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–
né petit pour l’âge gestationnel (ou retard de croissance
intra-uterinRCIU) ;
–
puberté précoce familiale avec mère ou sœur réglée tôt
avant l’âge de 10 ans 1/2 ;
– enfant adopté tardivement après l’âge de 3 ans.
La prise de poids ou l’obésité infantile est un facteur d’avance
pubertaire mais pas de puberté précoce.
Quelques exemples
Puberté précoce centrale organique d’une lle
L’enfant Audrey, âgée de 8 ans et 6 mois se présente à la
consultation pour un développement mammaire.
Elle est née à terme, sans retard de croissance intra-utérin.
Ellen’a pas d’antécédents médico-chirurgicaux particuliers.
Elle mesure 130 cm, pour un poids de 27 kg, soit un IMC de
16 kg/m². La croissance staturo-pondérale est régulière. Le
stade de TANNER S2 P2. La radiographie de la main gauche
montre un âge osseux de 10 ans.
L’échographie pelvienne montre un utérus de 62 cm de hau-
teur avec un renement fundique et une ligne de vacuité.
L’ovaire droit présente un volume de 2,5 ml, et l’ovaire gauche
de 1,9 ml.
L’étude des courbes de croissance montre une accélération de
la vitesse de croissance avec prise de 9 cm en 1 an.
Le bilan hormonal montre :
–
IGF1 + 1,7 DS, Taux d’Estradiol à 29 pg/ml, Le test LHRH
montre LH de base 1,8 mUI/ml, un pic de LH à
38,4 mUI/ml ;
–
FSH de base 5,1 mUI/ml, un pic de FSH à 17,2 mUI/ml,
soit un rapport LH/FSH à 2.
L’IRM réalisé montre un aspect d’hyperplasie antéhypophy-
saire, une lésion du plancher du V3, qui est compatible avec
un hamartome.
Une prise en charge neurologique est nécessaire pour recher-
cher une épilepsie partielle, se manifestant typiquement par
des crises gelastiques.
Le traitement freinateur par agoniste LHRH est mis en place.
Puberté précoce centrale idiopathique d’une enfant
adoptée
L’enfant Shanti, âgée de 6 ans et 2 mois, se présente à la
consultation pour un développement mammaire depuis 1 an.
C’est une enfant adoptée, d’origine népalaise, qui est en
France depuis 1 an. Elle mesure 120 cm, et pèse 22 kg, soit un
IMC de 15,2 kg/m². La courbe de croissance montre une accé-
lération franche de la vitesse de croissance (12 cm/an).
Le stade de Tanner est S3 P1 A1. La radiographie de la main
gauche montre un âge osseux de 11 ans 6 mois.
L’échographie pelvienne montre un utérus de 30 mm de hau-
teur avec un ovaire droit et un ovaire gauche de 3 ml.
Le bilan hormonal montre : Un taux d’œstradiol à 15 pg/ml, le
taux d’IGF1 à 609 ng/ml. Le test LHRH montre LH de base à
1,8 mUi/ml, et un pic de LH à 29,9 mUi/ml, FSH de base
4,5 mUI/ml,un pic de FSH à 16,01 mUI/ml, soit un rapport LH/
FSH à 1,8.
L’IRM réalisée est normale.
Un traitement freinateur par agoniste LHRH est mis en place.
Prémature thélarche
L’enfant Nessa, âgée de 3 ans, se présente à la consultation
pour un développement mammaire. Elle est née non RCIU à
terme. Elle n’a pas d’antécédents médicaux ni chirurgicaux
particuliers. Elle mesure 101 cm, et pèse 14,4 kg, soit un IMC
à 14 kg/cm². Le stade pubertaire est S2 P1. La radiographie de
la main gauche montre un âge osseux de 3 ans. L’échographie
pelvienne montre un utérus de 30 mm de hauteur, sans ren-
ement fundique ni ligne de vacuité. Les volumes ovariens
sont de 1,8 ml.
Le bilan hormonal montre :
–
Un taux d’oestradiol à 12 pg/ml, IGF1 à 203 ng/ml (– 0,9 DS).
– LH de base à 0,1 mUI/ml, FSH de base de 0,5 mUI/ml.
L’IRM cérébrale n’est pas réalisée.
Conclusion : prémature thélarche (surveillance tous les 6 mois)
car sa croissance est régulière ; il n’y a pas d’avance de l’âge
osseux ; l’uterus est impubère.
Puberté précoce périphérique chez un garçon
Emerson, 5 ans, se présente à la consultation pour une suspi
-
cion de puberté précoce.
Il présente de l’acné au niveau du visage depuis 1 an, des poils
pubiens et une augmentation de la taille de la verge. Le stade
pubertaire est A1 P3 G2 avec une gynécomastie. Il présente
une accélération de la vitesse de croissance depuis 2 ans avec
prise de 20 cm, soit 10 cm/an. L’âge osseux est de 8 ans.
Le bilan hormonal montre : Testostérone 23,1 nmol/l soit
660 ng/100 ml, Un test au LHRH plat. Le reste du bilan hor-
monal est normal, notamment les marqueurs tumoraux
L’échographie testiculaire visualise un nodule tumoral hypo
échogène nement hétérogène avec micro calcications, bien
délimité, hyperhémique intra-testiculaire gauche de 15 × 10
× 9 mm sans envahissement extra pulpaire, sans adénopa-
thies. Il bénécie d’une tumorectomie conservatrice par voie
inguinale avec ligature première du cordon. L’examen anato-
mopathologique met en évidence une tumeur à cellules
de Leydig.
Conclusion
Le dépistages précoce des signes pubertaires chez un enfant
est un enjeu important pour ne pas retarder le diganostic et la
mise en place d’un traitement approprié.
RÉFÉRENCES
1
Letombe B., Catteau S., Robin G. Endocrinologie en gynécologie obsté-
trique. Elsevier Masson. Février 2012.
2 Bouvattier C., Pienkowski C. Puberté précoce. Springer. 2014.
3
Carel J.-C., Léger J. Precocious Puberty. N. Engl. J. Med., May 29,
2008;358;22.
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