- diabète insulino-dépendant (type I)
- fonction rénale sévèrement réduite
- fonction hépatique sévèrement réduite
- cardiomyopathie restrictive
- cardiopathie congénitale
- valvulopathie cardiaque organique hémodynamiquement significative
- infarctus du myocarde dans les 3 derniers mois.
Le bisoprolol doit être utilisé avec précaution en cas de:
- bronchospasmes (asthme bronchique, maladies obstructives des voies respiratoires) ;
- diabète sucré avec fluctuations importantes de la glycémie; des symptômes hypoglycémiques peuvent être masqués ;
- jeûne rigoureux ;
- traitement de désensibilisation en cours. Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol peut renforcer la sensibilité aux allergènes et
aggraver des réactions anaphylactiques. Un traitement par adrénaline ne donne pas toujours l’effet thérapeutique souhaité.
- bloc AV du premier degré ;
- angor de Prinzmetal ;
- maladies artérielles périphériques occlusives. Une aggravation des symptômes peut notamment se produire en début de traitement.
- anesthésie générale
Chez les patients subissant une anesthésie générale, le blocage bêta réduit l'incidence des arythmies et de l'ischémie myocardique
pendant l'induction et l'intubation, ainsi que pendant la période postopératoire. On recommande actuellement de continuer un traitement
d'entretien bêta-bloquant pendant la période périopératoire. L'anesthésiste doit être informé du blocage bêta, en raison de la possibilité
d'interactions avec d'autres médicaments entraînant des bradyarythmies, une atténuation de la tachycardie réflexe et une diminution de
la capacité réflexe de compenser la perte de sang. Si on considère qu'il est nécessaire d'arrêter le traitement bêta-bloquant avant
l'intervention chirurgicale, cela doit se faire progressivement et être terminé environ 48 heures avant l'anesthésie.
Il n’est généralement pas recommandé d’associer le bisoprolol aux antagonistes calciques de type vérapamil ou diltiazem, aux
antiarythmiques de classe I ou aux anti-hypertenseurs à action centrale (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres
formes d’interactions pour plus de détails).
En cas d’asthme bronchique ou d’autres pneumopathies obstructives chroniques susceptibles d’induire des symptômes, il faut
administrer simultanément un traitement bronchodilatateur. Dans des cas isolés, une augmentation de la résistance des voies
respiratoires peut se produire chez les patients asthmatiques, ce qui explique pourquoi la dose des β2 stimulants peut devoir être
augmentée.
Chez les patients atteints de psoriasis ou avec antécédents de psoriasis, les bêta-bloquants (par exemple le bisoprolol) ne doivent être
prescrits qu’après avoir soigneusement soupesé les avantages et les risques.
Chez les patients atteints de phéochromocytome, le bisoprolol ne doit être administré qu’après avoir bloqué les récepteurs α.
Un traitement par bisoprolol peut masquer les symptômes d’une thyréotoxicose.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Associations non conseillées
Antagonistes calciques de type vérapamil et, dans une moindre mesure, de type diltiazem: influence négative sur la contractilité et la
conduction auriculo-ventriculaire. L'administration intraveineuse de vérapamil chez des patients sous traitement bêta-bloquant peut
entraîner une hypotension marquée et un bloc auriculo-ventriculaire.
Antiarythmiques de classe I (par ex., quinidine, disopyramide, lidocaïne, phénytoïne; flécaïnide, propafénone): l'effet sur le temps de
conduction auriculo-ventriculaire peut être potentialisé et l'effet inotrope négatif peut être augmenté.
Antihypertenseurs à action centrale tels que clonidine et autres (par ex., méthyldopa, moxonidine, rilménidine): l'utilisation concomitante
d'antihypertenseurs à action centrale peut aggraver une insuffisance cardiaque en diminuant le tonus sympathique central (réduction de
la fréquence cardiaque et du débit cardiaque, vasodilatation). Un arrêt brutal peut augmenter le risque de rebond hypertensif, en
particulier s'il intervient avant l'arrêt du bêta-bloquant.
La prudence est conseillée lorsque le bisoprolol est utilisé combiné à:
Antagonistes calciques de type dihydropyridine tels que la félodipine et l'amlodipine: l'utilisation concomitante peut augmenter le risque
d'hypotension et on ne peut exclure une augmentation du risque de détérioration supplémentaire de la fonction de la pompe
ventriculaire chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque.
Antiarythmiques de classe III (par exemple, amiodarone): l’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être renforcé.
Les bêta-bloquants topiques (par ex., les gouttes oculaires pour le traitement du glaucome) peuvent venir ajouter leurs effets aux effets