré après que l’organisme ait émis un nombre
constant et prédéterminé de réponses
Exemple : le rat obtient une boulette après qu’il ait pressé 3 fois un levier
Programme à renforcement intermittent à proportion variable
Le renforcement est délivré après un nombre variable de réponses. Mais
l’attribution de renforcement se fait autour d’une valeur moyenne de
réponses exigées
Exemple : le rat ne sait jamais quand il obtiendra une boulette
Ce type de programme produit une quantité élevée et constante de réponse.
C’est le principe de jeux de hasard
C’est le type de conditionnement très difficile à éteindre
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Programme à renforcement intermittent
Le renforcement suit la réponse ,mais occasionnellement
Exemple : l’enfant pleure, mais sa mère ne va pas toujours venir
Si le renforcement est délivré pour un nombre fixe ou variable de
réponse, on parle de renforcement intermittent de proportion
Si le renforcement n’est délivré qu’après un intervalle de temps fixe ou
variable après la dernière réponse renforcée, on parle de renforcement
intermittent à intervalle
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Les programmes de renforcement
Programme à renforcement intermittent à intervalle fixe
Le renforcement est obtenu qu terme d’un délai déterminé. L’animal activera
le levier de plus en plus fréquemment à mesure que l’on se rapproche de la
fin du délai.
Exemple : le rat obtient une boulette. Il devra attendre par exemple une
minute pour obtenir une nouvelle boulette même s’il appuie sur le levier
On peut entraîner des animaux à des délais de plus en plus long.
Programme à renforcement intermittent à intervalle variable
Le délai varie toujours, mais autour d’une valeur moyenne. Il n’y a pas de
pause : le rat appuie tout le temps d’où une réponse stable avec extinction
lente
Exemple : le rat ne sait jamais après combien de temps il obtiendra à
nouveau une boulette
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9
Comparaisons des programmes de renforcement
Le programme à renforcement continu est efficace pour le
développement de comportements nouveaux
Le programme à renforcement intermittent est efficace pour le
maintien d’un comportement
Les programme à renforcement intermittent résistent plus
longtemps que les programmes à renforcement continue
Conditionnement opérant et anxiété
Il a été proposé que les phobies puissent être acquises
par conditionnement classique mais maintenues par
conditionnement opérant.
Dans le cas d’une agoraphobie avec attaque de
panique, le sujet « apprend » que l’évitement est une
action qui permet de soulager l’angoisse.
Dans les programmes à renforcement intermittent à intervalle, le
nombre de réponse est plus élevé lorsque les intervalles sont
variables
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Contingence de renforcement
le modèle SORC
Ex : agoraphobie avec attaques de panique .
SD = stimulus discriminatif (situation, environnement) ; O = organisme ; R = réponse ;
C = conséquence + : positive ; C = conséquence 0 : nulle ; C = conséquence négative
(punition)
Le schéma du conditionnement opérant aide à comprendre la
psychologie et la persistance des comportements d’évitement
dans les paniques et agoraphobies.
Positif
Stimulus
SD
O
R
C
Nulle
Situation
Interprétation
Interprétation de danger
anxiété
Comportement
Conséquences
Evitement
Retour au calme
+
+
Négatif
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Suite Ex : agoraphobie avec attaques de
panique ..
Le retour au calme renforce l’évitement.
L’évitement a des conséquences positives : il éteint la
réaction d’alarme et l’anxiété, et renforce ainsi
l’interprétation alarmante.
En évitant ses peurs le sujet qui souffre de paniques et
d’agoraphobie est immédiatement soulagé et cela
renforce ses croyances de danger.
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Une illustration de l’apprentissage par
contingences de renforcement
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10
Les contingences de renforcement
CONSEQUENCES POUR LE SUJET
augmente
diminue
Probabilité de la réapparition du comportement
Maxime a six ans. Il demande à sa mère
Addition d’un
évènement
Soustraction d’un
évènement
RENFORCEMENT
POSITIF
RENFORCEMENT
NEGATIF
PUNITION POSITIVE
PUNITION
NEGATIVE ou
AVERSION
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Neutres
s’il peut avoir des biscuits. Celle-ci
refuse.
Devant ce refus, Maxime fait une crise.
Exaspérée, la mère de Maxime l’autorise
à manger des biscuits.
Selon vous, que va faire Maxime la
prochaine fois qu’il va vouloir manger
des biscuits?
EXTINCTION
UNE CRISE!
Son comportement (crise) a été renforcé par une conséquence agréable pour
lui (biscuits).
Doré (1983)
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Le comportement est suivi de la présentation (addition) d’un stimulus.
Opération qui consiste à
ajouter ou
retrancher un stimulus
comme conséquence à un
comportement, tout en visant
à augmenter (renforcer)
la probabilité que ce
comportement apparaisse à
nouveau en des circonstances
similaires.
La probabilité du comportement augmente, augmentant la probabilité
d’apparition des conséquences agréables, des récompenses
Exemple: Maxime reçoit 5 Euros chaque fois qu’il fait son lit.
Autres exemples:
•Je travaille parce que je gagne de
l’argent
•Séquence:
•Je joue au casino
•Je gagne une belle somme d’argent
•Je continue de jouer
La partie
de
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Il existe deux types de
Tous droits de reproduction renforcement
réservés au Docteur:
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Le comportement est suivi du retrait ou de l’interruption (soustraction)
d’un stimulus.
La probabilité du comportement augmente, diminuant la probabilité
d’apparition des conséquences désagréables, des punitions
Exemple: Maxime a très peur des chiens. Lorsqu’il en aperçoit un au loin, il
insiste auprès de sa mère pour changer de rue.
Autres exemples:
•Je respecte le code de la route pour éviter les amendes
•Séquence:
•Julie est à table devant des spaghettis et a peur que cela ne la fasse grossir
•Elle repousse l’assiette, va dans sa chambre et est soulagée
•Elle ne mange plus de spaghettis et évite les repas
L’objectif
duderenforcement
estautoujours
Tous droits
reproduction réservés
Docteur de faire augmenter un
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comportement.
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Opération qui consiste à
ajouter ou
retrancher un stimulus
comme conséquence à un
comportement, tout en visant
à diminuer la
probabilité que ce
comportement apparaisse à
nouveau en des circonstances
similaires.
Il existe deux types de
punitions :
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11
Punition
Le comportement est suivi de la présentation (l’addition) d’un stimulus.
La probabilité d’apparition du comportement diminue, diminuant la probabilité
d’apparition de la punition
1. Albert roule à une vitesse excessive sur l’autoroute
quand un radar le flashe juste à la sortie d’un tunnel.
Exemple: La mère de Maxime donne la fessée à ce dernier puisqu’il a été
2. Albert se voit signifier un retrait de permis de deux
mois.
impoli avec elle.
Autres exemples:
•Je ne fais pas de bruit quand bébé dort
pour éviter qu’il pleure
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3. Albert évite les excès de vitesse dans les tunnels sur
l’autoroute.
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Punition négative ou Aversion
Le comportement est suivi du retrait ou de l’interruption
(soustraction) d’un stimulus.
La probabilité d’apparition du comportement diminue, augmentant la
probabilité d’apparition de la récompense
Exemple: Maxime est privé de dessert parce qu’il n’a pas ramassé ses jouets.
Autres exemples:
•Je ne fais pas de bruit quand je joue à cache cache pour avoir plus de chance
de gagner
L’objectif de la punition est toujours de faire diminuer un comportement.
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1. Gérard se promène de nuit dans un quartier peu
recommandable de la ville.
2. Il est attaqué par une bande de jeunes malfamés
fréquentant le quartier.
3.Gérard évite de se promener dans ce quartier la nuit
(puis même le jour). Il change de trottoir quand il voit
un groupe de jeunes sur sa route.
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Extinction
1. Carlos parle avec ses amis du championnat de
football régional.
2. Ses amis n’en font pas cas et orientent toujours la
discussion sur un autre thème.
3. Carlos ne parle plus avec ses amis du championnat
de foot régional.
Important de ne pas faire équivaloir :
Renforcement à « récompense » (agréable)
Punition à « infliger de la douleur » (désagréable)
On ne peut pas qualifier un stimulus d’agréable ou de désagréable avant
d’avoir vu son effet sur un comportement.
Exemple : Les effets multiples des réprimandes.
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12
Limites :
La valeur ou fonction de renforcement ne se retrouve pas dans l’événement
lui-même, mais se détermine par son effet sur un comportement
donné, à un moment donné, d’un individu donné.
Exemple : L’effet renforçant d’un verre de limonade sur le comportement
de Maxime selon qu’il est assoiffé ou rassasié.
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Conditionnement opérant ou de type II
( Skinner)
Applications cliniques
Principe de décomposition de la difficulté en segments, (par
exemple classer de 0 à 100 les étapes d’affrontement d’une
situation en fonction de l’anxiété ressentie à chaque étape)
Principe du renforcement positif de chacun des pas dans la
direction souhaitée par le patient . Ce façonnement progressif,
avec renforcement positif des comportements, évite le
découragement aussi bien des patients que des thérapeutes. Le
renforcement positif est présenté par le thérapeute sous forme
d’approbation. C’est dire l’importance des mécanismes sociaux
d’apprentissage.
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Ces observations ne signifient pas pour autant que l’on
réduise la compréhension d’un trouble anxieux à celle
d’une expérience de conditionnement opérant.
Des différences individuelles apparaissent quant à la
prédisposition à interpréter le danger par exemple, et
déclencher des réactions d’alarmes. (rôle de
l’éducation, de l’histoire personnelle, de facteurs de
stress…).
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Conditionnement classique,
répondant (Pavlov)
Conditionnement opérant (Skinner)
C’est un apprentissage par substitution de
stimulus.
Le SC est associé au SI
C’est un apprentissage par les
conséquences de l’action sur
l’environnement
S discriminatif Réponse SI(conséquences)
Il concerne surtout le système nerveux
végétatif et les réponses viscérales
Il concerne le système nerveux volontaire
(vie de relation, système musculaire
squelettique)
Pavlov – URSS- 1904
« l’environnement façonne l’individu » =
idéologie communiste ?
Skinner – USA- 1930
« C’est la conséquence de ses actes qui
façonne l’individu » = idéologie
capitaliste ?
Indications dans les troubles phobiques et
de stress post traumatique
Indication dans tous les troubles anxieux,
les troubles des conduites, addictions,
TCA, phobie sociale, TOC
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Points communs entre les 2 types de conditionnement
Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Les facteurs élémentaires de l’apprentissage:
La contiguïté
c’est la succession entre le SC et le SI ( Cdt Pavlovien)
C’est la relation entre la réponse et la conséquence (Cdt Skinnerien)
La répétition
il faut mettre l’organisme plusieurs fois en situation
L’intensité
plus le renforçateur est attractif ou important et plus rapide sera le
conditionnement
Les lois des 2 conditionnements
Dans les 2 types de conditionnement, on retrouve les lois de
généralisation , d’extinction, et de discrimination.
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Publication de Bandura en 1977 sur l’importance de
l’apprentissage par imitation de modèles. La théorie de
l’apprentissage social représente également une théorie de
la cognition consciente dans laquelle la notion
d’anticipation joue un très grand rôle.
Postulat théorique : le « paradoxe de Bandura » postule
que, si tout changement est finalement cognitif, l’une des
méthodes les plus puissantes pour changer les cognitions
est la modification directe du comportement.
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13
Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Modèle bidirectionnel (Bandura)
Aspect le plus évolué des théories de l’apprentissage par
l’intégration des données cognitives
Personne ( cognitions, émotions)
Rôle de la pensée dans la résolution des problèmes.
Les capacités cognitives permettent de résoudre la plupart des
problèmes par la pensée plutôt que par l’action directe.
Environnement
Comportement
La perception de soi joue un rôle dans le changement dans la
mesure où le sujet se considère comme capable ou non de
présenter un comportement (attentes d’efficacité) et pense que
ce comportement aboutira ou non à un résultat (attentes de
résultat).
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Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Attentes d’efficacité et attentes de résultats
Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Imitation, cognition et régulation du comportement humain
Théorie générale du changement psychothérapeutique: le
concept d’efficacité personnelle perçue. Les changements
comportementaux sont motivés par les attentes d’efficacité
et de résultat. A. Bandura (1977) a développé une théorie
en postulant une dimension particulière du fonctionnement
mental : l’efficacité personnelle perçue.
Processus symboliques et apprentissage social par imitation
sont étroitement liés
Apprentissage moins couteux et plus rapide que
l’apprentissage par essais et erreurs.
Les psychothérapies auraient pour mécanisme commun
l’augmentation des anticipations d’efficacité personnelle
perçues par le patient.
Deux types de processus pour l’apprentissage humain
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Processus symboliques (ou cognitifs)
Pensées, images mentales, croyances
Accessibles à l’analyse
Performances améliorées avec la conscience du renforcement.
La conscience du renforcement est nécessaire à la modification
du comportement
Les processus symboliques ou cognitifs (pensées, images
mentales, croyances etc.)
L’apprentissage social par imitation
Le modèle de l’apprentissage social par imitation de
Bandura
Observation visuelle et comportement
Observation et canal visuel de communication ont un rôle
capital dans ce type d’apprentissage
Diverses expériences :
Apprentissage de comportements agressifs par l’intermédiaire de modèles
réels ou filmés
Publicité, modification de comportements de santé
Créativité augmentée si exposition à plusieurs modèles
Notion de « régulation du comportement » adapté à l’être
humain , # renforcement ( expérimentation animale)
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14
L’apprentissage par imitation
4 stades
Permettent de reproduire un comportement fonctionnellement
équivalent au modèle
L’attention : permet l’observation et le codage de l’information
La rétention mnésique : permet le codage symbolique, l’organisation
cognitive, la répétition symbolique, la répétition motrice mentalement
La reproduction motrice
La motivation : qui intervient à chaque stade
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L’apprentissage par imitation
L’apprentissage par imitation
Le renforcement
Est utilisé comme Information et agent de Motivation
Le renforcement anticipé est supérieur au renforcement réel dans la
régulation du comportement humain
Les 3 types de renforcement
Externe (l’entourage)
Vicariant ( qui remplace) : punition ou récompense évitement ou
imitation, par l’observation de Modèles
Auto renforcement: par anticipation de récompenses déclenchant le
processus d’attention : notion d’efficacité personnelle
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L’apprentissage par imitation
Autorégulation et liberté
La théorie de Bandura met l’accent sur la personne et ses choix,
ainsi que sur la notion de liberté.
Les conditions
Le modèle doit être proche du sujet (âge, sexe, socioculturellement)
Le modèle doit avoir un certain prestige
Le patient doit savoir avant, ce qu’il doit observer et imiter
Il faut renforcer positivement chaque réalisation
La modification de comportement accroît la possibilité de choix
qui sont personnelles
La notion de liberté est valorisée, et cette croyance régit le
comportement car les système de croyances ont une influence
considérable sur la réalité externe
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Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
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Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Applications cliniques
Applications cliniques
Pour acquérir un comportement jamais appris
Pour obtenir l’extinction de croyances
Les techniques dites de « Modeling »
Le patient s’inspire du modèle pour donner sa propre
version. Ses progrès peuvent être filmés et discutés avec lui.
Utilisées pour le développement de la compétence sociale
par les jeux de rôles où le patient, après avoir joué une
interaction sociale, observe des modèles compétents qui
donnent leur version de la situation.
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Le « Paradoxe de Bandura » dans la dépression
Pour changer la conception défaitiste du monde du patient
dépressif, il faut utiliser des techniques qui l’aident à agir et à
retrouver les liens entre l’action et le renforcement positif par
exemple établir avec lui un plan d’actions.
Augmenter le sentiment d’efficacité personnelle perçue
Corriger les distorsions par l’action
Corriger les distorsions par l’observation de modèles
Corriger les distorsions par restructuration cognitive
Corriger les distorsions par une réduction de l’activation
émotionnelle
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15
Le modèle de l’apprentissage social de Bandura
Les applications cliniques en thérapie comportementale
Applications cliniques dans la dépression
Dès le début de la thérapie, le patient reçoit également un programme
d’activités destiné à augmenter le nombre de situations où il peut
prendre du plaisir ou montrer son efficacité.
Des tâches spécifiques destinées à lui permettre de tester par des «
épreuves de réalité l’inanité de ses postulats défaitistes sont prescrites à
la fin de chaque séance.
Techniques centrées sur les comportements
Exposition
Entraînement aux compétences sociales (affirmation de soi)
Le jeu de rôles et d’autres techniques comportementales peuvent être
utilisés pour préparer le patient à affronter la réalité.
La thérapie se termine par un programme de maintenance. Le patient
est revu de mois en mois durant six mois, puis deux fois dans le second
semestre après la thérapie.
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Différents types d’exposition
L’exposition
Principes
Se confronter, selon certaines règles, aux stimuli anxiogènes, afin de
diminuer la réponse anxieuse associée
Désensibilisation systématique
Désensibilisation in vivo
Règles : pour être efficace, l’exposition sera
Progressive
Prolongée
Répétée
complète
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Différents types d’exposition (2)
Exposition in vivo
Exposition intéroceptive (sensations internes)
Exposition en imagination
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La diminution de la réponse anxieuse
Anxiété
Anticipation d’une montée sans
limite
Exposition avec prévention de la réponse
Anticipation d’un
maintien sans fin
d’une anxiété
maximale
Implosion ( flooding)
Modeling de participation
Temps
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L’entraînement aux compétences sociales
L’affirmation de soi
Les effets de la répétition des expositions
Définition
Entraîner les patients à maîtriser des comportements relationnels
(verbaux et non verbaux) adaptés aux interactions quotidiennes
Anxiété
1ère exposition
Outil thérapeutique : le jeu de rôle comportemental
1. choix d’une situation cible
2. jeu de rôles
3. feed-back précis
4. nouveau jeu de rôle tenant compte du feed-back,
2ème exposition
3ème exposition
Temps
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Exemple de compétences sociales
Conversation
(initier un contact, parler de soi, poser des questions, exprimer
ses idées, ses besoins, ses émotions...)
Demandes et refus
Psychothérapie cognitive
Expression de critiques et de désaccords
Réponses aux critiques et à l’agressivité
Etc...
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Modèle expérimental de la dépression dit de
l’impuissance, ou « désespérance » apprise (Seligman
1967).
Inhibition de l’action générée par des situations
traumatiques imprévisibles et incontrôlables.
Le sujet apprend qu’agir ou ne pas agir revient au
même ce qui a des traductions à la fois
comportementales (l’inhibition), cognitives (la
désespérance), et biologiques.
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Temps 1 : Cage à double compartiment dont un compartiment
est électrifié
94% des chiens sautent du compartiment électrifié vers l’autre
6% restent du coté électrifié sans bouger
Temps 2 : 1 seule cage électrifiée
Le chien subit des chocs inévitables sans pouvoir sauter
Temps 3 : Cage à double compartiment dont un compartiment
électrifié
66% restent. Ils sont tétanisés (impuissance apprise). Certains sautent
mais reviennent.
33% sautent même si on renouvelle le temps 2
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Application du modèle à la dépression
6% des animaux sont déjà en impuissance apprise
Un groupe n’ira jamais vers l’impuissance apprise
Pas de loi générale pour induire la dépression
Expérience décrite chez tous les animaux y compris l’homme
Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Comment rendre réversible l’impuissance apprise ?
Prendre l’animal et le remettre du coté non électrifié
(environ 50 fois)
Parmi les 2/3 qui ne sautent plus
Certains resteront figés
Certains franchiront la clôture mais reviendront parce qu’ils ne sentent
plus la différence
Dans un état dépressif, l’animal ne peut pas apprécier de
manière fiable une situation agréable si bien qu’elle n’est
plus renforcée
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Conséquences biologiques de l’impuissance apprise
Liées à l’anxiété induite par les chocs inévitables
Relais par les structures limbiques, en particulier l’amygdale
Chute de la noradrénaline dans les circuits frontaux
Réduction de la GABA transmission lors de chocs inévitables »
Production d’impuissance apprise par des drogues qui interfèrent avec la
GABA transmission, (et prévention par des drogues qui la facilitent).
Implication des endorphines sous la forme d’un état analgésique
consécutif à des chocs inévitables.
La CRH entraîne également une sécrétion de glucocorticoïdes.
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Application clinique
Le moyen le plus sûr de briser le cercle de l’impuissance
apprise est d’aider les sujets à agir en modifiant directement ou
indirectement leurs attentes d’inefficacité. Mais, pour cela, il
faut aussi comprendre les mécanismes de la mémoire et ses
relations avec les émotions ainsi qu’avec la pensée consciente
et le comportement. C’est ce qu’a fait le mouvement
cognitiviste.
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Le modèle de l’impuissance apprise et d’inhibition de
l’action
Expérimentation clinique chez l’homme
problèmes insolubles
anagrammes impossibles à résoudre pour induire une
humeur dépressive afin d’étudier le phénomène
d’impuissance apprise chez des sujets normaux et
déprimés.
De même, il a été possible d’étudier l’effet des
événements pénibles tels que les catastrophes.
Les échecs aux examens dans des populations d’étudiants
ont souvent aussi été utilisés comme un analogue quasi
expérimental (Seligman 1993).
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Psychothérapie cognitive
Vers la fin des années soixante-dix, les thérapies cognitives ont
connu des applications importantes dans le traitement de la
dépression, des troubles anxieux, puis des troubles de
personnalité ( Beck (1969), Cottraux, Blackburn, Young).
Ces thérapies se sont développées à partir d’un modèle dit du
« traitement de l’information », processus de pensées
conscients et inconscients qui filtrent et organisent la
perception des évènements qui se déroulent dans
l’environnement.
Elles propose un modèle de fonctionnement humain normal et
pathologique.
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18
SITUATIONS
EMOTIONS
PENSEES
AUTOMATIQUES
COMPORTEMENTS
CONSEQUENCES
Décrire précisément
Où ? , quand ?, comment ?, avec
qui ? ….
Ce que je ressens
Physiquement….effet,
(peur, honte, surprise…..)
Ce qui me traverse l’esprit
Ce que je pense
Ce que je me dis
Comment je réagis
Ce que je dis, Ce que je fais
Ce que j’évite de dire ou de faire
Pour moi sur la façon dont je me perçois
Pour les autres, pour les relations …
Le modèle cognitivo-comportemental de Beck
Le modèle du traitement de l’information
L’organisme traite l’information en fonction de schémas
cognitifs acquis.
Ceux-ci, avec l’aide des processus cognitifs, transforment
l’information en événements cognitifs (monologues intérieurs,
images mentales) qui interagissent avec le comportement.
Ces événements cognitifs vont participer au déclenchement et
au maintien des comportements.
Ces derniers, selon un cercle vicieux d’auto renforcement, vont
ensuite infirmer ou confirmer les schémas.
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Comprendre les bases théoriques de la thérapie
cognitive
Le modèle cognitivo-comportemental de Beck
Interaction entre pensées/émotions/comportements.
Entrée, Input
S
Traitement de l’information
Schémas
Software
Processus
Output
Évènement
Réponse
S = stimulus
R = réponse (comportement verbal et moteur)
• Schémas cognitifs : automatiques, mémoire à long terme
• Processus cognitifs : assimilation, accommodation
• Évènements cognitifs: pensées, images préconscientes ou conscientes
Comprendre les bases théoriques de la thérapie
cognitive
Dans une situation donnée :
INTERACTIONS
EMOTIONS
Ce que je
ressens
Situation
COMPORTEMENT
Ce que je fais
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L’hypothèse théorique de la thérapie cognitive est que les problèmes
psychologiques sont liés à un dysfonctionnement du traitement de
l’information, et plus précisément à des erreurs et à des biais dans la
façon de penser, d’évaluer, à des conclusions erronées (Blackburn et
Cottraux, 1977).
Ce mauvais traitement de l’information résulterait de l’interaction de
facteurs biologiques et d’expériences ou d’apprentissage qui ont lieu tout au
long de leur vie.
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COGNITIONS
Ce qui me vient à
l ’esprit
spontanément
La thérapie cognitive considère que les réactions émotionnelles telles que
l’angoisse, la colère, la peur ou la dépression résultent d’une interprétation
inexacte des évènements. Ainsi c’est moins la réalité des faits que
l’interprétation subjective de ceux-ci qui est à la base des émotions
pénibles.
Pour les cognitivistes, la plupart de nos attitudes et de nos
comportements reposent avant tout sur notre vision du monde.
Cette vision du monde est composée de croyances, souvent
inconscientes qui vont concerner :
Soi-même : « je suis faible et vulnérable ».
Les autres : « les autres sont plus forts que moi »
Ou le monde en général : « le danger est partout ».
Les croyances sont des convictions en général apprises durant
l’enfance, de nos proches ou à la suite d’évènements de vie.
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19
Bases théoriques
Caractéristiques des schémas cognitifs
Modèle cognitif
Pensée automatique
« C’est trop difficile, je
n’y arriverai pas. »
Croyance intermédiaire
« Si je ne comprends pas
parfaitement, je suis
incompétent(e). »
Croyance centrale
(schéma)
« Je suis
incompétent(e). »
Effets
· Émotions
· Comportements
· Physiologiques
Structures cognitives stables, stockées dans la mémoire à long
terme.
Les schémas sont organisés en réseau
Cette organisation fait le lien entre souvenirs personnels (mémoire
épisodique) et concepts généraux et règles de fonctionnement (
mémoire sémantique)
Fonctionnent automatiquement , hors de la volonté et de la
conscience du sujet mais activables.
Les schémas ont une forme verbale impérative
Auto injonctions
Pour être heureux je dois tout réussir
Ma valeur dépend de ce que pensent les autres
Ex: « je voudrais apprendre à faire du ski »
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Caractéristiques des schémas cognitifs
Ils sont regroupés en constellation et en modes stables
Acquis au cours d’expériences précoces par interaction entre
les structures neuronales et les effets environnementaux.
Activés par des émotions qui sont analogues à celles du
moment où ils ont été imprimés.
Les schémas facilitent le rappel mnésique mais en même temps
entrainent des distorsions systématiques des nouvelles
constructions mentales
Favorisent le traitement de l’information d’une manière rapide,
stéréotypée et globale
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Docteur Bernard ROUCHOUSE septembre
2015
Thèmes fréquents des schémas cognitifs
Tous droits de reproduction réservés au Docteur
Bernard ROUCHOUSE septembre 2015
Caractéristiques des schémas cognitifs
Les schémas donnent un sens au vécu
Par exemple un schéma de danger va créer un état d’alerte et
l’angoisse d’un agoraphobe
Evènement
Schéma
Affect
Les schémas peuvent être quiescents
Moyen par lequel le passé affecte le futur
Les schémas sont des anticipations
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Docteur Bernard ROUCHOUSE septembre
2015
Thèmes fréquents des schémas cognitifs
1. AMOUR
• Pour être heureux, il faut que tout le monde m’aime
5. RÉUSSITE
2. APPROBATION
• Ma valeur personnelle dépend de ce que les autres pensent de moi
• Je dois réussir tout ce que je fais, sinon je suis stupide.
6. CODE MORAL
• Je dois être toujours être aimable envers autrui sinon je suis une personne ignoble.
3. CONSIDÉRATION PAR AUTRUI
7. OMNIPOTENCE - VIGILENCE
• Autrui doit être toujours honnête et aimable à mon égard
4. PERFECTIONNISME
• Je dois tout faire parfaitement, sinon ma valeur personnelle est nulle
Tous droits
reproduction
réservés
au Docteur
EDU de
5671
- L’approche
cognitive
de Beck
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• Je dois tout savoir, tout comprendre, tout prévoir.
8. AUTONOMIE
• Je dois me débrouiller seul. Solliciter l’aide des autres est un signe de faiblesse.
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EDU 5671 - L’approche cognitive de Beck
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20
Les processus cognitifs
Permettent la traduction des structures cognitives
profondes (les schémas cognitifs) en structures de surface
( les évènements cognitifs)
Equivalent de règles de transformation de l’information
Différents processus décrits :
Assimilation et accomodation
Les heuristiques cognitifs
Les distorsions cognitives
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Les distorsions cognitives
1. L’abstraction sélective
• Centrée sur un détail invraisemblable qui accorde à la réalité un aspect
essentiellement irrationnel et négatif.
• « j’ai rien fait de ma journée », « j’étouffe dans les ascenseurs »
2. L’inférence arbitraire ou les conclusions hâtives
• Conclusions non démontrées, ignorant les faits objectifs (ex : lectures de
pensées d’autrui ou prédictions pessimistes crues comme réelles et
véridiques).
• « S’il ne me dit pas bonjour c’est que j’ai du lui dire quelque chose de mal »
3. La personnalisation
• Ramener les événements à soi; se sentir responsable des situations, réactions
des autres ou des événements négatifs : « Si le projet n'aboutit pas, ce sera de
ma faute. »
• « Si mon fils a raté son Bac c’est parce que je travaillais et ne m’en suis pas
occupé »
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EDU 5671 - L’approche cognitive de Beck
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Les distorsions cognitives
Les distorsions cognitives
7. Le raisonnement émotionnel
4. Maximalisation (dramatisation) et minimisation
• Tendance à surestimer les échecs, à sous estimer les réussites. : « J'ai fait une erreur
au travail, tout le monde va le savoir et je serai complètement ridicule aux yeux de
tous ».
• « Le Bac était facile cette année »
5. La pensée dichotomique : tout ou rien
• Perception d’un échec lorsque les résultats ne correspondent pas aux attentes :
«C’est 20 sur 20 à cet examen ou je suis nul ».
6. La généralisation
• Application d'une conclusion négative à partir d'un événement à d’autres
événements non reliés (généralisation verticale : un échec particulier remet en
question l’ensemble d’un projet; la généralisation horizontale : un échec dans un
domaine compromet les projets dans tous les domaines).
• « Comme j’ai raté mon contrôle de français , je n’aurais jamais le Bac »
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EDU 5671 - L’approche cognitive de Beck
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• Les émotions sont utilisées comme des arguments : « Je ne me sens pas de taille à
affronter une situation, donc je suis un loser. »
8 La disqualification du positif
• Transformer une expérience neutre ou positive en expérience négative.
9. L’étiquetage
• Jugements définitifs et émotionnels portés sur soi ou sur les autres : « Je suis
complètement nul. » au lieu de dire « J'ai fait une erreur ».
10. Les fausses obligations
• Fixation arbitraire de buts à atteindre (je dois, je devrais…), mais aussi pour les
autres (on me doit…). Peut provoquer un sentiment d'amertume, de ressentiment.
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Les évènements cognitifs
Les évènements cognitifs
Caractéristiques des cognitions
Représentent le produit du traitement de l’information par les schémas et les
processus cognitifs. On parle de pensées automatiques
Soit une pensée soit une image visuelle dont on n’est peut être pas
conscient à moins de se concentrer sur elle
Monologue intérieur, dialogue interne, auto verbalisations, des pensées , des
images mentales
Automatiques
Installation rapide
Involontaires
Non contrôlés par le patient
Peu conscientes
Pouvant passer inaperçues
Plausibles
Pseudo logiques
D’intensité variable
Du cri intérieur au bruit de fond de pensée
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Les évènements cognitifs
Nature des cognitions
Interprétations
« Le médecin est gentil avec moi, car je lui fais pitié »
Anticipations
« Je vais m’ennuyer à cette soirée »
Les évènements cognitifs
Pensées automatiques et triade cognitive ( Beck)
Les cognitions perturbées du sujet déprimé concernent
Lui-même : « Je ne vaux rien »
Son environnement : « Tout va mal »
Son futur : « Ça n’ira jamais mieux »
Ruminations
« J’aurais pas du faire ça »
Jugements de valeur
« Je suis stupide d’avoir dit ça »
Images mentales
Souvenirs, scènes imaginées
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Les évènements cognitifs
Attributions
Interprétations au sujet de la causalité des évènements
Réponse à la question : « pourquoi cet évènement ? »
Exemple par rapport à une situation : « un collègue de travail ne m’a pas dit
bonjour »
J’ai dit quelque chose qui lui a déplu : attribution interne négative
Je suis tranquille et apprécié : attribution interne positive
Quel con : attribution externe négative
Il est préoccupé par son travail et ne m’a pas vu: attribution externe positive
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Les évènements cognitifs
Dépression et déficit de l’autocontrôle
Modèle de Rehm (1977)
Auto observation
Observation sélective des résultats immédiats au détriment des résultats à terme
Auto évaluation
Sur estimation interne négative
Sous estimation interne positive
Auto renforcement
Taux élevé d’auto punition
Taux faible d’auto récompense
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Exemple : le cercle vicieux de l’échec
Le modèle cognitivo-comportemental de Beck
Application clinique
Les thérapies cognitives
Identification des pensées irrationnelles et leurs relations aux
symptômes
Changement des cognitions négatives
Repérage des processus cognitifs
Assouplissement des schémas cognitifs dysfonctionnels
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Schéma cognitif : Je n’ai pas confiance en moi
Exemple de situation : répondre à une question
Émotion: J’ai peur (de l’échec).
Cognition : Je n’y arriverai pas
Conséquence cognitive : Cela va échouer.
Comportement: Je préfère ne pas essayer
Conséquences : Je reste en retrait et je n’agis pas
Je n’obtiens pas ce que je veux
Je ne peux pas me mettre en valeur ni être fier de mes actes
Émotion: Au contraire, j’ai plutôt honte de ne pas avoir fait
Cognition: Je me le reproche intérieurement : "Tu vois bien que tu n'es pas
capable!
Conséquence cognitive: Cela me conforte dans votre hypothèse de départ : « Je
n'y arriverai pas! »
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Le cercle vertueux de la réussite
Confrontation du schéma cognitif à la réalité:
Exemple de situation : Je choisis une action à ma portée
Émotion: Je n’ai pas peur (de l’échec).
Cognition : Je pense que je peux y arriver
Conséquence cognitive: Je relativise l’échec
Comportement : J’essaye
Conséquences: J’obtiens
Je me mets en valeur
Émotion : Je suis fier de moi
Conséquences émotionnelles: Je suis satisfait de moi parce que je me sens
efficace
Cela m’encourage pour des actions ultérieures
Cognitions: je me dis de plus en plus que je pourrai y arriver
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Application clinique: la thérapie cognitive
Le thérapeute met au jour progressivement les contenu dépressogènes ou
anxiogène des monologues intérieurs en questionnant le patient, lors des
moments de forte émotion ou par l’utilisation du jeu de rôles.
Application clinique: la thérapie cognitive
Le thérapeute joue un rôle actif et met l’accent sur les problèmes
concrets et actuels du patient.
Il se sert de techniques comportementales et cognitives dont le but est
d’apprendre au patient à tester ses pensées automatiques et ses
postulats dépressogènes aussi bien au cours des séances de thérapie que
lors « d’épreuves de réalité » dans la vie de tous les jours.
C’est une thérapie structurée où thérapeute et patient se mettent
d’accord sur un agenda » de séance qui précise le ou les thèmes à
aborder.
Le style de la thérapie est directif et l’accent est mis sur une relation de
collaboration
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Applications de la psychologie cognitive et
comportementale
Les Thérapies cognitives et comportementales
Découverte des thèmes récurrents qui s’organisent sous forme de postulats,
discutés avec le patient au cours des séances.
Puis techniques de modification des postulats. Utilisation du questionnement «
socratique » permettant de faire prendre conscience au patient du caractère
dysfonctionnel, illogique et déficitaire des principes cachés qui régissent son
comportement. Utilisation de la technique de la restructuration cognitive
Le but: permettre au patient, submergé par l’affect dépressif ou anxieux et
dominé par des pensées irrationnelles, de remplacer ses distorsions logiques
par des réponses plus en rapport avec la réalité
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Application de la psychologie comportementale
et cognitive
Différents niveaux d’interêt et d’application
Ce sont des thérapies structurées comprenant en général un
nombre limité de séances d’une durée de trente à quarante-cinq
minutes, étalées sur trois à six mois. La prise en charge
psychothérapeutique implique une collaboration active entre le
patient et le thérapeute et un dialogue permanent.
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Applications des thérapies cognitives et
comportementales
Le déroulement de la thérapie se fait en plusieurs étapes
Niveau théorique
Théories de l’apprentissage et théories cognitives
Niveau méthodologique
Évaluation clinique
Niveau des principes thérapeutiques
Par exemple : l’exposition
Niveau technique
Par exemple : la désensibilisation
Niveau clinique
Relation thérapeutique
Relation avec l’entourage social
Formulation d’hypothèses communes
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Qu’est-ce que le patient désire changer ? Définition avec le
thérapeute des objectifs du traitement. Établissement de la
relation thérapeutique.
Etablissement d’un diagnostic. Analyse fonctionnelle.
Définition des comportements problèmes. Mise en relation
des comportements avec les émotions et les pensées.
Explication, puis utilisation de techniques de changement des
comportements, des émotions et des pensées.
Développement de capacités d’auto guérison et d’autogestion.
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Indications et contre indication des TCC
Suite…
Traitement de choix pour :
Évaluation des résultats du traitement par rapport à une
ligne de base enregistrée avant de commencer.
Programme de maintien et suivi durant un an après la fin
de la phase active de traitement.
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TECHNIQUES DES T.C.C SELON LES TROUBLES
Phobies sociales,
Agoraphobie,
Trouble panique
Attaque de panique.
TOC
Trouble Anxiété généralisée
Réactions de stress post-traumatique.
Prévention de la rechute dépressive
Sevrage des benzodiazépines et autres psychotropes.
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Indications et contre indication des TCC
(anxiété et dépression)
TROUBLE
TECHNIQUES PREFERENTIELLES
Dépression
Thérapie cognitive et programme comportemental
Phobie sociale
Exposition et restructuration cognitive (en groupe si
possible) si besoin, affirmation de soi
Trouble panique
Exposition intéroceptive et restructuration cognitive
Agoraphobie
Exposition in vivo, désensibilisation systématique
T.O.C
Exposition avec prévention de la réponse et
restructuration cognitive
Phobies spécifiques
Exposition in vivo
Trouble anxieux
généralisé
Relaxation, Exposition en imagination et
restructuration cognitive
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Certainement utile pour :
Dépressions non mélancoliques
Problèmes sexuels et de relation de couple.
Troubles du comportement alimentaire.
Douleurs chroniques d'origine organique ou psychologique.
Réhabilitation sociale des sujets schizophrènes chroniques.
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Indications et contre indication des TCC
Indications et contre indication des TCC
Intérêt pour :
Non-indications dans
Trouble de la personnalité.
Médecine comportementale (psychologie de la santé): stress,
SIDA, cancer, hypertension, psycho gériatrie.
Toxicomanie, dépendance et addiction.
Problèmes psychologiques de l'enfant et de l'adolescent.
Psychoéducation des troubles bipolaires
Schizophrénie en période aiguë.
Paranoïa.
Dépression mélancolique ou ralentie.
Impossibilité de définir clairement les buts du traitement avec
le patient.
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Bibliographie
J.COTTRAUX
Les thérapies comportementales et cognitives
Masson, Paris, 1998
C.MIRABEL, L.VERA
L’entretien en thérapie comportementale et cognitive
Dunod, Paris, 1995
F.FANGET, B. ROUCHOUSE
L’affirmation de soi, une méthode de thérapie
Odile Jacob, Paris, 2007
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Revues scientifiques
Revue de l’Association Française de Thérapie Comportementale
et Cognitive (A.F.T.C.C), 100 rue de la santé, 75674 Paris Cedex
14, Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive, Masson,
Paris
Revue de l’Association Francophone de Formation et de
Recherche en Thérapie Comportementale et Cognitive
(AFFORTHECC), 10 rue Gantin, 74150 Rumilly,
Revue Francophone de Clinique Comportementale et Cognitive,
R.F.C.C, Liège
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Se former aux thérapies
comportementales et cognitives
Diplôme-inter-universitaire de thérapie cognitive et
comportementale
Lyon – Chambery (Université Claude Bernard )
Marseille
Paris
Strasbourg
Formations privées
AFTCC
Autres
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