Proposition de correction du devoir commun Partie I 1. Comment

Proposition de correction du devoir commun
Partie I
1. Comment sont financés les revenus de transfert ? (2 points)
On attend une définition de revenus de transfert. Voici par exemple celle qui est donnée par le manuel
en ligne SESâme :« prestations sociales versées aux ménages, et financées soit par l'impôt (ex : RSA) soit
par les cotisations sociales (ex : assurance maladie, assurance vieillesse...) »
Cette distinction entre impôts et cotisations sociales est nécessaire pour répondre à la question.
2. Un offreur a-t-il toujours intérêt à accepter une demande ? (2 points)
Dans la théorie économique standard, l’offreur recherche la maximisation de son profit.
Pour répondre à la question, il faut faire férence au raisonnement à la marge : tant que le coût
marginal est inférieur à la recette marginale, on a intérêt à augmenter la production, mais l’offreur ne
répondra pas à une demande supplémentaire si le coût marginal est supérieur à la recette marginale.
3. Quelle est la différence entre une administration et une entreprise ? (2 points)
Toutes les entreprises ont une production marchande. Au contraire, les administrations ont une
production non marchande : les services qu’elles produisent sont fournis gratuitement ou presque.
Attention : il ne faut pas confondre production marchande et recherche du profit : les entreprises de
l’économie sociale et solidaire ont une production marchande (ce sont des entreprises), mais un but non
lucratif.
Partie II
Vous présenterez le document, puis vous analyserez les évolutions qu’il présente. (4 points)
Présentation du document : graphique représentant l’évolution du partage de la valeur ajoutée entre
1960 et 2009. Les données sont exprimées en % de la valeur ajoutée totale.
La valeur ajoutée se répartit entre rémunération du travail et rémunération du capital (on attend des
exemples chiffrés : par exemple, en 2009, la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée
est proche de 60 % et l’excédent brut d’exploitation représente environ 30 % de la valeur ajoutée).
On attend l’idée de répartition conflictuelle de la valeur ajoutée : l’augmentation de la part de l’EBE
dans la valeur ajoutée (+ 7 points de pourcentage entre 1980 et 1990) se traduit par une diminution de
la part de la rémunération des salariés (- 5 points sur la même période).
Partie III
A l’aide du document et de vos connaissances, vous montrerez l’intérêt est les limites de l’échange
marchand. (10 points)
Exemple d’une bonne copie d’élève. Tout n’est pas parfait (en particulier, il n’y a nulle part de définition
de l’échange marchand), mais vous pouvez vous en inspirer, notamment sur la façon de relier
connaissances personnelles et utilisation du dossier documentaire.
Les documents qui nous sont présentés sont deux textes. Le premier nous parle du commerce d’organes
dans le monde. Il s’intitule « Un marché interdit, le commerce d’organes ». Le second est extrait du livre
de Sophie Blanchy, Maison des femmes, cités des hommes à Ngazidja (Comores) publié en 2010. Ce
texte traite de l’horticulture dans l’Union des Comores. D’après ces documents, nous étudierons en quoi
l’échange marchand peut être bénéfique et par quoi peut-il être limité ?
Que les marchés soient réels, comme le marché au cadran des fraises en Sologne, ou virtuels, comme
Ebay, les échanges marchands créent des emplois pour produire les biens et les services marchands,
pour les transporter et les vendre. Ainsi, dans notre société occidentale dite moderne, les échanges
marchands paraissent primordiaux pour l’économie et le fonctionnement de nos sociétés.
Il apparaît que les échanges marchands sont bénéfiques aussi bien à l’offreur qu’au demandeur si leur
coût d’opportunité est différent. C’est-à-dire que chacun peut réaliser des échanges marchands avec un
autre individu afin de réaliser un profit. Cela signifie-t-il qu’il peut toujours y avoir un échange
marchand ?
Les échanges marchands sont néanmoins limités par différentes raisons empêchant ainsi la création
d’un marché.
Dans le document 1, « Un marché interdit : le commerce d’organes », ce sont des raisons morales mais
également sanitaires qui empêchent la légalisation du commerce d’organes. Prenons l’exemple des
Etats-Unis la vente du sang est autorisée. Les individus de condition modeste, les toxicomanes se
ruent pour vendre leur sang de mauvaise qualité souillé par leur consommation, il peut donc s’avérer
dangereux de transfuser ce sang à un malade. C’est pourquoi il paraît dangereux d’un point de vue
sanitaire de vendre ses organes.
Au niveau moral, le corps humain n’est pas considéré comme un bien dans de nombreux pays, dont la
France. Il parait ainsi humiliant de se prêter à la vente de ses poumons, de ses reins. Le don lui est
préféré, il permet ainsi à l’individu de prouver sa générosité. La culture d’une société peut également
être une entrave à la création d’échanges marchands.
Dans l’extrait de l’ouvrage de Sophie Blanchy (doc. 2), nous étudions l’incompréhension des occidentaux
face au fonctionnement de l’agriculture comorienne. Tandis que dans la société occidentale la
production agricole doit être compétitive, qu’elle doit réaliser les profits les plus importants et créer une
offre conséquente, aux Comores ce sont les besoins de la société qui font varier la production. Ainsi, au
travers de l’exemple de trois groupes de jeunes paysans qui améliorent leur production de manière
considérable, nous comprenons que ce n’est pas la technique qui manque à cette société moderne. En
effet, l’un des groupes agricoles fut primé lors de la Journée mondiale de l’alimentation en 1986. Suite à
leur « défaite », les deux autres groupes ont stoppé leur activité, signe qu’ils n’étaient pas soumis à un
impératif de productivité, mais que pour eux il s’agissait d’une compétition sportive.
Le second exemple qui est évoqué est celui du « Grand mariage ». Aux Comores, le Grand mariage a
pour but de montrer sa richesse en dépensant le plus possible. C’est ce qu’on nomme un potlatch. La
société comorienne a donc de par sa culture traditionnelle montré que les échanges marchands ne sont
pas indispensables dans une économie, et que leur absence était également bénéfique à chacun.
Nous pouvons conclure en disant que si les échanges marchands sont à la base de l’économie mondiale,
toute chose n’est pas vendable. Des raisons morales et sanitaires comme pour le commerce d’organes
interdisent la création d’un marché tandis qu’une culture peut se trouver étrangère à cet impératif de
rentabilité qui impose l’échange marchand à travers le coût d’opportunité. C’est le cas de la société
comorienne avec le fonctionnement de l’agriculture ainsi que le « Grand mariage », et également des
Inuits [en fait, des Kwakuitl] avec la cérémonie du potlatch.
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