SOMMAIRE
Diminution des risques
de baisse
Les risques qui pèsent sur
l’économie et les marchés mondiaux
ont effectivement diminué, sans
toutefois disparaître. Les risques liés
au cycle économique sont toujours
prédominants, mais un peu moins
prononcés qu’avant. En Chine,
les risques d’un ralentissement
restent considérables, mais les
marchés de l’habitation et des titres
d’emprunt nous apparaissent moins
préoccupants. Les risques liés à la
dette mondiale sont importants,
mais ne semblent pas sur le point
d’être déclenchés. Par-dessus
tout, le risque d’un nouveau recul
attribuable aux marchés émergents
ou aux prix des marchandises s’est
progressivement affaibli au cours
des derniers trimestres. L’apathie
inhabituelle des marchés suscite
toutefois une légère appréhension
et il semble raisonnable de prévoir
un parcours un peu plus cahoteux,
surtout compte tenu des nombreux
risques d’événements à venir cet
automne. En dépit des nombreux
motifs d’inquiétude, notre scénario
de base est celui où l’économie
parvient à surmonter ces difcultés
et à poursuivre sa croissance,
quoique lentement.
Le vote inattendu des Britanniques
pour une sortie de l’Union
européenne (UE) s’est jusqu’à
maintenant révélé moins
problématique pour les marchés
et les économies que ce que l’on
craignait. L’incidence économique
du Brexit au-delà des frontières
L’un des chocs géopolitiques
les plus surprenants et les
plus importants des dernières
années s’est produit durant
le trimestre : la décision du
Royaume-Uni de se retirer
de l’Union européenne
(Brexit). Il est donc
remarquable que les marchés
nanciers aient procuré
des gains appréciables aux
investisseurs et fait preuve
de calme. Les données
économiques se sont
améliorées au cours de l’été,
les risques de baisse ont
un peu diminué à l’échelle
mondiale et le déclin des taux
obligataires durant la période
a semblé attiser la quête de
rendement, ce qui a entraîné
une réduction des écarts
de taux et une hausse des
valorisations des actions.
Sarah Riopelle, CFA
V.-p. et première gestionnaire de portefeuille
RBC Gestion mondiale d’actifs Inc.
Daniel E. Chornous, CFA
Chef des placements
RBC Gestion mondiale d’actifs Inc.
du Royaume-Uni a été à peu près
nulle, du moins pour le moment. La
principale conséquence mondiale
est une nouvelle hausse des risques
politiques, alors que l’incertitude
quant aux politiques s’accentue
et que des pressions populistes
apparaissent ailleurs.
La vitesse de croisière de
l’économie demeure lente
Sept ans après la crise nancière,
les investisseurs commencent
peut-être à comprendre que le
contexte de faible croissance
et d’ination peu élevée est de
nature structurelle et devrait
donc persister. Nos prévisions
de croissance restent fortement
inuencées par l’expérience vécue
depuis la crise nancière. Nous
croyons en effet que la vitesse de
croisière de l’économie demeure
faible pour diverses raisons. Fort
heureusement, certaines entraves
temporaires récentes s’estompent,
comme l’assouplissement des
conditions nancières tendues, mais
le Brexit est un nouveau risque et
l’incertitude entourant les politiques
a sans contredit augmenté. En bref,
il est peu probable que la croissance
mondiale soit sur le point de sortir
complètement de son ornière.
En reconnaissance des contraintes
persistantes qui pèsent sur la
croissance, nos prévisions pour les
pays développés ont été révisées en
légère baisse ce trimestre, et sont
un peu inférieures au consensus.
En revanche, nos prévisions de
croissance pour les marchés
REGARD SUR LES PLACEMENTS MONDIAUX Automne 2016 I 3