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L’INDE CLASIQUE DES GUPTA (IVE - VE SIÈCLES)
seur peut montrer que l’empire gupta suscite encore un certain intérêt puisqu’en 2007,
une exposition sur ce thème a été organisée à Paris. Les documents 1 et 4 peuvent être
présentés en parallèle en faisant émerger l’idée qu’ils ont des caractères communs :
même traitement (fi nesse des traits, arête prononcée des sourcils, yeux clos…), même
date (Ve siècle), même atelier (Mathurâ), même matériau (grès). Ces différents éléments
permettent d’évoquer la cohabitation dans l’empire gupta de deux grands courants reli-
gieux : l’hindouisme et le bouddhisme. Les documents 2 et 3 évoquent plus le pouvoir
politique et la monarchie gupta. Le cartouche « Le sais-tu ? » permet d’aborder l’avan-
cée scientifi que de cette civilisation.
❒ La leçon (p. 178-179) peut être lue par l’élève à différents moments : avant ou
après le cours du professeur. En ce qui concerne les courants religieux importants de
cette civilisation (l’hindouisme et le bouddhisme), ils sont défi nis de manière simple
car l’objectif n’est pas de les présenter mais de voir en quoi ils infl uencent l’art gupta.
Les documents textuels et iconographiques sont accompagnés de questions permettant
de répondre à la problématique annoncée. Quant aux questions, elles permettent aux
élèves de sélectionner l’information et mettre en relation les documents. Elles peuvent
participer à la construction du raisonnement en classe ou être utilisées pour vérifi er la
compréhension des élèves après la classe.
❒ Le dossier thématique (p. 180-181), intitulé « Un site bouddhique de l’époque
gupta » rassemble des documents de natures différentes. Il permet de montrer comment
les Gupta ont construit de prestigieux monuments connus dans toute l’Asie. Ce dossier
peut tout à fait servir d’« entrée concrète » au chapitre. L’université bouddhique de
Nâlandâ aurait été fondée au Ve siècle par Kumaragupta. Ce point démontre que les
souverains gupta (hindouistes et favorables au culte de Vishnu) faisaient preuve d’une
certaine tolérance par rapport au bouddhisme. Le questionnement vise à faire émerger
les idées suivantes : Nâlandâ est un ensemble bouddhique mais aussi un site imposant
et prestigieux. Grâce aux documents l’élève peut mesurer l’importance spatiale de ce
site (photographie satellitale) et surtout son infl uence dans toute l’Asie. L’élève peut
aussi comprendre la triple vocation du site : lieu de culte, monastère et université. Les
documents 3, 4 et 6 offrent aussi la possibilité de comprendre la structure particulière
d’un temple bouddhiste.
❒ Le récit d’histoire (p.182-183) présente un mythe hindou : la naissance de Kumâra.
Ce récit est basé sur un poème (« Kumârasambhava » ou « la naissance de Kumâra »)
du célèbre Kâlidâsâ, surnommé « Prince des poètes ». Ce récit permet d’évoquer la ren-
contre entre les parents du futur dieu de la guerre des hindous. C’est aussi l’occasion de
montrer aux élèves que la littérature sanskrite est le refl et de l’hindouisme qui engage
ses fi dèles à progresser vers la pureté en respectant le dharma (devoir) : sérénité, aus-
térité, pureté, pardon, foi… Les mythes hindous se calquent sur ces notions. Le récit
est mis en résonance avec deux représentations artistiques du Ve siècle : le buste de
Shiva uni à celui d’Umâ-Parvaâti et la sculpture représentant Kumâra et son paon.
❒ L’exercice A est un ensemble de questions qui permettent à l’élève de restituer ses
connaissances et d’utiliser les grands repères chronologiques et spatiaux de la période
gupta.
L’exercice B vise à fournir à l’élève des capacités pour identifi er la composition
d’un temple hindouiste tout en le comparant à un temple gréco-romain. Cette dernière
partie de l’exercice est l’occasion de réactiver des pré-acquis concernant des thèmes du
programme déjà étudiés.
La partie C, fournit à l’élève une méthode pour étudier une sculpture antique à tra-
vers l’exemple de Bouddha.