1.3 : la religion :
L’Hindouisme, religion des prince Gupta, très importante, comprend un triade de dieux,
(souligner la différence avec le polythéisme), comprenant Brahma, le créateur de l’univers,
Vishnu, divinité préférée des Gupta et Shiva, son pendant obscur, dieu destructeur et aussi dieu
de la renaissance.
- Brahma, le créateur, est peu représenté et peu vénéré.
- Vishnu est l’éminent dieu préservateur de l’univers : cf. au musée de New Delhi un relief du
temple de Déogarh du début du VIème représentant Visnu couché sur le côté dans les anneaux
du serpent de l’éternité, méditant sur le monde avant de le recréer : la dévotion des fidèles à
Visnu commence à cette époque, sans sacrifices, avec des invocations ferventes. Ce dieu s’incarne
dans des formes différentes, les 10 avatars, représentant les « descentes » du dieu sur terre :
c’est un animal ou un être mi ho mi bête, souvent un homme lion ou un immense sanglier qui vient
sauver la déesse terre (personnifiée) d’un démon qui l’a entraîné sous les eaux de l’océan
(configurant une « fin du monde »). Au Vème siècle, dans la falaise d’une grotte à Udayagiri, sur
le mur du fond, un relief montre des hommes en extase devant Vishnou ; en bas les dieux
serpents, les naga, gardiens des trésors enfouis sous terre et l’eau, personnage porteur d’ un
vase d’abondance qui représente l’océan ; sur le côté deux divinités telluriques montant des
animaux marins représentent le Gange et son affluent le Yamuna, divinisés à cette époque, ce qui
montre l’importance de ce fleuve au cœur de l’empire Gupta ; il délimite le territoire ;
- Les sources de la religion hindouiste se trouve dans le Mahabharata, texte antérieur aux Gupta,
entre le IVè av JC et le IVè ap JC, présentant la philosophie et la religion hindouiste et aussi le
Bhagavad-Gita (« chant du bienheureux »), qui raconte l’histoire des guerres entre deux clans,
texte attribué à Viasa, écrit à la gloire de Vishnu, à rapprocher de l’Iliade, car comprenant
200000 vers : une des scènes les plus célèbres est celle dans laquelle Vishnu déguisé en Krishna,
un de ses avatars humains, s’adresse à son dévot, Ajurna, prince en guerre qui ne peut plus
combattre, doute et fait part de son doute à son cocher, qui est en fait le dieu Vishnu. Celui-ci
rappelle à Ajurna que 1) en tant que « guerrier »,il appartient à la caste N°2 et doit donc
combattre s’il ne veut pas mettre en danger le Dharma, c'est-à-dire l’ordre tout entier de la
société, qui empêche le chaos, et que 2) les deux guerriers qui se font face sont déjà morts et à
jamais vivants (théorie de l’immortalité de l’âme et de la réincarnation). Pour finir, krishna-
Vishnu apparaît sous sa forme cosmique, avec tous ses avatars.
- Enfin, Shiva, dieu destructeur et recréateur reçoit aussi un culte très important : il porte le
3ème œil de la connaissance et un chignon. C’est un ascète, son épouse Parvati porte une coiffure
en boucle raffinée. On rencontre aussi la fusion des deux, une figure androgyne. le fils de Shiva,
Ganesh, l’éléphant, protège les écrivains et étudiants, et lève les obstacles.
BILAN : retenir le culte rendu à Vishnu, la théorie des avatars avec l’exemple du sanglier,
l’importance du texte, du dialogue avec le dieu et de la force cosmique du dieu.
- Le Bouddhisme, né en Inde au VIè, déclinant au VIIIè siècle, est protégé par les Gupta mais
n’est pas la religion des souverains :
- Bouddha serait né au VIè av, ou Vè av JC dans la vallée du Gange , et aurait porté sur son corps
à sa naissance les marques du grand homme, soit un grand religieux soit un grand monarque. Ses
parents ne voulant pas qu’il devienne un grand religieux, afin de pouvoir lui transmettre le
pouvoir, occultent à ses yeux la dureté de l’existence pendant trente ans. Mais Bouddha fait, à
l’occasion d’une sortie impromptu, 4 rencontres, avec un vieillard, un malade, un mort et un
renonçant heureux ; il décide de quitter le palais pour comprendre le sens de la vie humaine et
finit en méditant sous un figuier arbre de l’éveil : de nombreux bas reliefs racontent son histoire
(les 4 miracles), la naissance, l’attente de l’éveil, l’illumination, puis l’entrée dans le Nirvana ;
Sa statue le représente avec des gestes codifiés (les mudras), en particulier celui de ses
sermons, avec le geste de l’enclenchement de la roue de la loi. Bouddha est représenté sous
forme de statues en grès rouge ou beige, avec un corps parfait selon un art très codifié : la tête