isoten (meda pharma) - E

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ISOTEN
(MEDA PHARMA)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Isoten Minor 2,5 mg comprimés pelliculés
Isoten 5 mg comprimés pelliculés
Isoten 10 mg comprimés pelliculés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Isoten Minor 2,5 mg
Isoten 5 mg
Isoten 10 mg
Chaque comprimé contient 2,5 mg de fumarate de bisoprolol
Chaque comprimé contient 5 mg de fumarate de bisoprolol
Chaque comprimé contient 10 mg de fumarate de bisoprolol
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique: Liste des excipients.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Isoten Minor 2,5 mg
Isoten 5 mg
Isoten 10 mg
comprimés pelliculés sécables blancs, en forme de cœur
comprimés pelliculés sécables jaune-blanc, en forme de cœur
comprimés pelliculés sécables orange pâle – orange clair, en forme de
cœur
Le comprimé peut être divisé en deux doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable avec réduction de la fonction ventriculaire systolique gauche en complément des
inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), des diurétiques et, facultativement, des glycosides cardiaques (voir
rubrique Propriétés pharmacodynamiques pour informations complémentaires).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement standard de l’insuffisance cardiaque chronique comprend l’administration d’un IECA (ou d’un antagoniste des récepteurs
de l’angiotensine en cas d’intolérance aux IECA), d’un bêtabloquant, de diurétiques et, si nécessaire, de glycosides cardiaques. Le
patient doit être stable (sans insuffisance cardiaque aiguë) au moment de l’instauration du traitement par le bisoprolol.
Il est recommandé que le médecin traitant ait l’expérience du traitement de l’insuffisance cardiaque chronique.
Une aggravation passagère de l’insuffisance cardiaque, de l’hypotension ou de la bradycardie peuvent se produire au cours et après la
période de titration.
Posologie
Phase de titration
Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par bisoprolol nécessite une phase de titration.
Le traitement par bisoprolol est augmenté par palier au début suivant ces étapes:
- 1,25 mg une fois par jour pendant 1 semaine; si cette dose est bien tolérée, la porter à
- 2,5 mg une fois par jour pendant la semaine suivante; si cette dose est bien tolérée, la porter à
- 3,75 mg une fois par jour pendant la semaine suivante; si cette dose est bien tolérée, la porter à
- 5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si cette dose est bien tolérée, la porter à
- 7,5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si cette dose est bien tolérée, la porter à
- 10 mg une fois par jour comme traitement d’entretien.
La dose maximale recommandée est de 10 mg une fois par jour.
Il est recommandé de suivre étroitement les paramètres vitaux (fréquence cardiaque, tension artérielle) et les signes d’aggravation de
l’insuffisance cardiaque au cours de la phase de titration. Des symptômes peuvent déjà apparaître le lendemain de l’instauration du
traitement.
Modification du traitement
Une diminution progressive de la dose peut être envisagée si la dose maximale recommandée n’est pas bien tolérée.
En cas d’aggravation de l’insuffisance cardiaque, d’hypotension ou de bradycardie passagère, il est recommandé de revoir la posologie
des médicaments concomitants. Il peut également s’avérer nécessaire de réduire temporairement la dose de bisoprolol ou d’envisager
son arrêt.
Il faut toujours envisager de réintroduire et/ou d’augmenter de la dose de bisoprolol dès que le patient redevient stable.
Si on envisage d’arrêter le traitement, il est recommandé de diminuer progressivement la dose car un arrêt brutal peut entraîner une
aggravation aiguë de l’état du patient.
D’une manière générale, le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par bisoprolol est un traitement à long terme.
Insuffisance rénale ou hépatique
On ne dispose pas de données concernant la pharmacocinétique du bisoprolol chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque
chronique et présentant une fonction hépatique ou rénale réduite. Dans cette population, l’augmentation progressive de la dose doit dès
lors se faire avec une prudence toute particulière.
Sujets âgés
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire.
Population pédiatrique
On ne dispose d’aucune expérience pédiatrique du bisoprolol; dès lors, son utilisation n’est pas conseillée chez des patients
pédiatriques.
Mode d’administration
Les comprimés de bisoprolol doivent être pris le matin et peuvent être pris avec des aliments. Ils doivent être avalés avec un peu de
liquide et ne peuvent être mâchés.
4.3 Contre-indications
Le bisoprolol est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique en cas de:
- insuffisance cardiaque aiguë ou pendant des épisodes de décompensation en cas d’insuffisance cardiaque nécessitant un traitement
inotrope I.V.;
- choc cardiogénique ;
- bloc AV du deuxième ou du troisième degré ;
- maladie du nœud sinusal;
- bloc sino-atrial ;
- bradycardie symptomatique ;
- hypotension symptomatique ;
- asthme bronchique sévère ou bronchopneumopathies chroniques obstructives sévères ;
- les formes sévères des maladies artérielles périphériques occlusives et du syndrome de Raynaud ;
- phéochromocytome non traité (voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d’emploi) ;
- acidose métabolique ;
- hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par le bisoprolol doit être initié avec une phase de titration spéciale.
L’arrêt de la thérapie au bisoprolol ne peut se faire d’une façon abrupte sauf si c’est clairement indiqué, en particulier chez des patients
souffrant d’une maladie cardiaque ischémique car cela pourrait conduire à une aggravation temporaire de la condition cardiaque.
L’initiation et l’arrêt d’un traitement au bisoprolol nécessite un monitoring régulier.
On ne dispose d’aucune expérience thérapeutique avec le bisoprolol dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chez des patients
présentant les affections et circonstances suivantes:
- diabète insulino-dépendant (type I)
- fonction rénale sévèrement réduite
- fonction hépatique sévèrement réduite
- cardiomyopathie restrictive
- cardiopathie congénitale
- valvulopathie cardiaque organique hémodynamiquement significative
- infarctus du myocarde dans les 3 derniers mois.
Le bisoprolol doit être utilisé avec précaution en cas de:
- bronchospasmes (asthme bronchique, maladies obstructives des voies respiratoires) ;
- diabète sucré avec fluctuations importantes de la glycémie; des symptômes hypoglycémiques peuvent être masqués ;
- jeûne rigoureux ;
- traitement de désensibilisation en cours. Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol peut renforcer la sensibilité aux allergènes et
aggraver des réactions anaphylactiques. Un traitement par adrénaline ne donne pas toujours l’effet thérapeutique souhaité.
- bloc AV du premier degré ;
- angor de Prinzmetal ;
- maladies artérielles périphériques occlusives. Une aggravation des symptômes peut notamment se produire en début de traitement.
- anesthésie générale
Chez les patients subissant une anesthésie générale, le blocage bêta réduit l'incidence des arythmies et de l'ischémie myocardique
pendant l'induction et l'intubation, ainsi que pendant la période postopératoire. On recommande actuellement de continuer un traitement
d'entretien bêta-bloquant pendant la période périopératoire. L'anesthésiste doit être informé du blocage bêta, en raison de la possibilité
d'interactions avec d'autres médicaments entraînant des bradyarythmies, une atténuation de la tachycardie réflexe et une diminution de
la capacité réflexe de compenser la perte de sang. Si on considère qu'il est nécessaire d'arrêter le traitement bêta-bloquant avant
l'intervention chirurgicale, cela doit se faire progressivement et être terminé environ 48 heures avant l'anesthésie.
Il n’est généralement pas recommandé d’associer le bisoprolol aux antagonistes calciques de type vérapamil ou diltiazem, aux
antiarythmiques de classe I ou aux anti-hypertenseurs à action centrale (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres
formes d’interactions pour plus de détails).
En cas d’asthme bronchique ou d’autres pneumopathies obstructives chroniques susceptibles d’induire des symptômes, il faut
administrer simultanément un traitement bronchodilatateur. Dans des cas isolés, une augmentation de la résistance des voies
respiratoires peut se produire chez les patients asthmatiques, ce qui explique pourquoi la dose des β2 stimulants peut devoir être
augmentée.
Chez les patients atteints de psoriasis ou avec antécédents de psoriasis, les bêta-bloquants (par exemple le bisoprolol) ne doivent être
prescrits qu’après avoir soigneusement soupesé les avantages et les risques.
Chez les patients atteints de phéochromocytome, le bisoprolol ne doit être administré qu’après avoir bloqué les récepteurs α.
Un traitement par bisoprolol peut masquer les symptômes d’une thyréotoxicose.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Associations non conseillées
Antagonistes calciques de type vérapamil et, dans une moindre mesure, de type diltiazem: influence négative sur la contractilité et la
conduction auriculo-ventriculaire. L'administration intraveineuse de vérapamil chez des patients sous traitement bêta-bloquant peut
entraîner une hypotension marquée et un bloc auriculo-ventriculaire.
Antiarythmiques de classe I (par ex., quinidine, disopyramide, lidocaïne, phénytoïne; flécaïnide, propafénone): l'effet sur le temps de
conduction auriculo-ventriculaire peut être potentialisé et l'effet inotrope négatif peut être augmenté.
Antihypertenseurs à action centrale tels que clonidine et autres (par ex., méthyldopa, moxonidine, rilménidine): l'utilisation concomitante
d'antihypertenseurs à action centrale peut aggraver une insuffisance cardiaque en diminuant le tonus sympathique central (réduction de
la fréquence cardiaque et du débit cardiaque, vasodilatation). Un arrêt brutal peut augmenter le risque de rebond hypertensif, en
particulier s'il intervient avant l'arrêt du bêta-bloquant.
La prudence est conseillée lorsque le bisoprolol est utilisé combiné à:
Antagonistes calciques de type dihydropyridine tels que la félodipine et l'amlodipine: l'utilisation concomitante peut augmenter le risque
d'hypotension et on ne peut exclure une augmentation du risque de détérioration supplémentaire de la fonction de la pompe
ventriculaire chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque.
Antiarythmiques de classe III (par exemple, amiodarone): l’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être renforcé.
Les bêta-bloquants topiques (par ex., les gouttes oculaires pour le traitement du glaucome) peuvent venir ajouter leurs effets aux effets
systémiques du bisoprolol.
Parasympathicomimétiques: Une utilisation concomitante peut augmenter le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de
bradycardie.
Insuline et antidiabétiques oraux: augmentation de l’effet hypoglycémiant. Le blocage des récepteurs β-adrénergiques peut masquer les
symptômes d’une hypoglycémie.
Anesthésiques : diminution de la tachycardie réflexe et augmentation du risque d’hypotension (pour plus d’information concernant
l’anesthésie générale, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
Glycosides digitaliques: réduction de la fréquence cardiaque, augmentation du temps de conduction atrioventriculaire.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS): les AINS peuvent réduire l'effet hypotenseur du bisoprolol.
β-sympathicomimétiques (par ex., isoprénaline, dobutamine): la combinaison au bisoprolol peut réduire l’effet des deux médicaments.
Sympathicomimétiques qui stimulent les récepteurs adrénergiques β et α (par ex., noradrénaline, adrénaline): leur combinaison au
bisoprolol peut démasquer les effets vasoconstricteurs de ces agents médiés par les récepteurs adrénergiques α, entraînant une
augmentation de la pression artérielle et une exacerbation de la claudication intermittente. On considère que ces interactions sont plus
susceptibles de se produire avec les bêta-bloquants non sélectifs.
L'utilisation concomitante avec des antihypertenseurs ainsi qu'avec d'autres médicaments susceptibles de réduire la pression artérielle
(par ex., antidépresseurs tricycliques, barbituriques, phénothiazines) peut augmenter le risque d'hypotension.
Associations à prendre en compte:
Méfloquine: augmentation du risque de bradycardie.
Inhibiteurs de la mono-amine-oxidase (excepté les IMAO-B) : augmentation de l’effet hypotenseur des bêtabloquants ainsi qu’un
risque de crise hypertensive.
4.6 Fécondité, grossesse et allaitement
Grossesse
Le bisoprolol a des effets pharmacologiques qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur la grossesse et/ou le fœtus ou le
nouveau-né. D’une manière générale, les bêta-bloquants diminuent l’irrigation du placenta et cela est mis en rapport avec un retard de
croissance, la mort intra-utérine, l’avortement ou l’accouchement prématuré. Des effets indésirables (par exemple, une hypoglycémie et
une bradycardie) peuvent se produire chez le fœtus et le nouveau-né. Si un traitement par bêta-bloquant est nécessaire, il faut accorder
la préférence aux bêta-bloquants β1-sélectifs.
Le bisoprolol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si l’on considère le traitement par cette molécule comme indispensable.
Il faut dans ce cas contrôler le flux sanguin utéro-placentaire et la croissance du fœtus. S’il se produit des conséquences néfastes pour
la grossesse ou le fœtus, il faut envisager un autre traitement.
Le nouveau-né doit être strictement contrôlé. En général, on peut s’attendre à observer des symptômes d’hypoglycémie et de la
bradycardie dans les 3 premiers jours.
Allaitement
On ne sait pas si ce médicament est éliminé dans le lait maternel. Il n’est dès lors pas conseillé d’allaiter pendant l’utilisation de
bisoprolol.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Pendant une étude réalisée chez des patients atteints de coronaropathies, le bisoprolol n’a pas eu d’effet néfaste sur l’aptitude à
conduire. En raison de variations individuelles des réactions au médicament, l’aptitude à conduire des véhicules automobiles et à utiliser
des machines peut néanmoins être influencée négativement. Cela doit notamment être pris en considération en début de traitement et
lors de changements de médicament, mais aussi lorsque le produit est associé à la prise d’alcool.
4.8 Effets indésirables
Les définitions suivantes s’appliquent aux termes utilisés pour les fréquences ci-dessous :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100,<1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1000, <1/100)
Rare (≥ 1/10000, <1/1000)
Très rare (<1/10000).
Affections cardiaques :
Très fréquent : bradycardie.
Fréquent : aggravation d’insuffisance cardiaque.
Peu fréquent : troubles de conduction AV.
Investigations :
Rare : augmentation des triglycérides, augmentation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT).
Affections du système nerveux :
Fréquent : étourdissements, céphalées.
Rare: syncope
Affections oculaires :
Rare : Diminution de la lacrymation (en tenir compte si le sujet porte des verres de contact).
Très rare : Conjonctivite.
Affections de l’oreille et du labyrinthe :
Rare : troubles auditifs.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Peu fréquent : bronchospasme chez les patients souffrant d’asthme bronchique ou présentant des antécédents de bronchopneumopathie obstructive.
Rare : rhinite allergique.
Affections gastro-intestinales :
Fréquent : problèmes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhée, constipation.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Rare : réactions d’hypersensibilité (prurit, bouffées vasomotrices, éruptions cutanées).
Très rare : les bêtabloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire une éruption cutanée de type psoriasis.
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Peu fréquent : faiblesse musculaire et crampes.
Affections vasculaires :
Fréquent : sensation de froid ou d’anesthésie au niveau des extrémités, hypotension.
Peu fréquent : hypotension orthostatique.
Troubles généraux :
Fréquent : asthénie, fatigue.
Affections hépatobiliaires :
Rare : hépatite.
Affections des organes de reproduction et des seins :
Rare : troubles de la puissance sexuelle.
Affections psychiatriques :
Peu fréquent : troubles du sommeil, dépression.
Rare : cauchemars, hallucinations.
4.9 Surdosage
Les symptômes suivants ont été rapportés suite à un surdosage (dose quotidienne de 15 mg au lieu de 7,5 mg) : Block AV de 3ème
degré, bradycardie et vertiges. En général les signes les plus connus qu’il faut s’attendre à observer en cas de surdosage avec un bêtabloquant sont les suivants: bradycardie, hypotension, bronchospasmes, insuffisance cardiaque aiguë et hypoglycémie. Jusqu’à présent,
on a mentionné quelques cas de surdosage (maximum: 2000 mg) avec le bisoprolol chez des patients atteints d’hypertension et/ou de
coronaropathie et chez lesquels on a observé une bradycardie et/ou une hypotension; tous ces patients se sont rétablis. Il existe une
importante variabilité interindividuelle en ce qui concerne la sensibilité à une dose unique élevée de bisoprolol et les patients insuffisants
cardiaques sont vraisemblablement très sensibles. Il est dès lors conseillé de commencer le traitement chez ces patients avec une
augmentation progressive de la dose selon le schéma repris à la rubrique Posologie et mode d’administration.
S’il se produit un surdosage, le traitement par bisoprolol doit être arrêté et il faut assurer un traitement supportif et symptomatique. Des
données limitées suggèrent que le bisoprolol est peu dialysable. Sur base de son activité pharmacologique prévisible et des
recommandations émises pour d’autres bêta-bloquants, les mesures générales suivantes doivent être envisagées si elles se justifient
d’un point de vue clinique.
Bradycardie: administrer de l’atropine intraveineuse. Si la réponse est insuffisante, on peut administrer avec prudence de l’isoprénaline
ou un autre médicament doté de propriétés chronotropes positives. Dans certaines circonstances, la mise en place d’un pacemaker par
voie transveineuse peut s’avérer nécessaire.
Hypotension: il faut administrer des liquides intraveineux et des vasopresseurs. Du glucagon intraveineux peut être utile.
Bloc AV (deuxième ou troisième degré): les patients doivent être soigneusement contrôlés et traités par une perfusion d’isoprénaline ou
il faut mettre en place un pacemaker par voie transveineuse.
Aggravation aiguë de l’insuffisance cardiaque: administrer des diurétiques I.V., des médicaments inotropes, des médicaments
vasodilatateurs.
Bronchospasmes: administrer un traitement bronchodilatateur tel qu’isoprénaline, β2 sympathicomimétiques et/ou aminophylline.
Hypoglycémie: administrer du glucose I.V.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : β bloquants sélectifs, code ATC: C07AB07
Le bisoprolol est un bêta-bloquant hautement β1-sélectif sans activité intrinsèque stimulante ni effet stabilisant de membrane significatif.
Il ne présente qu’une faible affinité pour les récepteurs β2 des muscles lisses des bronches et des vaisseaux et les récepteurs β2 qui
contrôlent le métabolisme. Dès lors, il ne faut pas s’attendre à ce que le bisoprolol influence la résistance des voies respiratoires et les
effets métaboliques à médiation β2 adrénergique. La sélectivité β1 du bisoprolol persiste à des doses supérieures à la fourchette des
doses thérapeutiques.
Au total, 2.647 patients ont été inclus dans l’étude CIBIS II: 83% (n = 2.202) se trouvaient en classe III de la NYHA et 17% (n =
445), en classe IV. Ils présentaient une insuffisance cardiaque systolique symptomatique stable (fraction d’éjection ≤ 35%, sur base de
l’échocardiographie). La mortalité totale fut réduite de 17,3% à 11,8% (réduction relative de 34%). On a constaté une réduction
marquée de la mort subite (3,6% contre 6,3%; réduction relative: 44%), ainsi qu’une diminution du nombre d’épisodes d’insuffisance
cardiaque nécessitant une hospitalisation (12% contre 17,6%; réduction relative: 36%). Enfin, on a démontré une amélioration
significative du statut fonctionnel selon la classification de la NYHA. Pendant l’instauration et la titration du bisoprolol, on a enregistré
des hospitalisations consécutives à une bradycardie (0,53%), à de l’hypotension (0,23%) et à une décompensation aiguë (4,97%),
mais ces hospitalisations n’étaient pas plus fréquentes que dans le groupe placebo (0%, 0,03% et 6,74%). Le nombre d’infarctus fatals
et invalidants survenant pendant l’étude fut de 20 dans le groupe bisoprolol et de 15 dans le groupe placebo.
L’étude CIBIS III a examiné 1.010 patients âgés d’au moins 65 ans, souffrant d’insuffisance cardiaque chronique légère à modérée
(de stade II ou III selon la classification NYHA) avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche ≤ 35% et qui n’avaient jamais été
traités par des IECA, des bêtabloquants ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine. Les patients étaient traités par une
association de bisoprolol et d'énalapril pendant 6 à 24 mois après un traitement initial de 6 mois soit par bisoprolol, soit par énalapril.
Il y avait une tendance envers une fréquence plus élevée d’aggravation d’insuffisance cardiaque chronique lorsque le bisoprolol était
utilisé comme traitement initial de 6 mois. La non-infériorité du bisoprolol comme traitement initial par rapport à l’énalapril comme
traitement initial n’a pas été démontrée par l’analyse décrite dans le protocole bien que les deux stratégies d’instauration du traitement
de l’insuffisance cardiaque chronique ont montré des résultats similaires pour le critère primaire combiné des décès et hospitalisations
en fin d'étude (32,4% dans le groupe recevant d’abord du bisoprolol contre 33,1% dans le groupe recevant d’abord de l’énalapril,
pour la population « per protocole »). L’étude démontre que le bisoprolol peut être utilisé chez les patients âgés avec une insuffisance
cardiaque chronique légère à modérée.
Le bisoprolol est également utilisé dans le traitement de l’hypertension et de l’angine de poitrine.
Lors d’administration aiguë à des patients atteints de coronaropathie sans insuffisance cardiaque chronique, le bisoprolol réduit la
fréquence cardiaque et le volume d’éjection, et par conséquent le débit cardiaque et la consommation d’oxygène. Lors
d’administration chronique, la résistance périphérique, initialement élevée, diminue.
Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, le bisoprolol est absorbé et présente une biodisponibilité d’environ 90%.
Distribution
Son volume de distribution est de 3,5 l/kg. La liaison du bisoprolol aux protéines plasmatiques est d’environ 30%.
Biotransformation et élimination
Le bisoprolol est éliminé de l’organisme de deux manières. 50% sont transformés par le foie en métabolites inactifs, puis éliminés par
les reins. Les 50% restants sont éliminés par les reins sous forme inchangée. Sa clairance totale est d’environ 15 l/heure. La demi-vie
plasmatique de 10 à 12 heures assure un effet pendant 24 heures après prise unique journalière.
Linéarité
La cinétique du bisoprolol est linéaire et indépendante de l’âge.
Populations particulières
Compte tenu du fait que l’élimination se fait dans les mêmes proportions par les reins et par le foie, aucune adaptation de la dose n’est
normalement requise chez les patients présentant une fonction hépatique diminuée ou une insuffisance rénale. On n’a pas étudié la
pharmacocinétique du bisoprolol chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique et présentant une fonction hépatique ou
rénale réduite.
Chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique stable (NYHA III), les taux plasmatiques de bisoprolol sont plus élevés et
la demi-vie du produit est plus longue que chez des volontaires sains. Le pic plasmatique à l’état d’équilibre est de 64 ± 21 ng/ml pour
une dose journalière de 10 mg et la demi-vie est de 17 ± 5 heures.
Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de la sécurité, la toxicologie en administration répétée,
génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour
l’homme. Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol a, à doses élevées, induit une toxicité chez la mère (diminution de la prise
alimentaire et du poids) et chez l’embryon/fœtus (augmentation de l’incidence des résorptions, diminution du poids des descendants à
la naissance, ralentissement du développement physique), mais le bisoprolol ne s’est pas révélé tératogène
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Isoten Minor 2,5 mg
Noyau du comprimé: silice colloïdal anhydre, stéarate de magnésium, crospovidone, amidon de maïs, cellulose microcristalline,
hydrogénophosphate de calcium anhydre.
Enrobage: diméthicone, macrogol 400, dioxyde de titane (E171), hypromellose.
Isoten 5 mg
Noyau du comprimé: silice colloïdal anhydre, stéarate de magnésium, crospovidone, amidon de maïs, cellulose microcristalline,
hydrogénophosphate de calcium anhydre.
Enrobage: oxyde de fer jaune (E172), diméthicone, macrogol 400, dioxyde de titane (E171), hypromellose.
Isoten 10 mg
Noyau du comprimé: silice colloïdal anhydre, stéarate de magnésium, crospovidone, amidon de maïs, cellulose microcristalline,
hydrogénophosphate de calcium anhydre.
Enrobage: oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer jaune (E172), diméthicone, macrogol 400, dioxyde de titane (E171),
hypromellose.
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
Isoten Minor 2,5 mg: 3 ans.
Isoten 5 mg/ 10 mg: 5 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
Isoten Minor 2,5 mg: à conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Isoten 5 mg / 10 mg: à conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
L’emballage est une plaquette thermoformée, constituée d’un film de base en chlorure de polyvinyle et d’un feuillet de revêtement en
aluminium.
Emballages: 10, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 90 et 100 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Meda Pharma s.a. - Chaussée de la Hulpe, 166 - 1170 Bruxelles
8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Isoten Minor 2,5 mg
Isoten 5 mg
Isoten 10 mg
BE210296
BE210314
BE210332
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 4 juin 1999
Date de dernier renouvellement : 22 décembre 2009
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
23 juillet 2012.
Date d’approbation du texte : 09/2012
CLASSIFICATION ATC5
Classe
C07AB07
Description
SYSTEME CARDIO-VASCULAIRE
BETA-BLOQUANTS
BETA-BLOQUANTS, MONOCOMPOSES
BETA-BLOQUANTS SELECTIFS
BISOPROLOL
PRIX
Nom
Conditionnement
CNK
Prix
Rb
Type
Cat.
Presc.
ISOTEN - ISOTEN
MINOR
56 DRAG 10MG
0045153
€ 12,31
B
Original
OR
Oui
ISOTEN - ISOTEN
MINOR
28 COMP.PELLICUL 2,5MG
1554195
€ 6,53 O
B
Original
OR
Oui
ISOTEN - ISOTEN
MINOR
100 COMP.PELLICUL
2,5MG
2793842
€
10,03 O
B
Original
OR
Oui
ISOTEN - ISOTEN
MINOR
28 COMP 5MG
1083989
€ 7,22 O
B
Original
OR
Oui
ISOTEN - ISOTEN
MINOR
56 COMP 5MG
1084003
€ 8,83
B
Original
OR
Oui
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