de l'art (1865) a centré ses travaux sur l'émetteur dans une
oeuvre, et a montré comment le milieu social de l'auteur
conditionne l'oeuvre, et Lanson le critique du début du XXème
siècle a centré ses travaux sur le récepteur et a insisté sur le
rôle du lecteur dans l'évolution de la littérature.
Le concept de sociocritique, difficile à définir, recourt à des
approches théoriques disparates, selon que les critiques se
situent dans la mouvance des philosophes marxistes,
comme Marx, Engels ou Durkheim, de Hegel ou de
sociologues comme Marx Weber. Selon Daniel Bergez et al
(1999 : 123) :
« Sociocritique sera employé par commodité, bien que le
terme désigne depuis de nombreuses années une [...]
démarche [...], la simple interprétation « historique » et
« sociale » des textes comme ensembles aussi bien que
comme productions particulières ».
Ceci pour impliquer que la sociologie du littéraire concerne
l'amont (conditions de production de l'écrit) et que la
sociologie de la réception et de la consommation concerne
l'aval (lectures, diffusion, interprétations, destin culturel et
scolaire ou autre).
Selon Claude Duchet, la sociocritique vise « le texte lui-
même comme lieu où se joue et s'effectue une certaine
socialité » (cité par Bergez et al, 1999 : 123).
Dans la lignée marxiste, se situent des théoriciens comme
TH.W. Adorno et Pierre Macherery. Leur originalité est de
souligner la dimension critique de la littérature qui n'est pas
nécessairement en adéquation avec les discours
idéologiques.
Robert Escarpit, quant à lui, dit que les structures culturelles